
Pour un promu comme l'était Auxerre l'été dernier, la deuxième saison en Ligue 1 est-elle vraiment la plus difficile ?
Une croyance populaire réelle ou basée sur des chiffres ? Auxerre, sauvé sans trembler (ou presque) pour son retour en Ligue 1 en 2023-2024 en terminant 11e, aborde sa deuxième saison de suite dans l'élite du football français. Pour certains observateurs, c'est la plus difficile. Ce n'est pourtant pas l'avis de l'entraîneur icaunais, Christophe Pelissier. « Arrêtons de croire des choses dont j'ignore si elles sont prouvées, a-t-il réagi. Je n'ai même pas cherché à le savoir. » Et les chiffres donnent raison au coach de 59 ans, qui va enchaîner sa quatrième saison sur le banc de l'AJA.
Depuis la mise en place des Divisions 1 et 2 en 1933, il y a eu 239 promotions dans l'élite. Sur cet ensemble, 29 % (69 clubs) sont redescendus dès la première saison. Mais au bout de la deuxième ? La proportion tombe à... 10 % (24 clubs). Autrement dit, environ sept promus sur dix se maintiennent dès leur première année, et près de neuf sur dix (86 %) survivent également à la saison 2.
Le fameux « mur » statistique n'existe donc pas. Même les performances collectives restent stables puisque les équipes s'étant maintenues lors de leurs deux premiers exercices en Ligue 1 ont obtenu en moyenne 1,3 point par match en saison 1 comme en saison 2. Il n'existe donc pas de réelle différence entre les prestations d'une année à l'autre.
Des clusters... mais pas de règle générale
Il est toutefois possible que le phénomène du deuxième exercice plus difficile que le précédent, apparu par vagues à certaines périodes, ait laissé des traces pour créer l'illusion d'une tendance. D'abord au début des années 1990 où, en l'espace de trois ans, Brest (1990-1991), Nancy et Rennes (1991-1992), puis Nîmes (1992-1993) sont tous tombés lors de leur deuxième saison, avec en plus deux promus relégués la même année (Nancy et Rennes).
Puis, dans le tournant du millénaire, les relégations de Toulouse (1998-1999), Nancy (1999-2000) et Saint-Étienne (2000-2001) ont ravivé la fameuse « malédiction » de la saison 2. Enfin, plus récemment, entre 2006 et 2012, il y a eu cinq descentes (Troyes, Caen, Grenoble, Lens et encore Caen) en six saisons. Ces séquences rapprochées ont, sans aucun doute, marqué les esprits des supporters, mais elles restent marginales à l'échelle des 90 dernières années.
Quelques récidivistes
Du côté des clubs habitués des descentes lors de leur deuxième saison en L1, Troyes détient le record avec trois descentes (1955-1956, 2006-2007, 2022-2023). Alès (1935-1936, 1958-1959), Nancy (1991-1992, 1999-2000) et Rennes (1986-1987, 1991-1992) l'ont, quant à eux, connue deux fois. À l'inverse, cinq clubs n'ont jamais été relégués après leur montée. le PSG (scission après sa première saison en 1971-1972, puis de descente depuis 1974-1975), l'Excelsior, Fives, l'Olympique Lillois et le Stade Français-Red Star, des cas particuliers liés aux années 1930-1950.
En conclusion, dans l'élite française, la deuxième saison n'est pas un couperet pour un promu. Un maintien inaugural peut souvent être le signe d'une installation durable au plus haut niveau (51 % des promus sont relégués à la saison 4 ou plus). Lors de leur saison à venir, Auxerre et Christophe Pélissier pourront donc se rappeler que l'histoire et les statistiques, elles, sont de leur côté.
Surmonter trois départs majeurs : le défi d'Auxerre pour réussir sa deuxième saison consécutive en Ligue 1

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