
Manuel Valls ouvre des discussions sur un projet d'autonomie de la Guyane
Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reçu mercredi une délégation d'élus guyanais à Paris pour lancer les discussions sur l'évolution du statut institutionnel de l'île vers davantage d'autonomie, une demande portée de longue date par les responsables locaux. Cette rencontre, annoncée par Manuel Valls à l'occasion de son déplacement en Guyane en juin dernier, «ouvre un cycle de discussions» sur l'évolution statutaire de la collectivité, a souligné le ministère en amont de la réunion. Les deux députés de Guyane, Jean-Victor Castor et Davy Rimane, ont annoncé dans une lettre ouverte qu'ils ne participeraient pas à la réunion, accusant le ministre d'avoir exclu la société civile des pourparlers.
«L'évolution statutaire de la Guyane est une question essentielle qui engage l'avenir du territoire. Elle ne peut être abordée sans la société civile, dont l'implication a été constante depuis 2017 (...). Dans ces conditions, les députés annoncent qu'ils ne participeront pas à la réunion du 30 juillet», a écrit mardi le député indépendantiste Jean-Victor Castor sur Facebook.
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Une dizaine d'élus guyanais étaient néamoins présents à Paris mercredi, dont Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), ou encore le président de l'association des maires de Guyane, Michel-Ange Jérémie. Des membres du cabinet d'Emmanuel Macron ont également assisté à la réunion.
«Pouvoir normatif transféré»
En juin, Manuel Valls avait indiqué qu'un deuxième rendez-vous pourrait avoir lieu au cours de l'été à l'Élysée, Emmanuel Macron étant selon lui prêt à «examiner directement avec la Guyane le projet» d'évolution statutaire engagé par les élus en mars 2022.
Cette première réunion devrait permettre de fixer un cadre pour les cycles de discussion à venir, les thèmes principaux à aborder et le calendrier. Le projet d'autonomie de la Guyane était à l'arrêt depuis la visite d'Emmanuel Macron dans le département amazonien, en mars 2024. Les élus guyanais réclament un «pouvoir normatif transféré» leur permettant d'édicter des «lois pays» adaptées aux spécificités locales, ce qui nécessiterait une révision constitutionnelle à laquelle s'était refusé Emmanuel Macron durant sa visite.
Leur projet, affiné durant plusieurs congrès en 2023 et 2024, prévoit des transferts de compétences pour que la future collectivité autonome soit responsable de l'aménagement, du transport, de l'agriculture ou encore de la gestion des ressources naturelles. La sécurité et la coopération régionale seraient partagées avec l'État. Les élus demandent également le transfert du foncier public, aujourd'hui propriété de l'État à plus de 90% en Guyane.
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