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Plus mûr, mieux dans sa peau, Marc-Antoine Olivier a fait le plein de confiance pour les Mondiaux de Singapour
Plus mûr, mieux dans sa peau, Marc-Antoine Olivier a fait le plein de confiance pour les Mondiaux de Singapour

L'Équipe

timea day ago

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Plus mûr, mieux dans sa peau, Marc-Antoine Olivier a fait le plein de confiance pour les Mondiaux de Singapour

Après la désillusion des JO (7e), Marc-Antoine Olivier a bien rebondi. Depuis son arrivée à Antibes, le Nordiste montre un nouveau visage, plus apaisé, et affiche des performances très encourageantes. Ce mercredi, aux Mondiaux de Singapour, il visera l'or sur le 10 km des Mondiaux. Quand il est sorti de la Seine le 9 août dernier, Marc-Antoine Olivier était dévasté. Seulement 7e du 10 km des JO, il a vécu un cauchemar pendant près de deux heures. « C'est terrible », lâchait-il. Loin du podium dont il rêvait et sans structure d'entraînement après trois saisons en Italie, on le sentait perdu. Un an plus tard, il apparaît requinqué. Installé à Antibes et récent papa d'une petite fille, le médaillé de bronze des Jeux 2016 dégage une nouvelle sérénité, bien loin du rebelle de l'eau libre en conflit parfois avec les institutions. « On l'appelle le Marco V2, sourit son nouveau coach, Frédéric Vergnoux. Il a vachement changé, mûri, il s'est calmé. À l'entraînement, il est moteur, c'est un leader, il prend des initiatives. » Les coups durs de la vie (décès de son père et maladie grave de sa mère), l'âge (29 ans), la stabilité émotionnelle et son cadre d'entraînement ont façonné un autre nageur. Toujours aussi malin dans l'eau mais plus posé hors des bassins. « J'ai beaucoup moins de problèmes à droite et à gauche, ça apaise. C'est plus sain pour travailler, explique-t-il. On a des conditions incroyables avec deux bassins de 50 m et un staff top. On a la mer à côté, on est sur la Côte d'Azur, il n'y a rien de mieux. » « Je n'ai pas envie qu'on prenne ma place. Le sport, c'est aussi de se renouveler » Marc-Antoine Olivier Dans un groupe très jeune et avec Summer McIntosh depuis janvier comme locomotive, il s'épanouit. Lors des deux stages d'altitude à Font-Romeu, on l'a vu diriger les échauffements à sec et, pendant les séances en Méditerranée, il n'hésite pas à donner quelques petits conseils à ses coéquipiers. « Il a beaucoup gagné en autonomie, il se gère bien et il apporte beaucoup, souligne son entraîneur. Avant, c'était un mec plutôt solitaire, un peu dans la confrontation et provocateur, et là c'est l'inverse : il a le sourire, il est content, il prend du plaisir. » Le trublion qui aimait sortir a pris conscience de l'importance du travail hors de l'eau et ne néglige plus autant son sommeil, les massages ou la nutrition. « Je suis dans un groupe très jeune, ça me permet de me remettre en question parce que ça pousse énormément. Je n'ai pas envie qu'on prenne ma place. Le sport, c'est aussi se renouveler, martèle le vice-champion du monde du 10 km 2024, qualifié sur les trois épreuves individuelles (10 km, 5 km, 3 km knockout). Franchement, je suis dans la bonne structure pour faire ça avec la bonne méthode. Et Summer (McIntosh) est arrivée, ça nous a fait énormément de bien. Elle nous apprend quand même beaucoup de choses du haut niveau. » Avec la triple championne olympique, ils se tirent la bourre, plaisantent et se défient dans une atmosphère détendue mais studieuse. Même la méduse qui a transformé son nez en chou-fleur lors d'une sortie ne lui a pas fait perdre son sourire. « Marco, c'est un malin, il sait faire, il est extraordinaire, c'est incroyable à quel point il a le sens de la course » Frédéric Vergnoux, son entraîneur Depuis trois mois, il voit les résultats tomber avec deux médailles de bronze (10 km et 3 km knockout) aux Championnats d'Europe et une dernière Coupe du monde à Setubal où il a largué tous ses rivaux pour s'imposer avant d'enchaîner en bassin avec son meilleur chrono (7'49''14) sur 800 m malgré la fatigue. Les stages en altitude, un travail en salle de musculation plus intense et un mental libéré de la négativité lui offrent une deuxième jeunesse pour exprimer ses qualités incroyables de nageur d'eau libre. Frédéric Vergnoux raconte en souriant qu'au début il s'inquiétait et prenait les jumelles quand il ne voyait pas son nageur dans les courses. Aujourd'hui, il sait que « MAO » se cache, en embuscade, pour se faire oublier et surprendre. « Marco, c'est un malin, il sait faire, il est extraordinaire, c'est incroyable à quel point il a le sens de la course, s'enthousiasme son coach. Il est hyper haut sur l'eau, un peu comme les araignées d'eau. Il est léger et là, il a pris en force, son rapport poids/puissance est meilleur, il peut accélérer, mettre de la vitesse. » Accompagné à Singapour par Magali Merino, l'adjointe de Vergnoux, Olivier espère s'illustrer dans toutes les épreuves malgré un problème personnel qui a bouleversé ses deux dernières semaines de sa préparation. Il y croit, surtout dans les conditions très extrêmes de Singapour où l'eau devrait avoisiner les 30 °C et les taux d'humidité n'invitent pas à la balade. « Je veux aller chercher le titre sur les trois. Quand je vois ce que j'ai fait en Coupe du Monde, ce que j'ai fait au Championnat de France (trois titres) et ce que je fais en bassin, je me dis qu'il y a quelque chose de grand à faire, avertit-il. Il va faire très chaud, très humide, mais j'ai fait Tokyo (JO en 2021), j'ai un peu cet avantage-là. Ça va être à peu près les mêmes conditions et ça va être dur. » À lire aussi L'Allemagne, un mur à faire tomber Une étape «sous contrôle» pour UAE Emirates Visma, un feu d'artifice sans bouquet final Healy, l'un des pires compagnons d'échappée

Moins d'entraînement mais des records pour Yann Schrub
Moins d'entraînement mais des records pour Yann Schrub

L'Équipe

time06-07-2025

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Moins d'entraînement mais des records pour Yann Schrub

Samedi soir, lors du meeting de l'Est Lyonnais, le champion d'Europe du 10 km a remporté le 1 500 m en 3'31''42, explosant son record personnel, s'ajoutant aux Français ayant déjà réalisé les minima sur la distance pour les Mondiaux de Tokyo (13-21 septembre). Spécialiste du 5 000 m, le Sarregueminois s'alignera sur sa distance ce vendredi à Monaco dans une saison pourtant consacrée à sa dernière année de médecine. Et dire qu'il disait que sa saison « était compliquée ». Dans la dernière ligne droite pour valider son diplôme de médecine, Yann Schrub a repris depuis la rentrée un rythme d'étudiant avec des stages en hôpital et l'entraînement en sus dans des journées à rallonge, loin de sa préparation pour l'année olympique, quand il s'était détaché de son cursus scolaire pour mettre toutes les chances de son côté de fouler la piste du Stade de France (abandon sur 10 000 m, 12e sur 5000 m). Pour lui, 2025 n'avait qu'un seul intérêt : les Championnats d'Europe de running en avril sur 10 km. Comme à son habitude, le Sarregueminois répondait présent dans les rues de Louvain pour remporter son deuxième titre continental après celui décroché en cross en décembre 2023, déjà en Belgique (Bruxelles) et sa wish-list était déjà remplie. « Faire peu de courses et mettre toute mon énergie dedans » « Les Championnats d'Europe, pour moi, c'est qu'il y a de plus important car c'est là qu'on peut avoir des médailles, expliquait-il avant le meeting de Paris en juin. Aux Mondiaux, ça reste très compliqué. Je ne dis jamais que c'est impossible mais c'est très compliqué. Les Europe étaient donc l'objectif principal de ma saison. Mais une fois que l'objectif est passé, on change d'avis (rires). » « Cette année c'est un peu compliqué pour moi car mon entraînement ne me permet pas d'être forcément libre comme l'année dernière, souligne-t-il. Je sélectionne des courses pas trop loin de chez moi (Nancy). Je préfère faire peu de courses et mettre toute mon énergie dedans. Si je fais des bons chronos il y aura les Mondiaux. » Vu son début d'été, le Japon est plus que d'actualité. Auteur de son record personnel et des minima à Charléty sur le 5 000 m (12'56''57) le 20 juin, Schrub s'est surpris lui-même en décrochant le sésame sur 1 500 m (3'32''09) ce samedi soir à Décines (Rhône). Impressionnant d'aisance, il a profité des conditions optimales et d'un meeting de l'Est Lyonnais devenu la Mecque du demi-fond en France, pour exploser sa meilleure marque sur la distance en s'imposant en solitaire en 3'31''42, après avoir bouclé le dernier tour seul, devant la meute. « Psychologiquement, pour le moment, je vis ma meilleure vie. L'année dernière, je n'avais pas trouvé mon équilibre (en ne faisant que de l'athlétisme). C'est avec du recul que je le dis. Je me suis trop de pression. Je suis quelqu'un de différent. J'ai besoin d'avoir mon cerveau ailleurs. » Yann Schrub Un chrono de premier plan, même si la distance est prise dans un tourbillon en France cette saison sous le cocktail de plus en plus maîtrisé des chaussures nouvelle génération, de la wavelight et de la nutrition d'effort (bicarbonates notamment). Ils sont en effet dorénavant sept à avoir signé les minima pour les Mondiaux (13-21 septembre, Tokyo), avec la locomotive Azeddine Habz, nouveau recordman de France à Charléty. Schrub, lui, ne devrait pas changer de combat et rester focus sur le 5 000 m. Il a d'ailleurs rendez-vous avec le nouveau recordman d'Europe Andreas Almgren et son meilleur ennemi Jimmy Gressier, entre autres, ce vendredi à Monaco pour encore faire descendre le chrono. De toute façon, et comme il le disait avant Paris, son emploi du temps n'est pas idéal mais il a besoin d'avoir quelque chose en plus de l'athlé dans sa vie pour être bien. « Psychologiquement, pour le moment, je vis ma meilleure vie, avouait-il en juin. L'année dernière, je n'avais pas trouvé mon équilibre (en ne faisant que de l'athlétisme). C'est avec du recul que je le dis. Je me suis trop mis de pression. Je suis quelqu'un de différent. J'ai besoin d'avoir mon cerveau ailleurs. Cette année, je m'entraîne moins, c'est un fait donc au niveau physique c'est comme ça. Le deal était de finir ma dernière année de médecine. Mais psychologiquement je suis mieux. » « Je ne suis pas frustré de faire moins de bonnes choses si je m'entraîne moins, conclut-il. Je le prends comme un challenge. L'emploi du temps ne peut pas être pire que cette année. Et ensuite, en octobre, je m'entraînerai plus tout en travaillant tout de même à côté car c'est un équilibre qui me va bien. C'est une année post-JO où j'ai tout à gagner et rien à perdre. » À la vue de ses performances, il a plutôt tout gagné.

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