Dernières actualités avec #110mHaies


L'Équipe
03-08-2025
- Sport
- L'Équipe
Une finale du 200 m tendue gagnée par Noah Lyles en 19''63, Ja'Kobe Tharp surprend sur 110 m haies en 13''01 aux Trials US
La dernière journée des Championnats des États-Unis a été marquée par une fin de 200 m très tendue entre Noah Lyles et Kenny Bednarek, avec avantage au premier en 19''63, mais aussi par la surprise Ja'Kobe Tharp sur 110 m haies. Ja'Kobe Tharp (19 ans) a surpris son monde dimanche soir lors des Championnats des États-Unis. Le champion NCAA du 110m haies, qui était couloir 1, a signé le meilleur temps de sa carrière sur la distance (13''01 ; + 0,7 m/s) pour surprendre Cordell Tinch (13''03) et Dylan Beard (13''04). Les trois valident également leur qualification pour les Mondiaux de Tokyo (13-21 septembre) où ils seront accompagnés sur l'épreuve par Grant Holloway, le champion du monde et olympique en titre qui a choisi de ne pas s'aligner sur cette finale. Sur 200 m, le champion du monde en titre (et donc déjà qualifié pour les Mondiaux sur la distance) Noah Lyles s'est arraché pour dominer sa course dimanche soir. Le champion olympique (sur 100 m à Paris) a signé la meilleure performance de l'année (19''63 ; + 0,2 m/s) pour s'imposer lors d'une finale marquée par la poussette que Kenny Bednarek (2e en 19''67) lui a infligée après le passage de la ligne, sans doute irrité par le fait de voir Lyles le toiser du regard. Les deux hommes se sont rapidement expliqués avant de se serrer la main. Doublé 100-200 m pour Jefferson-Wooden Melissa Jefferson-Wooden, qui avait déjà été sacrée sur le 100 m lors de ces Trials, a doublé la mise en s'imposant sur le 200 m (21''84, record personnel ; + 0,5 m/s) devant Anavia Battle (22''13) et la championne olympique Gabby Thomas (22''20), qui a eu très chaud. En bronze sur la distance aux JO de Paris, Brittany Brown échoue en effet au pied du podium pour un millième et n'a pas décroché son ticket pour les Mondiaux. À noter que la championne du monde du 100 m Sha'Carri Richardson, arrêtée cette semaine après une altercation avec son conjoint, n'a pas réussi à se qualifier pour cette finale. À 16 ans seulement, le lycéen Cooper Lutkenhaus a terminé deuxième du 800 m (1'42''27) derrière le revenant Donavan Brazier (1'42''16), champion du monde de la distance en 2019 à Doha. Lutkenhaus, cinquième à l'entrée de la dernière ligne droite et auteur d'un finish de folie, a validé son ticket pour les Mondiaux de Tokyo avec son chrono (record du monde des moins de 18 ans). Chez les femmes, la fin du 800 m a aussi été particulièrement spectaculaire et c'est la championne NCAA Roisin Willis (20 ans) qui a tiré son épingle du jeu en remportant cette course (1'59''26).

L'Équipe
03-08-2025
- Sport
- L'Équipe
« Peu de personnes pensaient que je pouvais courir en 12 secondes, je l'ai fait ! » : après les blessures, l'impressionnant retour de Just Kwaou-Mathey
Victime d'une rupture du tendon d'Achille droit en avril 2024, Just Kwaou-Mathey a repris le fil de sa carrière en devenant dimanche à Talence le troisième Français sous les 13'' (12''99, +0,3 m/s), en finale du 110 m haies des Championnats de France. Le meilleur est à venir. Son sourire dit tout de celui qu'il est, et dimanche, on ne voyait que ça. Just Kwaou-Mathey est un soleil qui ne pouvait pas rester dans la nuit. En tout cas, pas à cause de ce tendon d'Achille droit qui avait lâché en avril 2024 lors d'un stage à Dubaï. La pire blessure qui soit pour un hurdleur, et encore plus pour lui, l'athlète qu'on pourrait qualifier « d'homme nuage » tant sa foulée laisse penser qu'elle s'appuie sur un matelas flottant à quelques centimètres au-dessus de la piste. Allait-on revoir cette grâce, et donc ce sourire, sur une piste ? Et si oui, à quel niveau ? Le hurdleur a répondu dimanche sur la piste ensoleillée de Talence. Dans des Championnats de France à qui il manquait pas mal de talents, souvent blessés ou amoindris, l'athlète de 25 ans a été le feu d'artifice qui a permis de finir sur une note pleine d'espoir. Dès les séries de samedi, claquées en 13''10 (+ 0,5 m/s), l'idée que quelque chose pourrait se passer était apparue. Le petit grain avait d'ailleurs déjà germé quelques semaines avant, quand, après une course avortée à Monaco (6e en 13''32), son coach Giscard Samba avait glissé que son poulain allait courir sous les 13'' cette saison. Ça pouvait peut-être faire rire, mais dans la bouche de Samba, une annonce n'est jamais en l'air et son protégé l'a prouvé. En demies, il en a mis un peu partout pour couper la ligne en 13''11 (+ 0,5 m/s), laissant le suspense pour le dessert. Et à 17h15, il n'y avait pas grand-chose pour arrêter la magie. Pascal Martinot-Lagarde, le recordman de France (12''95 en 2014), allait franchir ses dix dernières haies, le showman Sasha Zhoya voulait évidemment conserver le titre qu'il gardait chaudement depuis 2022 et Wilhem Belocian voulait aussi en être dans des conditions parfaites, avec soleil et légère brise favorable (+ 0,3 m/s). Kwaou-Mathey avait bien sûr intégré toutes ces infos et n'a pas manqué l'occasion. « J'étais vraiment venu chercher quelque chose de beau. Les conditions étaient parfaites. Je sentais que j'en avais dans les jambes » Just Kwaou-Mathey À l'attaque, il faisait le trou dès la mi-course pour se pointer seul sur la ligne. Le stade, debout, comprenait qu'il s'était passé quelque chose, contrairement au panneau chronométrique qui tiltait au passage de la foulée du médaillé de bronze de l'Euro 2022. Un 13''01 apparaissait avec le nom d'un autre concurrent, puis on a vu un 13''18 et le nom de Zhoya (son temps à la 2e place) associés pour la première position. Il fallait juste que tout le monde reprenne ses esprits et le 12''99 avec le bon Pur-sang accolé s'affichait enfin. Kwaou-Mathey, lui, avait déjà filé 100 mètres plus loin, dans le virage pour fêter avec son crew. En revenant, il tapait dans la main de « PML », comme un passage de témoin, avant d'enchaîner les célébrations « checkées » avec les copains. « Je suis vraiment très heureux, lâchait-il quelques instants plus tard. J'étais vraiment venu chercher quelque chose de beau. Les conditions étaient parfaites. Je sentais que j'en avais dans les jambes. Je voulais prendre du plaisir. Je suis content de l'avoir fait. » Et même s'il avouait qu'il venait de cocher « un objectif de carrière », il ne semblait pas non plus ahuri sous l'info d'être à cette heure-là (en attendant des sélections américaines dans la nuit) le deuxième performeur de l'été. « J'avais vraiment envie de revenir, de reprendre du plaisir, lâchait-il. L'athlétisme; c'est vraiment un truc que j'aime. Je n'ai pas de plan B. C'est l'athlétisme mon plan A. Pendant tout l'été dernier, au lieu de prendre des vacances; je suis allé pendant neuf semaines en rééducation entre Capbreton et Clairefontaine (pour soigner son tendon d'Achille). Je n'ai quasiment pas pris de pause. Je voulais revenir le plus fort possible. » « Ce passage-là était déjà prévu l'année dernière. Mais la blessure a coupé tout ça » Giscard Samba, son entraîneur « C'est une continuité, prolongeait le coach tout sourire quelques minutes après avoir vu son athlète devenir le troisième Français (après Ladji Doucouré et Pascal Martinot-Lagarde) a cassé la barrière des 13'' sur 110 m haies. On ne s'est jamais arrêté sur le travail malgré la blessure. On a continué à avancer. La seule chose, c'est d'avoir les conditions suffisantes pour continuer, de remettre le corps pour qu'il soit en capacité de continuer là où on l'avait laissé. Ce passage-là était déjà prévu l'année dernière. Mais la blessure a coupé tout ça. » Cet hiver, Kwaou-Mathey avait déjà impressionné en revenant très vite dans le game (3e de l'Euro en salle). C'était déjà miraculeux vu son parcours, mais le sort voulait encore ajouter une haie. L'insertion de son ischio-jambier et de son fessier gauche couinait fort. Le duo choisissait de zapper les Monde en salle pour faire une PRP (injection de plasma riche en plaquettes) et ralentir, encore, pendant six semaines. En retard au printemps, il revenait en forme progressivement, avant le récital de dimanche. « J'étais venu pour ça, pour revenir sur le premier plan mondial, concluait le hurdleur. Je suis bien revenu ! Je pense que peu de personnes pensaient que je pouvais courir en 12'', je l'ai fait ! » Il était presque passé. Le voilà revenu dans le présent.


L'Équipe
03-08-2025
- Sport
- L'Équipe
Lavillenie, Bourgoin, Zhoya... Les cinq moments à suivre ce dimanche aux Championnats de France de Talence
La troisième journée des Championnats de France Élite de Talence s'annonce splendide avec notamment le dénouement du 110 m haies où Sasha Zhoya va essayer de résister à Just Kwaou-Mathey et Wilhem Belocian. Renaud Lavillenie sera aussi à suivre à la perche alors que la finale du 1 500 m hommes s'annonce grandiose. Perche hommes (finale à 14h50) : Lavillenie toujours devant ? En tête des bilans français avec 5,82 m, les minima pour Tokyo qu'il a franchis à deux reprises, Renaud Lavillenie fêtera bientôt ses 39 ans, mais reste toujours très compétitif et est enfin débarrassé de ses pépins physiques qui l'ont handicapé ces dernières saisons. Le champion olympique 2012 tentera de ravir sur le sautoir du stade de Thouars le titre national au triple tenant, Thibaut Collet, en difficulté cet été et toujours à la recherche des minima pour les Mondiaux. Preuve de la densité traditionnelle dans la discipline, les prétendants au podium ne manqueront pas, d'Ethan Cormont à Baptiste Thiery, en passant par Anthony Ammirati ou Robin Emig. Renaud Lavillenie en lice à Oslo : « Je ne suis pas sur ma tournée d'adieu » 400 m hommes (finale à 16h30) : le suspense est entier Qui sera sacré champion de France sur le tour de piste ? Bien malin celui capable d'un pronostic assuré, tant les postulants sont nombreux. Samedi, Samuel Vessat a signé le meilleur chrono du jour, en 45''39, nouveau record personnel pour celui qui est aussi un basketteur de bon niveau. Dans la même série, Téo Andant a lui couru en 45''48, tandis que Muhammad Abdallah Kunta a gagné la sienne en 45''52 en coupant son effort assez nettement avant la ligne. En revanche, pour Jimy Soudril, les espoirs de bien figurer ont pris fin assez rapidement en série, quand le récent médaillé de bronze lors des Championnats d'Europe en salle a senti que sa blessure aux ischio-jambiers contractée au printemps ne le permettrait pas de défendre normalement ses chances. Le Nantais a stoppé son effort à cinquante mètres de la ligne. Retour sur terre compliqué pour Jimy Soudril 110 m haies (finale à 17h15) : Kwaou-Mathey a frappé fort En remportant samedi sa série dans l'excellent chrono de 13''10 (0,5 m/s), Just Kwaou-Mathey a marqué les esprits. Un peu plus d'un an après sa blessure au tendon d'Achille droit, l'athlète entraîné par Giscard Samba est déjà revenu à un excellent niveau. Il sera un rival de choix pour Sasha Zhoya (vainqueur en 13''35 samedi en série sans forcer) et Wilhem Belocian (deuxième de sa série en 13''31 derrière Aurel Manga, vainqueur en 13''26), les trois hommes ayant déjà réussi les minima pour Tokyo. Quant à Pascal Martinot-Lagarde, 3e de sa série (celle empochée par Kwaou-Mathey) en 13''57, il devra hausser largement son niveau pour réussir son ambitieux pari à Talence : podium et minima pour les Mondiaux (13''22). Sasha Zhoya de retour à la compétition pour les Championnats de France Elite 1 500 m hommes (finale à 16h40) : un feu d'artifice C'est la course du week-end que tout le monde attend tant la densité y est importante. D'ailleurs, les séries l'ont déjà démontré avec une énorme chute ce samedi qui a couché Louis Gilavert, Maël Gouyette et Anicet Kozar. Les trois ont été repêchés et la finale pourrait donc se courir à 15 même si parmi les trois cités, certains pourraient déclarer forfait. Dans tous les cas, le spectacle sera au rendez-vous puisqu'au départ, ils seront 6 à avoir déjà réalisé les minima pour Tokyo (3'32''09) et qu'il n'y a que trois places dans l'avion pour le Japon. Avec son record de France de Paris, Azeddine Habz fait figure de grand favori mais le danger va venir de partout avec notamment Flavien Szot et Paul Anselmini, récent vice-champion d'Europe espoirs de la discipline. Azeddine Habz acquiert une nouvelle dimension avant les Mondiaux 800 m femmes (finale à 16h50) : Bourgoin face à Liberman avec Pizzo en arbitre En l'absence de Rénelle Lamote, forfait, le 800 m des Championnats de France Élite s'annonce ouvert. Sur le papier, avec son chrono de 1'57''81 cette saison, Anaïs Bourgoin, médaillée de bronze lors de l'Euro 2024 paraît la plus solide. Mais la policière de formation devra fortement se méfier de Clara Liberman qui s'est révélée cet hiver avec une deuxième place à l'Euro en salle et qui a cassé la barrière des 1'59 cet été (1'58''96). Titrée l'an passé, Charlotte Pizzo (1'59''74 cette saison) fait office de troisième candidate au titre surtout que l'athlète de Fontainebleau n'aura pas grand-chose à perdre et devrait tenter d'emballer la course pour déstabiliser ces deux adversaires qui possèdent un gros finish. Rénelle Lamote fait l'impasse sur les France mais pas sur les Monde