
Lavillenie, Bourgoin, Zhoya... Les cinq moments à suivre ce dimanche aux Championnats de France de Talence
Perche hommes (finale à 14h50) : Lavillenie toujours devant ?
En tête des bilans français avec 5,82 m, les minima pour Tokyo qu'il a franchis à deux reprises, Renaud Lavillenie fêtera bientôt ses 39 ans, mais reste toujours très compétitif et est enfin débarrassé de ses pépins physiques qui l'ont handicapé ces dernières saisons. Le champion olympique 2012 tentera de ravir sur le sautoir du stade de Thouars le titre national au triple tenant, Thibaut Collet, en difficulté cet été et toujours à la recherche des minima pour les Mondiaux. Preuve de la densité traditionnelle dans la discipline, les prétendants au podium ne manqueront pas, d'Ethan Cormont à Baptiste Thiery, en passant par Anthony Ammirati ou Robin Emig.
Renaud Lavillenie en lice à Oslo : « Je ne suis pas sur ma tournée d'adieu »
400 m hommes (finale à 16h30) : le suspense est entier
Qui sera sacré champion de France sur le tour de piste ? Bien malin celui capable d'un pronostic assuré, tant les postulants sont nombreux. Samedi, Samuel Vessat a signé le meilleur chrono du jour, en 45''39, nouveau record personnel pour celui qui est aussi un basketteur de bon niveau. Dans la même série, Téo Andant a lui couru en 45''48, tandis que Muhammad Abdallah Kunta a gagné la sienne en 45''52 en coupant son effort assez nettement avant la ligne. En revanche, pour Jimy Soudril, les espoirs de bien figurer ont pris fin assez rapidement en série, quand le récent médaillé de bronze lors des Championnats d'Europe en salle a senti que sa blessure aux ischio-jambiers contractée au printemps ne le permettrait pas de défendre normalement ses chances. Le Nantais a stoppé son effort à cinquante mètres de la ligne.
Retour sur terre compliqué pour Jimy Soudril
110 m haies (finale à 17h15) : Kwaou-Mathey a frappé fort
En remportant samedi sa série dans l'excellent chrono de 13''10 (0,5 m/s), Just Kwaou-Mathey a marqué les esprits. Un peu plus d'un an après sa blessure au tendon d'Achille droit, l'athlète entraîné par Giscard Samba est déjà revenu à un excellent niveau. Il sera un rival de choix pour Sasha Zhoya (vainqueur en 13''35 samedi en série sans forcer) et Wilhem Belocian (deuxième de sa série en 13''31 derrière Aurel Manga, vainqueur en 13''26), les trois hommes ayant déjà réussi les minima pour Tokyo. Quant à Pascal Martinot-Lagarde, 3e de sa série (celle empochée par Kwaou-Mathey) en 13''57, il devra hausser largement son niveau pour réussir son ambitieux pari à Talence : podium et minima pour les Mondiaux (13''22).
Sasha Zhoya de retour à la compétition pour les Championnats de France Elite
1 500 m hommes (finale à 16h40) : un feu d'artifice
C'est la course du week-end que tout le monde attend tant la densité y est importante. D'ailleurs, les séries l'ont déjà démontré avec une énorme chute ce samedi qui a couché Louis Gilavert, Maël Gouyette et Anicet Kozar. Les trois ont été repêchés et la finale pourrait donc se courir à 15 même si parmi les trois cités, certains pourraient déclarer forfait. Dans tous les cas, le spectacle sera au rendez-vous puisqu'au départ, ils seront 6 à avoir déjà réalisé les minima pour Tokyo (3'32''09) et qu'il n'y a que trois places dans l'avion pour le Japon. Avec son record de France de Paris, Azeddine Habz fait figure de grand favori mais le danger va venir de partout avec notamment Flavien Szot et Paul Anselmini, récent vice-champion d'Europe espoirs de la discipline.
Azeddine Habz acquiert une nouvelle dimension avant les Mondiaux
800 m femmes (finale à 16h50) : Bourgoin face à Liberman avec Pizzo en arbitre
En l'absence de Rénelle Lamote, forfait, le 800 m des Championnats de France Élite s'annonce ouvert. Sur le papier, avec son chrono de 1'57''81 cette saison, Anaïs Bourgoin, médaillée de bronze lors de l'Euro 2024 paraît la plus solide. Mais la policière de formation devra fortement se méfier de Clara Liberman qui s'est révélée cet hiver avec une deuxième place à l'Euro en salle et qui a cassé la barrière des 1'59 cet été (1'58''96). Titrée l'an passé, Charlotte Pizzo (1'59''74 cette saison) fait office de troisième candidate au titre surtout que l'athlète de Fontainebleau n'aura pas grand-chose à perdre et devrait tenter d'emballer la course pour déstabiliser ces deux adversaires qui possèdent un gros finish.
Rénelle Lamote fait l'impasse sur les France mais pas sur les Monde
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
25 minutes ago
- L'Équipe
Les médaillés oubliés de Paris 2024 - Lisa Barbelin : « Je ne suis pas Léon Marchand »
Lisa Barbelin est devenue à Paris la première Française médaillée en individuel en tir à l'arc, avec du bronze. Très émue, elle avait été une des belles images de la délégation française aux JO. L'anonymat a depuis repris le dessus. L'archère est un peu déçue mais lucide aussi. « La parenthèse enchantée s'est refermée. » Le 3 août 2024 sur l'esplanade des Invalides, Lisa Barbelin remportait la médaille de bronze dans l'épreuve individuelle de tir à l'arc, après s'être imposée face la Sud-Coréenne Jeon Hun-young, une représentante de la nation phare de la discipline. Une première pour une archère française, et une très belle séquence célébration, Lisa Barbelin chavirant d'émotion et de larmes de joie. Un an plus tard, la jeune femme (25 ans) est un peu retombée dans l'anonymat. Les médias, les invitations et les sollicitations ont pris fin. Et elle est moins reconnue dans la rue. « Malheureusement, dit-elle. Mais je ne suis pas non plus Léon Marchand. Je fais partie de ceux qui n'ont eu que du bronze. On se rappelle moins les médaillés de bronze. » Lisa Barbelin a quand même soufflé la bougie du gâteau d'anniversaire de son podium olympique, en famille, quelques jours avoir fêté la médaille d'argent décrochée aux JO de Paris par Thomas Chirault, son compagnon, dans l'épreuve de tir à l'arc par équipes. « J'ai senti une vraie pression, mais je me la suis mise moi-même. Je m'en suis rendu compte ensuite. Je me suis dit que j'avais un devoir de réussite » Lisa Barbelin Elle n'a rien oublié de cette journée où elle est entrée au palmarès des Jeux. « Cela procure encore beaucoup d'émotions. Et cela fait aussi du bien quand on dit quand même encore de temps en temps mon nom ou qu'on parle de tir à l'arc. On a réussi à créer quelque chose (hausse de 15 % des licenciés après les Jeux). "C'est un chouette sport", se sont dit les gens. » En hiver, Lisa Barbelin a de nouveau été en bronze, aux Championnats d'Europe en salle. Et depuis avril, elle est engagée dans la saison en plein air. Avec moins de réussite. En quatre étapes de Coupe du monde, elle n'a signé aucun podium en individuel ou par équipes. « L'après-médaille olympique a été dur à gérer. J'ai senti une vraie pression, mais je me la suis mise moi-même. Je m'en suis rendu compte ensuite. Je me suis dit que j'avais un devoir de réussite. Mais j'ai dépassé ce stress maintenant. Je sens que ça va payer, mais ça prend du temps. » « Je n'ai jamais cessé de croire en mes rêves », en remportant le bronze en tir à l'arc, Lisa Barbelin a écrit l'histoire de sa discipline Lisa Barbelin a conservé de nombreux sponsors après les Jeux. Elle en a gagné un nouveau, mais en a aussi perdu. L'un d'eux a disparu du jour au lendemain. « C'est un peu dommage, dit-elle. Mais je m'en sors. » La jeune Française a terminé ses études, avec une licence de chimie. Et elle a décidé de se consacrer pleinement au tir à l'arc. Elle disputera les Mondiaux en Corée du Sud en septembre. Les JO 2028 de Los Angeles sont également déjà dans son viseur, avec une nouvelle médaille comme objectif. Pour rentrer davantage dans l'histoire de son sport. Et dans la mémoire des gens.

L'Équipe
29 minutes ago
- L'Équipe
Patrick Tuifua, le talent venu du bout du monde, débarque à Toulon
Parti pour rester en Nouvelle-Zélande et essayer d'y faire carrière, Patrick Tuifua a finalement rejoint Toulon cet été. Dix-huit mois après des débuts remarqués avec l'équipe de France des moins de 20 ans, le jeune troisième-ligne néo-calédonien espère désormais avoir sa chance en Top 14. Entre deux cafés avec vue sur le terrain d'entraînement du RCT, un couple nous interpelle à la fin de l'entretien. « Qui est-ce que vous preniez en photo ? » Patrick Tuifua. « Ah oui, le All Black ! Il est pilier, c'est ça ? » Ni l'un ni l'autre. Il arrive effectivement de Nouvelle-Zélande, mais le Néo-Calédonien n'a ni sélection avec les All Blacks ni d'apparition en première ligne dans sa jeune carrière. Mais le bonhomme a donc du mal à passer inaperçu à Toulon. Le jeune troisième-ligne (20 ans, 1,91 m, 113 kg) fait partie des curiosités du recrutement. Même s'il vient de très loin, son nom est connu depuis son passage remarqué avec l'équipe de France des moins de 20 ans au début du Tournoi 2024. L'attraction était telle que le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié avait interpellé son homologue des Bleuets Sébastien Calvet après un entraînement commun à Marcoussis : « Il est solide ce gars ! Il va faire le Tournoi avec vous ? » Un objet de convoitises entre la FFR et la NZRU « On ne savait pas trop à quoi s'attendre et il nous avait étonnés, confirme Mathis Ferté, ailier-arrière des U20 à l'époque et qui a aussi débarqué à Toulon cet été. Il a un gros gabarit, il va vite, il a des mains... » Le phénomène avait été repéré sur des matches de NPC (le Championnat néo-zélandais) où il évoluait avec Hawke's Bay. Il avait aussi intégré la filière de formation des Hurricanes, la franchise du Super Rugby de Wellington, et déjà pointé en 2023 sur un rassemblement des U20 néo-zélandais Né en Nouvelle-Calédonie, il avait rejoint la Nouvelle-Zélande en 2020, à 15 ans. Citoyen français, il est depuis 18 mois l'objet de convoitises entre la FFR et la NZRU (Fédération néo-zélandaise). Approché par plusieurs équipes de Top 14 l'an dernier - il avait notamment visité les installations de La Rochelle et Toulon - il avait finalement acté début novembre un statu quo dans sa carrière, en restant en Nouvelle-Zélande. « Je vais effectuer la pré-saison avec les Hurricanes, nous expliquait-il alors. J'espère décrocher un contrat et jouer le Super Rugby », qui débutait mi-février. Quand, début avril, Toulon a annoncé son arrivée, c'était donc une petite surprise. « C'est un joueur qui est capable de casser les défenses, qui est à l'aise ballon en mains, avec un gros potentiel pour son âge. Je pense que le Championnat français est fait pour lui » Pierre Mignoni, manager de Toulon « On le suivait déjà avant qu'il apparaisse avec les moins de 20 ans, se rappelle le manager de Toulon Pierre Mignoni. On voulait absolument qu'il vienne, ça n'a pas été simple... C'est un joueur qui est capable de casser les défenses, qui est à l'aise ballon en mains, avec un gros potentiel pour son âge. Je pense que le Championnat français est fait pour lui. » « J'en ai discuté avec mon père (Jean-Philippe, président de la JSL Normandie rugby, l'un des plus gros clubs de Nouméa), et on a finalement décidé de venir ici (à Toulon), où j'ai de la famille proche, pour tester, en espérant avoir un peu plus de temps de jeu », explique Tuifua. Le gaillard, qui chausse du 50, n'est pas très expansif, mais l'on comprend que le pari Super Rugby n'a pas fonctionné. Il n'a pas joué la moindre minute avec les Hurricanes, s'est contenté depuis un an de trois matches de NPC avec Hawke's Bay puis de quelques matches de pré-saison avec la franchise de Wellington avant de jouer avec l'équipe réserve, pas aidé par une sérieuse blessure au genou droit subie à Marcoussis en juin 2024, avant la Coupe du monde des moins 20 ans qu'il espérait disputer avec les Bleuets « Je n'ai pas été intégré à l'équipe (des Hurricanes) car j'étais blessé, puis ils ne sont pas très tournés vers les jeunes », poursuit Tuifua. « Je ne veux pas faire une croix sur le Super Rugby, c'est un rêve pour moi d'y jouer et j'espère y retourner un jour » Patrick Tuifua Après trois semaines de vacances en Nouvelle-Calédonie, il est arrivé en métropole début juillet, s'installant à La Valette-du-Var chez sa grande soeur, qui travaille depuis trois ans à Marseille. Une façon de limiter les effets du dépaysement. Ses parents étaient là en juillet, son père en profitant pour signer un partenariat avec le RCT, tandis qu'un de ses cousins fait partie de l'équipe des cadets du RCT, la gêne du gabarit hors-norme pour son âge visiblement bien implanté. « Partir de Nouvelle-Zélande, c'était une décision difficile, se rappelle Tuifua. C'est cinq ans de ma vie, c'est là-bas que j'ai appris à jouer à quinze, que j'ai progressé. Mais je ne veux pas faire une croix sur le Super Rugby, c'est un rêve pour moi d'y jouer et j'espère y retourner un jour. » Le genou droit « encore en réhabilitation », il a repris l'entraînement collectif lundi, tourné vers le Top 14. « Dans le Pacifique, on est plus branché Super Rugby, mais le Top 14, c'est pareil, c'est un rêve quand on commence à jouer au rugby, j'ai hâte d'être à mon premier match. Il y a du stress aussi... » « Il est revenu avec son souci au genou car il a apparemment eu du mal à se faire soigner en Nouvelle-Zélande, donc on s'occupe déjà de le remettre sur pied pour qu'il attaque la saison correctement, temporise Mignoni. Il a retrouvé le terrain mais il faut lui laisser le temps d'arriver. On connaît son potentiel, mais il a besoin de retrouver du rythme. Je sens en tout cas qu'il a une grosse envie de réussir. »


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« Ils sont plus forts que nous » : le constat de l'entraîneur de Nice Franck Haise après la défaite contre Benfica
L'OGC Nice risque de ne pas voir la Ligue des champions, et c'est plutôt logique. « Ils sont plus forts que nous », a reconnu Franck Haise, l'entraîneur niçois, à l'issue de la défaite à domicile contre le Benfica Lisbonne (2-0), mercredi soir lors du troisième tour préliminaire aller de la C1. « On est obligé de constater qu'on a donné le meilleur qu'on pouvait dans les circonstances du moment et avec les événements du match », a-t-il poursuivi. « On a eu du mal à se créer des occasions franches, alors que pour eux c'est plus simple », a encore dit Haise, déplorant le manque « de joueurs d'expérience (après la pause) ». Blessés, Morgan Sanson et Dante sont sortis rapidement. « Morgan s'est fait une lésion à l'ischio dont je ne connais pas la gravité. Pour Dante, c'est le genou gauche, sur un appui. Il avait une douleur. C'était compliqué de repartir, plus sage de le sortir. » À voir aussi « Il y a besoin de certains renforts » Haise a ensuite assuré que son équipe « n'était pas loin des 100% de ce qu'(elle) pouvait faire », et que « ça confirme tout ce qu'on sait déjà », notamment qu'« il y a besoin de certains renforts ». « Forcément, quand je dis ça, c'est qu'il en manque face à ce type d'adversaire (Benfica a disputé les quarts de finale de la Ligue des champions la saison passée). Nous, on construit, eux ont l'habitude d'être sur les sommets. Ces matches doivent nous aider à grandir. On doit tendre vers ce très haut niveau mais on n'y est pas. Affronter ce genre d'adversaire montre à tous le chemin qu'il reste à parcourir. » Concernant le retour, mardi prochain, il a estimé: « On sait qu'on a perdu 2-0 et qu'ils sont plus forts que nous. Mais on va aller au combat. Il n'y a pas de résignation, mais l'espoir de faire l'exploit, avec une grand E et un grand X. »