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24 Heures
4 days ago
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C'est vous qui le dites 9 août: Tensions entre la Suisse et les USA
Accueil | Opinion | Courrier des lecteurs | Opinion Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 9 août. Commentaire 24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 08h56 Trump et l'argent de l'AVS Compenswiss, établissement de la Confédération qui gère les fonds et la fortune de l'AVS, notamment, a eu l'idée de génie d'attribuer récemment le mandat de banque dépositaire à la banque américaine State Street. Ainsi, l'argent du peuple suisse n'est plus géré par une banque suisse. Idée de génie, disais-je. Cette situation est naturellement inacceptable et constitue une erreur politique et juridique. Elle représente un risque accru pour les fonds concernés et une remise en question injustifiée de nos banquiers suisses. De manière incompréhensible, nos députés fédéraux ont, au surplus, soutenu majoritairement cette décision absurde, alors que la Commission du Conseil national avait requis la résiliation du nouveau contrat. J'ose espérer que la préférence donnée imprudemment à une banque américaine pour gérer l'argent du peuple suisse a été mise sur la table des négociations par nos illustres ministres fédéraux. L'absence manifeste de vision, de stratégie et de lucidité de nos élus fédéraux est sidérante, déroutante, dans la défense du peuple suisse. À l'instar des avions américains F-35, des drones et autres envolées ratées, nos représentants fédéraux ont l'art manifeste de l'aveuglement et de l'impasse. Fernand Briguet, Épalinges Suisse-USA La question du prix des médicaments Ce que Donald Trump semble négliger, c'est que la véritable question critique réside dans les coûts globaux du système de santé. En Suisse, le coût de la santé représente un peu moins de 12% du PIB, contre plus de 16% aux USA. Les médicaments représentent 15 à 20% des dépenses totales. C'est un pourcentage substantiel, mais en se focalisant sur le coût des médicaments, on s'attaque à un arbre qui cache la forêt. Aux États-Unis, l'un des facteurs les plus importants dans la spirale des coûts de la santé est le grand nombre de litiges médicaux. Il n'est pas rare que des consultations ou des factures médicales soient portées devant les tribunaux, dans un contexte où les avocats spécialisés dans les litiges médicaux sont nombreux. Par conséquent, les médecins doivent se prémunir avec une assurance responsabilité civile particulièrement coûteuse. Dans de nombreux cas, les médecins pratiquent une médecine défensive visant prioritairement à éviter les poursuites judiciaires plutôt qu'à améliorer la santé des patients. Cela a pour effet de multiplier les consultations: là où un patient européen consulterait un seul médecin, un patient américain en verra souvent deux ou trois pour le même problème. Ainsi, les consultations redondantes, les primes d'assurance élevées et les frais judiciaires contribuent de manière significative à l'inflation des coûts de santé – indépendamment du prix des médicaments. Réformer le système judiciaire aux USA aurait un impact très significatif sur les coûts de la santé. Se concentrer uniquement sur le coût des produits pharmaceutiques est donc une approche simpliste et, surtout, peu prometteuse. Suisse-USA La menace de Donald Trump de surtaxer les médicaments, même suisses, met en lumière une réalité qu'on ne peut plus ignorer: les prix des médicaments sont souvent trop élevés, des deux côtés de l'Atlantique. En Suisse, alors que les primes LAMal grimpent chaque année, la population s'interroge à juste titre: comment justifier que certains traitements coûtent aussi cher, alors que les laboratoires affichent des profits records? La réponse ne peut plus être laissée à la seule industrie. Il est temps que la politique s'engage sereinement mais fermement. Une piste prioritaire: instaurer une transparence complète sur les coûts de développement, de production et de mise sur le marché des médicaments. Cela permettrait d'évaluer, en toute objectivité, si les prix pratiqués sont justifiés. D'autres pays, comme le Canada ou l'Italie, ont ouvert cette voie. La Suisse peut s'en inspirer. À terme, elle pourrait conditionner le remboursement par la LAMal à la démonstration d'un rapport raisonnable entre coût réel et prix demandé. Cette transparence ne vise pas à punir l'innovation, mais à renforcer la confiance du public et à garantir un accès équitable aux traitements. Un débat apaisé et fondé sur les faits est possible. Il est même indispensable. Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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5 days ago
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Les rentes des caisses de pension ont baissé de 40% depuis 2002
Les caisses de pension sont sous pression. Aujourd'hui, de nombreux retraités ne touchent même plus la moitié de leur dernier salaire. Et la situation n'est pas près de s'améliorer. Publié aujourd'hui à 10h18 Les rentes baissent: les seniors profitent du panorama sur l'Albis. Photo: Urs Jaudas En bref: En Suisse, la population active doit s'attendre à recevoir moins d'argent une fois à la retraite . En 2002, un homme de 55 ans gagnant 120'000 francs par an pouvait compter sur une rente AVS et LPP d'environ 75'000 francs par an. Aujourd'hui, ce montant tombe à 63'000 francs. Cela représente une baisse de 16%, selon le baromètre des retraites 2025 du centre de gestion de fortune VZ. Actuellement, la plupart des retraités peuvent se permettre de bien vivre: ils disposent en moyenne de plus d'économies que la population active. Leur rente est par ailleurs garantie. Mais la situation s'annonce moins favorable pour les prochaines générations, dont les rentes vont diminuer. Les rentes AVS sont certes régulièrement adaptées et augmentées en fonction du renchérissement et de l'évolution des salaires. Entre 2002 et 2025, elles ont progressé d'environ 22%. Et dès l'année prochaine, la 13e rente AVS apportera une hausse supplémentaire de 8,3%. Redistribution vers les personnes âgées Mais en même temps, les rentes des caisses de pension ont nettement baissé. Elles sont aujourd'hui environ 40% plus basses qu'il y a vingt ans, comme le montrent les données VZ. Chaque année en janvier, le certificat de prévoyance révèle à quel point cette promesse de rente s'amenuise inexorablement. Ces dernières années, la plupart des caisses de pension ont faiblement rémunéré les avoirs d'épargne. Parallèlement, elles n'ont cessé d'abaisser le taux de conversion qui permet de transformer l'avoir en rente. Le taux de conversion moyen est passé de 7,2% en 2002 à 5,27% l'année dernière. Concrètement, il y a vingt ans, une personne disposant d'un capital vieillesse de 100'000 francs au moment de sa retraite touchait une rente annuelle de 7200 francs. Aujourd'hui, avec le même capital, elle ne reçoit plus que 5270 francs. Cette baisse du taux de conversion s'explique par un déséquilibre: de nombreuses caisses de pension ont promis des rentes que l'avoir de vieillesse accumulé ne permettait pas de couvrir. Deux facteurs ont aggravé cette situation au cours des vingt dernières années. D'une part, les taux d'intérêt ont chuté . D'autre part, l'espérance de vie des retraités s'est allongée de trois ans pour les hommes et de près de deux ans pour les femmes. En réduisant les taux de conversion, les caisses ont pu freiner cette redistribution des actifs vers les retraités. En théorie, le système de prévoyance suisse devrait garantir que l'AVS et la caisse de pension couvrent ensemble au moins 60% du dernier salaire. Or dans les faits, cet objectif est de moins en moins atteint. En 2002, un homme de 65 ans qui touchait 100'000 francs bruts percevait une rente d'un peu plus de 62'000 francs par an. L'AVS et la caisse de pension lui assuraient donc environ 62% de son dernier salaire. En 2024, ce taux ne s'élevait plus qu'à 51% environ. Les personnes qui gagnent bien leur vie sont particulièrement touchées par ces baisses. Grâce à des salaires plus élevés, ils ont épargné davantage dans la caisse de pension, surtout dans le domaine surobligatoire, où les taux de conversion ont été fortement réduits. Pour des salaires bruts de 150'000 francs, la rente AVS et la rente de la caisse de pension représentaient encore 58% du dernier salaire en 2002, contre seulement 42% actuellement. Dans les classes de revenus inférieurs, les réductions sont en revanche moins perceptibles, car les taux de conversion ont été moins réduits et l'AVS représente une part nettement plus importante. Reste que les caisses de pension sont aujourd'hui en meilleure santé financière et promettent plus rarement des rentes qui ne sont pas couvertes par les avoirs d'épargne. Les rentes vont-elles donc à nouveau augmenter? La tendance est toujours à la baisse Karl Flubacher, auteur de l'étude VZ, tempère cet optimisme: «De grandes corrections ont certes été apportées, les rentes ne devraient donc plus baisser aussi fortement qu'au cours des vingt dernières années. Mais la tendance reste malheureusement à la baisse.» L'espérance de vie continue effectivement d'augmenter tandis que les taux d'intérêt repartent à la baisse. La Banque nationale a déjà ramené son taux directeur à zéro. Les marchés financiers anticipent un retour aux taux d'intérêt négatifs en Suisse d'ici à la fin de l'année. Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat. Prévoyance vieillesse en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Armin Müller est journalistes à la rédaction de Tamedia à Zurich. De 2018 à janvier 2022, il a été membre de la rédaction en chef de Tamedia. Auparavant, il a travaillé entre autres pour la «SonntagsZeitung», la «Handelszeitung» et le «CASH». Plus d'infos @Armin_Muller Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.