Dernières actualités avec #Acadie


La Presse
2 days ago
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Le bouilli de Gégé
Le 15 août, jour de la fête nationale des Acadiens, j'ai toujours une pensée pour mon regretté ami Gérald Leblanc, qui nous a quittés il y a déjà 10 ans. On le surnommait Gégé, mais il s'affublait d'autres surnoms comme GG The White ou l'Acadien sédentaire, car il était d'origine acadienne et fier de ses racines. Ancien curé défroqué converti au journalisme, Gégé m'a beaucoup régalé en anecdotes, et aussi initiée à certaines recettes de son enfance avec plus ou moins de réussite – je n'ai jamais compris son goût pour la laitue au lait avec des radis –, mais je lui dois d'avoir redécouvert le plaisir d'un bon bouilli. Quoi de plus ennuyeux que des légumes bouillis quand on peut les griller, les sauter ou les confire ? Cette cuisson est sûrement à l'origine de l'aversion de bien des enfants pour les légumes. Mais dans un bouilli acadien, c'est une autre histoire. Le secret est dans le porc salé. Bien des gens ont tenté de recréer la recette de leur grand-mère sans y parvenir, parce que, justement, ils n'avaient pas cet ingrédient incontournable du bouilli, que Gégé faisait préparer des semaines à l'avance chez son boucher. Ses longes de porc macéraient presque trois mois dans la saumure ! Si jamais vous avez un boucher qui peut vous faire cette faveur, ne passez pas à côté de l'occasion pour cuisiner ce plat. Sinon, faites comme moi, et mettez vos côtes levées de porc au frigo dans de l'eau très salée pendant quelques jours et ne dessalez pas la viande avant la cuisson. Ajoutez des herbes salées s'il le faut. Mets emblématique, le bouilli acadien est inscrit au patrimoine culinaire du Canada. Vous avez ici la recette et son histoire1. C'est de cette façon que Gégé faisait le sien, avec de petites variations. Il ajoutait par exemple du laurier et, en fin de cuisson, des épis de maïs. En fait, le bouilli acadien, avec ses choux, navets, carottes, haricots ficelés et pommes de terre, est la recette parfaite pour le temps des récoltes. Avec un peu de raifort ou une bonne moutarde, c'est un repas qui nourrit toute la famille. Bonne fête aux Acadiens et… merci ! 1. Consultez la fiche du bouilli acadien sur le site de Parcs Canada


Le Figaro
6 days ago
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Langue française, 5 campus, prix... Tout savoir sur l'Université Sainte-Anne pour aller étudier en Nouvelle-Écosse
C'est le seul établissement d'enseignement supérieur de langue française de la province. Luc Tardif, directeur du bureau de la francophonie de l'Université Sainte-Anne, rappelle qu'il s'agit d'un établissement « à taille humaine qui accueille 500 étudiants ». Cet article est extrait du Figaro Hors-Série Canada «D'Est en Ouest - Vivre au Canada n°4». Les enseignements sont dispensés à travers cinq campus, disséminés aux quatre coins de la Nouvelle-Écosse : à Halifax, bien sûr, mais également à Tusket, Petit-de-Grat, Saint-Joseph du Moine et Pointe de l'Église. C'est d'ailleurs dans cette commune posée au cœur de la plus grande région acadienne de la province que l'université a son siège social. Les cursus proposés aux étudiants sont nombreux et variés. Ici, ils peuvent opter pour une formation générale en sciences ou pour une spécialisation en biologie. Ils peuvent également suivre des formations qui les préparent à l'enseignement que ce soit au lycée ou à l'école élémentaire. Sont également proposés des cursus d'arts, d'histoire et de français entre autres. Ou des enseignements plus pratiques comme l'administration des affaires. L'Université propose aussi des cursus dits collégiaux, soit l'équivalent de nos DUT, qui mènent directement à l'emploi, notamment dans le secteur de la petite enfance. À lire aussi S'installer à l'est du Canada : l'héritage vivant de l'Acadie de la Nouvelle-Écosse Publicité Un apprentissage en français L'Université Sainte-Anne est attachée à la défense du français. La majorité des cours tout comme les manuels sont proposés dans la langue de Molière, langue officielle, y compris de l'administration de l'établissement. Mais que ceux qui souhaitent améliorer leur maîtrise de l'anglais se rassurent, l'université offre l'opportunité à ses étudiants francophones d'apprendre ou de perfectionner l'anglais qui peut être utilisé dans la vie quotidienne dans cette province à l'écrasante majorité anglophone, et pas seulement en allant faire ses courses. « Les étudiants peuvent accéder facilement ne serait qu'au cinéma qui diffusent des films en anglais », ajoute le directeur du bureau de la francophonie. À lire aussi Guerre commerciale : le Canada paie sa résistance à Donald Trump d'une taxe de 35% Chaque année, des Français rejoignent cette petite université. « Cette année, nous en accueillons deux qui se destinent au métier de professeur au Canada » précise Luc Tardif. Ils n'ont pas de souci à se faire pour la suite. Une fois le diplôme obtenu, l'ensemble des étudiants trouve du travail très facilement, le taux d'insertion professionnelle frôle les 100 % pour certains cursus. « Ce qui s'explique aussi par le dynamisme économique de la province. Les étudiants étrangers sont bienvenus », poursuit Luc Tardif. Par ailleurs, le directeur du bureau de la francophonie tient à rappeler, et c'est loin d'être négligeable, « que les frais de scolarité ne sont pas élevés pour une université canadienne : 14.000 dollars environ, soit un peu plus de 9000 euros l'année. Cela représente à peu près la somme à débourser pour intégrer une école de commerce en France ».


Le Figaro
04-08-2025
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Les LeBlanc, l'authenticité de la musique celtique en famille
Réservé aux abonnés PORTRAIT - Originaire du Nouveau-Brunswick, au Canada, cette famille qui vit en autosuffisance est devenue le symbole du renouveau de la musique traditionnelle acadienne, à l'honneur lors de la 54e édition du festival, qui vient de s'ouvrir à Lorient. Chapeau de cow-boy vissé sur la tête, traits tirés, Robin l'avoue : « Nous sommes encore en plein décalage horaire. » Comme pour lui donner raison, ses trois filles sommeillent sur la banquette arrière de la voiture qui roule à vive allure vers Lorient. Dans moins de vingt-quatre heures, la famille doit donner son premier concert sur la place des Pays-Celtes, dans le cadre de la 54e édition du FIL : le Festival interceltique de Lorient, dont l'Acadie est cette année la « nation » invitée d'honneur. Trois jours durant, Robin, son épouse, Rebecca, et leurs trois filles se produiront, à raison de deux concerts quotidiens, sur les scènes de plein air de la manifestation, cœur vibrant du festival. « C'est l'accomplissement d'un rêve, acquiesce Rebecca, installée au volant, sans quitter la route des yeux. Quand nous avons commencé à nous produire avec les filles, il y a quelques années, nous n'avions aucune idée de jusqu'où cette aventure nous mènerait ! » À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Depuis…


La Presse
08-07-2025
- Entertainment
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Un party de famille réussi
Salebarbes a transformé les plaines d'Abraham en véritable party de famille, lundi soir. Plus qu'un voyage en Acadie, Salebarbes a transformé les plaines d'Abraham en véritable party de famille, lundi soir. Une grande célébration de deux heures durant laquelle on a eu la visite de personnages porteurs d'histoires colorées… Même Bonhomme s'est joint à la fête ! Léa Harvey Le Soleil Les spectacles « carte blanche », présentés au FEQ, sont des créations à part entière. Les artistes cogitent et discutent avec l'organisation du festival pendant des semaines afin de créer une soirée unique pour les festivaliers. Après l'audacieuse – et très réussie – performance d'Alexandra Stréliski en 2024, la barre était haute pour Salebarbes. Loin du concert en plein air de la célèbre pianiste québécoise, le charismatique groupe acadien a toutefois réussi son pari, teintant les plaines d'Abraham à son image. Les Jeunes musiciens du monde et Machine de cirque semblaient entassés sur une petite portion de la scène avec leur tintamarre d'ouverture, mais le sympathique chaos de saltimbanques a lancé les festivités avec énergie. Même le Bonhomme Carnaval est venu faire un tour sur scène… Pour réaliser son coup de pied légendaire, mais surtout pour introduire dument Salebarbes à la foule. PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL Le Bonhomme Carnaval est monté sur scène pour introduire le groupe acadien à la foule. Malgré le ciel assombri par des nuages gris et la pluie, il n'aura fallu que les premières notes de Gin à l'eau salée pour que le plus grand site du FEQ se transforme en plancher de danse. Les plaines se sont presque mises à taper du pied sur Pas tout l'temps l'temps, accompagnées par les notes rythmées des violons d'Éloi Painchaud et de Georges Belliveau. Malgré quelques petits pépins techniques au son et à l'éclairage, Salebarbes a livré un spectacle très riche musicalement et visuellement parlant. Qu'on pense à l'ajout de cuivres sur plusieurs pièces, dont Good Lord, ou à la visite de leurs « dames de chœur »… Sans oublier le grand Zachary Richard ! Après L'arbre est dans ses feuilles, on a vécu une communion magnifique sur Travailler c'est trop dur lors de laquelle tout le monde s'est mis à chanter en chœur. Au total, la carte blanche de Salebarbes aura rassemblé 25 chansons. C'est-à-dire deux heures de pur bonheur où les cinq amis ont partagé avec les festivaliers leur plaisir d'être sur scène. « Merci Québec ! On le savait que ce serait magique avec vous autres », a lancé Éloi Painchaud avant le rappel, tout en simplicité. PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL Les cinq musiciens ont livré une prestation de deux heures de pur bonheur aux festivaliers. « On va jamais oublier cette soirée-là de notre vie », a ajouté Jean-François Breau. Quelques mois à peine après son spectacle à guichet fermé au Centre Vidéotron, Salebarbes a réussi à réunir des milliers de spectateurs sur les plaines pour une grande fête de famille tout à fait réussie. Le retour des Hay Babies Les habitués du FEQ le savent : un spectacle des Hay Babies, ce n'est jamais plate. Et, comme lors de ses précédents passages au festival, en 2023 et en 2024, la formation a donné tout un spectacle sur les plaines lundi soir. Elles ont même bravé le froid et la pluie avec leurs camisoles « L'union fait la force » et leurs pantalons échancrés à l'image du drapeau acadien. PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL Les Hay Babies ont bien réchauffé la foule avant l'arrivée de Salebarbes. À la guitare comme au chant, Julie Aubé, Katrine Noël et Vivianne Roy ont baigné les plaines de leur folk rock qui déménage. Elles ont livré une performance qui a surtout mis de l'avant les pièces de leur plus récent album, Tintamarre (2024), ouvrant avec la magnifique Soyez fiers. C'est finalement devant une foule assez bien garnie et sous un ciel couleur barbe à papa que la formation a conclu son spectacle. Heureusement, le trio est revenu sur scène, pendant le spectacle de Salebarbes, afin d'interpréter quelques morceaux supplémentaires. Découvrir Menoncle Jason Originaire de Memramcook, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, Menoncle Jason est débarqué sur la scène des plaines d'Abraham avec son complet gris, son nœud papillon, son chapeau de cowboy et sa guitare. De quoi contraster avec les imperméables et les p'tites laines des festivaliers devant lui. PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL Menoncle Jason, le sympathique personnage incarné par l'artiste Jason Leblanc, a ouvert la soirée de lundi sur les plaines. Mais, en début de soirée, on avait bien besoin de la musique « country classique rétro chiac » et de l'humour absurde de ce sympathique gaillard pour se réchauffer. « Au moins, on est chanceux hein ? Y fait beau ! », a blagué l'artiste en début de spectacle. Créé et incarné par l'auteur-compositeur-interprète Jason Leblanc, Menoncle Jason a livré des textes de chanson et des anecdotes qui nous plongeaient d'une traite dans son monde. Certes, le chaleureux personnage aurait davantage brillé sur une plus petite scène, où il aurait été en mesure d'échanger à proximité avec le public… Mais son univers ouvrait fort bien les performances des Hay Babies et de Salebarbes.