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Syrie : 1 000 morts, cessez-le-feu… Ce que l'on sait après une semaine de violences intercommunautaires
Syrie : 1 000 morts, cessez-le-feu… Ce que l'on sait après une semaine de violences intercommunautaires

Le Parisien

time3 days ago

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Syrie : 1 000 morts, cessez-le-feu… Ce que l'on sait après une semaine de violences intercommunautaires

Un cessez-le-feu fragile est respecté dimanche dans la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie , où des violences ont fait plus d'un millier de morts en une semaine , dernier épisode en date de tensions intercommunautaires depuis que des islamistes ont pris le pouvoir. Les affrontements ont d'abord opposé des groupes druzes et bédouins, aux relations tendues depuis des décennies, avant l'intervention militaire d'Israël, qui affirme vouloir protéger les Druzes . Les forces gouvernementales syriennes s'étaient déployées en début de semaine dans la province de Soueïda, avec pour objectif affiché d'y rétablir l'ordre. Mais elles ont été accusées par des ONG, des témoins et des groupes druzes de prendre le parti des combattants bédouins et tribaux et d'avoir commis des exactions massives. Et Israël a mené des frappes sur Damas pour les contraindre de se retirer. Le président par intérim, Ahmed al-Chareh, qui a renversé à la tête d'une coalition islamiste le pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, a été accusé de ne pas protéger les minorités religieuses du pays, notamment après des massacres en mars d'Alaouites, minorité dont est issu Assad, et des violences précédentes impliquant les Druzes. Tôt samedi, l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, a annoncé que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le président intérimaire syrien s'étaient accordés sur un cessez-le-feu soutenu par la Turquie et la Jordanie, voisins de la Syrie. Cet accord a ouvert la voie au retour des forces gouvernementales syriennes dans la province à majorité druze. Quelques heures plus tard, Ahmed al-Chareh annonçait un cessez-le-feu immédiat et s'engageait à nouveau à protéger les minorités. L'accord de cessez-le-feu prévoit le déploiement des forces de sécurité dans la province de Soueïda, mais pas dans la ville éponyme, et « l'ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l'évacuation des civils et des blessés ». Il prévoit également d'œuvrer pour la libération des Bédouins détenus par « les groupes hors-la-loi », en référence aux formations armées druzes. Les journalistes de l'AFP présents à la périphérie de la ville de Soueïda dimanche ont fait état d'une matinée sans affrontements, tandis que des convois humanitaires se préparaient à y entrer. Des combattants bédouins et des hommes armés tribaux venus en renfort de différentes régions de Syrie, avaient évacué samedi soir la ville de Soueïda, après s'être livrés à des pillages et des exactions selon des témoins et des ONG. Les combattants druzes ont repris le contrôle total de la ville. Les jours précédents, un cessez-le-feu proclamé à plusieurs reprises par les autorités syriennes n'avait pas été respecté. Les violences dans le sud de la Syrie ont fait plus de 1 000 morts en une semaine, selon un nouveau bilan fourni dimanche par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi eux figurent 336 combattants druzes et 298 civils druzes, dont 194 « exécutés sommairement par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Figurent également parmi les morts 342 membres des forces de sécurité gouvernementales et 21 Bédouins, auxquels s'ajoutent 15 membres des forces gouvernementales tués lors de frappes israéliennes. Plus de 128 000 personnes ont été déplacées après cette semaine de violences, a indiqué dimanche l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les États-Unis, qui affichent leur soutien à l'administration d'Ahmed al-Chareh malgré son passé djihadiste, ont demandé à Israël de cesser ses frappes pour trouver une issue à la crise. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les autorités syriennes à « demander des comptes et traduire en justice toute personne coupable d'atrocités, y compris dans leurs propres rangs ». Israël s'est présenté comme le défenseur des Druzes, minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam implantée aussi en Israël, ainsi qu'au Liban. Mais certains analystes estiment qu'il doit préserver l'équilibre entre cet objectif affiché et le timide dialogue amorcé avec les autorités syriennes, bien que les deux pays soient officiellement en état de guerre. L'UE a salué l'annonce d'un cessez-le-feu et Paris a appelé à le respecter, exhortant les autorités syriennes « à garantir la sécurité et les droits de toutes les composantes du peuple syrien ».

Syrie : Damas et Jérusalem acceptent un cessez-le-feu, des forces gouvernementales déployées à Soueïda
Syrie : Damas et Jérusalem acceptent un cessez-le-feu, des forces gouvernementales déployées à Soueïda

Le Parisien

time4 days ago

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Syrie : Damas et Jérusalem acceptent un cessez-le-feu, des forces gouvernementales déployées à Soueïda

Israël et la Syrie ont convenu d'un cessez-le-feu, a annoncé vendredi soir, après des jours d'affrontements intercommunautaires qui ont fait 718 morts, selon un observateur, dans la province à majorité druze de Soueïda. « Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président syrien Ahmed al-Chareh soutenus par les États-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu adopté par la Turquie, la Jordanie et ses voisins. Nous appelons les Druzes, les Bédouins et les Sunnites à déposer les armes et à construire, avec les autres minorités, une identité syrienne nouvelle et unie, dans la paix et la prospérité avec ses voisins », a écrit sur X, tard dans la nuit de vendredi à samedi, l'ambassadeur américain en Turquie Tom Barrack. La présidence syrienne l'a annoncé dans un communiqué ce samedi : « compte tenu de la situation critique que traverse le pays, et soucieuse d'épargner le sang syrien, de préserver l'unité du territoire syrien et la sécurité de son peuple, et en réponse à sa responsabilité nationale et humanitaire, la présidence de la République arabe syrienne annonce un cessez-le-feu immédiat et global », indique le communiqué. La province syrienne de Soueïda est en proie depuis vendredi de la semaine dernière à des violences déclenchées par des affrontements entre combattants bédouins et factions druzes. Damas a dépêché des troupes gouvernementales pour mettre fin aux combats, mais celles-ci ont été accusées de commettre des violations généralisées contre les Druzes. Mercredi, Israël a lancé des frappes aériennes sur Damas et a frappé les forces gouvernementales syriennes qui se trouvaient dans la région de Soueïda pour, a affirmé l'État hébreu, protéger les Druzes, petite mais influente minorité qui vit en Syrie , au Liban et en Israël. Début mai, l'armée israélienne était déjà intervenue pour, selon elle, mettre fin à des exactions visant la communauté. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a même décrit les Druzes de Syrie - ils seraient un million d'habitants en Syrie, principalement concentrés à Soueïda et environ 150 000 en Israël - comme des « frères ». Afin de les protéger, Israël avait déclaré à plusieurs reprises qu'il n'autoriserait pas le déploiement de troupes syriennes dans le sud du pays, mais vendredi, après avoir mené de nouvelles frappes sur la province de Soueïda, l'armée israélienne leur a accordé une brève fenêtre pour mettre fin aux nouveaux affrontements. Dans la foulée, vendredi soir, la présidence syrienne a annoncé un déploiement de force pour mettre fin aux affrontements, en coordination avec des mesures politiques et sécuritaires pour rétablir la stabilité et empêcher le retour de la violence. « Compte tenu de l'instabilité actuelle dans le sud-ouest de la Syrie, Israël a accepté d'autoriser une entrée limitée des forces de sécurité intérieure (syriennes) dans le district de Soueïda pour les prochaines 48 heures », a déclaré aux journalistes un responsable israélien, qui a requis l'anonymat. Le dirigeant syrien Ahmed al-Chareh, qui a œuvré pour établir des relations plus chaleureuses avec les États-Unis, a accusé Israël de tenter de fracturer la Syrie et a promis de protéger sa minorité druze. « L'État syrien s'engage à protéger toutes les minorités et communautés du pays (…) Nous condamnons tous les crimes commis » à Soueïda, a-t-il déclaré ce samedi dans un discours retransmis à la télévision, soucieux de montrer à la communauté internationale ses efforts pour pacifier la Syrie. Comme annoncé, les forces de sécurité syriennes ont commencé ce samedi à se déployer dans la province « dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos », a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur Noureddine al-Baba dans un communiqué sur Telegram. Reste à savoir si les milliers de combattants bédouins, qui continuaient d'affluer vendredi dans la province, vont respecter le cessez-le-feu. Vendredi, des affrontements se sont poursuivis dans le nord et l'ouest de la province de Soueïda, selon les habitants et Ryan Marouf, directeur du média local Sweida24. Et ce samedi matin, un photographe de l'AFP a photographié les fumées noires s'élevant au-dessus de la ville, preuve que des affrontements se poursuivaient.

Druzes de Syrie : nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes
Druzes de Syrie : nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes

Le Parisien

time5 days ago

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Druzes de Syrie : nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes

La guerre continue sur le front druze en Syrie. Des affrontements ont opposé vendredi en Syrie des combattants tribaux proches du pouvoir syrien aux groupes druzes encerclés dans la ville de Soueida (sud), d'où les forces gouvernementales se sont retirées sous la pression d'Israël, laissant derrière elles un grand nombre de victimes. L'ONU a appelé à arrêter « l'effusion de sang » et demandé des enquêtes « rapides » et « transparentes » sur les affrontements dans le sud de la Syrie, qui ont fait près de 600 morts en quelques jours. Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmed al-Chareh , qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Les forces gouvernementales s'étaient retirées jeudi de la ville à majorité druze de Soueida, Ahmed al-Chareh affirmant sa volonté d'éviter une « guerre ouverte » avec Israël qui dit vouloir protéger la minorité druze . Un cessez-le-feu a été conclu mais la présidence syrienne a accusé jeudi soir les combattants druzes de l'avoir violé. Vendredi matin, des affrontements aux portes de Soueida ont opposé des combattants tribaux proches des autorités aux groupes druzes, selon les belligérants et une ONG. Les correspondants de l'AFP à Soueida et dans ses environs entendaient les échanges de tirs. Dans la ville même, privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, « la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons », a déclaré le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf. Israël va envoyer de l'aide humanitaire aux Druzes de Syrie, qui comprendra des colis alimentaires et des fournitures médicales, a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar. De son côté, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains, Volker Türk, a demandé vendredi que l'effusion de sang et la violence cessent, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être « la priorité absolue ». « Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes », a-t-il ajouté dans un communiqué, demandant aux autorités syriennes d'y veiller. Israël a par ailleurs démenti avoir mené une frappe jeudi soir près de Soueida, comme l'avait affirmé l'agence officielle syrienne Sana. « L'armée israélienne n'a pas connaissance de frappes nocturnes en Syrie », a déclaré à l'AFP un porte-parole militaire. Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au cœur de Damas dont le QG de l'armée, faisant trois morts selon les autorités. Les États-Unis, alliés d'Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé djihadiste, ont affirmé jeudi n'avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie. Les combats avaient commencé dimanche entre les groupes druzes et des tribus bédouines locales, qui ont des relations tendues depuis des décennies. Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, avait déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des Bédouins et d'avoir commis des exactions. Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main-forte aux Bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l'AFP sur place. Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) « en réponse aux appels à l'aide des Bédouins ». Un correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des Bédouins. Selon l'OSDH, « les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d'Israël ». Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

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