Dernières actualités avec #AixEnProvence


Le HuffPost France
an hour ago
- Business
- Le HuffPost France
« Make Europe Great Again » : inspiré par Trump, un entrepreneur lance une casquette qui fait déjà fureur
EUROPE - Et si MEGA, pour « Make Europe Great Again » (Rendre sa grandeur à l'Europe) devant le nouveau slogan des Européens? Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ne semble en tout cas pas contre l'idée. Ce vendredi 5 juillet, lors d'un débat consacré à la souveraineté européenne aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, ce dernier a enfilé une casquette verte portant ce détournement du slogan préféré de Donald Trump. « Il s'agit de mettre l'Europe en tête, et je vais même dire l'Europe sur la tête. Alors je vais prendre une tenue peu gouvernatoriale, je vous préviens par avance », a-t-il déclaré. Il a ensuite coiffé la casquette, un clin d'œil au couvre-chef rouge souvent arboré par le président américain Donald Trump et libellé de son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »). « J'ai promis de la porter, je ne promets pas de la garder parce qu'il fait un peu chaud, mais vous allez voir le message », a-t-il ajouté à propos de la casquette prêtée par un « ami », sous les applaudissements, lors des Rencontres économiques organisées jusqu'à samedi. Des casquettes à 39 euros l'unité Cet « ami », c'est le franco-allemand André Loesekrug-Pietri. Celui-ci est le président de la Joint European Disruptive Initiative (JEDI) - l'Initiative européenne conjointe pour les technologies de rupture -, un mouvement « pour redonner son ambition à l'Europe ». « J'ai lancé cette casquette le 20 janvier 2025 au Forum de Davos où j'étais invité à m'exprimer. Mais le 20 janvier, c'était aussi le jour de l'investiture de Donald Trump. Par provocation, par plaisanterie, j'ai fabriqué cette casquette et je l'ai portée au Forum », a-t-il raconté auprès de BFM Business. « Je me suis dit qu'il était important que les Européens s'affirment et portent eux aussi un message. La couleur verte montre que ce n'est pas une filiale de MAGA en Europe mais que les Européens doivent faire entendre leur propre voix », a-t-il poursuivi. Cette casquette est ensuite devenue un vrai programme politique, le JEDI. 6 points sont indiqués sur une plateforme en ligne pour « rendre sa grandeur à l'Europe » et passer du bon côté entre « une Europe qui mène et une Europe laissée pour compte ». Mais derrière ce projet concret, les casquettes, elles, n'ont pas disparu : elles sont bien en vente, à un prix de 39 euros l'unité. « La casquette MEGA est fabriquée en Europe. Ce n'est pas un simple produit — c'est une déclaration. Une provocation. Un signal. Chaque commande finance directement la croissance de MEGA : nos outils, notre visibilité et notre capacité à changer d'échelle rapidement », peut-on lire sur le site. André Loesekrug-Pietri indique en tout cas auprès de BFM Business avoir déjà enregistré 23 000 précommandes. Le signe qu'un public semble avoir été trouvé... jusqu'au gouverneur de la Banque de France. « Trump, c'est le réveil pour nous » Politique industrielle fragmentée, coûts élevés de l'énergie, lourdeurs bureaucratiques, retard dans les technologies numériques... L'Union européenne subi un décrochage par rapport aux États-Unis, dont la décision d'augmenter les droits de douane affecte également ses perspectives économiques. « Trump, c'est évidemment quelque chose de très adverse pour l'économie mondiale, américaine, européenne, mais c'est le réveil pour nous », a en effet assuré ce vendredi François Villeroy de Galhau. « La chance, avec ce qui se passe avec la nouvelle administration américaine, il y a une attente d'Europe monétaire et une possibilité d'un rôle international de l'euro accru », a-t-il poursuivi.


Le Figaro
5 hours ago
- Business
- Le Figaro
«Make Europe Great Again»: quand le gouverneur de la Banque de France sort une casquette inspirée du slogan cher à Trump
VIDÉO- François Villeroy de Galhau a appuyé son propos sur la souveraineté européenne d'un accessoire inspiré du slogan «MAGA» cher à Donald Trump, vendredi 4 juillet 2025 lors des Rencontres économiques à Aix-en-Provence. «Je vais prendre une tenue peu gouvernatoriale», a prévenu François Villeroy de Galhau ce vendredi aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Interrogé sur la distinction entre «souveraineté et indépendance européenne», le gouverneur de la Banque de France a estimé que «qu'importe le mot je crois qu'on est tous d'accord sur la chose. La chose c'est qu'il s'agit de mettre l'Europe en tête, et même l'Europe sur la tête». François Villeroy de Galhau a alors brandi puis revêtu une casquette vert kaki affichant le slogan «Make Europe Great Again» [«Rendre sa grandeur à l'Europe», ndlr] en majuscule. Une inscription inspirée de l'impérissable devise de Donald Trump, «Make America Great Again». Le gouverneur a précisé qu'il s'agissait d'un cadeau d'André Loesekrug-Pietri, président de la Joint European Disruptive Initiative (JEDI), qui vise à ce que l'Europe reprenne le leadership sur l'innovation de rupture. Publicité Le gouverneur de la Banque de France participait à une table ronde autour du sujet «Pour une souveraineté européenne», un enjeu pour lequel il a appelé à «transposer ce que nous avons réussi en termes de souveraineté monétaire en termes de souveraineté économique et financière». Une nouvelle étape qui se doit d'être «politique, incarnée et dynamique», selon le gouverneur. Appelant à être dans un esprit de «conquête», François Villeroy de Galhau a souligné que le repli protectionniste de l'administration Trump augure une opportunité pour donner un rôle plus conséquent à l'euro dans le monde.


Le Figaro
6 hours ago
- Business
- Le Figaro
« Un tiers des lignes sont déficitaires » : SNCF Voyageurs déplore une concurrence ciblée sur les gares rentables
Christophe Fanichet regrette que les concurrents sur les lignes à grande vitesse ne desservent que des grandes villes, contrairement à la SNCF qui joue sur ses lignes bénéficiaires pour pouvoir desservir 200 villes en France. Si la concurrence à la SNCF sur les TGV a le mérite de faire baisser les prix en desservant les grandes villes, elle semble en revanche négliger les plus petites. C'est ce qu'a critiqué ce matin le patron de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, au micro de BFM Business lors des rencontres économiques d'Aix-en-Provence. "Sur le train à grande vitesse, il faut que la concurrence ne se fasse pas au détriment des territoires ». En clair, il reproche à ses concurrents de ne desservir que quelques villes en France. « Entre Paris et Lyon, je n'ai pas entendu qu'ils desservaient Mâcon ou Le Creusot. Il y a eu des annonces récemment sur l'Atlantique : je n'ai pas entendu qu'on desservait Angoulême, Poitiers, Châteauroux ou Tours. » Aujourd'hui, Trenitalia, principal concurrent de la SNCF dessert en France des villes telles que Paris, Lyon, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane et Marseille depuis juin dernier. La Renfe elle, est plus prudente, s'est imposée sur des lignes internationales uniquement. Elle dessert Aix, Avignon Lyon et Marseille. À lire aussi Derrière Trenitalia, d'autres concurrents de la SNCF avancent lentement pour lancer des TGV Publicité « Les lignes bénéficiaires permettent à certaines métropoles d'avoir le TGV » Une stratégie totalement différente de celle de SNCF Voyageurs qui est présente dans 200 villes. « C'est unique en Europe et j'en suis fier ». « Les lignes bénéficiaires permettent à certaines métropoles d'avoir le TGV » explique-t-il. « Aujourd'hui, un tiers de mes lignes sont déficitaires, un tiers sont à l'équilibre et un tiers sont bénéficiaires. » Pour le patron de SNCF Voyageurs, « l'ouverture à la concurrence doit permettre à toutes les villes et métropoles, petites ou grandes, d'avoir un TGV». Or «les concurrents arrivent uniquement sur les lignes bénéficiaires de la SNCF».


Le Parisien
16 hours ago
- Business
- Le Parisien
« On va encore nous mettre la tête sous l'eau » : les patrons dans la crainte d'un alourdissement de la fiscalité
Les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence ( Bouches-du-Rhône ) ont souvent le chic de s'inviter au milieu des crises. Comme pour y faire raisonner un peu le chaos du monde dans les amphis bondés, installés pour l'occasion dans le parc Jourdan. Et réfléchir ensemble aux moyens, économiques et politiques, d'y répondre. En 2024, ce grand rendez-vous annuel de l'économie française avait ainsi eu lieu pile-poil pendant l'entre-deux tours des élections législatives après la dissolution. Pour cette vingt-cinquième édition, opportunément intitulée « Affronter le choc des réalités », il précède de quelques jours seulement la présentation du plan d'économie de quarante milliards d'euros (du jamais-vu) sur le prochain budget , par le Premier ministre François Bayrou.


La Presse
a day ago
- Business
- La Presse
L'appel unanime à un sursaut européen
(Aix-en-Provence) Un appel à un sursaut européen : aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence dans le sud de la France, chefs d'entreprises et responsables politiques défendent une Union européenne émancipée et forte face aux États-Unis et à la Chine, mais déplorent des efforts insuffisants pour la sortir de son « déclassement ». Martine PAUWELS Agence France-Presse « Trump, c'est évidemment quelque chose de très adverse pour l'économie mondiale, américaine, européenne, mais c'est le réveil pour nous », a assuré vendredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. « Il faut transposer ce que nous avons réussi en termes de la souveraineté monétaire, il y a 25 ans, avec l'euro, vers la souveraineté économique et la souveraineté financière », a-t-il insisté. Pour appuyer son propos, il a coiffé une casquette verte portant le message « Make Europe Great Again », clin d'œil au couvre-chef rouge souvent arboré par Donald Trump et libellé de son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »). Politique industrielle fragmentée, coûts élevés de l'énergie, lourdeurs bureaucratiques, retard dans les technologies numériques… le Vieux Continent décroche face aux États-Unis et à la Chine en matière de croissance, de compétitivité et d'innovation. Il est aujourd'hui confronté au défi supplémentaire d'assurer sa propre sécurité en raison du repli isolationniste de Washington. « Les problèmes que vit l'Europe, ce n'est pas à cause de Trump », estime Ilham Kadri, directrice générale de l'industriel belge Syensqo, pointant des difficultés structurelles. « Casse » industrielle Dans un rapport, l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi estime nécessaire d'investir 800 milliards d'euros annuels – publics et privés – dans l'innovation numérique, la transition verte et les industries de défense. Mais la santé économique déjà fragile de l'UE a pris un nouveau coup au printemps, quand l'impact des hausses de taxes douanières américaines a conduit à réviser en baisse les prévisions de croissance pour 2025 (0,9 %) et 2026 (1,4 %) en zone euro. « Le déclassement, il est là », constate Jacques Aschenbroich, le président du groupe de télécommunications français Orange. Des initiatives perçues comme positives ont été présentées par la Commission européenne dans le cadre de son plan de bataille pour la compétitivité des pays de l'UE : baisse du coût de l'énergie, allègement du fardeau administratif des entreprises, soutien à la décarbonation de l'industrie. Mais le besoin est pressant de concrétiser ces efforts, estiment de nombreux intervenants à Aix-en-Provence. Concernant « les rapports Draghi et Letta (sur le marché unique), il ne suffit pas de faire une génuflexion, il faut les mettre en œuvre. Cela fait maintenant un an qu'ils ont été rendus et il ne se passe pas grand-chose », alerte l'économiste français Jean Pisani-Ferry. Garder l'épargne européenne À titre d'exemple, Jacques-Philippe Gunther, associé au cabinet d'avocats Latham & Watkins, dénonce le contrôle complexe des fusions d'entreprises par Bruxelles, qui débouchent souvent sur des cessions d'actifs pouvant engendrer « une casse » industrielle. « Ironie de l'histoire, les actifs sont souvent achetés par des Américains ou des Chinois. » L'OCDE estime, dans une étude, « indispensable de réduire la charge de la réglementation et de lever les obstacles sur le marché intérieur ». Le ministre français de l'Industrie et de l'Énergie Marc Ferracci appelle lui à mettre en place une préférence européenne dans les aides et marchés publics. Autre levier de croissance identifié, l'union de l'épargne et de l'investissement qui peine à se mettre en place mais permettrait de mobiliser en faveur des entreprises européennes l'épargne privée, une manne de plus de 35 000 milliards d'euros. « L'Europe n'arrivera pas à se moderniser si elle ne garde pas son épargne et si elle n'arrête pas d'en envoyer 400 milliards d'euros par an aux États-Unis », argumente l'économiste Patrick Artus. D'autant que les bouleversements géopolitiques fragilisent davantage les finances de pays européens qui, face à la guerre en Ukraine et la volonté d'aboutir rapidement à un accord commercial avec Washington, se sont engagés fin juin, au sein de l'OTAN, à investir 5 % de leur richesse nationale en faveur de la défense et de la sécurité en 2035. « Les journalistes, taquins, ont vu dans le sommet de l'OTAN essentiellement la parade du président Trump. Moi, ce que j'ai vu, ce sont des pays européens qui, enfin, ont pris la mesure des menaces qui se sont constituées autour d'(eux) et qui ont décidé de prendre en main leur sécurité », soutient le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.