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Le Figaro
20 hours ago
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Est-ce le grand retour de Julian Alaphilippe, le chouchou du Tour de France ?
LA QUESTION DU JOUR - Le double champion du monde, cinquième à Boulogne-sur-Mer, a lutté avec les favoris avant de céder dans les cent derniers mètres alors qu'il était encore diminué. Très prometteur. «J'avais du mal à respirer. Petit changement d'ambition en ce début de Tour. Il faut rester calme et rester patient et s'adapter.» Il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant ce que lâche un Julian Alaphilippe grimaçant à Lille après la première étape samedi. Pris au niveau des bronches depuis le milieu de la semaine, le Français a joliment rebondi dans la deuxième étape entre Lauwin-Planque et Boulogne-sur-Mer ce dimanche. Les lauriers ne sont certes pas au bout de l'effort mais le leader de l'équipe Tudor s'offre une magnifique cinquième place dans le sillage de l'intouchable trio Van der Poel-Pogacar-Vingegaard et dans la roue de son compatriote Romain Grégoire (Groupama-FDJ). À découvrir Le classement du Tour de France 2024 «J'avais fait deux reconnaissances ici», a avoué le double champion du monde à l'arrivée avant d'ajouter. «Je connaissais très bien le final et j'avais envie de faire une belle étape mais avec les récentes sensations, j'ai dû revoir mes plans à la baisse. Je suis quand même content d'arriver devant. J'étais collé. On vient pour gagner une étape, pas pour terminer cinquième.» Publicité Un coup d'éclat doublement rassurant Alaphilippe a toujours faim. Une excellente nouvelle alors que les 33 ans ont sonné en juin. Surtout lorsqu'on sait que le puncheur a brillé par sa discrétion tout au long de l'étape avant de surgir de sa boîte en recollant aux meilleurs dans l'avant-dernière montée, la côte d'Outreau (800 m à 8,8%), où il a pourtant avoué avoir été «à la limite». Le Tricolore a même attaqué au bluff à 800 mètres de l'arrivée avant de constater que Van der Poel le suivait à la trace. Il s'est sagement relevé pour se caler dans la roue de Pogacar en espérant pouvoir donner un dernier coup de pédale. En vain. Il n'a cédé que dans les derniers cent mètres. «Je n'ai pas de regrets, quand je vois la journée de merde hier…», a-t-il conclu. Ce coup d'éclat est doublement rassurant. D'abord parce qu'Alaphilippe n'était probablement pas à 100% de ses capacités lorsqu'il est descendu sous les trombes du bus de l'équipe Tudor. Ensuite parce qu'en 2023, lors de sa dernière campagne sur le Tour, il avait produit une copie inverse de celle rendue dans le Pas-de-Calais ce dimanche : des attaques, nombreuses, très souvent précoces mais des jambes qui ne suivaient pas lorsque le rythme s'emballait derrière. Face à ces échecs répétés, le chouchou du public avait fini par s'épuiser. Autant physiquement autant que mentalement pour s'éteindre au fil du parcours. Grand animateur d'un bouquet final à Boulogne-sur-Mer, «Loulou» signe son meilleur résultat dans le Tour de France depuis 2021, date de sa dernière victoire d'étape (première étape entre Brest et Landernau). La quatrième journée à venir mardi entre Amiens et Rouen est un copié-collé de celle de ce dimanche, avec un final un peu plus accidenté et sélectif. Un dessert qui pourrait convenir à l'appétit du puncheur retrouvé.


Le Figaro
21 hours ago
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Tour de France : magistral Van der Poel, les Bleus flamboyants, nuit cauchemar chez Cofidis... Les tops et les flops de la 2e étape
Mathieu van der Poel a remporté à Boulogne-sur-Mer la deuxième étape du Tour de France marquée par la très belle prestation des Français. TOPS À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Mathieu van der Poel voit double L'étape avec ses trois difficultés en fin de parcours était taillée pour lui et il a répondu présent devant les deux monstres Pogacar et Vingegaard. Le petit-fils de Raymond Poulidor décroche à 30 ans sa 2e victoire d'étape dans la Grande Boucle après celle de Mûr-de-Bretagne en 2021 et se pare de jaune. L'Alpecin-Deceuninck réalise le début de Tour de France parfait après le succès de Philipsen la veille au sprint à Lille et en jaune samedi soir. Le maillot change d'épaules et de nationalité mais pas de maison. Publicité Le trio Vauquelin-Grégoire-Alaphilippe Les puncheurs français se sont illustrés en fin d'étape. Au milieu des cadors. Avec du cœur et des jambes. Vauquelin (8e) a même plusieurs fois attaqué dans le final pour rééditer son exploit de l'an passé (victoire à Bologne lors de la deuxième étape) mais il a craqué lorsque Van der Poel a mis les gaz en emportant derrière lui le diable de Tadej Pogacar. Mathieu Grégoire (Groupama-FDJ) a accompagné les meilleurs (4e), un train dans lequel a pu se glisser un très solide Aurélien Paret Peintre (Décathlon-AG2R). Mention spéciale à Julian Alaphilippe, très discret tout au long de la journée mais qui a surgi tel le Zébulon de sa boîte pour terminer à une très belle 5e place. Le double champion du monde a du jus alors qu'il a les bronches encombrées. Très rassurant. Le final de Boulogne-sur-Mer Coincée entre deux sprints attendus (à Lille, samedi et à Dunekrque, lundi), la 2e étape était, pour son tracé et ses pièges, particulièrement attendue. Pour le décor et l'explication attendue entre les têtes d'affiche. Celle-ci a patiemment attendu les difficultés plantées (la côte du haut Pichot, la côte de Saint-Etienne-au-Mont et la côte d'Outreau) en fin d'étape pour laisser libre cours à l'inspiration et à la force. Spectaculaire avec tous les favoris de l'épreuve qui ont répondu présent. Comme lorsque Wout Van Aert avait pris son envol dans le Cap Blanc-Nez en fonçant vers Calais sur le Tour 2022. Un magnifique feu d'artifice final. FLOPS La panique du départ Lauwin-Planque, commune (1500 habitants) inédite sur la carte du Tour rêvait d'une fête. La pluie, redoutée, s'est invitée et a vite transformé certains des espaces d'accueil en bourbier. Dans la confusion, l'accès des cars des coureurs et des véhicules suiveurs ont pris du retard. Les organisateurs ont été contraints de décaler le départ d'un quart d'heure pour permettre aux équipes de s'installer, de se préparer, de se satisfaire aux opérations de présentation. Après quelques sueurs froides, les organisateurs ont prouvé leur faculté d'adaptation. La 2e étape a pu s'élancer vers Boulogne-sur-Mer. Lauwin-Planque n'oubliera sa folle première sur le Tour. Nuit de cauchemar chez Cofidis Les lendemains de jour de fête sont difficiles pour l'équipe Cofidis. Après avoir célébré la prise du maillot à pois par Benjamin Thomas à l'issue de la première étape à Lille, la formation nordiste a eu la douleur de constater que ses camions avaient été cambriolés dans la nuit avant le départ de la deuxième étape. La porte du camion-atelier a été forcée et onze vélos ont été dérobés. Le montant du préjudice n'a pas été précisé mais le nouveau vélo utilisé par Cofidis sur la Grande Boucle est commercialisé au tarif de 13.999 euros. Publicité Les fumigènes Ils sont interdits dans les stades mais les fumigènes fleurissent de plus en plus le long des routes du Tour de France. Après avoir fait leur apparition ces dernières années dans les cols, ils descendent désormais dans les plaines. Un artifice qui embellit les photos mais qui n'apporte rien au spectacle. Ils finiront par devenir dangereux au cœur d'un public toujours plus nombreux le long des tracés.