
Est-ce le grand retour de Julian Alaphilippe, le chouchou du Tour de France ?
«J'avais du mal à respirer. Petit changement d'ambition en ce début de Tour. Il faut rester calme et rester patient et s'adapter.» Il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant ce que lâche un Julian Alaphilippe grimaçant à Lille après la première étape samedi. Pris au niveau des bronches depuis le milieu de la semaine, le Français a joliment rebondi dans la deuxième étape entre Lauwin-Planque et Boulogne-sur-Mer ce dimanche. Les lauriers ne sont certes pas au bout de l'effort mais le leader de l'équipe Tudor s'offre une magnifique cinquième place dans le sillage de l'intouchable trio Van der Poel-Pogacar-Vingegaard et dans la roue de son compatriote Romain Grégoire (Groupama-FDJ).
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«J'avais fait deux reconnaissances ici», a avoué le double champion du monde à l'arrivée avant d'ajouter. «Je connaissais très bien le final et j'avais envie de faire une belle étape mais avec les récentes sensations, j'ai dû revoir mes plans à la baisse. Je suis quand même content d'arriver devant. J'étais collé. On vient pour gagner une étape, pas pour terminer cinquième.»
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Un coup d'éclat doublement rassurant
Alaphilippe a toujours faim. Une excellente nouvelle alors que les 33 ans ont sonné en juin. Surtout lorsqu'on sait que le puncheur a brillé par sa discrétion tout au long de l'étape avant de surgir de sa boîte en recollant aux meilleurs dans l'avant-dernière montée, la côte d'Outreau (800 m à 8,8%), où il a pourtant avoué avoir été «à la limite». Le Tricolore a même attaqué au bluff à 800 mètres de l'arrivée avant de constater que Van der Poel le suivait à la trace. Il s'est sagement relevé pour se caler dans la roue de Pogacar en espérant pouvoir donner un dernier coup de pédale. En vain. Il n'a cédé que dans les derniers cent mètres. «Je n'ai pas de regrets, quand je vois la journée de merde hier…», a-t-il conclu.
Ce coup d'éclat est doublement rassurant. D'abord parce qu'Alaphilippe n'était probablement pas à 100% de ses capacités lorsqu'il est descendu sous les trombes du bus de l'équipe Tudor. Ensuite parce qu'en 2023, lors de sa dernière campagne sur le Tour, il avait produit une copie inverse de celle rendue dans le Pas-de-Calais ce dimanche : des attaques, nombreuses, très souvent précoces mais des jambes qui ne suivaient pas lorsque le rythme s'emballait derrière. Face à ces échecs répétés, le chouchou du public avait fini par s'épuiser. Autant physiquement autant que mentalement pour s'éteindre au fil du parcours.
Grand animateur d'un bouquet final à Boulogne-sur-Mer, «Loulou» signe son meilleur résultat dans le Tour de France depuis 2021, date de sa dernière victoire d'étape (première étape entre Brest et Landernau). La quatrième journée à venir mardi entre Amiens et Rouen est un copié-collé de celle de ce dimanche, avec un final un peu plus accidenté et sélectif. Un dessert qui pourrait convenir à l'appétit du puncheur retrouvé.
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