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Mentir pour faire plaisir… et rire
Six ans après Menteur, « celle-qui-ment-à-tout-vent » menace à son tour de rompre l'équilibre de notre univers. La Presse a rencontré les artisans de Menteuse, qui prend l'affiche le 9 juillet. Commençons par rafraîchir votre mémoire. À la fin de Menteur, quand les mensonges de Simon Aubert (Louis-José Houde) sont sur le point de déclencher la troisième guerre mondiale, Virginie Gauthier (Anne-Élisabeth Bossé), la blonde de son frère jumeau Phil (Antoine Bertrand), dévoile à son amoureux des pans de sa vie secrète : elle a eu une aventure, elle a joué les REER du couple au casino et elle braconne. Puis, à la toute fin, les moines annoncent que la planète est encore en danger, car un nouveau menteur s'est manifesté. Le dernier plan du film d'Émile Gaudreault révèle qu'il s'agit de Virginie. Ce n'était toutefois pas la conclusion prévue au départ. « Pendant le montage, on s'est aperçus que la fin originale était une mauvaise idée. On l'a enlevée, mais on avait désormais une histoire qui se terminait sans éclat. Pendant une nuit d'insomnie, je me rappelle très bien, j'ai réalisé qu'il y avait aussi une menteuse dans notre film. On a tourné une petite scène pour boucler [Menteur] et c'est à partir de ce moment qu'on s'est dit qu'une suite pourrait être intéressante », raconte le cinéaste québécois, de retour derrière la caméra pour Menteuse. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Dans Menteuse, Virginie ment pour faire plaisir aux autres. En explorant les raisons qui expliquent son comportement, les coscénaristes Éric K. Boulianne, Sébastien Ravary et Émile Gaudreault ont déterminé que ses loisirs, qu'elle garde secrets, servent de soupape à des émotions refoulées. « Elle est tellement douce et chaleureuse qu'elle a besoin de sortir sa rage et sa colère », résume le réalisateur. Pour Anne-Élisabeth Bossé, « retrouver le personnage de Virginie a permis de lui bâtir une psyché plus complexe ». « Sa colère refoulée vient du fait qu'elle veut tellement être une présence lumineuse et aimante qu'elle ne se met aucune limite. Sa seule façon d'évacuer est sa vie secrète. » Comme dans le premier film, elle devra retrouver son premier mensonge pour espérer un retour à la normale dans sa vie. Le genre des mensonges Dans Menteur, succès du box-office québécois à l'été 2019 avec plus de 6 millions de recettes, Simon trompait sa famille, ses collègues et ses conquêtes pour se défiler ou pour les impressionner. Ici, Virginie raconte des faussetés pour épargner ses proches, les rassurer et les encourager. Bien qu'il s'agisse de généralités, on peut prétendre que le premier film traite du mensonge au masculin et que le second l'aborde au féminin. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE À l'arrière : les acteurs Catherine Chabot, Véronique Le Flaguais, Pierrette Robitaille et Luc Senay. À l'avant : le cinéaste Émile Gaudreault et les comédiens Anne-Élisabeth Bossé et Antoine Bertrand. Les membres de la distribution avec qui nous avons échangé sont pour la plupart d'accord. Émile Gaudreault également, mais il comprend les motivations de Virginie. « Anne-Élisabeth pensait qu'on l'avait écrit pour elle, mais je me reconnais dans son personnage. J'ai toujours été un people pleaser. J'ai cette volonté que les gens autour de moi soient heureux », confie le réalisateur. L'actrice estime que les femmes ont parfois du « tact à outrance ». Ce qui est féminin dans le film, et qui est un peu backé par des lectures que j'ai faites, c'est ce qu'on appelle le syndrome de la fille aînée. Les femmes vont essayer de tenir la famille ensemble, d'être le liant émotionnel. C'est une tâche qu'on a tendance à s'imposer. Anne-Élisabeth Bossé Pierrette Robitalle, qui incarne sa mère, Louison, croit que « les filles veulent régler les problèmes et que le monde soit heureux autour d'elles ». Quant à Véronique Le Flaguais, qui reprend le rôle de Claire, belle-mère de Virginie, elle estime que c'est « peut-être parce que les femmes ont plus d'empathie qu'elles ont tendance à mentir pour que les gens se sentent plus heureux ». PHOTO ÉRIC MYRE, FOURNIE PAR IMMINA FILMS Véronique Le Flaguais et Luc Senay incarnent respectivement Claire et Georges Aubert. « On va trouver notre valeur dans le fait d'être gentilles, agréables, généreuses, avenantes, polies… C'est souvent ce qu'on associe aux femmes. C'est sûr que c'est plus féminin d'essayer de rendre les autres heureux », soutient Catherine Chabot, de retour dans le rôle de Chloé Therrien, amie de Virginie. Qu'en pensent les hommes du film ? « Le personnage de Louis-José mentait pour se rendre intéressant et être essentiel. Celui d'Anne-Élisabeth le fait pour ne pas déplaire, donc être aimé. Je trouve que c'est encore plus puissant, car la motivation réside dans l'affectation », souligne Luc Senay, qui joue de nouveau Georges, beau-père de Virginie. Antoine Bertand, qui incarne son fils, abonde : « On peut regrouper certains patterns qui appartiennent à un genre ou à un autre. Celui-ci part d'une bonne place, mais les dommages du mensonge sont tout aussi nocifs. » Multivers de menteries Le comédien sait de quoi il parle. Dans Menteur, il a reçu sur la tête fruits, muffins, tuiles et luminaires, car le personnage de Louis-José Houde avait dit que son frère était le gars le plus malchanceux du monde. Cette fois, sa blonde raconte qu'il est « une drama queen » puis, plus tard, « un ado attardé ». Phil demeure l'unique personnage qui constate que la réalité change en raison des mensonges à répétition d'un de ses proches. Et puisque Virginie ne peut s'empêcher de mentir, on découvre d'autres branches du multivers, toujours de plus en plus décalées. PHOTO ÉRIC MYRE, FOURNIE PAR IMMINA FILMS Antoine Bertrand (Phil), Anne-Élisabeth Bossé (Virginie) et Catherine Chabot (Chloé), dans une scène où Phil devient ado. Ils ont bâti l'histoire autour de nos forces et de ce qu'ils voulaient nous voir jouer, puis nous, on pouvait complètement se lâcher lousse et rendre ça le plus drôle possible. Antoine Bertrand « Je ferais un film entier dans la peau de l'ado. Ça l'aurait pu être cringe as fuck, pour prendre ses mots, mais j'ai tellement eu de fun », raconte Antoine Bertand. Catherine Chabot a également adoré le tournage. « C'est un univers tellement éclaté. Jouer l'amoureuse, la fille 'éveillée' et l'attachée politique toxico m'a donné la possibilité d'aller dans des niveaux de folie qu'on voit peu ou qu'on s'accorde peu le droit de faire. C'était un cadeau du ciel », souligne la comédienne qui a fait ses débuts au grand écran dans Menteur. PHOTO ÉRIC MYRE, FOURNIE PAR IMMINA FILMS Anne-Élisabeth Bossé en version « nunuche » de Virginie Pour Émile Gaudreault, l'exploration du multivers lui a permis de dynamiser le récit et d'approfondir le personnage de Virginie. « La deuxième version avec la nunuche [d'Anne-Élisabeth Bossé], l'adolescent et Rémy [Girard] en optimiste, c'est comme un nouveau film. On a résolu plein d'affaires et on recommence. C'est la même chose quand on bascule dans le troisième univers avec la téléréalité. Mais le fil conducteur reste cohérent, car d'univers en univers, Virginie avance vers cette réalisation qu'elle s'est convaincue que ses émotions ne sont pas importantes. » Encore une fois, le cinéaste ouvre une porte pour un nouveau chapitre, qu'il aimerait voir se matérialiser dans quatre ou cinq ans. Et il a déjà une bonne idée de ce qu'il pourrait être. « Ça serait un jeune menteur. Un garçon de 13, 14 ans, qui a un mal de vivre, comme beaucoup de petits garçons. On pourrait aller dans bien des multivers ! » Menteuse prendra l'affiche le 9 juillet.


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Des victoires qui inquiètent des juristes
Le président des États-Unis, Donald Trump, qui multiplie les décrets depuis son retour à la Maison-Blanche, a enregistré récemment des victoires importantes témoignant d'une préoccupante dérive autoritaire à la tête du pays, préviennent des juristes. Plusieurs spécialistes de la Constitution contactés jeudi par La Presse à la veille de la fête nationale américaine ont indiqué que les institutions devant servir de contre-pouvoir face au chef de l'État ne jouaient pas adéquatement leur rôle à l'heure actuelle. Le Congrès ne sert notamment qu'à « entériner formellement » les désirs de son administration, note David Lopez, professeur de l'Université Rutgers. Il voit l'adoption jeudi d'un important projet de loi budgétaire appelé One Big Beautiful Bill par le président comme une nouvelle illustration de la situation plutôt qu'un processus législatif normal. Plusieurs élus républicains avaient promis de s'y opposer, mais la plupart se sont finalement ralliés sous forte pression de l'administration, permettant son adoption par une faible majorité. « On a vu par le passé des élus républicains dénoncer George W. Bush, Ronald Reagan ou encore Richard Nixon. Aujourd'hui, les élus du parti ne servent qu'à approuver ce qui vient de l'administration parce qu'ils ont peur de Donald Trump », dit M. Lopez. « Aplaventisme » exceptionnel Le Congrès est dysfonctionnel depuis longtemps en raison du clivage politique existant aux États-Unis, nuance Devon Ombres, du Center for American Progress. Les élus républicains de la Chambre des représentants et du Sénat, où ils sont majoritaires, font cependant preuve d'un « aplaventrisme » exceptionnel qui les amène à accepter sans sourciller des atteintes majeures au pouvoir de l'institution, y compris en ce qui a trait au pouvoir de dépenser. On est face à un chien battu qui a peur de se faire frapper par son maître. Devon Ombres, du Center for American Progress Ilya Somin, juriste rattaché à la George Mason University, note que le président Trump tente d'élargir « massivement » les pouvoirs de la présidence sans crainte de contrecoups du Congrès et n'hésite pas, pour justifier ses actions, à invoquer des « urgences » qui ne cadrent pas avec le sens légal traditionnellement donné à ce terme. Le stratagème, relève-t-il, a été utilisé pour imposer des droits de douane à des pays étrangers sans l'accord du Congrès, empêcher les demandes d'asile de migrants se présentant à la frontière sud du pays ou refuser la citoyenneté américaine aux enfants nés de sans-papiers sur le sol américain. Recours inefficaces La Cour suprême a facilité les ambitions du président en décidant la semaine dernière de limiter la capacité des tribunaux à prononcer des injonctions provisoires de portée nationale, note M. Somin. D'autres mécanismes, par exemple des actions collectives, pourraient être utilisés, mais leur efficacité à ce stade demeure incertaine, souligne-t-il. M. Ombres relève que les actions collectives sont « très complexes et coûteuses » et ne pourront contrecarrer l'effet de la décision du plus haut tribunal du pays. La décision est d'autant plus choquante, dit-il, qu'elle a été prise dans le cadre d'une cause portant sur un décret clairement anticonstitutionnel. PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE Siège de la Cour suprême américaine Le résultat de la décision de la majorité conservatrice du tribunal est que le président pourra multiplier les décrets sur des sujets sensibles et même bafouer la Constitution s'il le désire sans avoir à craindre d'être bloqué rapidement par un recours judiciaire. Si les gens ne peuvent pas faire appel aux tribunaux ou au Congrès, qui a abdiqué ses pouvoirs face à l'administration, qu'est-ce qu'ils sont censés faire ? Devon Ombres, du Center for American Progress La question va se poser avec encore plus d'acuité, estime M. Somin, avec l'adoption du projet de loi budgétaire cher au président Trump qui va frapper de plein fouet nombre d'Américains pauvres ou issus de la classe moyenne. Le texte prévoit une augmentation massive des dépenses en matière de défense et d'immigration ainsi que le prolongement de crédits d'impôt importants. Elles doivent être financées en partie par des coupes dans l'assurance maladie et l'aide alimentaire susceptibles de toucher des millions de personnes. Cote de popularité Russell Wheeler, constitutionnaliste de la Brookings Institution, pense que le projet de loi va affecter la cote de popularité du président en frappant sa base politique et pèsera dans les élections de mi-mandat prévues en 2026. Une victoire républicaine qui permettrait au parti de conserver le contrôle des deux chambres n'augurerait rien de bon pour la démocratie américaine, prévient-il. PHOTO MANDEL NGAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Donald Trump face à la presse après que la Cour suprême a limité la capacité des tribunaux à prononcer des injonctions intérimaires de portée nationale, le 27 juin dernier « On ne peut pas dire actuellement que les fondements de la République tremblent, mais les perspectives ne seront pas bonnes si la situation actuelle avec un Congrès servile se poursuit » sur quatre ans, déclare M. Wheeler. M. Ombres pense que les efforts du président pour maximiser ses pouvoirs en multipliant les décrets ont déjà un impact dramatique sur le pays. « Les Américains doivent se rappeler que nous nous sommes révoltés il y a 249 ans contre un monarque tyrannique et que l'on voit l'administration actuelle reproduire la même tyrannie dénoncée dans la Déclaration d'indépendance », dit-il.


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Surprise, le dollar grimpe même si l'économie s'affaisse
Loin de s'effondrer sous l'assaut de l'administration Trump comme tous les experts le prévoyaient, le dollar canadien surprend par sa vigueur. Une surprise qui s'explique surtout par la tiédeur des investisseurs envers le dollar américain, parce que vis-à-vis du reste du monde, le huard est à la peine. Ce n'est pas le dollar canadien qui s'apprécie, c'est le dollar américain qui se déprécie, résume Stéfane Marion, économiste et stratège en chef de la Banque Nationale. Depuis le début de l'année, la valeur du dollar américain a reculé de 10 %, sa plus forte dégringolade en 30 ans. La guerre commerciale contre le monde entier déclenchée le 2 avril par le président Donald Trump a terni l'attrait universel de la devise des États-Unis comme valeur refuge auprès des investisseurs. Comme n'importe quel produit, la valeur d'une monnaie dépend de l'offre et de la demande. Les investisseurs ont commencé à délaisser le dollar pour se tourner vers d'autres devises considérées comme solides, comme l'euro et le franc suisse, qui se sont appréciées considérablement. Le yen, la couronne suédoise et l'or, dont le prix est à un niveau record, en ont aussi bénéficié. Les banques centrales ont aussi commencé à recalibrer leurs réserves et à réduire le poids du dollar américain, souligne Stéfane Marion. Le dollar américain représente 57 % des réserves en devises des principales banques centrales, un poids disproportionné, selon lui. « L'euro compte pour seulement 17 %, ce qui est trop peu et qui n'est pas normal. » « Depuis le début de l'année, la valeur des devises des dix plus importantes économies [exprimée en dollars américains] a augmenté de 1 % à 6 %. Le dollar canadien, pendant la même période, s'est apprécié de 3 % », explique Jimmy Jean, économiste en chef de Desjardins. Le huard perd des plumes Par rapport à des monnaies autres que le dollar américain, le dollar canadien a connu sa pire performance, avance Gardy Pharel, directeur des marchés globaux à la BMO. Contre l'euro, par exemple, le huard a perdu des plumes. À cette période-ci l'an dernier, il fallait débourser 1,47 $ CAN pour acheter 1 euro. Aujourd'hui, le même euro vaut 1,59 $ CAN. Face au dollar américain, la vigueur du dollar canadien devrait persister au cours des prochains mois, prévoient les spécialistes interrogés par La Presse. Le dollar américain devrait continuer de se déprécier au cours des prochains mois pour plusieurs raisons. Gardy Pharel, directeur des marchés globaux à la BMO En plus de souffrir du désamour des investisseurs privés et des banques centrales, le dollar américain pâtira de la dégradation de l'économie qui commence à se faire sentir aux États-Unis, dit-il. Le secteur privé a commencé à supprimer des emplois en juin, une première depuis mars 2023, selon l'enquête ADP, qui suit la création d'emplois aux États-Unis, note Gardy Pharel. Le marché américain de l'emploi est encore solide, mais des fissures apparaissent, ce qui pourrait inciter la Réserve fédérale à réduire les taux d'intérêt plus tard cette année, ce qui pèserait sur la devise (une baisse de taux fait baisser la demande de dollars en rendant les investissements moins intéressants). Une anomalie Ce qui arrive actuellement au dollar canadien n'est pas du tout normal, conviennent par ailleurs nos intervenants. Le Canada, qui a perdu l'appui de son principal partenaire commercial, dont l'économie est au bord de la récession et qui voit son taux de chômage grimper à 7 %, devrait aussi constater une dévaluation de sa monnaie. Alors que le Canada traverse ce qui est peut-être la pire crise de son histoire, le dollar ne joue donc plus son rôle de stabilisateur qui aiderait l'économie à s'ajuster en période difficile. « Jamais la Banque du Canada n'a fait face à une telle situation », souligne Stéfane Marion. Les autorités monétaires canadiennes devraient en parler, estime-t-il. « La bonne nouvelle, c'est que l'inflation est moins une menace, dit Stéfane Marion, Mais la mauvaise, c'est qu'un dollar qui s'apprécie complique la vie des exportateurs canadiens et la tâche de la Banque du Canada. »


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Parade aérienne et feux d'artifice : comment Donald Trump va promulguer sa loi budgétaire pour la fête nationale
Une victoire législative célébrée avec parade aérienne et feux d'artifice. Le président américain Donald Trump s'apprête à promulguer sa loi budgétaire en grande pompe ce vendredi à l'occasion de la fête nationale américaine. Le dirigeant américain avait mis la pression sur les élus républicains pour que le Congrès adopte sa « grande et belle loi », comme il l'a baptisée, avant le juillet. La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps. Jamais avare de mises en scène spectaculaires, le milliardaire américain va maintenant associer sa victoire législative, pièce maîtresse du programme de son second mandat, à une grande fête à la Maison Blanche pour célébrer les 249 ans de l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Donald Trump a annoncé qu'une cérémonie de signature se tiendrait à la Maison Blanche à partir de 16h00 locales (22h en France), en présence des parlementaires. « Ensemble, nous célébrerons l'indépendance de notre nation et le début de notre nouvel âge d'or », a-t-il lancé sur son réseau Truth Social jeudi. L'adoption du projet de loi est le dernier d'une série de succès politiques pour Donald Trump ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l'Iran et Israël après des frappes sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l'Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l'exécutif. Jeudi soir, lors d'un meeting dans l'Iowa (centre), Donald Trump a savouré sa victoire. « Il n'y a pas de plus beau cadeau d'anniversaire pour l'Amérique que la victoire phénoménale que nous avons remportée il y a quelques heures à peine, lorsque le Congrès a adopté le grand et magnifique projet de loi visant à redonner sa grandeur à l'Amérique », a-t-il lancé à la foule. L'ancien magnat de l'immobilier a toutefois passé sous silence les vives inquiétudes de son parti et des électeurs, qui craignent que ce projet ne fasse gonfler la dette publique et n'affaiblisse les aides à la santé et à la protection sociale. La cérémonie de signature aura lieu le « 4 juillet, comme le président l'a toujours dit et espéré », a souligné jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. Un B-2 , le type d'avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 2 juin, et des avions de chasse effectueront une parade aérienne au-dessus de la Maison Blanche pour l'occasion. Certains pilotes qui ont mené l'opération militaire en Iran seront présents lors de la cérémonie. Après le Sénat, qui l'avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement le projet de loi budgétaire par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.

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« Un des meilleurs défenseurs qui ait jamais joué » : toujours performant à 40 ans, Thiago Silva est un leader adoré à Fluminense
À 40 ans, l'ancien capitaine du PSG Thiago Silva rentré à son club de coeur de Fluminense continue d'étirer le fil d'une carrière au plus haut niveau. Le voilà en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs contre Al-Hilal, ce vendredi (21 heures). Été 2020. Leonardo, directeur sportif du PSG, annonce à Thiago Silva qu'il ne sera pas conservé à l'issue de son contrat. Le club de la capitale veut régénérer l'effectif et le défenseur brésilien, qui a alors 35 ans et vient d'en passer huit à Paris, ne fait plus partie des plans. Été 2025. Venu terminer sa carrière là où elle a commencé, à Fluminense, « O Monstro » trimballe toujours son port altier sur les pelouses et signe une performance épatante contre l'Inter Milan (2-0). Synonyme de qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, où le Tricolor affronte Al-Hilal en quarts de finale, ce vendredi à Orlando (21 heures, heure française). Entre-temps, il est allé poser ses valises à Chelsea (2020-2024). Il a remporté la Ligue des champions, s'est affirmé comme un défenseur de premier plan dans l'exigeante Premier League. Bref, il a continué de dérouler le fil d'une carrière à la longévité exceptionnelle. Le résultat d'un professionnalisme jamais démenti par ceux qui l'ont côtoyé. À l'image d'un Zlatan Ibrahimovic, au côté duquel il a fait un bon bout de chemin, il ne s'est pas fait que des amis car il demande aux autres le même investissement que lui. Mais il est toujours là au plus haut niveau, à 40 ans, capitaine, rigoureux, décisif. Quand il est revenu à « Flu », il y a un an, le club de Rio était lanterne rouge à mi-Championnat. Thiago Silva est aussitôt devenu le leader du vestiaire et il a participé à éviter la relégation, entre deux pépins physiques qui l'envoient de temps en temps aux soins ou au repos. Cette année, il a manqué une quinzaine de matches (talon, cuisse). Mais quand il est là, il est indiscutable, il s'investit à 100 %, rassemble ses partenaires autour de discours d'avant-match émotionnellement très forts, et sa carrière inspire le respect à ses adversaires. « Selon moi, Thiago Silva est l'un des meilleurs défenseurs qui ait jamais joué », saluait Cristian Chivu, l'entraîneur de l'Inter. Contre le finaliste de la Ligue des champions, il a convaincu son entraîneur, Renato Gaucho, de passer à une défense à trois lors de la pause fraîcheur de la seconde période, alors que le score était de 1-0 et que les Nerazzurri commençaient à pousser fort pour égaliser. « On passe en 5-4-1 avec (Jhon) Arias en pointe et Everaldo (Stum) bascule sur l'aile », suggère-t-il, un plan suivi par son coach qu'il a connu sur le banc du Flu il y a plus de quinze ans (2007-2009). Dans les jours précédant la rencontre, Thiago Silva avait aussi passé un coup de fil à Massimiliano Allegri, qu'il a eu comme coach à l'AC Milan de 2010 à 2012 et revenu sur le banc des Rossoneri, pour lui demander des informations sur l'Inter... Des performances qui pourraient le faire revenir en équipe nationale Pour le moment, il ne parle pas de retraite, ne s'est fixé aucun terminus. Tant que la passion est là et que les jambes suivent, il se voit continuer au moins deux ans (il est sous contrat jusqu'en juin 2026). Ses performances pourraient même le faire réapparaître sur les radars de l'équipe nationale, désormais dirigée par Carlo Ancelotti qu'il a connu au PSG. Sa dernière apparition en Seleçao remonte à décembre 2022, à la Coupe du monde au Qatar. Mais il n'a pas pris sa retraite internationale. S'il reste au niveau et qu'il était appelé (*), il relèverait volontiers le défi de prendre part à une 5e Coupe du monde, pour apporter son expérience et son leadership. La suite est déjà toute tracée, même si ce n'est pas pour tout de suite on l'a compris. Il a déjà commencé à préparer les diplômes d'entraîneur et son avenir pourrait le ramener vers l'Europe. L'histoire avec Paris a beau s'être terminée en queue de poisson, il reste attaché à tous les clubs par lesquels il est passé. Il a échangé avec le président Nasser al-Khelaïfi après le sacre en Ligue des champions du PSG, dont il a regardé les matches. Les deux hommes n'ont jamais rompu le contact et s'apprécient. Pas impossible qu'ils se recroisent un jour ou l'autre dans la seconde vie de l'ancien capitaine. À lire aussi Dembélé, la ruée vers l'or «S'il n'y avait pas le PSG, j'aurais regardé zéro match» A Liverpool, des larmes et de la sidération Jota, un footballeur de plus fauché en pleine gloire