Dernières actualités avec #Anses


Le Parisien
3 days ago
- Science
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Morsures de vipères : où se cachent les serpents dans votre jardin et que faire ?
Chaque année, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) enregistre la majorité des signalements de morsures de vipères durant l'été. Et pour cause : c'est durant cette période que ces reptiles viennent le plus souvent se cacher près de nos habitations. Lors des périodes de forte chaleur, particulièrement quand le mercure dépasse les 25 °C, ces serpents vont rechercher des abris leur offrant : ombre, fraîcheur et nourriture. Or, les jardins regorgent de cachettes idéales pour les vipères, à commencer par les simples tas de bois. Cette installation, souvent improvisée dans le jardin, offre le microclimat parfait pour les vipères : il reste frais et humide même en pleine canicule. Ces cachettes attirent également les rongeurs, proie favorite de ces reptiles. Problème : on installe souvent sans réfléchir ce tas de bois près de la maison, de la piscine, de la terrasse ou du barbecue. Cela augmente le risque de rencontre avec une vipère , et donc de morsure. Ces animaux ne menacent pas et ne préviennent pas avant d'attaquer. Ainsi, les centres antipoison de France recensent chaque année une hausse drastique des appels en lien avec des morsures de vipères dans des jardins privés. Mais le tas de bois n'est pas le seul abri qu'une vipère peut trouver dans un jardin. Les composteurs, les haies épaisses, les murets en pierre et les terrasses en bois combinent également tous les éléments qui attirent les serpents. En été, ils représentent donc des zones à risque. Pour minimiser le risque de morsures douloureuses et dangereuses, il est donc conseillé d'éloigner vos tas de bois de la maison et des zones de vie, et de les surélever sur des palettes ou des parpaings. En tondant régulièrement, en taillant les haies et en plantant des végétaux répulsifs pour les vipères (lavande, romarin, menthe), on limite également les risques. Enfin, hiver comme été, n'oubliez jamais de jardiner avec des gants et des chaussures fermées.


Le Parisien
5 days ago
- Science
- Le Parisien
Que sait-on sur le scarabée japonais, l'un des insectes les plus dangereux d'Europe repéré pour la première fois en France ?
Gare à ces minuscules insectes. Pour la toute première fois, deux scarabées japonais , connus scientifiquement sous le nom de popillia japonica, ont été repérés en France début juillet, a annoncé la préfecture du Haut-Rhin. « Les 1er et 2 juillet 2025, deux spécimens ont été capturés dans des pièges situés à Mulhouse et à Saint-Hippolyte », indique la préfecture. « Les conditions dans lesquelles les deux individus ont été capturés laissent supposer qu'il s'agit d'une interception, c'est-à-dire des individus autos-stoppeurs qui se seraient déplacés via le transport humain (train, camion, voiture) », précise-t-elle. Si ces insectes avaient déjà été détectés en Italie, en Suisse ou en Allemagne, la France était jusqu'ici épargnée. « Les Français étaient chanceux jusque-là », analyse auprès de France 3 Grand-Est Frauke Renke, responsable de la santé des plantes pour l'Institut LTZ d'Augustenberg en Allemagne. Si la présence du scarabée japonais en France inquiète, c'est parce qu'il s'agit d'une espèce envahissante qui est un véritable tueur d'arbres et de plantes. Le popillia japonica fait partie des 20 insectes et bactéries les plus dangereux en Europe. Cet insecte au corps de couleur vert métallisé, à la belle carapace cuivrée et à l'abdomen recouvert de touffes de poils blancs, représente une menace pour plus de 400 espèces végétales, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui prévenait en 2022 du risque de son introduction en France. Parmi ces plantes, on retrouve des espèces cultivées par les agriculteurs (prunier, pommier, vigne, maïs, soja, haricot, asperges, etc.), tout comme des arbres forestiers (érable plane, peuplier) ou des plantes ornementales (rosiers). Ce hanneton d'origine asiatique de la taille d'un grain de café est du genre boulimique. Une fois qu'il a fondu sur sa proie végétale, il se nourrit copieusement des feuilles tandis que ses larves s'attaquent aux racines. Pour avoir une chance de l'éradiquer de l'Hexagone, des actions ont d'ores et déjà été menées. « Une surveillance renforcée par piégeage et examens visuels est d'ores et déjà mise en place dans les deux secteurs de capture afin de vérifier l'absence d'autres spécimens », promet la préfecture. À Huningue (Haut-Rhin), de gros pièges en plastique jaunes et verts ont été placés pour définir les zones de présence du scarabée japonais, indique France 3 Grand-Est. Le pôle d'inspection de Strasbourg DRAAF Grand Est a placé à l'intérieur de ces pièges des phéromones femelles pour attirer les mâles, et parfois des odeurs de fleurs pour attirer les femelles. Toute personne pensant en voir un est invitée à le signaler à la DRAAF-SRAL par courriel ( en indiquant dans l'objet « Signalement Popillia » et en joignant des photos de l'insecte.


24 Heures
6 days ago
- Science
- 24 Heures
Un risque inattendu lié à certains fromages au lait cru
L'Agence française de sécurité sanitaire révèle un mode de transmission méconnu de cette maladie. La région Rhône-Alpes est particulièrement touchée. Publié aujourd'hui à 16h33 Les fromages au lait cru de chèvre semblent présenter un risque plus élevé de transmission de la maladie. Getty Images En bref: L'encéphalite à tiques peut aussi se transmettre par le fromage au lait cru, alerte de l'Agence nationale française de sécurité sanitaire (Anses) . Cette maladie virale, habituellement transmise par des piqûres de tiques, emprunte une nouvelle voie de contamination jusqu'alors inconnue en France, d'après un communiqué de l'Anses. En 2020, un premier foyer d'infections lié à la consommation de fromages au lait cru a été identifié dans l'Ain, département où le virus n'était pas connu auparavant. Le mécanisme de contamination a été établi: lorsqu'une tique porteuse du virus pique un animal producteur de lait, elle peut contaminer directement son lait. La région Auvergne-Rhône-Alpes inquiète Les produits au lait cru de chèvre semblent présenter un risque plus élevé et sont responsables de la majorité des cas de transmission alimentaire en Europe. La région Auvergne-Rhône-Alpes inquiète particulièrement les autorités sanitaires en raison de la présence confirmée du virus et du nombre important d'élevages caprins où les animaux pâturent à l'extérieur. L'expertise de l'Anses a également identifié des catégories de personnes plus exposées au risque de contamination. Les professionnels fréquemment en contact avec les tiques, comme les éleveurs et les forestiers, présentent un risque d'infection treize fois supérieur à celui de la population générale. Traditionnellement limitée à l'Alsace, la maladie étend désormais sa zone d'influence. Des cas sont signalés dans d'autres régions françaises, reflétant une tendance européenne à l'augmentation des infections. Face à cette situation, l'Anses recommande plusieurs mesures, notamment l'amélioration de la surveillance des cas humains, mais aussi des chèvres, des vaches et des produits laitiers eux-mêmes. L'encéphalite est habituellement transmise par des piqûres de tiques. Getty Images/iStockphoto Bien qu'environ une trentaine de cas d'encéphalite à tiques soient enregistrés chaque année en France, les conséquences sanitaires peuvent être graves. Selon l'Anses, 10 à 30% des personnes infectées développent des symptômes, généralement pseudo-grippaux, et parmi les personnes symptomatiques, 20 à 40% présentent des signes neurologiques de type méningite, pouvant entraîner des séquelles à long terme et une perte d'autonomie. Au-delà des conséquences humaines, la maladie représente un coût économique estimé à 3 millions d'euros par an pour la France, incluant les soins médicaux et la perte de productivité des malades. Le fromage au lait cru, vecteur de maladie Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
08-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Environnement : le Parlement adopte la loi Duplomb et enchaîne avec le texte Gremillet
Dans une semaine marathon aux allures de sprint final, les députés et les sénateurs se sont penchés mardi sur les questions agricoles et énergétiques. Une fin de session parlementaire aux allures de sprint final. Ce mardi après-midi, deux textes de loi qui ont chacun fait couler beaucoup d'encre étaient débattus au Parlement. Le premier, proposé par le sénateur Laurent Duplomb, vise à «lever les contraintes» des agriculteurs. Il a été adopté dans sa version définitive à l'Assemblée nationale en fin d'après-midi, par 316 voix contre 223. Le second, initiative du sénateur Daniel Gremillet, porte sur la programmation nationale et la simplification normative dans le secteur économique de l'énergie. Il devait normalement être adopté en seconde lecture au Sénat dans la nuit. Les deux propositions de loi, à forts enjeux, avaient connu un parcours pour le moins mouvementé au Parlement ces dernières semaines. À lire aussi Mode de scrutin, audiovisuel public, agriculture: au Parlement, une dernière semaine aux allures de sprint final avant les vacances La loi Duplomb, très décriée par ses détracteurs pour ses «reculs environnementaux», ouvre notamment la voie à la réintroduction dérogatoire de plusieurs insecticides pourtant interdits depuis quelques années, comme l'acétamipride, un produit de la famille des néonicotinoïdes. Le texte révise également le fonctionnement de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) sur l'évaluation des produits phytosanitaires. Un scénario improbable avait eu lieu lors de sa première lecture au Palais Bourbon : la loi avait subi une tentative de blocage par la gauche, qui avait déposé des centaines d'amendements, ce qui avait poussé le rapporteur LR, Julien Dive, à riposter en faisant adopter une motion de rejet sur son propre texte, afin d'accélérer la navette parlementaire. À lire aussi Qu'est-ce que la motion de rejet, nouvelle arme préférée des députés à l'Assemblée Publicité En commission mixte paritaire, députés et sénateurs ont finalement trouvé un accord et la loi a pu être largement votée au Sénat dans la foulée. Ce mardi à l'Assemblée, avant sa nette adoption grâce aux voix du RN, de la droite LR et d'une partie des bancs macronistes, la gauche s'est émue d'un «traité de soumission à l'agrochimie», dixit l'Insoumise Aurélie Trouvé. «Les droites et l'extrême droite ont acté la réintroduction de l'acétamipride sans débat», a de son côté regretté la socialiste Mélanie Thomin. «Ceux qui voteront pour la loi Duplomb voteront pour le cancer», a carrément tempêté l'écologiste Benoît Biteau. «Cette loi ne constitue pas un recul environnemental. Sur les huit articles du texte final, sept ont été travaillés avec les parlementaires et avec le ministère chargé de la Transition écologique pour trouver une position équilibrée. C'est la preuve que ce texte est raisonnable», a défendu la ministre LR de l'Agriculture, Annie Genevard. Pendant ce temps, au Palais du Luxembourg, les sénateurs examinaient en seconde lecture de la loi Gremillet. Des débats capitaux en vue de la publication à venir, par le gouvernement, du décret sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), censé définir les priorités d'action des pouvoirs publics pour la gestion des formes d'énergie sur le territoire ces prochaines années. Au Palais Bourbon, les discussions avaient été chaotiques. Les députés LR et RN, en surnombre, étaient parvenus, contre la gauche et les macronistes, à modifier de très nombreux points du texte, instituant notamment un moratoire sur le développement des énergies photovoltaïques et solaires. Ils avaient également réussi à faire adopter des amendements visant à remettre en place les tarifs régulés du gaz, à supprimer les objectifs de développement des biocarburants, ou encore à relancer la centrale nucléaire de Fessenheim. Le texte avait finalement été retoqué à l'Assemblée nationale par les macronistes et la gauche et avec l'abstention surprise des LR, qui ne se retrouvaient pas dans toutes les amendements adoptés au cours des débats. En dépit des discussions sur la fin du financement public des énergies renouvelables - notamment réclamée par Bruno Retailleau, en sa double qualité de ministre de l'Intérieur et patron des Républicains, dans une tribune cosignée au Figaro -, les sénateurs n'ont pas remis à l'ordre du jour l'idée de «moratoire» sur le photovoltaïque et le solaire. «Cela aurait été déclaré irrecevable, au même titre que la réouverture de Fessenheim, car en seconde lecture, le débat est restreint aux amendements déjà adoptés lors de la première lecture», décrypte le rapporteur du texte, Patrick Chauvet (Union Centriste). La proposition de loi, «plus resserrée», dixit le même sénateur, misait - avant la fin de son examen au Sénat et sous réserve qu'aucun amendement contradictoire ne soit adopté - d'une part sur la relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs, et d'autre part sur l'essor des énergies renouvelables, avec l'objectif de porter, d'ici à 2030, à au moins 58% la part d'énergie décarbonée de la consommation d'énergie en France (contre environ 40% actuellement). Un sujet qui devrait revenir sur le bureau de l'Assemblée nationale dès la rentrée parlementaire et la probable session extraordinaire qui devrait être convoquée en septembre.