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«Il faut se poser la question de la stratégie de la France vis-à-vis de l'Algérie» : le comité Sansal «atterré» après la décision de ne pas gracier l'écrivain
«Il faut se poser la question de la stratégie de la France vis-à-vis de l'Algérie» : le comité Sansal «atterré» après la décision de ne pas gracier l'écrivain

Le Figaro

time2 days ago

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«Il faut se poser la question de la stratégie de la France vis-à-vis de l'Algérie» : le comité Sansal «atterré» après la décision de ne pas gracier l'écrivain

L'écrivain franco-algérien, dont la peine de cinq ans de prison ferme a été confirmée mardi, n'a pas reçu la grâce présidentielle d'Abdelmadjid Tebboune. La nouvelle n'a pas surpris ses plus proches soutiens. Le nom de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal ne figure pas dans la liste des détenus graciés pour l'anniversaire de l'indépendance le 5 juillet. Le romancier a été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance pour «atteinte à l'unité nationale», un jugement confirmé mardi par la Cour d'appel d'Alger. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International «On est extrêmement déçus, tristes et atterrés mais nous ne sommes pas malheureusement surpris», souffle Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien international de Boualem Sansal, quelques secondes après avoir pris connaissance de la décision. Emprisonné en Algérie depuis plus de sept mois et au cœur d'une grave brouille diplomatique entre l'Algérie et la France, l'essayiste, âgé de 80 ans, aurait pu bénéficier d'une «grâce» du président algérien Abdelmadjid Tebboune, et ainsi faire retomber les tensions entre les deux pays. Publicité «On nous raconte depuis des jours et des jours que tout allait bien se passer, mais nous avions des échos que rien n'était fait», poursuit Arnaud Benedetti, qui se dit «pas surpris» par cette «situation». «On espérait quand même que la grâce interviendrait. C'était subodoré depuis quelques semaines. Ce n'est pas le cas», ajoute-t-il. «Stratégie qui nous conduit d'échec en échec» Le gouvernement et la diplomatie française œuvrent depuis des mois pour obtenir la libération de Boualem Sansal. François Bayrou a indiqué mardi espérer «des mesures de grâce» de Abdelmadjid Tebboune, tandis que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui avait défendu une «riposte graduée» à l'égard de l'Algérie dans cette affaire, a affirmé aux côtés du premier ministre qu'il ne voulait «gâcher aucune chance, d'ici notamment la fin de la semaine, pour que Boualem Sansal puisse être libéré». En vain. «Il faut se poser la question de la stratégie de la France vis-à-vis de l'Algérie, pose Arnaud Benedetti. On ne peut pas continuer sur une stratégie qui nous conduit d'échec en échec, et on peut considérer qu'il y a échec de la stratégie mise en place depuis le 7 novembre dernier (date de l'arrestation de Boualem Sansal, NDLR).» Le fondateur du comité de soutien international de Boualem Sansal souhaite «une décision politique» et «un changement de logiciel politique dans le traitement de ce dossier». L'écrivain, atteint d'un cancer de la prostate, est «malade» et «âgé», rappelle celui qui est également rédacteur en chef de la «Revue politique et parlementaire». S'il n'a pas été gracié cette semaine, le scénario d'une grâce présidentielle décrétée pour raison médicale pour Boualem Sansal n'est pas à écarter dans les prochaines semaines, voire prochains mois. «Je n'imagine plus rien depuis quelques jours, tempère Arnaud Benedetti, professeur associé à l'université Paris-Sorbonne. Ce n'est pas d'imagination dont il faut faire preuve, c'est d'action. La ligne qui consistait depuis des semaines à nous dire qu'il ne fallait surtout rien dire pour s'assurer que Boualem Sansal soit potentiellement libéré, n'a pas marché. Il faut se poser des questions.»

Boualem Sansal : le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne gracie pas l'écrivain, qui reste en prison
Boualem Sansal : le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne gracie pas l'écrivain, qui reste en prison

Le Parisien

time2 days ago

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  • Le Parisien

Boualem Sansal : le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne gracie pas l'écrivain, qui reste en prison

L'espoir était mince, mais ses proches s'y accrochaient tout de même. Abdelmadjid Tebboune n'a pas fait de cadeau. Le président algérien a décidé vendredi de ne pas accorder de grâce à Boualem Sansal , emprisonné depuis mars 2025 pour « atteinte à l'unité nationale ». En Algérie, la tradition veut qu'un certain nombre de détenus soient graciés chaque 5 juillet, jour de la fête de l'Indépendance. Emmanuel Macron et le gouvernement y voyaient une ouverture pour libérer l'écrivain franco-algérien de 80 ans, dont l'état de santé est préoccupant, et ainsi apaiser les vives tensions diplomatiques entre les deux pays . Mais Abdelmadjid Tebboune en a décidé autrement. Les décrets publiés ce vendredi sont formels : les détenus condamnés pour « atteinte à l'unité nationale » ne seront pas graciés cette année. Boualem Sansal reste donc derrière les barreaux. « Ce n'est malheureusement pas une surprise », concède fatalement Arnaud Benedetti, ami de l'écrivain et membre de son comité de soutien. « On avait des signaux assez mauvais et négatifs depuis quelques jours. Nous n'avons jamais partagé l'optimisme qui pouvait être émis des autorités parfois et avons toujours considéré que, malheureusement, le pire était à craindre. » La presse algérienne s'était montrée offensive et sévère ces derniers jours envers Boualem Sansal. « La grande imposture française », pouvait-on lire jeudi sur son cas en Une du quotidien L'Expression, réputé comme étant proche de l'exécutif. La condamnation de Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme a été confirmée ce mardi par la cour d'appel d'Alger. En choisissant de ne pas se pourvoir en cassation, l'écrivain a accepté que sa condamnation devienne définitive, une condition préalable à toute mesure de grâce en Algérie. Une manière aussi de dire qu'une issue politique et diplomatique est possible. Si Abdelmadjid Tebboune n'a pas saisi cette opportunité, il peut toujours décider de libérer l'écrivain d'ici la fin de sa condamnation. Une grâce présidentielle pour raison médicale est possible. Atteint d'un cancer de la prostate , Boualem Sansal pourrait légitimement en bénéficier. Reste à savoir si le chef de l'État algérien veut lui faire ce plaisir. Les proches de l'écrivain, eux, restent sceptiques. « Je pense que le régime algérien impose un rapport de force à la France, et que la France ne veut pas y répondre », regrette Arnaud Benedetti. « Plus la France est faible, plus le rapport de force est en notre défaveur. Depuis des mois on nous vante une hypothétique diplomatie qui serait efficace, mais elle n'a donné aucun résultat », poursuit-il. La récente actualité autour de Christophe Gleizes ne rassure pas l'entourage de Boualem Sansal. Ce journaliste sportif français, qui collabore notamment avec le groupe SoPress, a été jugé dimanche pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national » . Il a été condamné à sept ans de prison ferme.

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