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4 days ago
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Là où BRP renoue avec la moto
Une employée de l'usine de BRP à Querétaro, au Mexique, travaillant sur l'une des motos électriques du géant québécois (Querétaro, Mexique) C'est un ancêtre dans l'histoire de BRP. Un motocross Can-Am construit il y a 46 ans que l'on a déniché sur le marché d'occasion. Il n'a pas abouti dans l'usine du géant québécois à Querétaro par hasard : c'est au Mexique que le constructeur renoue avec l'univers des véhicules à deux roues – en version électrique cette fois-ci. Envoyé spécial Julien Arsenault La Presse À plus de 4000 kilomètres au sud de Montréal, les modèles Pulse (ville) et Origin (sentier) ont commencé à sortir de l'usine au printemps dernier pour prendre la route des concessionnaires. Ce gigantesque complexe, qui s'étend sur l'équivalent de 15 terrains de football américain, construit déjà les motomarines Spark et les moteurs Rotax, notamment. PHOTO FOURNIE PAR BRP Les motos électriques de BRP Origin (sentier) et Pulse (ville) Lorsque La Presse visite les lieux, en mai dernier, dans le cadre d'une série de reportages au Mexique, la machine semble déjà bien huilée. N'empêche, on ne se met pas à construire des modèles électriques en claquant des doigts. Une nouvelle chaîne de montage, séquences de fabrication différentes et manipulation d'équipements électriques à haute tension… On n'a pas chômé entre les murs du complexe de Querétaro. « On a mis environ un an à tout mettre en place et pour s'assurer d'avoir tout le matériel, explique à La Presse le directeur de l'usine de BRP à Querétaro, Juan Carlos Gonzalez. Il y a moins de pièces, mais en matière de sécurité, le protocole est différent avec les [composants] à haute tension. » PHOTO JULIEN ARSENAULT, LA PRESSE Juan Carlos Gonzalez est le directeur de l'usine de BRP à Querétaro, au Mexique. Tout un contraste avec le motocross construit en 1979 – et qui fonctionne parfaitement – bien en vue à proximité de la chaîne de montage. Les exemplaires ne courent pas les rues. Comment s'est-il retrouvé au Mexique ? Les employés de BRP à Querétaro sont parvenus à mettre la main sur un modèle d'origine au Québec. Et la raison de l'exposer ? Pour rappeler à tous que l'ancienne division des produits récréatifs de Bombardier – connue pour ses motoneiges, motomarines et autres véhicules récréatifs – n'est pas étrangère aux motos. PHOTO FOURNIE PAR BRP Un exemplaire d'un motocross construit en 1979 par BRP est bien en vue dans son usine de Querétaro, au Mexique. Retour sur deux roues C'est un court chapitre de l'histoire de la multinationale, qui s'est amorcé en 1973 avant de prendre fin 14 ans plus tard. Il a cependant été rouvert au printemps 2022, lorsque BRP a annoncé son retour dans le créneau des véhicules à deux roues. Il y a quelques différences. En plus des déclinaisons sur route et sur sentier, la multinationale québécoise a décidé de miser sur des modèles électriques. PHOTO FOURNIE PAR BRP Le complexe de BRP à Querétaro, au Mexique Tout a été imaginé et conçu à Valcourt, dans le quartier général de BRP, mais à Querétaro, l'aventure de la moto a des répercussions qui vont au-delà d'une nouvelle chaîne de montage. Il faut sortir du bâtiment principal et marcher une dizaine de minutes pour voir l'imposant bâtiment qui est sorti de terre pour accueillir une unité de fabrication de blocs-batteries – qui équipent les motos – presque entièrement automatisée, la première du genre dans la région. « C'est pour des questions de sécurité que c'est un peu plus loin [du site d'assemblage], explique M. Gonzalez, en référence aux risques d'incendie qui peuvent guetter les batteries défectueuses. Si une batterie est jugée non conforme, elle peut être retournée en sécurité. » PHOTO FOURNIE PAR BRP À Querétaro, BRP a aussi construit une nouvelle usine automatisée pour assembler ses blocs-batteries. Le retour dans le créneau de la moto est l'un des volets d'électrification chez BRP. Avec des autonomies respectives de 145 km (Origin) et 160 km (Pulse), ses motocyclettes électriques s'adressent résolument à une clientèle située à proximité des centres urbains, où les options et occasions de recharge sont plus fréquentes. Il reste à voir si la clientèle emboîtera le pas. Moins d'engouement La baisse de l'engouement envers l'électrification s'est déjà fait ressentir, concède le président et chef de la direction du constructeur québécois, José Boisjoli. À long terme, le virage demeure incontournable, plaide le gestionnaire, qui doit partir pour la retraite d'ici la fin du mois de janvier 2026. « Aux États-Unis, l'administration [Trump] est beaucoup moins fervente de cela [l'électrification], explique-t-il dans un entretien avec La Presse ayant précédé la visite en territoire mexicain. Depuis qu'elle est en poste, on a perdu certains concessionnaires, qui nous ont dit 'pas tout de suite'. » M. Boisjoli ne s'en cache pas : l'engouement est moins élevé que souhaité. Mais l'histoire ne fait que commencer, ajoute-t-il. Les blocs-batteries conçus par BRP se retrouvent aussi dans ses motoneiges et on doit annoncer l'électrification d'un troisième produit à l'automne, selon l'ingénieur. PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE José Boisjoli, président et chef de la direction de BRP Ça sera avec le même système. C'est un des avantages pour nous. On développe un système [d'électrification] et on peut l'appliquer dans plusieurs gammes de produits. José Boisjoli, président et chef de la direction de BRP Les constructeurs ont visiblement du pain sur la planche pour convaincre les adeptes de la motocyclette de prendre le virage électrique. Un coup d'œil dans les états financiers de LiveWire, filiale essaimée du célèbre constructeur américain Harley-Davidson, ne ment pas. Au cours des trois premiers mois de l'année, l'entreprise n'a vendu que 33 exemplaires de ses modèles, ce qui constitue une chute de 72 % par rapport à la même période en 2024. En 2022, au moment d'annoncer ses motocyclettes électriques, le constructeur québécois disait espérer que ce segment représente des ventes d'au moins un demi-milliard de dollars annuellement vers 2030. Cet objectif risque d'être difficile à atteindre. Et les motos de BRP offrent une autonomie plus limitée par rapport à des modèles construits par des rivaux comme LiveWire et Zero. « Le prix et l'autonomie limitée par rapport à d'autres concurrents pourraient constituer un obstacle pour certains acheteurs potentiels », a souligné la publication spécialisée dans son évaluation, l'automne dernier. Néanmoins, les deux modèles de BRP proposent de « nombreuses caractéristiques que l'on ne retrouve pas sur d'autres motocyclettes électriques », a ajouté le compte rendu, en soulignant la qualité du produit. Les motos électriques de BRP en bref Can-Am Origin (sentier) Prix : à partir de 18 999 $ Autonomie : 145 kilomètres Vitesse maximale : 129 km/h Temps de recharge : la batterie peut passer de 20 % à 80 % en 50 minutes. Can-Am Pulse (ville) Prix : à partir de 18 299 $ Autonomie : 160 kilomètres Vitesse maximale : 129 km/h Temps de recharge : la batterie peut passer de 20 % à 80 % en 50 minutes.


Le Parisien
10-07-2025
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« Il a basculé » : l'étonnant parcours d'un fonctionnaire chevronné soupçonné de proxénétisme
Conseiller municipal délégué à Boissy-Saint-Léger , directeur général des services d'une ville importante du Val-de-Marne, puis dans les Yvelines et la Seine-et-Marne, secrétaire général actuel d'un important service dédié aux bailleurs sociaux parisiens… À 42 ans, son parcours professionnel sans faute contraste avec la nature de l'affaire pour laquelle il vient d'être placé en garde à vue à la police judiciaire parisienne. Ce fonctionnaire au parcours chevronné a été auditionné récemment par la brigade de répression du proxénétisme (BRP), qui le soupçonne d'avoir loué un appartement à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) à une prostituée afin qu'elle y réalise ses passes, selon une information de Paris Match confirmée par plusieurs sources au Parisien.


La Presse
08-07-2025
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BRP vendra les activités des pontons Manitou à une entreprise familiale américaine
(Valcourt) BRP annonce mardi avoir conclu une entente pour la vente de ses activités de Manitou à la famille Marcott, le fabricant de Ski-Doo et de Sea-Doo poursuivant ses efforts pour se spécialiser dans les sports motorisés. La Presse Canadienne La famille Marcott, qui est propriétaire de Bentley Pontoons, fera l'acquisition des pontons Manitou, une activité de BRP située à Lansing, dans le Michigan. Le directeur général de l'entreprise familiale établie en Caroline du Sud, Dennis Marcott, affirme qu'il a l'intention de poursuivre la fabrication des bateaux Manitou à l'usine actuelle et d'assurer la continuité de la marque. BRP a dévoilé l'an dernier son intention de vendre ses activités de son Groupe marin, à l'exception de ses motomarines Sea-Doo, ses pontons Sea-Doo Switch et ses systèmes de propulsion à jet. L'entreprise québécoise a déjà annoncé la vente de ses deux autres marques du Groupe marin en avril, avec celle d'Alumacraft au groupe Bryton Marine, qui a été finalisée le 1er mai, et celle de Telwater à une filiale du japonais Yamaha Motor. Cette dernière est toujours soumise à certaines conditions de clôture habituelles. BRP prévoit finaliser la transaction avec la famille Marcott au troisième trimestre de son exercice.