Dernières actualités avec #BelleÉpoque


24 Heures
a day ago
- Business
- 24 Heures
Sur les rails 3/6: le MOB, ce trait d'union entre le Léman et les Alpes bernoises
Depuis 2022, il n'est plus nécessaire de changer de train pour rallier Interlaken depuis Montreux. Balade sur ce fleuron de la Belle Époque, qui sillonne trois cantons. Publié aujourd'hui à 10h32 Sur son trajet, le MOB traverse trois cantons et des régions variées, de la Riviera vaudoise aux Alpes bernoises, en passant par l'Intyamon, le Pays-d'Enhaut et le Saanenland. CHANTAL DERVEY En bref: C'est un vieux rêve qui trottait dans la tête des pionniers du rail suisse: relier par le train les deux fleurons touristiques que sont Montreux et Lucerne depuis la Belle Époque. L'idée n'est plus d'actualité – la durée du trajet décourageant plus d'un touriste – mais le GoldenPass Express l'a tout de même en bonne partie concrétisée ( lire encadré ). Depuis décembre 2022 , il est possible de voyager des rives du Léman à celles des lacs de Thoune et de Brienz sans changer de train, grâce à un système de bogies révolutionnaire , breveté par la compagnie MOB – GoldenPass . Pour prendre la mesure de cet exploit technique, il faut attendre l'arrivée à Zweisimmen, au bout de deux heures de voyage. Mais avant cela, au départ de Montreux, le GoldenPass Express commence par attaquer la montée vers Château-d'Œx, passant de 402 à 976 mètres d'altitude. Aux commandes, Maxime Lenoir commente la diversité des paysages, unique sur cette ligne qui a tout du trait d'union. «C'est ce qui fait le charme du MOB. En quelques kilomètres, on passe du lac aux montagnes, à travers trois cantons, via la Riviera, la Gruyère, le Pays-d'Enhaut et le Saanenland.» Trait d'union international, le MOB est prisé des touristes. Il est jumelé depuis 2017 avec la compagnie japonaise Nankai Electric Railway, dans la région d'Osaka et de Wakayama. CHANTAL DERVEY De la maquette au vrai train du MOB Ces deux dernières régions sont chères au mécanicien. «Ma maman est originaire du Saanenland et j'ai grandi au Pays-d'Enhaut.» Dans ce coin de pays, le MOB fait partie intégrante du paysage. On ne s'étonnera donc pas que Maxime Lenoir se soit intéressé aux trains dès son plus jeune âge. «Vers 6 ou 7 ans, j'ai commencé à lire tout ce que je trouvais sur le sujet. Puis je me suis mis au modélisme en me concentrant assez vite sur le matériel du MOB.» La maquette installée au premier étage du restaurant Le Chalet, à Château-d'Œx, a logiquement servi de modèle au jeune modéliste qui s'occupe désormais de son entretien. Ce diorama montre un paysage de carte postale, entre ses chalets, ses pâturages verdoyants, ses troupeaux de vaches. Idyllique, cette vision est en tous points conforme à celle qui s'offre à la vue des voyageurs du MOB. «C'est une région préservée, confirme le mécanicien. Mais elle l'est parce qu'il y a eu la volonté politique nécessaire.» Enfant du Pays-d'Enhaut, Maxime Lenoir a rejoint l'entreprise il y a vingt-six ans. CHANTAL DERVEY Le MOB: entre chalets et palaces À l'ombre de ses palaces, Gstaad s'est considérablement développée . «Ados, on sortait là-bas, mais ça a beaucoup changé. Il n'y a plus grand-chose pour les familles de la région. La vie est devenue chère.» Le mécanicien a-t-il transporté les stars qui ont fréquenté la prestigieuse station bernoise, comme Madonna, Charlotte de Monaco, Johnny ou encore Lady Di? «Depuis le poste de pilotage, on ne le voit pas forcément. Mais c'est arrivé qu'un chef de train vienne me dire qu'on avait Stephan Eicher ou une autre personnalité à bord.» Maxime Lenoir reconnaît plus aisément les habitués de la région, le long de la ligne. «On se salue, on lance un petit coup de sifflet. Château-d'Œx, par exemple, a gardé une atmosphère de village.» D'ailleurs, il ne se serait pas vu conduire des trains ailleurs que dans la région. «À part peut-être aux Grisons!» Sa fidélité au MOB – il y travaille depuis vingt-six ans – lui a permis de voir se réaliser la liaison tant espérée entre Montreux et Interlaken. «On en parlait depuis tellement longtemps. À un moment, on n'y croyait plus. Et puis, en 2017, la construction de la nouvelle gare de Zweisimmen a commencé. Les choses sont redevenues très concrètes.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Alors qu'il entre dans cette gare flambant neuve, Maxime Lenoir ne manque pas de souligner l'exploit technique qui a été réalisé: «Comme la majorité des lignes de montagne, le trajet Montreux-Zweisimmen est en voie métrique, alors que la liaison Zweisimmen-Interlaken Ost est en écartement normal ( ndlr: 1435 mm ).» L'alimentation des deux tronçons est également différente, soit respectivement 1000 volts continus et 25'000 volts alternatifs. Pour passer d'un réseau à l'autre, la compagnie montreusienne a dû faire preuve d'ingéniosité. Elle a breveté un système de bogies qui permet de modifier l'écartement des roues. «Des rampes soulèvent les voitures en gare de Zweisimmen, explique Maxime Lenoir. Les roues sont verrouillées dans le bon écartement. La locomotive du MOB qui tire le train depuis Montreux est détachée, tandis qu'une autre du BLS (Bern-Lötchschberg-Simplon, compagnie régionale bernoise) vient pousser le convoi de Zweisimmen à Interlaken, et inversement au retour.» Pour le passager confortablement installé dans les voitures du GoldenPass Express, ces manœuvres passent presque inaperçues. Le changement s'effectue en neuf minutes, alors qu'auparavant, les voyageurs devaient embarquer dans un autre train pour poursuivre leur voyage. Mis en service en décembre 2022, le GoldenPass Express relie directement Montreux à Interlaken avec quatre allers-retours quotidiens, au départ de Montreux à 7 h 31, 9 h 33, 12 h 33 et 14 h 33, et à 9 h 07, 11 h 07, 14 h 07 et 16 h 07 au départ d'Interlaken Ost. Durée du trajet: 3 h 15. Tarifs adulte: 96 fr. en 1re classe, plein tarif 56 fr. en 2e classe, plein tarif (aller-simple). Réservation de places fortement recommandée en 1re et 2e classes (20 fr. par personne) et obligatoire en classe Prestige (49 fr. par personne). Le MOB propose de nombreuses offres combinées, mêlant voyage et dégustations de produits locaux (Train du chocolat, Train du fromage) ou points d'intérêt touristiques (train MOB+bateau CGN, GoldenPass Express+Stockhorn). Détails sur La perle historique Parmi les belles églises qui jalonnent le parcours – on peut également citer le site clunisien de Rougemont – celle de Saanen vaut indéniablement qu'on s'y arrête. Ce lieu de culte dédié à saint Maurice, reconstruit entre 1444 et 1447 dans un style gothique tardif, abrite des peintures murales de toute beauté, illustrant des scènes de l'Ancien Testament, de la vie de Marie et de la légende de Maurice et de la Légion thébaine. Elle héberge également des événements culturels, notamment dans le cadre du Gstaad Menuhin Festival . Un détour par l'église de Saanen et ses peintures murales s'impose. IMAGO/Dreamstime La balade Le tracé du MOB offre de nombreuses possibilités de balades, d'une gare à l'autre. Maxime Lenoir suggère de descendre à Schöndried, pour redescendre en direction de Gruben. Le chemin suit en partie la voie de chemin de fer, entre pâturages et forêts, et permet de prendre de belles photos du MOB, dans les virages successifs, tout en offrant une belle vue sur la Gummfluh et le Rubli. Depuis la halte de Gruben, on a la possibilité de poursuivre la marche en direction de Gstaad ou de Saanen, pour y reprendre le train. Les virages entre Schönried et Gstaad offrent de jolis points de vue pour immortaliser le train. CHANTAL DERVEY La pause gourmande Après la balade depuis Schönried, Saanen offre un choix sympa de restaurants. À deux pas de la gare du MOB, au cœur du petit village, le restaurant de l'Hôtel Landhaus (Drofstrasse 74) propose des plats typiques du terroir bernois – Schnitzel et cordon-bleu au jambon de campagne, dans un cadre traditionnel. Les prix sont relativement élevés, mais les portions sont généreuses. L'Hôtel Landhaus, à Saanen, propose des plats typiques du terroir bernois. CHANTAL DERVEY Le MOB et d'autres petits trains à découvrir Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters David Genillard est journaliste depuis 2007 au sein de la rédaction de 24 heures, chargé plus spécifiquement, depuis 2025, de la couverture du Valais romand. Auparavant, il a travaillé durant plus de 15 ans à la rubrique Vaud & Région, où il a notamment couvert l'actualité du Chablais et des Alpes vaudoises. Il a également participé en 2021 au lancement de l'hebdomadaire Riviera-Chablais Votre Région, partenaire de 24 heures. Plus d'infos Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
5 days ago
- Entertainment
- Le Figaro
Visite privée des Bassans, cet hôtel mythique fixé entre ciel et mer sur la côte de Granit rose
À Perros-Guirec, en Bretagne, l'hôtel Les Bassans ouvre de nouveaux horizons avec son décor Belle Époque revisité et son panorama à couper le souffle. Visite exclusive. C'est l'histoire d'un Sphinx qui s'est vu pousser des ailes. Le célèbre hôtel de Perros-Guirec, portant le nom de cette créature légendaire, repris par Fontenille Collection, vient, en effet, de rouvrir, après plus d'un an et demi de démarches administratives et de travaux, rebaptisé Les Bassans. Un nom hommage à la colonie de 26.000 fous de Bassan, oiseaux qui vivent sur l'île Rouzic toute proche. Le lieu a retrouvé son esprit de villa de bord de mer. «Il ne s'agissait surtout pas de faire table rase du passé, mais de préserver l'âme de cette maison construite au début du XXe siècle dans ce site exceptionnel, insiste Guillaume Foucher, cofondateur avec Frédéric Biousse de ce groupe qui compte désormais douze hôtels dans toute la France, en Toscane et à Minorque. Comme pour nos autres adresses, nous avons choisi de travailler avec un architecte qui connaissait bien l'endroit. Boris Le Noane avait collaboré avec les anciens propriétaires et maîtrisait parfaitement le dossier.» Nulle révolution, donc, entre ces murs immortalisés en couverture de l'album Martine en Bretagne, mais des modifications destinées à renouer avec l'histoire de la villa, à l'intégrer au mieux dans ce cadre hors du commun. Recréer une forme d'idéal «L'extérieur, comme l'intérieur, portait des empreintes de choix faits dans les années 1980-1990. Nous avons proposé des évolutions pour revenir à une forme d'harmonie. Les Bâtiments de France nous ont immédiatement soutenus», poursuit Guillaume Foucher. Toitures pointues en ardoise, colombages, éléments décoratifs sur les façades comme des corbeaux, des jambages, bow-windows typiques des années 1900, tapis en mosaïque représentant deux fous de Bassan dans l'entrée signée Lauriane Maussion, fondatrice de LM Atelier Mosaïque… apportent désormais un indéniable charme Belle Époque. «Nous avons eu une approche à la Viollet-le-Duc. Pas question de copier le passé, mais bien de s'insérer dans un environnement, un style. Nous avons cherché à recréer quelque chose de juste, une forme d'idéal. Et nous nous sommes également laissé porter par la vue, complète Guillaume Foucher, qui a orchestré tout le chantier. Désormais, on a l'impression d'être projeté dans la mer. Depuis les vingt-cinq chambres, on a même la sensation d'être sur un bateau qui avance sur l'eau.» Publicité Ancrage local La décoration intérieure joue un grand rôle dans cette incroyable impression de flotter sur la Manche. La palette de couleurs, par exemple, faite de teintes sable, chaudes et éteintes, sublime le bleu extérieur ainsi que les têtes de lit en panneautage de bois et papier japonais, ou encore les accessoires en laiton comme les magnifiques longues-vues permettant d'admirer le va- et-vient des marées. Quelques clins d'œil à l'univers marin et à une Bretagne d'un autre temps – baromètres accrochés aux murs, patères en forme de poulpe ou photos anciennes de bigoudènes… – ponctuent chambres et couloirs, apportant une petite note d'humour. Elle ne doit cependant pas faire oublier que le chantier a été une affaire très sérieuse. Depuis toujours soucieux de son impact environnemental, le groupe Fontenille Collection, a, pour ce projet, été encore plus loin dans son engagement. «Les Bassans sont certifiés Clef Verte et BREEAM Very Good. Cela a impliqué l'utilisation de matériaux écolabellisés, une gestion optimisée des ressources, une isolation performante…, insiste Guillaume Foucher. Cette démarche très volontaire va de pair avec un ancrage local. Comme toujours, nous avons fait appel à des marques et des artisans locaux pour meubler, décorer, créer la vaisselle…» Chambre avec vue En images Voir les 15 photos Voir les 15 photos Casting breton Dans les salles de bains, on remarque ainsi les mosaïques de Gwilen. «C'est une entreprise bretonne qui récupère les sédiments marins qui encombrent les bassins portuaires pour les transformer en matériaux bas carbone destinés à l'architecture. Cela nous a semblé évident de les associer à notre projet.» La céramiste Valentine Benoist, installée dans le Trégor, a, elle, conçu toute la collection d'art de la table en grès brut. La Faïencerie de Pornic, les meubles Ker… font aussi partie de ce casting breton. Et si l'on prend plaisir à paresser dans sa chambre, se régaler au restaurant, s'offrir un soin au spa, admirer chaque détail de ce décor soigné, on n'oublie pas d'aller se faire caresser par l'air du grand large, installé sur la pelouse, entre les généreux hortensias, face à l'archipel des Sept-Îles, dans l'ombre des parasols Courant Sauvage avec leur toile à rayures bleues un brin rétro. «J'ai planté dans ce jardin escarpé 4 000 pieds de bruyère, précise Guillaume Foucher. Je pense qu'à l'automne nous aurons un magnifique tapis de fleurs en parfait accord avec cette côte de Granit rose et son incroyable profondeur de paysage.» En toute saison, Les Bassans sont ainsi la promesse d'un voyage entre terre, ciel et mer. Les Bassans, 67, chemin de la Messe, 22700 Perros-Guirec. Chambres doubles à partir de 140 €.


24 Heures
10-07-2025
- Politics
- 24 Heures
C'est vous qui le dites 10 juillet: la CGN, la météo, de pauvres chèvres, un arbre cher et encombrant
Accueil | Opinion | Courrier des lecteurs | Opinion Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 10 juillet. 24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h45 Les aléas survenus à la CGN (incident du Simplon et pannes successives des bateaux Belle Époque) ne doivent pas occulter les succès de la compagnie. Dans toute analyse, il faut revenir aux faits de manière objective. Les bateaux Belle Époque sont centenaires, ils ont été classés en 2011 et font partie du patrimoine à protéger. Leur plan de maintenance, financé, est prévu. Toutefois, vu leur âge, les travaux ne sont jamais standards, il faut ajouter les normes de sécurité plus sévères au fil du temps et des éléments patrimoniaux spécifiques. Leur utilisation a augmenté de 15% en dix ans, ce qui démontre leur succès. Il est même sain et nécessaire que la CGN rappelle qu'une telle flotte a un coût, car elle nécessite des cycles de rénovation réguliers, un chantier naval à la bonne dimension et des compétences humaines rares et spécialisées. Pour l'aspect du transport public (30% de plus en dix ans), les nouveaux Naviexpress, plus rapides, plus confortables et moins gourmands en énergie, requièrent des ajustements qui s'inscrivent habituellement dans toute mise en service. La CGN l'a dit lors de sa récente assemblée générale, elle n'est pas en danger. Elle doit relever des défis liés au cumul de maintenances lourdes et de pannes et préparer l'avenir. Elle se mobilise pleinement avec tout le personnel pour que ces aléas soient rapidement surmontés, le succès retrouvé et le futur consolidé. L'affluence du public sur les bateaux à la belle saison et lors des journées portes ouvertes est le meilleur gage du soutien de la population à cet effet. Catherine Labouchère, ancienne députée et ancienne administratrice, Gland Météo Série d'étés caniculaires Malgré déjà bien quelques beaux étés chauds durant le XXe siècle, c'est surtout à partir des années 2000 que la Suisse et une grande partie de l'Europe furent confrontées à plusieurs étés aux températures excessives où les journées caniculaires, voire étouffantes, se succédèrent. Dans l'article intitulé «La Suisse devrait vivre le 5e été le plus chaud de son histoire» («24 heures» du 1er juillet), Isabelle Fath oublie de mentionner quelques autres années chaudes dans sa liste, notamment les étés de 2017, 2018, 2020, 2023, alors que ce sera bientôt le tour de 2025. En ce qui concerne le fameux été tropical 2003, les mois de juin et juillet furent très caniculaires, mais ce fut toutefois la première quinzaine d'août qui se montra encore la plus torride. À noter que durant les canicules de 2003, la cigale de l'0rne ou cigale grise, au chant très bruyant, se faisait entendre jusque très près du site de Derborence, soit à plus haute altitude qu'à l'ordinaire sur l'adret valaisan, où elle dépasse rarement 600 à 650 mètres. Tout cela à la suite du réchauffement climatique. Pierre Barbey, Vevey Yverdon-les-Bains Un arbre encombrant et cher La Municipalité d'Yverdon envisage de planter un grand arbre au centre de la place Pestalozzi («24 heures» du 7 juin). Présenté comme un geste écologique, ce projet pourrait surtout se révéler coûteux, peu utile et nuisible à la vie sociale de notre centre-ville. Le budget estimé est de 80'000 à 100'000 francs, sans compter les 40'000 francs déjà dépensés pour une exposition immersive et des sondages. À l'heure où la Commune doit gérer ses priorités, on peut se demander si cet argent ne serait pas mieux investi ailleurs: sécurité, aide aux familles ou soutien à nos commerces. Ce projet pose aussi un problème d'usage. La place Pestalozzi est un lieu central pour les marchés, fêtes, événements culturels et rassemblements citoyens. Planter un arbre permanent au milieu reviendrait à réduire un espace déjà très sollicité, au détriment de sa fonction première: rassembler. Des alternatives plus raisonnables existent: créer de l'ombre avec du mobilier mobile, planter aux abords ou tester des solutions temporaires. Cela permettrait de répondre aux enjeux climatiques sans figer un lieu aussi symbolique. Avant d'aller plus loin, la Municipalité devrait évaluer sérieusement les coûts, les impacts, et surtout écouter les besoins concrets de la population. La priorité doit aller aux services utiles à toutes et à tous, pas à des gestes symboliques. Sophie Pistoia-Grosset , conseillère communale et présidente de l'UDC Yverdon-les-Bains Consommation Une absence de morale inquiétante De plus en plus souvent, on oppose l'infantilisation et la moralisation à la responsabilité individuelle en politique ou dans les médias. Ainsi, l'initiative visant à limiter les feux d'artifice, déposée en mars 2023, souhaite mettre un terme à des pratiques inutiles, polluantes et gênantes. Infantilisant et moralisateur, vraiment? En 2026, le peuple suisse devra voter sur l'initiative visant à interdire l'importation de foie gras. Or, le Conseil fédéral veut un contre-projet pour des raisons économiques et de balance commerciale, alors que la Constitution suisse reconnaît explicitement la dignité de la créature animale et la protection contre les mauvais traitements. Depuis 2015, les animaux ne sont plus assimilés à des choses et leur sensibilité est reconnue. Infantilisant et moralisateur de le rappeler? Les accords commerciaux, dont celui avec le Mercosur, l'exploitation des fonds marins, les algues tueuses en Bretagne (émission de sulfure d'hydrogène, conséquence de la production porcine gigantesque) sont quelques exemples pour illustrer que le problème, ce n'est pas la morale de ceux qui s'offusquent, mais l'absence de morale de l'économie et sa quête sans fin de gains à réaliser. La responsabilité individuelle apparaît comme une posture pour ne pas agir, dont le corollaire est l'amoralité et l'indifférence des consommateurs. Le nouveau paradigme plus moral (ou responsable) devrait être «pas plus, mais mieux, avec respect». Jean-Jacques Tritten, La Chaux-de-Fonds Lausanne Été 2025, été de tous les records de températures extrêmes avec un dôme de chaleur sur l'Europe, principalement dans les zones urbaines, bétonnées, bientôt hostiles à la vie humaine et animale. Est-ce que l'écoquartier des Plaines-du-Loup, bel exemple de greenwashing, s'essaie à l'écocide des animaux de rente? Je souhaite en effet réagir avec véhémence à la suite de la parution de l'article («24 heures» du 4 juillet) mentionnant la détention d'espèces non citadines sur une surface dénuée de végétation thermoprotectrice et malheureusement vouée à atteindre des températures entraînant des souffrances aux animaux. Ceux-ci sont contraints de subir cette torture, sans moyen de quitter ces graviers proches des 60 °C au sol. Quel qu'en soit l'objectif, il reste intolérable de condamner ces animaux à passer leur été dans ce lieu inadapté. Ne serait-il pas plus intelligent d'accompagner les bénéficiaires directement dans des lieux où le respect des conditions de détention des bêtes est promu? La démarche, à ce jour, ne fait le bonheur de personne (ni des aînés, ni des défenseurs des droits des animaux, sans compter les victimes qui ne pourront s'exprimer). Elle n'apporte aucun point positif. On peut même se poser la question de qui a bien pu déposer ces biquettes et ces cocottes dans un tel enfer. La notion pécuniaire l'a-t-elle emportée sur l'éthique? D'ailleurs, j'ai quelques interrogations sur les normes vétérinaires prétendument respectées, selon vos dires. Par conséquent, je serai très reconnaissante qu'une solution rapide soit trouvée. Belinda Wasserfallen, Ballaigues Vaud 2025 étant l'année du Serpent, on continue donc à nous faire avaler de la viande de couleuvre. Si pénurie de logements il y avait, on devrait voir des files d'attente interminables devant les agences immobilières, des gens camper un peu partout, d'autres se serrant les uns sur les autres dans des appartements, etc. Et si tout ceci n'était que prétexte pour continuer à bétonner encore et encore, à démolir des bâtisses pleines de charme, dans le but d'enlever toute âme, toute mémoire à des quartiers entiers pour faire place à des cartons à chaussures de béton insipides dotés d'appartements aussi chaleureux que des chambres d'hôpital? Désormais il règne surtout une pénurie de bon sens et de respect de l'environnement et, surtout, des malheureux riverains essayant vainement d'endiguer ces désastres. Patricia Mercier, Vallorbe F35 A la lecture du courrier du lecteur «Naïveté ou complaisance de nos décideurs» ('24 heures' du 1er juillet), les bras me sont tombés lourdement. En effet, à la signature du contrat, le coût des F35 de 6,226 milliards de dollars au cours de 97 centimes pour un dollar se monte à 6,04 milliards de francs suisses. Si l'on prend en considération le cours actuel de 80 centimes pour un dollar, le coût passe à 4,98 milliards de francs suisses. Il en résulte une économie pour la Suisse de 1,06 milliards de francs suisses. On est loin, très loin du surcoût calculé par l'auteur. La Suisse pourrait donc supporter une rallonge de 1 milliards de francs sans que cela n'affecte le coût initial. Bernard Jaquier, Pully Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.