Dernières actualités avec #BenyaminNetanyahu


La Presse
08-07-2025
- Politics
- La Presse
Reprise des négociations indirectes pour une trêve, sous pression de Donald Trump
Des Palestiniens vérifient les dégâts après une frappe israélienne qui a touché une école abritant des Palestiniens déplacés dans le camp d'Al-Bureij, au centre de la bande de Gaza, le 8 juillet 2025. (Doha) Les négociations indirectes sur un cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas ont repris mardi au Qatar, au lendemain d'une rencontre à Washington où le président américain, Donald Trump, a pressé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de conclure un accord de cessez-le-feu. Callum PATON avec Danny KEMP à Washington Agence France-Presse Après 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'armée israélienne a annoncé la mort de cinq soldats à Beit Hanoun, ville dans le sud du territoire palestinien dévasté et en proie à une catastrophe humanitaire. Les pourparlers engagés dimanche à Doha se poursuivent dans la capitale qatarie pour une quatrième session, a indiqué à l'AFP une source palestinienne proche des discussions, mais sans « aucune percée » jusque là. Recevant à dîner M. Nétanyahou pour leur troisième rencontre en six mois, M. Trump a écarté tout « blocage » dans les discussions. « Je pense que les choses se passent très bien », a-t-il affirmé, se disant convaincu que le mouvement islamiste palestinien Hamas était prêt à accepter un accord. PHOTO ALEX BRANDON, ASSOCIATED PRESS Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à droite, remet un dossier au président américain, Donald Trump, lors d'une réunion à la Maison-Blanche, le 7 juillet 2025. « Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu », a dit le président, dont la « priorité absolue », selon la Maison-Blanche, est de « mettre fin à la guerre à Gaza, et le retour de tous les otages » israéliens encore retenus dans le territoire palestinien. L'émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison-Blanche. « Bonne foi » Les pourparlers « portent toujours sur les mécanismes de mise en œuvre [d'un accord de cessez-le-feu], en particulier les clauses relatives au retrait [de l'armée israélienne] et à l'aide humanitaire » pour le territoire palestinien affamé et assiégé, a précisé mardi la source palestinienne proche des discussions. Ils sont menés via les médiateurs qatari, égyptien et américain, entre deux salles où sont séparées les délégations du Hamas et d'Israël. « Le Hamas est sérieux et soucieux d'aboutir à un accord […] à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi », a affirmé lundi un responsable palestinien. Selon des sources palestiniennes proches des discussions, les pourparlers portent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël. Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne. Deux trêves, d'une semaine en novembre 2023, puis de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. M. Nétanyahou avait jugé « inacceptables » samedi les « changements » demandés par le Hamas. Lundi soir, il a affirmé que Israël conserverait « toujours » le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza. Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien de Gaza, des garanties sur l'arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues. « Matinée difficile » La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi la mort de 24 personnes dans plusieurs frappes aériennes de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, une frappe de drone sur un camp de déplacés près de Khan Younès, dans le sud de Gaza, a notamment fait neuf morts. « J'étais devant ma tente en train de préparer le petit-déjeuner pour mes quatre enfants, une boîte de fèves et un peu de pain sec. Et soudain, une explosion a eu lieu, puis une deuxième une minute plus tard », témoigne à l'AFP Chaimaa Al-Shaer, qui vit dans le camp de Sanabel. L'essentiel des distributions d'aide est assuré depuis fin mai par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, dont le fonctionnement, dénoncé par la communauté humanitaire, est régulièrement entaché de scènes chaotiques et meurtrières. Toujours à Washington, M. Nétanyahou a déploré une « matinée difficile », après l'annonce de la mort des cinq soldats tués lors de combats, selon l'armée israélienne. D'après certains médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l'explosion de deux engins explosifs contre une force d'infanterie. Selon l'armée israélienne, 450 de ses soldats ont été tués dans la campagne militaire à Gaza depuis le début de l'offensive au sol le 27 octobre 2023. « Pour le bien des combattants, pour leurs familles, pour les kidnappés, pour l'État d'Israël : cette guerre doit cesser », a réagi Yaïr Lapid, le chef de file de l'opposition. L'attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Plus de 57 523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.


La Presse
08-07-2025
- Politics
- La Presse
Trump affirme que le Hamas « veut un cessez-le-feu »
Des Palestiniens transportent des contenants d'eau dans un camp de déplacés à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, lundi. (Washington) Le président américain Donald Trump s'est dit lundi convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza, lors d'un dîner à la Maison-Blanche en présence du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Agence France-Presse « Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu », a déclaré Donald Trump à des journalistes présents à la Maison-Blanche au début du dîner. « Je ne pense pas qu'il y ait un blocage. Je pense que les choses avancent très bien, » a répondu le président américain lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait un accord de paix. Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, reçoit le premier ministre israélien en pleins pourparlers indirects entre Israël et le Hamas. PHOTO KEVIN LAMARQUE, REUTERS Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, visite le président américain Donald Trump à Washington « La priorité absolue du président au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et le retour de tous les otages », a assuré la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, en conférence de presse. L'émissaire américain Steve Witkoff doit lui se rendre dans la semaine à Doha, où se tiennent des discussions, a-t-elle précisé. Dimanche, Donald Trump avait estimé qu'il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord « cette semaine ». Dans le même temps, Benyamin Nétanyahou a annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité norvégien. À l'heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays [après l'autre], dans une région après l'autre. Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien Donald Trump a reçu au fil des ans plusieurs nominations au prix Nobel de la paix de la part de partisans et de parlementaires républicains. Le milliardaire, qui n'a jamais caché son ambition d'obtenir la prestigieuse récompense, s'est plaint d'avoir été ignoré par le Comité Nobel, alors qu'il se targue notamment d'avoir été un médiateur dans le conflit récent entre l'Inde et le Pakistan. Il a également vanté son action pour « maintenir la paix » entre l'Égypte et l'Éthiopie et pour avoir négocié les Accords d'Abraham, une série d'accords visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs nations arabes. L'ancien magnat de l'immobilier, auteur d'un livre intitulé The art of the deal, s'est présenté pendant sa campagne présidentielle de 2024 comme un « pacificateur » qui utiliserait ses compétences de négociateur pour mettre rapidement fin aux guerres en Ukraine et à Gaza. Cinq mois après le début de sa présidence, ces deux conflits sont toujours en cours.