
Trump affirme que le Hamas « veut un cessez-le-feu »
(Washington) Le président américain Donald Trump s'est dit lundi convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza, lors d'un dîner à la Maison-Blanche en présence du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Agence France-Presse
« Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu », a déclaré Donald Trump à des journalistes présents à la Maison-Blanche au début du dîner.
« Je ne pense pas qu'il y ait un blocage. Je pense que les choses avancent très bien, » a répondu le président américain lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait un accord de paix.
Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, reçoit le premier ministre israélien en pleins pourparlers indirects entre Israël et le Hamas.
PHOTO KEVIN LAMARQUE, REUTERS
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, visite le président américain Donald Trump à Washington
« La priorité absolue du président au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et le retour de tous les otages », a assuré la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, en conférence de presse.
L'émissaire américain Steve Witkoff doit lui se rendre dans la semaine à Doha, où se tiennent des discussions, a-t-elle précisé.
Dimanche, Donald Trump avait estimé qu'il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord « cette semaine ».
Dans le même temps, Benyamin Nétanyahou a annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité norvégien.
À l'heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays [après l'autre], dans une région après l'autre.
Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien
Donald Trump a reçu au fil des ans plusieurs nominations au prix Nobel de la paix de la part de partisans et de parlementaires républicains.
Le milliardaire, qui n'a jamais caché son ambition d'obtenir la prestigieuse récompense, s'est plaint d'avoir été ignoré par le Comité Nobel, alors qu'il se targue notamment d'avoir été un médiateur dans le conflit récent entre l'Inde et le Pakistan.
Il a également vanté son action pour « maintenir la paix » entre l'Égypte et l'Éthiopie et pour avoir négocié les Accords d'Abraham, une série d'accords visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs nations arabes.
L'ancien magnat de l'immobilier, auteur d'un livre intitulé The art of the deal, s'est présenté pendant sa campagne présidentielle de 2024 comme un « pacificateur » qui utiliserait ses compétences de négociateur pour mettre rapidement fin aux guerres en Ukraine et à Gaza.
Cinq mois après le début de sa présidence, ces deux conflits sont toujours en cours.
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Sous les corps se cache peut-être notre humanité commune
Il faut presser davantage nos dirigeants d'agir pour faire respecter les conventions internationales en Territoire palestinien, estime la professeure Camille Marquis Bissonnette. Camille Marquis Bissonnette Professeure de droit international, Université du Québec en Outaouais Six cent treize personnes tuées à proximité de convois humanitaires et de centres de distribution alimentaire à Gaza. Parmi elles, 509 sont mortes dans les files d'attente alors qu'elles allaient chercher une nourriture rare et vitale, la seule disponible. C'est le décompte qu'a diffusé le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme le vendredi 4 juillet. Celui-ci comptabilise les morts survenues entre le 27 mai et le 27 juin, soit au cours du premier mois depuis l'implantation de la Fondation humanitaire de Gaza, un organisme américano-israélien qui n'est ni neutre ni impartial et force le déplacement de la population, en plus de la rendre vulnérable aux attaques des forces armées israéliennes. En trois semaines supplémentaires, ce nombre a presque doublé. Crimes, vous avez dit ? En droit international, toute violation du droit par les États ne constitue pas un crime. Mais si l'on veut parler de crimes, ici, on a l'embarras du choix. Empêcher l'entrée de l'assistance humanitaire lors d'un conflit armé international ou une situation d'occupation ; ne pas permettre la distribution d'assistance humanitaire par un organisme neutre et impartial ; utiliser la famine comme arme contre la population civile ; cibler directement des personnes civiles ; attaquer ou détruire des hôpitaux, des écoles, des universités, des lieux de culte, des villes entières, ce sont tous des crimes de guerre. Diriger une attaque systématique ou généralisée contre une population civile en utilisant le meurtre, la persécution, l'extermination, l'apartheid, le transfert forcé de population et l'emprisonnement, ce sont tous des crimes contre l'humanité. Tuer, commettre des atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de membres d'un groupe national, soumettre intentionnellement ce groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, avec l'intention de la détruire en tout ou en partie, c'est un génocide. Sans si, sans mais, et même si. Israël continuera de dire qu'il cible exclusivement des membres du Hamas, des terroristes, et qu'il prend toutes les mesures pour protéger la population de Gaza. Le croyez-vous toujours ? Il continuera de dire que celles et ceux qui disent le contraire sont des antisémites et qu'ils soutiennent des terroristes. Est-on antisémite lorsqu'on dénonce des crimes internationaux commis par l'État juif à l'égard d'un autre peuple ? Est-on terroriste quand on défend l'humanité d'un peuple, sa dignité ? Vraiment ? Quelles obligations pour les autres États ? En vertu du premier article des Conventions de Genève de 1948, les États – y compris le Canada – ont l'obligation « de respecter et de faire respecter » le droit international humanitaire, même dans des conflits armés où ils ne sont pas directement impliqués. Rappelons-nous l'avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, rendu il y a un an. Sur la base de cet article des Conventions de Genève, la Cour avait demandé à tous les États – au sujet de faits antérieurs à l'actuelle guerre à Gaza – « de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l'État d'Israël dans le Territoire palestinien occupé et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l'État d'Israël dans le Territoire palestinien occupé ». Par ailleurs, en vertu de la Convention sur le génocide de 1948, les États – y compris le Canada – ont l'obligation de prévenir et de réprimer le génocide. Souvenons-nous que la Cour internationale de justice a aussi, il y a un an et demi, dans l'affaire Afrique du Sud c. Israël, déterminé qu'il était plausible qu'un génocide soit en cours à Gaza. Le Canada (et le Québec !) dans tout ça L'embargo sur les armes annoncé par Mélanie Joly en mars 2024 ne concerne que les nouvelles licences de vente d'armes. Les licences approuvées avant le 8 janvier 2024 restent en vigueur, et du matériel militaire peut aussi se rendre du Canada vers Israël s'il transite par un autre pays. Des millions de dollars en armements continuent ainsi de circuler du Canada vers Israël. Il est raisonnable d'affirmer que cette implication dans la fourniture d'armes à Israël se fait en violation des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide. 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