logo
Trump menace de poursuivre le Wall Street Journal

Trump menace de poursuivre le Wall Street Journal

La Presse18-07-2025
(Washington) Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi son intention de poursuivre le Wall Street Journal pour un article lui attribuant une lettre salace adressée au financier américain Jeffrey Epstein en 2003, le qualifiant de « faux, malveillant et diffamatoire ».
Agence France-Presse, Associated Press
« Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, Newscorp et M. (Rupert) Murdoch », le propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant les avoir mis en garde avant la publication de cet article jeudi.
Pas d'enquête spéciale
PHOTO ALEX BRANDON, ASSOCIATED PRESS
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt
Le président Donald Trump ne recommandera pas la nomination d'un procureur spécial dans l'enquête sur Jeffrey Epstein, a annoncé jeudi une porte-parole de la Maison-Blanche, rejetant ainsi les appels à de nouvelles mesures dans cette enquête qui a ébranlé le ministère de la Justice et suscité la colère de nombreux républicains qui s'attendaient à une montagne de documents sur cette affaire.
Le rejet de la nomination d'un procureur spécial s'inscrit dans le cadre d'une initiative de la Maison-Blanche visant à tourner la page sur l'indignation persistante de certains membres de l'entourage de Donald Trump face au refus, du ministère de la Justice de divulguer des documents supplémentaires issus de l'enquête sur Epstein, un homme riche et bien connecté qui a été retrouvé mort en prison en 2019 alors qu'il attendait son procès pour trafic sexuel.
PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Jeffrey Epstein en 2021
Les responsables ont également répété qu'Epstein ne tenait pas de « liste de clients », tels que propagés par certaines théories du complot qui circulent sur les réseaux sociaux. Ils ont assuré que les preuves étaient claires : il s'est suicidé, même si certains affirment le contraire.
Mercredi, Donald Trump a tenté de calmer les critiques de ses propres partisans concernant la gestion par son administration des dossiers liés à Epstein. Il les a qualifiés de « minables » et a suggéré que l'enquête était « canular ». Les dirigeants du FBI et du département de la Justice – qu'il a sélectionné lui-même – alimentaient depuis longtemps les espoirs que des informations importantes seraient révélées.
L'agence de presse Just the News a publié mercredi des extraits d'une entrevue de Donald Trump, dans laquelle il se disait ouvert à l'idée qu'un procureur spécial examine « tout élément crédible » lié à Epstein, ainsi que d'autres griefs de longue date que lui et ses partisans soulèvent depuis longtemps.
Mais la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a semblé fermer la porte jeudi à la nomination d'un procureur spécial pour l'enquête Epstein, affirmant que « l'idée avait été lancée par un média au président ».
« Le président ne recommanderait pas la nomination d'un procureur spécial dans l'affaire Epstein », a-t-elle confirmé. Le règlement du ministère de la Justice autorise le procureur général à nommer et superviser un procureur spécial externe chargé d'enquêter sur des allégations d'infractions pénales lorsque les procureurs pourraient être confrontés à un conflit d'intérêts potentiel ou perçu.
Ces dernières années, le ministère a nommé une série de procureurs spéciaux – parfois, mais pas toujours, choisis en dehors de l'agence – pour mener des enquêtes sur des questions politiquement sensibles, notamment sur la conduite des présidents Joe Biden et Trump.
L'année dernière, les avocats personnels de M. Trump ont contesté avec acharnement, et avec succès, la nomination de Jack Smith, le procureur spécial qui devait enquêter sur ses tentatives d'annuler l'élection présidentielle de 2020 et sur la conservation de documents classifiés dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Drogue, alcool et sexe : un proxénète sadique fait la fête pendant sa cavale
Drogue, alcool et sexe : un proxénète sadique fait la fête pendant sa cavale

La Presse

time13 minutes ago

  • La Presse

Drogue, alcool et sexe : un proxénète sadique fait la fête pendant sa cavale

Un proxénète sadique qui a décampé pour faire la fête avec ses amis criminels dès sa sortie du pénitencier pourra malgré tout retourner en maison de transition. Steve Bédard a pourtant été condamné plus de 30 fois pour ne pas avoir respecté des ordres du Tribunal. Même s'il est toujours aussi dangereux, le criminel endurci de 31 ans a été libéré d'office par les autorités carcérales, le 25 avril dernier, après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Il avait été condamné à huit ans et demi d'emprisonnement après avoir été reconnu coupable de traite de personne mineure, d'agression sexuelle avec une arme à feu et de séquestration. Il devait toutefois rester pendant six mois dans un centre correctionnel communautaire sous de strictes conditions. Or, Steve Bédard avait déjà prévu son coup. Dès le lendemain, il a pris la fuite pour « passer du bon temps » avec ses amis. Pendant sa cavale de six jours, il a contrevenu à plusieurs conditions de sa libération en buvant de l'alcool, en fumant du cannabis et en ayant des relations sexuelles. Il s'est fait pincer dans un sauna, le 3 mai dernier. Il a été condamné à 45 jours de prison pour ne pas avoir respecté ses conditions. Steve Bédard est décrit comme un homme violent et sadique par les experts. Son risque de récidive est élevé. Depuis 2013, il s'est systématiquement moqué de ses conditions de remise en liberté, accumulant une trentaine de condamnations à cet effet. Il a d'ailleurs commis ses pires crimes deux mois après être sorti de prison. Néanmoins, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a de nouveau remis Steve Bédard en liberté la semaine dernière. Il a été assigné à résidence dans une maison de transition, sans privilèges de sortie, jusqu'à la fin de sa peine, l'an prochain. Il devra respecter les mêmes strictes conditions. « L'assignation à résidence est imposée pour la durée de votre libération d'office considérant le caractère sérieux de votre problématique de violence et votre difficulté à respecter le cadre de surveillance en communauté », a conclu le commissaire Howard Bruce dans une décision rendue le 31 juillet dernier. Au Canada, un délinquant doit automatiquement sortir du pénitencier après avoir purgé les deux tiers de sa peine. C'est la « libération d'office ». Pour garder un délinquant au pénitencier pour l'entièreté de sa peine, la Commission doit déterminer qu'il commettra vraisemblablement une infraction grave d'ici la fin de sa détention. Selon de récentes statistiques, entre 2 et 3 % des délinquants admissibles à la libération d'office demeurent derrière les barreaux. Une victime considérée comme un « investissement à long terme » Steve Bédard a été condamné à huit ans et demi de détention en avril 2023 au palais de justice de Montréal pour traite de personne mineure, agression sexuelle avec une arme à feu et séquestration. Mais en soustrayant sa détention préventive, il ne lui restait qu'environ trois ans à purger. Ses crimes sont extrêmement graves. Avec l'aide d'un complice, il a agressé sexuellement une adolescente de 17 ans à l'aide d'une arme à feu et a diffusé en direct son geste crapuleux sur les réseaux sociaux. Heureusement, ces images ont permis aux policiers de sauver in extremis la victime séquestrée dans un hôtel. Steve Bédard, alias « Stevo », voulait même acheter l'adolescente pour en faire son esclave sexuelle. Un « investissement à long terme », selon lui. « Steve a offert beaucoup d'argent. Il voulait m'acheter cher, 5000 $, 10 000 $. J'aurais travaillé quand il voulait, comme il voudrait », avait confié la victime aux policiers. Son complice, Benjamin Dion, a été condamné à sept ans de détention. Il a obtenu sa semi-liberté en septembre 2024.

Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump
Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump

Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump (Ottawa) Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, prévient que le président américain Donald Trump pourrait soudainement décider de « nous couper l'herbe sous le pied » en rouvrant l'accord commercial que son administration a négocié avec le Canada durant son premier mandat. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Il a déclaré qu'Ottawa doit se préparer à ce que cela se produise cet automne. M. Ford a fait ces commentaires après que les premiers ministres des deux pays et le premier ministre Mark Carney se soient rencontrés en privé pour la première fois depuis que Donald Trump a intensifié sa guerre commerciale en imposant au Canada un droit de douane de base de 35 % la semaine dernière. Le nouveau droit de douane, entré en vigueur vendredi après que les deux pays n'ont pas respecté l'échéance du 1er août pour conclure un nouvel accord commercial, ne s'applique qu'aux marchandises non couvertes par l'Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique, mieux connu sous le nom d'ACEUM. M. Ford a expliqué que M. Trump n'attendrait probablement pas la révision prévue de l'accord l'année prochaine. « Il n'attend pas 2026. À tout moment, le président Trump – même s'il ne respecte même pas les règles – peut nous couper l'herbe sous le pied sur l'ACEUM dès demain, d'une seule signature, a indiqué M. Ford aux journalistes à Queen's Park, à Toronto, mercredi après-midi, appelant à une action rapide pour stimuler l'économie. Soyons donc prêts. Je pense que cela arrivera en novembre. Il va nous attaquer avec deux armes, alors mieux vaut être prêts et tout mettre en œuvre. » PHOTO SPENCER COLBY, LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney Un compte rendu du Cabinet du premier ministre, diffusé mercredi soir, indique que M. Carney a informé les premiers ministres de l'état des négociations commerciales avec les États-Unis lors de la réunion, soulignant que, bien que le Canada continue de négocier avec les États-Unis sur les relations commerciales entre les deux pays, « les répercussions des droits de douane demeurent présentes dans l'ensemble de l'économie canadienne ». Il indique que M. Carney et les premiers ministres des deux pays ont discuté de mesures concrètes pour soutenir les travailleurs et les entreprises canadiens les plus touchés par les droits de douane. Le compte rendu indique que le groupe a convenu d'« accélérer les efforts visant à mobiliser des capitaux et des investissements, à diversifier les chaînes d'approvisionnement et à renforcer la capacité de production nationale ». « Ils ont également été unanimes à encourager les entreprises canadiennes à privilégier et à exploiter l'expertise canadienne, dans la mesure du possible, afin d'atténuer les répercussions économiques à court terme des droits de douane américains, de réduire la dépendance aux flux commerciaux vulnérables et de renforcer la résilience économique à long terme du Canada », indique le compte rendu. Le compte rendu indique que M. Carney a souligné que le gouvernement fédéral demeure déterminé à obtenir « le meilleur accord pour les Canadiens ». L'Ontario en désaccord avec la Saskatchewan PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe L'Ontario est en désaccord avec la Saskatchewan concernant la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale. Doug Ford a appelé à des représailles immédiates, tandis que le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte Ottawa à réduire ses droits de douane de rétorsion. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de droits de douane de rétorsion supplémentaires dans ce secteur, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des droits de douane de rétorsion qui nuisent actuellement aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises », a expliqué M. Moe lors d'une entrevue radiophonique plus tôt mercredi, ajoutant que le pays est actuellement largement « protégé » par l'ACEUM. Avant sa rencontre avec M. Carney, M. Ford s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province et a de nouveau appelé à des droits de douane de rétorsion. « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane. Ils comprennent la force, pas la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, nous laisser faire et être faibles », a affirmé M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse mercredi à Thornhill, en Ontario. M. Ford a ajouté avoir informé M. Carney et les premiers ministres que si Ottawa choisissait de ne pas augmenter les droits de douane en réponse, le seuil à partir duquel les produits sidérurgiques deviennent assujettis à des droits de douane devrait être abaissé. « Si les gens craignent une riposte, eh bien, il existe une autre solution. Réduisons les quotas pour les entreprises. Dès leur arrivée, elles se verront imposer des droits de douane », a ajouté Doug Ford après la rencontre avec Mark Carney. M. Moe a indiqué que sa province s'efforçait de protéger les industries durement touchées par les droits de douane, notamment le secteur de l'acier. « Nous avons anticipé une part importante – dix ans, en fait – des marchés publics pour soutenir les industries sidérurgiques de la Saskatchewan », a-t-il dit. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement pour renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, d'autant plus que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur le marché et a rétabli ses processus d'approvisionnement habituels, Scott Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. « Nous devons atteindre cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il dit, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a ajouté qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. Doug Ford a également appelé à de grands projets industriels susceptibles de remonter le moral de la population et d'utiliser l'acier canadien, de l'ordre de la construction d'un « porte-avions ». Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il dit. Il faut les réduire. Il faut instaurer la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour les primo-accédants, a-t-il ajouté. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple si le gouvernement fédéral le fait. » Doug Ford a également indiqué mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mark Carney, qui ne s'est pas rendu disponible aux médias mercredi, a déclaré lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique mardi qu'il n'avait pas parlé à Donald Trump ces derniers jours, mais qu'il lui parlerait « lorsque cela sera pertinent ». Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis demeurent exempts de droits de douane grâce à l'ACEUM. Les droits de douane sectoriels, comme ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, demeurent en vigueur. Mark Carney a également suggéré qu'il pourrait lever les droits de douane de rétorsion si cela aidait le Canada dans le conflit commercial en cours. « Nous examinons ce que nous pouvons faire de plus efficace pour notre industrie. Dans certains cas, il s'agira de supprimer les droits de douane », a-t-il déclaré mardi. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des responsables et des entreprises mexicains au sujet du commerce. L'opposition conservatrice finance la réponse de Mark Carney à l'escalade de la guerre commerciale. « Il a mené toute sa campagne en se tenant debout, indiquait un courriel de financement des conservateurs mercredi. Mais ses coudes ont baissé plus vite que les températures d'un hiver canadien pendant que Trump augmentait les droits de douane. » Avec des dossiers de David Baxter, Lisa Johnson à Edmonton et Allison Jones à Thornhill, La Presse Canadienne

Les victimes se sentent épuisées et angoissées par les querelles
Les victimes se sentent épuisées et angoissées par les querelles

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Les victimes se sentent épuisées et angoissées par les querelles

(Los Angeles) Les femmes qui affirment avoir été agressées par Jeffrey Epstein sont sceptiques et inquiètes quant à la gestion par le département de la Justice des dossiers relatifs à ce délinquant sexuel condamné. Certaines plaident en faveur d'une plus grande divulgation publique, une mesure de transparence attendue depuis longtemps, tandis que d'autres expriment des inquiétudes quant à leur vie privée et aux motivations de l'administration Trump. Jake Offenhartz et Jaimie Ding Associated Press Dans des lettres adressées cette semaine aux juges fédéraux de New York, plusieurs victimes ou leurs avocats ont déclaré qu'ils soutiendraient la publication des témoignages devant le grand jury ayant conduit à l'inculpation d'Epstein et de son ex-compagne, Ghislaine Maxwell, si le gouvernement acceptait de les autoriser à examiner ces documents et à expurger des informations sensibles. PHOTO DÉPOSÉE EN COUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein Le département de la Justice a demandé au tribunal de prendre la mesure rare de rendre publiques les transcriptions de ce témoignage secret, notamment pour apaiser ceux qui pensent que le gouvernement a dissimulé certaines informations sur les méfaits d'Epstein. D'autres victimes, quant à elles, ont accusé le président Donald Trump de marginaliser les victimes afin de détourner l'attention d'Epstein, qui s'est suicidé en 2019 alors qu'il attendait son procès pour abus sexuels sur mineures. Certaines craignaient que l'administration, soucieuse d'éteindre le scandale, n'accorde à Maxwell la clémence, l'immunité contre de futures poursuites ou de meilleures conditions de détention dans le cadre d'un accord visant à la contraindre à témoigner devant le Congrès. Je ne suis pas un pion dans votre guerre politique. Ce que vous avez fait et continuez de faire me ronge jour après jour, contribuant ainsi à perpétuer cette histoire. Extrait d'une lettre d'une victime présumée remise au tribunal par son avocat cette semaine Une autre victime a ajouté, dans une lettre anonyme soumise mercredi : « Tout cela est très épuisant. » Maxwell a été reconnu coupable en 2021 d'avoir aidé Epstein à abuser sexuellement de mineures et purge actuellement une peine de 20 ans de prison. Un haut fonctionnaire du département de la Justice, le procureur général adjoint Todd Blanche, a interrogé Maxwell pendant neuf heures à la fin du mois dernier, affirmant vouloir entendre tout ce qu'elle avait à dire sur les méfaits commis par Epstein ou d'autres personnes. Après cet entretien, Maxwell a été transférée d'une prison fédérale de Floride vers un camp de détention de faible sécurité au Texas. Alicia Arden, qui a déclaré avoir été agressée sexuellement par Epstein à la fin des années 1990, a tenu une conférence de presse mercredi à Los Angeles. Elle a indiqué qu'elle soutiendrait la publication de documents supplémentaires liés à l'affaire, notamment une transcription de l'entretien de Maxwell avec Todd Blanche. Elle a également exprimé son indignation face à la possibilité que Maxwell puisse bénéficier d'une grâce ou d'un autre traitement de faveur dans le cadre de cette procédure, ajoutant que l'approche du département de la Justice avait été « très perturbante » jusqu'à présent. Des dossiers au cœur des rumeurs L'administration Trump a dû faire face pendant des semaines à la fureur de certains segments de la base politique du président, qui ont exigé la divulgation publique des dossiers liés à Epstein. Epstein fait depuis longtemps l'objet de théories du complot en raison de ses liens avec des personnalités riches et puissantes, dont Donald Trump lui-même, le prince Andrew et l'ancien président Bill Clinton. Le mois dernier, le département de la Justice a annoncé qu'il ne publierait pas d'autres dossiers liés à l'enquête sur le trafic sexuel impliquant Epstein. Les procureurs ont ensuite demandé la publication des transcriptions du grand jury, bien qu'ils aient indiqué au tribunal qu'elles contenaient peu d'informations qui n'avaient pas déjà été rendues publiques. Deux juges, qui décideront de la publication des transcriptions, ont ensuite demandé aux victimes de donner leur avis sur la question. Dans une lettre remise au tribunal mardi, les avocats Brad Edwards et Paul Cassell, qui représentent de nombreuses victimes d'Epstein, ont écrit : « Pour les survivants qui ont courageusement témoigné, le sentiment que Mme Maxwell est légitimée dans le discours public a déjà entraîné un nouveau traumatisme. » L'avocat de Mme Maxwell, David Oscar Markus, a déclaré cette semaine s'opposer à la publication des transcriptions du grand jury. « Jeffrey Epstein est mort. Ghislaine Maxwell ne l'est pas, a-t-il écrit. Quel que soit l'intérêt du public pour Epstein, cet intérêt ne saurait justifier une atteinte généralisée au secret du grand jury dans une affaire où l'accusé est en vie, ses recours juridiques sont valables et ses droits à une procédure régulière sont préservés. » Le département de la Justice n'a pas répondu à une demande de commentaires sur les déclarations des victimes.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store