
Trump menace de poursuivre le Wall Street Journal
Agence France-Presse, Associated Press
« Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, Newscorp et M. (Rupert) Murdoch », le propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant les avoir mis en garde avant la publication de cet article jeudi.
Pas d'enquête spéciale
PHOTO ALEX BRANDON, ASSOCIATED PRESS
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt
Le président Donald Trump ne recommandera pas la nomination d'un procureur spécial dans l'enquête sur Jeffrey Epstein, a annoncé jeudi une porte-parole de la Maison-Blanche, rejetant ainsi les appels à de nouvelles mesures dans cette enquête qui a ébranlé le ministère de la Justice et suscité la colère de nombreux républicains qui s'attendaient à une montagne de documents sur cette affaire.
Le rejet de la nomination d'un procureur spécial s'inscrit dans le cadre d'une initiative de la Maison-Blanche visant à tourner la page sur l'indignation persistante de certains membres de l'entourage de Donald Trump face au refus, du ministère de la Justice de divulguer des documents supplémentaires issus de l'enquête sur Epstein, un homme riche et bien connecté qui a été retrouvé mort en prison en 2019 alors qu'il attendait son procès pour trafic sexuel.
PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Jeffrey Epstein en 2021
Les responsables ont également répété qu'Epstein ne tenait pas de « liste de clients », tels que propagés par certaines théories du complot qui circulent sur les réseaux sociaux. Ils ont assuré que les preuves étaient claires : il s'est suicidé, même si certains affirment le contraire.
Mercredi, Donald Trump a tenté de calmer les critiques de ses propres partisans concernant la gestion par son administration des dossiers liés à Epstein. Il les a qualifiés de « minables » et a suggéré que l'enquête était « canular ». Les dirigeants du FBI et du département de la Justice – qu'il a sélectionné lui-même – alimentaient depuis longtemps les espoirs que des informations importantes seraient révélées.
L'agence de presse Just the News a publié mercredi des extraits d'une entrevue de Donald Trump, dans laquelle il se disait ouvert à l'idée qu'un procureur spécial examine « tout élément crédible » lié à Epstein, ainsi que d'autres griefs de longue date que lui et ses partisans soulèvent depuis longtemps.
Mais la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a semblé fermer la porte jeudi à la nomination d'un procureur spécial pour l'enquête Epstein, affirmant que « l'idée avait été lancée par un média au président ».
« Le président ne recommanderait pas la nomination d'un procureur spécial dans l'affaire Epstein », a-t-elle confirmé. Le règlement du ministère de la Justice autorise le procureur général à nommer et superviser un procureur spécial externe chargé d'enquêter sur des allégations d'infractions pénales lorsque les procureurs pourraient être confrontés à un conflit d'intérêts potentiel ou perçu.
Ces dernières années, le ministère a nommé une série de procureurs spéciaux – parfois, mais pas toujours, choisis en dehors de l'agence – pour mener des enquêtes sur des questions politiquement sensibles, notamment sur la conduite des présidents Joe Biden et Trump.
L'année dernière, les avocats personnels de M. Trump ont contesté avec acharnement, et avec succès, la nomination de Jack Smith, le procureur spécial qui devait enquêter sur ses tentatives d'annuler l'élection présidentielle de 2020 et sur la conservation de documents classifiés dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
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Un baume pour les familles des disparus
Le véhicule de Robert St-Louis a été retrouvé dimanche dernier dans la rivière des Mille Îles par Exploring With a Mission. PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE EXPLORING WITH A MISSION Après deux semaines de plongées dans les lacs et rivières du Québec, le groupe Exploring With a Mission rentre aux États-Unis en ayant résolu pas une, mais deux disparitions qui n'avaient pas été élucidées depuis des années. Leur travail est salué par toutes les parties concernées. « Quand on fait cela, les remerciements et les accolades qu'on reçoit veulent tout dire. On est juste deux pères qui veulent voir le monde tout en aidant les gens. La vie est un cadeau et on fait tout notre possible pour réaliser quelque chose qui a de l'importance. » Bill McIntosh, ex-militaire originaire de Boston, est propriétaire et entraîneur d'un programme de hockey mineur où jouent 210 jeunes, au Rhode Island. Mais dès qu'il en a l'occasion, Bill prend le large pour se consacrer à une passion atypique en compagnie de son collègue Dan Pritchard, ex-policier australien. Sous la bannière d'Exploring With a Mission, les deux hommes ont identifié 200 véhicules au fond de différents lacs et rivières. Ils ont résolu 17 disparitions en Australie, aux États-Unis et au Canada, grâce à des techniques modestes, mais précises. Bill et Dan ne sont équipés que de deux petits bateaux, deux sonars et une roulotte. « On a appris qu'en se déplaçant sur l'eau à une vitesse de 4 à 8 km/h, contre le courant et en plaçant dans l'eau un bâton du sonar, on était en mesure d'identifier sur nos images les cubes qui sont en fait des voitures. À force de le faire, on voit l'eau différemment. C'est ce qui fait notre réussite », explique Bill McIntosh. À partir des indications des familles qui font appel à eux, ils créent une carte des habitudes de la personne disparue en traçant deux cercles : celui des lieux qu'elle fréquentait et celui du lieu où elle a été vue pour la dernière fois. Le secteur où les cercles se chevauchent est presque toujours l'endroit où le corps se trouve. C'est là qu'il faut chercher. Donner des réponses Dimanche dernier, Exploring With a Mission a retrouvé dans la rivière des Mille Îles le Jeep Cherokee Chief de Robert St-Louis, un homme de Laval disparu en 1988. Ses ossements s'y trouvaient aussi. Une semaine plus tôt, l'organisme avait découvert le véhicule et le corps d'Yvon Guévin, disparu depuis 2014. La dépouille de l'ancien conseiller municipal se trouvait dans les eaux de la rivière Saint-François, près de l'endroit où il habitait, à Pierreville, dans la région du Centre-du-Québec. Il y a tellement de gens qui n'ont pas de réponses. Ces découvertes leur donnent de l'espoir. Bill McIntosh, fondateur d'Exploring With a Mission « En retrouvant une personne, on disait aux familles [de disparus] qu'elles avaient une chance. Avec cette deuxième découverte, leurs chances étaient doublées. Tout ce qu'on peut faire pour aider les gens du Québec et du Canada à retrouver leurs êtres chers, on le fera », lance M. McIntosh avec conviction, signifiant son intention de revenir dans la province. « Quand on a trouvé Robert St-Louis, j'ai eu des frissons. Dan est allé sur le quai et il a dit à sa fille, qui n'avait jamais cessé d'espérer : 'Je viens de trouver ton père.' » PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Quatre véhicules ont été retrouvés dans la rivière des Mille Îles à Deux-Montagnes. À Deux-Montagnes, les recherches se sont terminées mardi en soirée, après une trentaine d'heures de plongées réparties sur trois jours, indique Jean-Philippe Labbé, porte-parole de la Régie de police du Lac de Deux-Montagnes. Bilan : en plus du Jeep de Robert St-Louis, les autorités ont repêché un Nissan Pulsar des années 1990, un Ford Escort 1995 volé en 2003 et une camionnette GMC Sierra dont le numéro de série reste à trouver. « Il n'y a plus de raison de croire qu'il reste d'autres véhicules dans l'eau. Les estimations initiales d'une dizaine de véhicules étaient trop élevées. Ce qu'on a constaté, c'est un amas de pièces d'auto détachées », explique Jean-Philippe Labbé. Comment y sont-ils arrivés ? Un groupe américain, de passage au Québec pendant deux semaines, résout des affaires vieilles respectivement de 11 et 37 ans. Que faisait la police, depuis tout ce temps ? « C'est une question que les gens se posent avec raison. Mais la réponse n'est pas nécessairement très complexe », avance Arold Bernatchez, enquêteur de la Sûreté du Québec (SQ) à la retraite. « On part d'un principe de base : le mandat de la police, c'est la protection de la vie, l'application et le respect des lois et règlements, l'enquête criminelle. Une fois que des gens à la direction se disent qu'éthiquement, logiquement et moralement, on a tout fait… ils arrêtent les recherches. » Au Québec, le territoire est immense, on a énormément de plans d'eau. Si les policiers n'ont pas d'indication ou d'information, au prix que ça coûte, ils ne peuvent pas chercher au hasard. Arold Bernatchez, enquêteur de la Sûreté du Québec à la retraite Comment se fait-il que plusieurs véhicules se soient retrouvés au même endroit ? Stéphane Luce, président fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec (MDIQ), estime que l'endroit était « connu » comme une zone où l'on peut faire disparaître des véhicules. « Un trou de 70 pieds, c'est profond. J'imagine que ceux qui voulaient faire des coups [d'argent en fraudant les] assurances ou se débarrasser de voitures volées pouvaient le faire ici », évoque-t-il. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Stéphane Luce, président fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec « J'ai parlé à des gens de la SQ ce matin, ils admettent qu'ils ont quelque chose à apprendre. Je les ai sentis sincères, ils disaient : 'Exploring With a Mission, ils ont scoré. Ils sont bons dans leur domaine' », dit Stéphane Luce. Dans le cas de Robert St-Louis, des enquêteurs et des techniciens en scène de crime du Service de police de Laval poursuivent l'enquête. Les trois autres véhicules relèvent des policiers de Deux-Montagnes. « Nous sommes en contact avec le module des disparitions et enlèvements de la Sûreté du Québec. Mais pour l'instant, on n'a pas de raison de croire que les véhicules sont liés à de tels cas », affirme Jean-Philippe Labbé.


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(New York) L'université américaine Columbia a annoncé mercredi un accord de 221 millions de dollars « pour mettre fin aux enquêtes menées » par l'administration de Donald Trump, en guerre contre plusieurs établissements accusés de wokisme et d'avoir toléré les manifestations pour la fin du conflit à Gaza. Agence France-Presse Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain n'a cessé d'accentuer les pressions sur les universités, en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l'État fédéral pour la recherche. « Columbia versera à l'État fédéral 200 millions de dollars sur trois ans », a fait savoir l'université dans un communiqué, ajoutant qu'elle payera également 21 millions de dollars à un organisme consacré à l'égalité des chances. « En vertu de l'accord conclu aujourd'hui, la grande majorité des subventions fédérales qui ont été supprimées ou suspendues en mars 2025 seront rétablies », a précisé le prestigieux établissement. « Il est important de noter que l'accord préserve l'autonomie et l'autorité de Columbia en ce qui concerne le recrutement des enseignants, les admissions et les décisions académiques », a ajouté l'université, dont les compromis avec le président ont été vivement critiqués. Fin mai, la présidente de Columbia, qui a notamment sanctionné des participants aux manifestations pour Gaza, avait été huée, lors d'une cérémonie de remise de diplômes, par des étudiants qui lui reprochent d'avoir cédé aux pressions du gouvernement. À l'opposé, Harvard s'est illustrée dans un bras de fer contre Donald Trump, contestant en justice le retrait d'un peu plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales et la révocation de sa certification SEVIS, principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis. Lundi, un tribunal a demandé à l'administration Trump de justifier le gel de ces subventions.


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L'université Columbia a conclu un accord avec l'administration Trump pour payer plus de 220 millions de dollars au gouvernement fédéral afin de rétablir les fonds pour la recherche qui ont été annulés au nom de la lutte contre l'antisémitisme sur le campus, a annoncé l'université mercredi. Associated Press En vertu de l'accord, l'école de l'« Ivy League » paiera les 200 millions de dollars sur trois ans au gouvernement fédéral, a indiqué l'université. Elle versera également 21 millions de dollars pour régler les enquêtes menées par la Commission américaine pour l'égalité des chances en matière d'emploi. « Cet accord marque une étape importante après une période de surveillance fédérale soutenue et d'incertitude institutionnelle », a déclaré Claire Shipman, présidente en exercice de l'université. L'administration a retiré le financement en raison de ce qu'elle a décrit comme l'incapacité de l'université à réprimer l'antisémitisme sur le campus pendant la guerre entre Israël et le Hamas qui a commencé en octobre 2023. Columbia a ensuite accepté une série de demandes formulées par l'administration républicaine, notamment la révision du processus disciplinaire des étudiants de l'université et l'adoption d'une nouvelle définition de l'antisémitisme. L'accord de mercredi codifie ces réformes, a déclaré M. Shipman.