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Le Parisien
4 days ago
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- Le Parisien
Deux représentants talibans en Allemagne pour faciliter les expulsions vers l'Afghanistan
Cela a de quoi surprendre. Les autorités talibanes ont envoyé deux représentants en Allemagne pour préparer de nouvelles expulsions vers l'Afghanistan, a indiqué lundi le gouvernement allemand, trois jours après le renvoi par Berlin de 81 condamnés afghans dans leur pays. La vol rapatriant les expulsés a eu lieu vendredi. C'était la seconde opération de ce type depuis l'été 2024. L'Allemagne ne reconnaît pas les talibans en tant que gouvernement légitime de l'Afghanistan , mais entretient des « contacts techniques » avec eux pour les expulsions qui ont pu se dérouler grâce à l'entremise du Qatar. Le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, a indiqué qu'« au cours d'échanges » avec les talibans, « il a été convenu que deux représentants de l'administration afghane seraient intégrés » dans les missions diplomatiques de l'Afghanistan en Allemagne. Une source du ministère des Affaires étrangères a ensuite confirmé que les deux envoyés étaient arrivés en Allemagne au cours du week-end. « Ils sont actuellement en train de suivre la procédure d'enregistrement habituelle avant de commencer leur travail », selon cette source. Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), ces deux représentants vont travailler à l'ambassade de l'Afghanistan à Berlin et au consulat de Bonn. Les talibans avaient posé cette condition pour permettre le retour des 81 condamnés vendredi en Afghanistan, croit savoir le journal. Les noms des deux représentants ont déjà été envoyés à Berlin et qu'il s'agit de deux personnes ayant déjà travaillé aux services consulaires du précédent gouvernement afghan, reconnu internationalement. Ces deux représentants ne sont pas considérés comme extrémistes, selon la FAZ. Après le retour au pouvoir des talibans en 2021, l'Allemagne avait cessé les expulsions vers l'Afghanistan et fermé son ambassade. Mais en août 2024, le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz les avait reprises, affrétant un avion avec 28 délinquants afghans. Le conservateur Friedrich Merz, qui a pris la succession d'Olaf Scholz en mai à la tête de l'Allemagne, a promis de continuer les expulsions, dans le cadre d'un durcissement général de la politique migratoire du pays. Stefan Kornelius a fait savoir, lors d'un point presse régulier du gouvernement, que d'autres vols de ce type étaient prévus. « Le gouvernement s'est engagé à expulser systématiquement les personnes reconnues coupables de crimes, et un seul vol ne suffira pas à atteindre cet objectif », a-t-il déclaré.


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
Deutsche Telekom sous pression après l'abandon de son programme diversité aux USA
Le géant allemand des télécommunications Deutsche Telekom se retrouve sous pression après que sa filiale américaine T-Mobile a accepté de supprimer ses programmes de diversité, cédant ainsi aux exigences du président américain Donald Trump. Plus de 235 .000 personnes avaient signé jeudi une pétition lancée par l'ONG de gauche Campact, appelant T-Mobile à maintenir ces initiatives et à demander au directoire de Deutsche Telekom de ne pas céder aux «tentatives d'intimidation du gouvernement Trump». « Si Telekom veut défendre de manière crédible la diversité et lutter contre les discriminations, elle doit faire respecter ses valeurs - surtout quand elles sont attaquées», affirme le texte de la pétition. Campact a également appelé à manifester samedi devant le siège de Deutsche Telekom, à Bonn, en marge des célébrations du 30e anniversaire de l'entreprise. L'ONG prévoit notamment d'envoyer un comédien déguisé en magenta, la couleur emblématique du groupe, affublé d'une grande tête en papier mâché à l'effigie de Donald Trump. Publicité Le souhait d'un «débat plus nuancé» Contacté, Deutsche Telekom dit prendre acte de la manifestation mais souhaite un «débat plus nuancé», affirmant que l'entreprise est «inclusive» et se conforme simplement aux lois américaines. La controverse a éclaté après que Brendan Carr, un proche de Trump aujourd'hui à la tête de l'Autorité américaine de régulation des télécommunications (FCC), a publié une lettre de T-Mobile s'engageant à mettre fin à ses initiatives «diversité, équité et inclusion »(DEI). « T-Mobile n'aura plus aucun poste ni équipe spécifiquement dédiée au DEI », précise la lettre, ajoutant que l'entreprise retirera également toute référence à ces programmes de ses sites internet et communications futures. Brendan Carr - dont l'agence examine actuellement deux importantes opérations de rachat impliquant T-Mobile aux États-Unis - a salué cette décision sur le réseau X, y voyant une victoire du « bon sens » et de Donald Trump. Les partisans du DEI estiment que ces initiatives, qui visent à soutenir les minorités comme les Afro-Américains ou les LGBTQ+, favorisent l'équité au travail. Mais leurs détracteurs au sein de l'administration Trump affirment qu'elles nuisent à l'égalité des chances et empêchent le mérite d'être le seul critère de recrutement. Le président américain a déjà entrepris de démanteler ces politiques au sein de l'État fédéral et de ses sous-traitants. Le géant allemand du logiciel SAP avait précédé Deutsche Telekom en mai, et de grandes entreprises américaines comme Meta, Target ou McDonald's ont pris des décisions similaires.