
Deutsche Telekom sous pression après l'abandon de son programme diversité aux USA
« Si Telekom veut défendre de manière crédible la diversité et lutter contre les discriminations, elle doit faire respecter ses valeurs - surtout quand elles sont attaquées», affirme le texte de la pétition. Campact a également appelé à manifester samedi devant le siège de Deutsche Telekom, à Bonn, en marge des célébrations du 30e anniversaire de l'entreprise. L'ONG prévoit notamment d'envoyer un comédien déguisé en magenta, la couleur emblématique du groupe, affublé d'une grande tête en papier mâché à l'effigie de Donald Trump.
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Le souhait d'un «débat plus nuancé»
Contacté, Deutsche Telekom dit prendre acte de la manifestation mais souhaite un «débat plus nuancé», affirmant que l'entreprise est «inclusive» et se conforme simplement aux lois américaines. La controverse a éclaté après que Brendan Carr, un proche de Trump aujourd'hui à la tête de l'Autorité américaine de régulation des télécommunications (FCC), a publié une lettre de T-Mobile s'engageant à mettre fin à ses initiatives «diversité, équité et inclusion »(DEI). « T-Mobile n'aura plus aucun poste ni équipe spécifiquement dédiée au DEI », précise la lettre, ajoutant que l'entreprise retirera également toute référence à ces programmes de ses sites internet et communications futures.
Brendan Carr - dont l'agence examine actuellement deux importantes opérations de rachat impliquant T-Mobile aux États-Unis - a salué cette décision sur le réseau X, y voyant une victoire du « bon sens » et de Donald Trump. Les partisans du DEI estiment que ces initiatives, qui visent à soutenir les minorités comme les Afro-Américains ou les LGBTQ+, favorisent l'équité au travail. Mais leurs détracteurs au sein de l'administration Trump affirment qu'elles nuisent à l'égalité des chances et empêchent le mérite d'être le seul critère de recrutement.
Le président américain a déjà entrepris de démanteler ces politiques au sein de l'État fédéral et de ses sous-traitants. Le géant allemand du logiciel SAP avait précédé Deutsche Telekom en mai, et de grandes entreprises américaines comme Meta, Target ou McDonald's ont pris des décisions similaires.
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14 hours ago
- Le Figaro
Bourse de Paris : vague d'inquiétude après les annonces douanières de Donald Trump
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Le Figaro
15 hours ago
- Le Figaro
Les Bourses d'Asie fébriles après la menace douanière sur l'UE, nouveau sommet du bitcoin
Les Bourses asiatiques ont évolué en ordre dispersé lundi, suspendues aux menaces de surtaxe douanière américaine sur l'UE et aux spéculations sur la réelle volonté de Washington de les appliquer, un climat d'incertitude qui n'empêchait pas le bitcoin de s'envoler à un nouveau record. À la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a clôturé en repli de 0,27% à 39.459,62 points et l'indice élargi Topix a terminé en quasi-équilibre (-0,02% à 2822,81 points). La Bourse de Séoul a en revanche gagné 0,83% ; Sydney a cédé 0,11% et Taipei 0,60%. L'indice hongkongais Hang Seng progressait de 0,43% vers 06h30 GMT. Les investisseurs digèrent les nouvelles menaces du président américain Donald Trump, qui a annoncé samedi l'imposition au 1er août de surtaxes de 30% pour les produits de l'Union européenne et du Mexique importés aux États-Unis. Les surtaxes «s'appliqueront à moins que l'UE n'offre de meilleures conditions commerciales. Cette annonce pourrait faire partie des tactiques de négociation de Trump, laissant une fenêtre d'opportunité de deux semaines pour d'éventuels pourparlers supplémentaires», soulignent les analystes de la banque MUFG. Publicité Mais en tout état de cause, à mesure que l'échéance de début août se rapproche, pour l'UE comme pour de nombreux pays asiatiques menacés de surtaxes douanières prohibitives, la fébrilité des marchés s'exacerbe. «Les investisseurs ne devraient pas miser sur le fait que Trump se contente de bluffer avec la menace de droits de 30% (...) probablement plus préjudiciable à l'UE qu'aux États-Unis, le temps presse donc», avertit Brian Jacobsen, d'Annex Wealth Management, cité par Bloomberg. Dans l'immédiat, le marché guette la publication du PIB chinois pour le deuxième trimestre, attendue mardi, tout comme l'annonce, mardi également, de l'inflation aux États-Unis. «Il est possible que les Bourses (s'installent) dans un mode attentiste jusqu'à ce que les tendances inflationnistes liées à l'impact des droits de douane se clarifient» avec l'indicateur américain de mardi, estime le courtier Monex Securities. Le bitcoin franchit 120.000 dollars Le bitcoin évolue lundi au-dessus des 120.000 dollars, du jamais vu, après avoir déjà volé de record en record la semaine dernière, dopé par une demande croissante d'investisseurs institutionnels qui y voit une source de diversification à mesure que s'assouplissent les réglementations sur les crypto-actifs. Vers 06h30 GMT, la plus capitalisée des cryptomonnaies s'échangeait à 122.421 dollars. La monnaie japonaise connaît des échanges très fluctuants face à un billet vert sous pression en raison des incertitudes sur la politique commerciale américaine. Elle cédait 0,05% vers 06h30 GMT, à 147,37 yens pour un dollar. «À court terme, les développements politiques au Japon», où la majorité gouvernementale du Premier ministre Shigeru Ishiba aborde en difficulté les élections sénatoriales du 20 juillet, «tout comme l'inflation aux États-Unis seront des facteurs clés pour l'évolution du yen», notent les analystes de Nomura. Par ailleurs, selon eux, la visite du ministre américain du Trésor, Scott Bessent, au Japon en fin de semaine «pourrait faire progresser les négociations sur les droits de douane» entre Tokyo et Washington, et sera donc surveillée de près par les cambistes. Pour l'heure, le dollar semble résister aux tensions commerciales: «cela reflète deux dynamiques - l'hypothèse que Trump assouplira les droits de douane si les marchés réagissent trop négativement fait l'objet d'un consensus croissant et l'idée que les surtaxes pénaliseront davantage les partenaires commerciaux des États-Unis que les États-Unis eux-mêmes», soulignent les analystes de Standard Chartered. Publicité En outre, l'or reprend son souffle (+0,08% à 3358 dollars l'once) après avoir fortement grimpé ces derniers jours, jouant son rôle de valeur refuge tandis que Donald Trump multiplie les nouvelles menaces de droits de douane. Même immobilisme pour le marché pétrolier: vers 06h30 GMT, le baril de WTI américain ne progressait que d'un maigre 0,10% à 68,53 dollars, et celui de


Le Parisien
2 days ago
- Le Parisien
Le calvaire d'une Californienne inondée de colis Amazon non commandés à cause d'une entreprise chinoise peu scrupuleuse
Imaginez chaque jour retrouver sur le pas de votre porte des dizaines de colis. C'est ce que subit depuis près d'un an Kay, une Américaine vivant à San José, en Californie. Cette femme, dont le prénom a été modifié pour préserver son anonymat, reçoit sans discontinuer des paquets qu'elle n'a jamais commandés , qui contiennent des housses de sièges de voiture. Les colis entassés prennent désormais près de la moitié de l'espace de son porche. « Ce que vous voyez là n'est qu'une partie des colis, parce que j'en ai refusé des dizaines », témoigne-t-elle auprès de la chaîne locale ABC 7 . Mais pourquoi atterrissent-ils dans son jardin ? Les colis proviennent à l'origine d'un fabricant chinois, Liusandedian, qui commercialise ces housses de sièges de voiture via la marque Etkin, à la vente sur Amazon . Le site de vente en ligne expédie les colis chez les clients, mais lorsque le modèle ne convient pas, ils peuvent le renvoyer. C'est là que l'adresse de Kay arrive dans l'équation : il s'agit de l'adresse de retour qu'a indiqué l'entreprise à Amazon ! Dès qu'un client insatisfait renvoie son colis, il atterrit donc chez la Californienne… qui n'a rien demandé. Par ailleurs, de nombreux clients ont signalé qu'ils ont dû renvoyer le colis à leurs frais , et qu'ils n'ont pas été remboursés plusieurs semaines après le renvoi. Un internaute affirme même que l'envoi va lui coûter 124 dollars (106 euros) , pour un produit de 129 dollars (110 euros) à la commande. « La plupart du temps, le renvoi coûte plus de 50 % du prix payé pour le produit. Et en plus, ils ne sont même pas remboursés de leur achat », déplore Kay. Elle a bien essayé de contacter Amazon, mais le géant du commerce en ligne n'a rien fait d'autre que lui offrir un bon d'achat de 100 dollars… « À chaque fois, on me disait que ça allait s'arrêter, que je n'allais plus rien recevoir, qu'ils allaient revenir vers moi dans 24, 48 heures… » Et pourtant, cela continuait. Au-delà du dérangement quotidien, cela avait des conséquences sur la vie de Kay : les paquets encombraient son allée et empêchaient un passage fluide. Sa mère, âgée de 88 ans, rencontrait des difficultés à marcher jusqu'au domicile de sa fille. Kay affirme qu'Amazon l'encourage à rapporter elle-même les paquets aux services postaux, ce que nie l'entreprise. « Pourquoi ce serait à moi de me débarrasser de tout ça, alors que leur vendeur ne suit pas leurs règles ? », déplore-t-elle. La politique commerciale d'Amazon prévoit que les vendeurs basés à l'étranger doivent fournir une adresse de retour localisée aux États-Unis. Ils peuvent également fournir une étiquette de retour prépayée pour une adresse située à l'étranger. Dans tous les cas, le but est de permettre à la clientèle de renvoyer le colis sans frais. Mais si le vendeur contrevient à ce règlement alors Amazon peut rembourser le client et exiger la somme auprès de l'entreprise. En pratique, cela signifie que Liusandedian doit au choix : payer le retour des produits en Chine, ou perdre tous les bénéfices réalisés en remboursant Amazon. Et comme elle est aux abonnés absents, les clients sont actuellement coincés. Plus de 40 % des commentaires Amazon concernant le fabricant chinois attribuent une note d'une étoile sur cinq. Il n'offre aucune possibilité de contact, ni site Internet dédié. Après que l'équipe d'une émission de télévision d'ABC 7 s'en est mêlée, Kay a enfin obtenu gain de cause ce mercredi, puisque Amazon est venu récupérer l'ensemble des colis, en présentant des excuses pour le désagrément. Par ailleurs, les produits concernés, les fameuses housses de sièges, ne sont plus disponibles à la vente sur Amazon.