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Infidélité à un spectacle de Coldplay
Infidélité à un spectacle de Coldplay

La Presse

timea day ago

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Infidélité à un spectacle de Coldplay

Les romances au bureau suscitent la fascination, surtout quand elles sont extraconjugales et filmées en direct. Est-ce que l'adultère consentant d'un président et d'une vice-présidente des ressources humaines filmés à un spectacle de Coldplay doit absolument être puni ? Jusqu'à coûter son emploi au grand patron ? Des spécialistes se prononcent. La responsabilité accrue d'un PDG Tous les gérants d'estrade ont leur opinion sur l'intelligence stratégique de l'ex-PDG d'Astronomer Andy Byron et le niveau de jugement de la vice-présidente des ressources humaines Kristin Cabot, qui doit faire respecter les politiques d'entreprise, notamment celles au sujet de l'amour au bureau. Alors qu'ils assistaient au spectacle de Coldplay au Gillette Stadium à Boston, le 16 juillet, la foule – puis le monde entier – a vu M. Byron enlaçant Mme Cabot. Plutôt que de rester impassible en se voyant sur grand écran, la vice-présidente s'est vite caché le visage et le PDG a quitté le cadre. Un comportement louche, qui a enflammé les réseaux sociaux. Selon les experts en gouvernance et en ressources humaines consultés par La Presse, la démission du PDG pris en flagrant délit d'adultère avec sa subalterne était inévitable. Même de vraies excuses publiques – une fausse lettre a circulé sur les réseaux sociaux – n'auraient servi à rien. « Le fait que ce soit un PDG, il a une responsabilité encore plus grande de respecter les règles de l'entreprise et de montrer l'exemple », affirme Sylvie St-Onge, chercheuse à CIRANO et professeure titulaire au département de management à HEC Montréal. « Aux États-Unis, c'est mal perçu d'avoir une relation avec un subordonné », poursuit-elle. C'est ce qu'a indiqué entre les lignes l'entreprise sur LinkedIn en annonçant la démission de son PDG. « On s'attend à ce que nos dirigeants établissent la norme en matière de conduite et de reddition de comptes, et récemment, cette norme n'a pas été respectée », a écrit Astronomer. « Le PDG avait sans doute peu d'options réalistes s'il souhaitait éviter d'entraîner l'entreprise dans une crise prolongée », soutient de son côté Amélie Dubois, consultante en ressources humaines, qui souligne que dans les circonstances, la démission peut être vue comme un geste de responsabilité. Des comptes à rendre, adultère ou non S'ils avaient tous deux été célibataires, ils auraient eu des comptes à rendre tout de même. Certaines entreprises au Canada et aux États-Unis ont des politiques claires au sujet des relations amoureuses au bureau alors que d'autres se contentent de règles informelles, mais les amoureux doivent déclarer leur liaison. Les entreprises sont plus prudentes lorsqu'un supérieur hiérarchique ou un professionnel en relation d'aide est impliqué. Car au-delà de l'abus d'autorité du PDG, qui a un pouvoir sur la rémunération et l'évaluation du rendement de sa vice-présidente des ressources humaines, il y a aussi le climat de travail teinté de favoritisme – réel ou pas – qui est à risque, de même que les dossiers confidentiels discutés sur l'oreiller. L'apparence de conflit d'intérêts est flagrante. « À des niveaux inférieurs, lorsqu'il y a une situation d'autorité, on va transférer l'un des membres en romance dans un autre département. Mais c'est quasiment impossible au niveau de la direction », soutient Sylvie St-Onge. Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH, est d'avis que si l'histoire s'était déroulée au Québec, le PDG aurait pu poser des actions avant l'épisode au spectacle de Coldplay pour éviter d'avoir à démissionner. « Il aurait pu dévoiler sa relation à une personne en autorité, comme au conseil d'administration, explique Annie Boilard. Impliquer une tierce personne pour évaluer la performance et gérer les aspects de la rémunération de la responsable des RH. Il aurait pu aussi s'engager à respecter les politiques de l'entreprise, notamment pour la prévention du harcèlement, et respecter son obligation de loyauté envers l'employeur afin de préserver la réputation et l'image de l'entreprise. » La vice-présidente des RH doit-elle démissionner ? La vice-présidente des RH était toujours en poste au moment où ces lignes étaient écrites. Haute responsable de l'éthique organisationnelle et du climat de travail, elle n'est pas obligée de quitter l'entreprise, mais comme elle a entravé ses propres politiques, sa crédibilité risque d'être au point mort. Pourra-t-elle la réanimer ? « Même si la romance ne sera plus au sein de l'entreprise, va-t-elle encore pouvoir assumer son rôle vis-à-vis le personnel, ses collègues, la direction et le nouveau président ?, demande Sylvie St-Onge. C'est une situation quasi impossible pour elle d'oublier tout ça et d'appliquer une politique sur la romance au bureau. » « Ce n'est pas nécessairement la relation elle-même qui pose un problème, mais bien le contexte, les fonctions occupées, et la perte potentielle de confiance », soutient Amélie Dubois, consultante en ressources humaines. Le C.A. doit jouer son rôle Le conseil d'administration ne peut pas rester les bras croisés dans une crise de la sorte, affirme Alexandra Langelier, vice-présidente exécutive de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP). Les membres doivent se rencontrer rapidement, explique-t-elle, et afficher publiquement les actions qui sont mises en place. « Le C.A. doit montrer rapidement qu'il est conscient de l'enjeu de réputation pour l'entreprise, voire de sa pérennité. « Ça peut même être dangereux pour l'entreprise, parce qu'il y a beaucoup de réactions en ce moment, il y a des moqueries, de la frustration, les employés réagissent, il en va vraiment de la réputation de l'entreprise. » Dans son rôle habituel, le C.A. doit s'assurer qu'il y ait des politiques qui encadrent les relations intimes, amoureuses ou de proximité entre différents employés ou dans une situation de hiérarchie et un plan d'action précis, explique-t-elle. « Le C.A. ne fait pas de passe-droit même s'il s'agit du PDG et de la vice-présidente des ressources humaines. »

États-Unis: L'administration Trump pressée de justifier ses coupes à Harvard
États-Unis: L'administration Trump pressée de justifier ses coupes à Harvard

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timea day ago

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États-Unis: L'administration Trump pressée de justifier ses coupes à Harvard

Le bras de fer entre l'administration Trump et l'université Harvard s'est déplacé ce lundi devant un tribunal fédéral. Publié aujourd'hui à 23h37 Donald Trump, à la Maison-Blanche, le 18 juillet 2025. Getty Images via AFP Le duel entre Donald Trump et Harvard s'est déplacé lundi dans l'arène judiciaire où une juge a demandé à l'administration américaine de justifier le gel de plus de 2,6 milliards de dollars (2,1 milliards de francs) en subventions de recherche à la prestigieuse université. Depuis son retour à Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump accuse la doyenne des universités américaines de servir de vivier à l'idéologie «woke» et de ne pas avoir protégé suffisamment ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations sur le campus pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. En représailles, le gouvernement Trump a retiré à Harvard un peu plus de 2,6 milliards de dollars en subventions fédérales, y compris dans le domaine de la santé, et a révoqué sa certification SEVIS, principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis. Bras de fer L'université, l'une des plus prestigieuses au monde et établie près de Boston, au Massachusetts (nord-est), a contesté ces deux mesures devant le tribunal fédéral local, dans un bras de fer qui sert aussi de test pour d'autres institutions d'enseignement supérieur dans la mire du gouvernement Trump comme par exemple Columbia, à New York. Harvard affirme de son côté avoir pris des mesures pour s'assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, tout en soutenant que des mesures du gouvernement fédéral «menaçaient» les libertés d'expression et académique et étaient ainsi contraire à la Constitution américaine. Dans sa plainte devant la juge Allison Burroughs, Harvard accuse l'administration Trump de se servir du gel de fonds fédéraux comme un «levier» pour tenter de «contrôler» les prises de décisions de l'université. «Désastre total» Lundi, les avocats des deux camps ont présenté leurs arguments devant la juge Burroughs qui a pressé le gouvernement de questions sur sa décision de geler ces subventions à Harvard, selon des médias américains. Sans attendre la décision, le président américain a fustigé la juge. L'affaire Harvard vient d'être présentée devant une juge «nommée par Obama», s'est plaint Donald Trump sur son réseau Truth Social. «C'est un désastre total, et je le dis avant même d'avoir entendu sa décision», a-t-il écrit, en accusant l'université «d'être antisémite, antichrétienne et anti-Amérique. » En parallèle, des associations de professeurs d'université américaines, notamment de Harvard, ont demandé lundi à un autre juge du Massachusetts de reconnaître que le gouvernement américain a mis en place une «politique d'expulsions basées sur l'idéologie» contraire au premier amendement de la Constitution qui protège la liberté d'expression. Campagne de «représailles» Pour ces associations, les arrestations d'étudiants étrangers en vue de leur expulsion, comme celle de l'activiste propalestinien de l'université Columbia, Mahmoud Khalil, ou de l'étudiante turque Rumeysa Ozturk, ont pour but de museler les voix contre la guerre israélienne à Gaza et la défense des Palestiniens, et affaiblissent le débat public. Le gouvernement américain a eu recours au début du mois à une injonction pour tenter d'obtenir des «documents» internes de l'université Harvard sur les étudiants internationaux soupçonnés d'avoir participé à des manifestations pro-palestiniennes sur le campus. Interrogée par l'AFP, la direction de Harvard a qualifié «d'injustifiée» la demande du gouvernement Trump et dénoncé une campagne de «représailles» contre une université qui «défend» à la fois ses étudiants et ses principes fondamentaux. En lire plus sur Harvard Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Doit-on dire à son employeur qu'on est en couple avec un collègue ? Voici ce qu'en dit le Code du travail
Doit-on dire à son employeur qu'on est en couple avec un collègue ? Voici ce qu'en dit le Code du travail

Le HuffPost France

time2 days ago

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Doit-on dire à son employeur qu'on est en couple avec un collègue ? Voici ce qu'en dit le Code du travail

DROIT DU TRAVAIL - Ce sont des images d' une relation extraconjugale qui ont fait le tour du monde. Celles d' Andy Byron, PDG de la société Astronomer, filmé par une « kiss cam » en train d'enlacer une collègue, la DRH de l'entreprise, lors d'un concert de Coldplay à Boston. Le hic, c'est qu'Andy Byron est marié à une autre femme… Et que sa collègue est elle aussi engagée ailleurs. La tromperie aurait pu en rester là si nous n'étions pas en 2025. Repartagées des millions de fois sur les réseaux sur les réseaux, les images du couple illégitime tentant de se cacher ont eu raison de leur carrière. Face à l'ampleur prise par l'affaire, Astronomer a d'abord annoncé avoir suspendu son PDG, ainsi que la responsable des ressources humaines, avant qu' Andy Byron n'annonce sa démission samedi soir, vraisemblablement sous la pression du conseil d'administration. Qu'en est-il en France ? Peut-on être licencié pour avoir entretenu une relation amoureuse au travail ? Est-on tenu d'informer son employeur que l'on fréquente un ou une collègue ? Voici ce que dit la loi. Au bureau, le respect de la vie privée prévaut aussi Contrairement aux États-Unis, rien n'interdit les salariés français d'entretenir une relation amoureuse - officielle ou non - avec un ou une collègue. Et ce, en vertu de l'article L121-1 du Code du travail, qui précise que « nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ». En d'autres termes : les salariés ont aussi droit au respect de leur vie privée dans le cadre professionnel, y compris s'ils nouent une relation personnelle au travail. Ce respect de la vie privée vaut aussi si la direction a vent de la relation amoureuse. Comme l'explique aux Échos Me Marie-Océane Gelly, avocate spécialisée dans le droit du travail, « un salarié ne peut être sanctionné pour un fait qui relève de sa vie privée ». Ce qui signifie aussi qu'il est impossible de licencier, ni même de muter, un salarié parce qu'il est en couple avec un ou une collègue. Quant au règlement intérieur de l'entreprise, il ne peut interdire à des travailleurs de se fréquenter, sous peine d'être considéré comme abusif. Par ailleurs, rappelle Me Marie-Océane Gelly, « le Code du travail n'aborde pas la notion de couple » et « il n'y a pas d'obligations particulières dans la loi ». Donc rien n'oblige non plus deux collaborateurs à informer leur supérieur ou les ressources humaines qu'ils ont une relation amoureuse, pas même s'il existe un éventuel lien de subordination entre eux. Des sanctions possibles si la relation nuit à l'entreprise Voici pour le cadre général, auquel il existe néanmoins des exceptions. Ainsi, un arrêt de la Cour de cassation daté du 16 septembre 2009 a fait valoir que si une relation amoureuse causait un « trouble objectif caractérisé à l'entreprise », par exemple en mettant en péril la bonne marche de l'entreprise ou le service rendu, ou qu'elle nuit au travail d'équipe, le ou les salariés concernés pourraient recevoir un avertissement ou un rappel à l'ordre, voire être licenciés en cas de manquement grave. Cela peut être notamment le cas si la relation amoureuse occasionne du favoritisme et des conflits d'intérêts, notamment si un des salariés impliqués occupe un poste de direction ou au sein des ressources humaines, où sont traitées des données confidentielles. Or, c'est justement ces deux positions qu'occupent Andy Byron et la collaboratrice avec qui il entretenait une liaison. Cela signifie-t-il qu'en France, un patron pris en flagrant délit d'adultère aurait connu le même sort que lui ? C'est probable, estime dans les colonnes du Parisien de ce lundi Sandra Gallissot, médiatrice assermentée auprès de la Cour d'appel et experte en ressources humaines, qui rappelle qu' « un PDG a un mandat social délivré par le conseil d'administration » et qu'il peut être révoqué à tout moment, et encore davantage si son comportement a « directement entaché la réputation de l'entreprise ». C'est d'ailleurs cette partition qu'a jouée la société Astronomer pour suspendre Andy Byron avant de le pousser à la démission. Enfin, même si elles sont consenties, attention aux relations sexuelles sur le lieu de travail. Comme le rappellent Les Échos, elles peuvent valoir un licenciement pour faute grave. C'est ce qu'a en tout cas déclaré la Cour d'appel de Lyon dans son arrêt de novembre 2018: « Les relations sexuelles entretenues par deux salariés de l'entreprise, qui se sont déroulées sur le lieu de travail et ont eu pour témoin une salariée qui a été choquée constituent une violation grave des obligations contractuelles. De tels faits rendaient impossible la poursuite de la relation de travail, y compris durant la durée du préavis ». Dans tous les cas, il appartient aux salariés engagés dans une relation d'évaluer leur situation personnelle et de déterminer ensemble s'ils souhaitent, ou non, en informer leur entreprise. De son côté, celle-ci est tenue de respecter les principes de non-discrimination et de respect de la vie privée de ses employés. En cas de problème, mieux vaut prendre conseil avec un avocat en droit du travail, qui pourra apporter des conseils adaptés à chacun.

Harvard devant un tribunal fédéral pour contester les coupes de l'administration Trump
Harvard devant un tribunal fédéral pour contester les coupes de l'administration Trump

La Presse

time2 days ago

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Harvard devant un tribunal fédéral pour contester les coupes de l'administration Trump

La plainte de Harvard accuse l'administration du président Donald Trump d'avoir mené une campagne de représailles après son rejet d'une série de demandes formulées dans une lettre émanant d'un groupe de travail fédéral sur l'antisémitisme. (Boston) L'Université Harvard comparaîtra lundi devant un tribunal fédéral pour faire valoir que l'administration Trump a illégalement réduit de 2,6 milliards US son budget. Il s'agit d'un tournant dans la bataille de cette prestigieuse université contre le gouvernement fédéral américain. Michael Casey Associated Press Si la juge de district Allison Burroughs tranche en faveur de l'université, cette décision annulera une série de gels de financement, qui se sont ensuite transformés en coupes budgétaires pures et simples, l'administration Trump intensifiant son conflit avec la plus ancienne et la plus riche université du pays. Une telle décision, si elle est maintenue, relancerait le vaste réseau de recherche scientifique et médicale de Harvard et des centaines de projets qui ont perdu des fonds fédéraux. « Cette affaire met en lumière les efforts du gouvernement pour utiliser le blocage des financements fédéraux comme levier pour prendre le contrôle des décisions académiques à Harvard », a déclaré l'université dans sa plainte. « En résumé, le compromis imposé à Harvard et aux autres universités est clair : permettre au gouvernement de microgérer votre établissement universitaire ou compromettre sa capacité à réaliser des avancées médicales, des découvertes scientifiques et des solutions innovantes. » Une deuxième action en justice concernant les coupes budgétaires, intentée par l'Association américaine des professeurs d'université et sa section de Harvard, a été jointe à celle de l'université. La plainte de Harvard accuse l'administration du président Donald Trump d'avoir mené une campagne de représailles contre l'université après son rejet d'une série de demandes formulées dans une lettre du 11 avril émanant d'un groupe de travail fédéral sur l'antisémitisme. La lettre exigeait des changements radicaux concernant les manifestations sur le campus, les programmes d'études et les admissions. Par exemple, elle demandait à Harvard de vérifier les points de vue des étudiants et des professeurs et d'admettre davantage d'étudiants ou d'embaucher de nouveaux professeurs si le campus ne présentait pas de points de vue diversifiés. Le document visait à répondre aux accusations du gouvernement selon lesquelles l'université était devenue un foyer de libéralisme et tolérait le harcèlement anti-juif sur le campus. Le président de Harvard, Alan Garber, s'est engagé à lutter contre l'antisémitisme, mais a déclaré qu'aucun gouvernement « ne devrait dicter aux universités privées ce qu'elles peuvent enseigner, qui elles peuvent admettre et embaucher, et quels domaines d'études et de recherche elles peuvent poursuivre ». Le jour même où Harvard a rejeté ces demandes, des responsables du gouvernement ont décidé de geler 2,2 milliards US de subventions de recherche. La secrétaire à l'Éducation, Linda McMahon, a dit en mai que Harvard ne serait plus éligible à de nouvelles subventions, et quelques semaines plus tard, l'administration a commencé à annuler les contrats avec Harvard. Alors que Harvard contestait le gel du financement devant les tribunaux, des agences ont commencé à envoyer des lettres annonçant la fin des subventions de recherche qui étaient gelées. Elles ont invoqué une clause permettant la suppression des subventions si elles ne sont plus conformes aux politiques gouvernementales. Harvard, qui dispose de la plus importante richesse du pays, avec 53 milliards US, a décidé d'autofinancer une partie de ses recherches, mais a averti qu'elle ne pouvait pas absorber l'intégralité du coût des coupes fédérales. Dans des documents judiciaires, l'université a indiqué que le gouvernement « n'explique pas en quoi la fin du financement de la recherche sur le traitement du cancer, le soutien aux anciens combattants et l'amélioration de la sécurité nationale répond à l'antisémitisme ». L'administration Trump nie que ces coupes aient été opérées en représailles, affirmant que les subventions étaient à l'étude avant même l'envoi de la lettre de mise en demeure d'avril. Elle fait valoir que le gouvernement dispose d'un large pouvoir discrétionnaire pour annuler des contrats pour des raisons politiques. « Sous l'administration Trump, la politique des États-Unis est de ne pas financer les établissements qui ne traitent pas adéquatement de l'antisémitisme dans leurs programmes », a-t-elle déclaré dans des documents judiciaires. Le financement de la recherche n'est qu'un des fronts du combat de Harvard contre le gouvernement fédéral. L'administration Trump a également cherché à empêcher l'université d'accueillir des étudiants étrangers, et Donald Trump a menacé de révoquer le statut d'exonération fiscale de Harvard. Enfin, le mois dernier, l'administration Trump a officiellement rendu un jugement soutenant que l'université avait toléré l'antisémitisme – une mesure qui pourrait à terme compromettre l'ensemble du financement fédéral de Harvard, y compris les prêts et bourses d'études du fédéral. Cette sanction est généralement qualifiée de « condamnation à mort ».

Ce que révèle la viralité « hallucinante » autour de la démission du patron d'Astronomer
Ce que révèle la viralité « hallucinante » autour de la démission du patron d'Astronomer

Le HuffPost France

time3 days ago

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Ce que révèle la viralité « hallucinante » autour de la démission du patron d'Astronomer

ÉTATS-UNIS - Difficile d'être passé à côté de cette histoire ces derniers jours. Andy Baron, PDG de la start-up américaine Astronomer, a été surpris mercredi 16 juillet en train d'enlacer une de ses collègues, la DRH de l'entreprise, lors d'une « kiss cam » pendant un concert de Coldplay à Boston. Problème : l'homme est marié à une autre femme, et leur réaction extrêmement embarrassée a pris des proportions faramineuses sur les réseaux sociaux, avec des détournements par intelligence artificielle et plaisanteries en tout genre. Mais cette histoire, qui aurait pu rester une affaire privée, est vite devenue très sérieuse. Deux jours après l'événement, l'entreprise Astronomer a annoncé avoir suspendu son PDG ainsi que la DRH. Et samedi soir, Andy Baron a finalement déposé sa démission, sous ce qui semble être une très forte pression de son conseil d'administration. Qu'est-ce que cette affaire révèle de la viralité des réseaux sociaux et de ses impacts très concrets dans la vie réelle ? Lisa Wyler, experte en gestion de crise et dirigeante d'une agence de relations publiques, répond aux questions du HuffPost. Lisa Wyler : La « mèmification » générée par cet incident est absolument hallucinante, ce qui me fait dire qu'elle fera date. Tout le week-end, dans les stades américains, très habitués aux « kiss cam », beaucoup de couples ont imité la réaction du concert de Coldplay [comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous]. C'est rare qu'un événement devenu un mème comme cela entre ensuite directement dans la vie réelle et sorte des écrans. Je n'avais jamais vu ça jusqu'à présent, et la rapidité énorme avec laquelle cette crise s'est propagée est franchement notable. Est-ce que l'entreprise Astronomer aurait pu réagir différemment, ou mieux gérer cette crise ? C'est typiquement le genre de crise qui, en tant qu'entreprise, vous met dans une situation de sidération. Le problème qu'Astronomer a dû rencontrer ici, c'est que c'était leur patron qui était directement concerné. Or, habituellement, c'est lui qui va dicter la marche à suivre et la stratégie. Il fallait donc remonter d'un cran en termes de gouvernance, ce qui ralentit nécessairement la prise de décision. Sans oublier l'impact sur la vie privée des deux personnes concernées, et le laps de temps qu'il fallait leur laisser pour gérer cela. C'est donc difficile de critiquer la manière dont Astronomer a géré la situation. C'est déjà compliqué pour une entreprise d'anticiper d'où viennent les crises, alors un concert de Coldplay, très sincèrement, personne n'aurait pu anticiper un tel cas de figure ! Et puis il est extrêmement compliqué d'empêcher les détournements en ligne, encore plus pour une start-up qui n'est, d'habitude, pas du tout exposée à ce type de crise-là. Est-ce une polémique très américaine ? Ou cela pourrait aussi arriver en France ? Ce n'est pas surprenant que cela arrive aux États-Unis, car la législation n'est pas du tout la même que chez nous. Les relations entre collaborateurs, et encore plus avec un patron, sont extrêmement réglementées, et vous êtes par exemple censé signaler aux RH si vous êtes en couple au sein de la même entreprise. Il y a donc forcément un problème de valeurs au sein de l'entreprise du fait de cette relation, en particulier entre le PDG et la DRH – et c'est ce qu'a indiqué Astronomer dans son communiqué de presse. Mais il y a aussi un problème par rapport au monde du travail américain de manière générale : ce n'est pas quelque chose qui se fait. En comparaison, pour un patron d'entreprise en France, cela me paraît peu probable qu'une affaire comme celle-ci puisse avoir la même répercussion. Cela pourrait arriver si cela touchait un homme ou une femme politique, parce que ces derniers sont perçus si négativement que ce genre d'incartade pourrait avoir un effet viral très important. Dans le monde économique, j'y crois moyennement. Qu'est-ce que cette crise révèle de l'importance de la réputation d'une entreprise avec les réseaux sociaux ? Beaucoup d'acteurs dans le domaine de la réputation en ligne constatent que les crises durent moins longtemps, mais que leur viralité s'est accélérée. Il y a 10 ou 15 ans, vous pouviez avoir des crises dues à des erreurs d'un service commercial ou des problématiques sur le terrain. Mais plus le temps passe, plus les crises peuvent également être générées par des erreurs de communication. Donc oui, la gestion de la réputation d'une entreprise est encore plus cruciale avec les réseaux sociaux. Et avec l'intelligence artificielle et les « deepfakes », il y a deux effets. Certaines personnes, pour rire, vont créer des images parodiques et des détournements qui vont augmenter la visibilité de cette crise. D'autres vont être mailveillantes et en profiter pour rajouter des problèmes à l'entreprise, par exemple en créant de faux communiqués pour faire circuler des fake news [cela a été le cas avec un faux communiqué d'Andy Byron], ou parce qu'elles trouvent ça drôle. Mais pour l'entreprise, l'effet est le même en réalité.

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