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«Superman» fait son retour et c'est superzéro
«Superman» fait son retour et c'est superzéro

24 Heures

time09-07-2025

  • Entertainment
  • 24 Heures

«Superman» fait son retour et c'est superzéro

Accueil | Culture | Cinéma & séries | Rien ne va dans ce «reboot» signé James Gunn, ni la mise en scène ni les effets ni le casting. Publié aujourd'hui à 09h33 David Corenswet, parfaitement inexistant. Warner Bros. En bref: La question se repose à chaque fois. Pourquoi s'ingénier à faire des reboots – autrefois, on disait remakes – de films ou franchises à succès du passé? Au vu du dernier avatar de «Superman», le problème devient alarmant. Mais rembobinons. Premier des superhéros de la firme DC Comics à avoir intéressé le cinéma, Superman , après avoir fait l'objet de deux serials (soit des films à épisodes, ancêtres des séries) dans les années 40, puis de différentes séries jamais plus rediffusées, aura d'abord les traits de Christopher Reeve dans quatre longs-métrages successifs. Le premier, en 1978, présente l'avantage de poser une mythologie. D'un casting incroyable – il y a des stars dans tous les coins, de Marlon Brando à Maria Schell – Richard Donner tirait un film jouissif au goût acidulé des chewing-gums qui à l'époque se trouvaient dans les pochettes des premières trading cards de… Superman, déjà. Avec son chien Kripto. Warner Bros. Suivront trois séquelles d'intérêt inégal avant que le superhéros n'opère sa mue en 2006 dans «Superman Returns» de Bryan Singer , avec un Brandon Routh qui a déjà réussi à se faire oublier. A priori, Singer semblait la bonne personne pour relancer la machine. Il n'en fut rien. Malgré de bonnes critiques, les résultats déçoivent la Warner, qui renonce à en commander une suite. C'est en 2013 que se crée l'univers cinématographique DC, calqué sur celui de Marvel. La parenthèse Cavill L'ambition est au rendez-vous, Christopher Nolan produit, et Zack Snyder , spécialiste des blockbusters à superhéros («300», les «Watchmen»), prend en charge le projet, avec cette fois Henry Cavill dans le rôle-titre. «Man of Steel» se centre sur les origines de Superman, et le résultat convainc suffisamment pour que la production recontacte Cavill chaque fois qu'un autre Superman entre à l'usine. On le revoit donc dans «Batman v Superman: l'aube de la justice», «Justice League», «Zack Snyder's Justice League», et même en caméo dans «Black Adam» et en compagnie d'autres acteurs dans «The Flash». Voici aujourd'hui un nouvel univers cinématographique, DC Universe, qui démarre justement avec ce «Superman» signé James Gunn, duquel on pouvait espérer une certaine tenue, ne serait-ce que parce qu'il s'était chargé, plutôt bien, des trois volets des «Gardiens de la galaxie». Sauf que non, rien ne va ici. Et qu'on voit mal comment on a pu à ce point se fourvoyer et tomber si bas. Entendez par là aligner des millions de dollars pour produire un film aussi indigent et ratatiné, mal mis en scène et mal écrit. Au point qu'on en regrette la série pour ados « Smallville », qui était au moins distrayante. Par moments, Superman redevient invincible. Warner Bros. Cela débute par le casting et sans doute la création des personnages. Dans le rôle de Superman, David Corenswet, sorti pour ainsi dire de nulle part – quelques séries, un rôle mineur chez Ti West – a la charge de porter un fardeau trop lourd pour ses épaules. Dans cette version, Superman est fragile, affaibli, hésitant, soumis, bref, il n'a absolument pas le profil du héros qu'il devrait au minimum arborer, quel que soit le scénario. De son côté, Lois Lane (Rachel Brosnahan) est une peste antipathique qui donne son avis sur tout, complètement à côté de la plaque du personnage de base. Ce qui vaut à peine mieux pour Jimmy Olsen, ici campé par Skyler Gisondo, tout à fait incapable de seconder qui que ce soit dans sa tâche de bon collègue ou de meilleur pote du héros. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Heureusement, il y a Lex Luthor Le seul à s'en sortir, et même avec mention, soyons justes, c'est Nicholas Hoult , parfaitement infect dans la peau du superméchant Lex Luthor. C'est autour de lui qu'il fallait construire le film, on attend chacune de ses apparitions et on s'ennuie dans l'intervalle. Côté esthétique, on tente de faire passer la pilule à travers trente couches d'effets 3D, Imax ou numériques de base, histoire de meubler un métrage dont on cherche en vain un embryon de scénario. Quelques plans sympas sauvent la destruction de Metropolis du naufrage total. Les autres superhéros invités sont supportables, mais cela ne vaut pas pour Krypto, le chien de Superman, qu'on n'est pas près d'adopter, même en peluche. Le pire, c'est que ce navet de luxe est censé engendrer des suites. «Supergirl» puis «Clayface» en 2026. On aperçoit la première à la fin de «Superman» et pour tout dire, cela laisse présager du pire. D'après nos informations, il serait même déjà tourné. Est-il encore possible d'enrayer la malédiction? Seul le box-office en a le pouvoir. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Action (États-Unis – 129') Actu cinéma Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Notre critique de Superman : une grande réussite, avec un héros à nouveau dans le jeu
Notre critique de Superman : une grande réussite, avec un héros à nouveau dans le jeu

Le Figaro

time08-07-2025

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Notre critique de Superman : une grande réussite, avec un héros à nouveau dans le jeu

James Gunn, le réalisateur de la trilogie des Gardiens de la galaxie, réussit le tour de force de revisiter l'une des plus anciennes mythologies américaines de la pop culture. Quand l'Amérique va mal, elle fait appel à Superman. Ce fut le cas dès 1978 à la sortie du premier film signé Richard Donner avec Christopher Reeve. À l'époque, le Watergate, la guerre du Vietnam et la crise pétrolière ont affaibli les États-Unis qui perdent leur leadership face au reste du monde. Scénarisé par Mario Puzo, le premier Superman remet les pendules à l'heure. L'Amérique est de retour. Symbolisant le côté lumineux des États-Unis, ce super boy-scout affiche les couleurs de la bannière américaine en guise de costume. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Les recettes mondiales du long-métrage prouvent aux studios Warner que le cinéma super-héroïque va changer la donne. Malgré cela, les adaptations ultérieures ne renouvelleront pas ce petit miracle. En 2006, Superman Returns de Bryan Singer reste un hommage timoré au film originel. Sans parler de la tentative de Zack Snyder Man of Steel et ses dérivés (entre 2013 et 2017) qui offrent une version assombrie avec Henry Cavill. Entre-temps, le personnage de Batman a pris le relais, incarnant le côté sombre des États-Unis, ses peurs, ses névroses, sa violence désespérée. À lire aussi James Gunn : « Superman est vieux, naïf, trop honnête, mais c'est ce qui le rend précieux aujourd'hui » Publicité Punk-rock et romantique Comment relancer Superman, quatre-vingt-sept ans après sa création ? James Gunn savait pertinemment qu'il évoluait en terrain miné. À l'arrivée, sa proposition vole au-dessus des attentes, tant par ses choix créatifs que par sa vision esthétique. L'intrigue du film remet au centre la relation amoureuse entre Clark Kent et Lois Lane, journaliste opiniâtre du Daily Planet passée à l'heure des réseaux sociaux. Le cœur battant du film, ce sont leurs dialogues affûtés, cette alchimie digne des meilleures comédies romantiques. Le réalisateur de Superman, James Gunn, et les acteurs David Corenswet, Rachel Brosnahan et Nicholas Hoult Mario Anzuoni / REUTERS James Gunn ne tombe pas dans le piège de l'« origin story ». Il plonge directement les spectateurs dans un univers où Superman existe. Sans jamais chercher à singer Christopher Reeve, l'acteur David Corenswet, 31 ans, incarne un Superman actuel, à la fois punk-rock et romantique, conscient de sa surpuissance, mais sincère dans sa démarche héroïque. Un super-héros guidé par la bienveillance et des valeurs morales à l'ancienne, transmises par ses parents. C'est sans doute la pierre angulaire du film : rendre affriolant un personnage solaire et gentil à l'heure du cynisme ambiant et du second degré permanent. James Gunn s'acquitte de sa tâche avec panache. Son Superman revisite non seulement le mythe mais relance l'orphelin de Krypton dans le jeu. La note du Figaro : 3/4.

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