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24 Heures
17-07-2025
- 24 Heures
Mgr Morerod veut un registre pour connaître les antécédent des prêtres
L'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg plaide pour l'instauration d'un système permettant aux paroisses de vérifier avec un smartphone si un clerc fait l'objet de reproches. Publié aujourd'hui à 19h54 Mgr Morerod a annoncé le déploiement d'un système dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg qui permettra en un seul scan de s'assurer de la légitimité d'un prêtre. KEYSTONE En bref: Pourra-t-on connaître les accusations d'abus pesant sur un prêtre grâce à un simple QR code? C'est l'idée que défend Mgr Charles Morerod. Interviewé ce jeudi par le quotidien alémanique «NZZ» , le président de la Conférence des évêques suisses indique que cet outil, qui reposerait sur un registre, est en cours de déploiement dans son propre diocèse, celui de Lausanne, Genève et Fribourg. «[La création] d'un tel registre est précisément mon objectif, explique-t-il. Un système numérique existe déjà en France: les prêtres reçoivent une carte d'identité avec un code QR. Cela permet à chaque paroisse de vérifier via son smartphone s'il existe des accusations ou des restrictions.» Pas (encore) de registre national En France, ce système baptisé «Celebret» est une version numérique d'un registre plus ancien. Elle a été introduite en 2021 par la Conférence des évêques de France (CEF), en réponse aux abus sexuels qui ont secoué les institutions religieuses. Dans sa directive, la CEF précise: «Chaque prêtre possède un «Celebret», un document qui atteste qu'il a été ordonné validement, qu'il est rattaché à un diocèse ou une communauté, et qu'il peut célébrer les sacrements.» Seuls les évêques et les supérieurs des communautés monastiques peuvent délivrer ces documents. Revenant sur son interview dans la «NZZ», largement relayée par la presse suisse jeudi, Charles Morerod précise qu'il ne demande pas un registre national, mais seulement pour son diocèse, à ce stade. Concernant la manière dont fonctionnera ce système, il note que les prêtres du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg ont déjà une carte professionnelle confirmant qu'ils ont le droit d'exercer. Le code QR devrait en revanche permettre d'avoir des informations plus rapides et voir si le feu est au vert ou au rouge. «Il s'agira d'éviter que des gens déjà connus pour être problématiques passent entre les gouttes.» Un cas qui interroge Justement, une telle mesure permettrait-elle d'éviter – en Suisse – des cas comme celui qu'a vécu une paroisse fribourgeoise cette année? Un prêtre hébergé par l'Abbaye de Saint-Maurice y a célébré fin mai une première communion. Or ce clerc était sous le coup d'accusations d'actes pédophiles qui lui ont valu une interdiction d'exercer, en Allemagne et en Autriche. Mentionné dans le rapport de l'Université de Fribourg sur les abus sexuels commis à Saint-Maurice , ce religieux, qui n'est pas incardiné à l'abbaye, était également visé par des accusations similaires pour des attouchements sur une adolescente à Saint-Maurice, en 2015. Le désormais ex-abbé Jean Scarcella , qui a annoncé fin juin avoir démissionné de sa charge, lui avait dès lors interdit tout contact avec des enfants en 2019. «La paroisse l'a embauché sans en informer le diocèse, explique Mgr Morerod à la «NZZ», au sujet de ce cas. Lorsque nous l'avons appris, nous lui avons demandé les documents pertinents. Il nous a fourni son casier judiciaire et une attestation de formation à la prévention. Seul le certificat de non-lieu manquait. J'ai alors interrogé personnellement l'abbé. Il m'a expliqué que le prêtre n'était plus interdit et qu'il n'avait aucune connaissance de ses activités chez nous.» Les allégations ne suffiront pas Interpellé par «24 heures», Mgr Morerod précise que le nouvel outil avec le code QR n'aurait pas permis d'écarter ce prêtre. «Il n'était plus l'objet de sanctions», répète-t-il. Revenant sur son apparition dans une paroisse fribourgeoise, il note néanmoins: «Il aurait été plus prudent qu'il ne vienne pas dans le diocèse et il n'y est plus.» Des accusations ou allégations figureront-elles dans ce registre et suffiront-elles à écarter un clerc, comme le suggère l'interview de la «NZZ»? À ce sujet, Mgr Morerod nuance: «Un prêtre peut être retiré du ministère, même s'il n'a pas été condamné en justice. S'il y a des sanctions, c'est que la personne a été reconnue coupable par la justice de l'État et de l'Église. Et cela figurera dans le registre. En revanche, les accusations ne suffisent pas, contrairement aux propos retranscrits dans l'interview.» Abus sexuels dans l'Église David Genillard est journaliste depuis 2007 au sein de la rédaction de 24 heures, chargé plus spécifiquement, depuis 2025, de la couverture du Valais romand. Auparavant, il a travaillé durant plus de 15 ans à la rubrique Vaud & Région, où il a notamment couvert l'actualité du Chablais et des Alpes vaudoises. Il a également participé en 2021 au lancement de l'hebdomadaire Riviera-Chablais Votre Région, partenaire de 24 heures. Plus d'infos Chloé Din est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2015. Elle couvre en particulier le district de l'Ouest lausannois ainsi que les thématiques religieuses et spirituelles. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Parisien
10-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Affaire abbé Pierre : l'Église de France exprime son « effroi » après 12 nouveaux témoignages de violences sexuelles
Un an après les premiers témoignages , l'Église de France a dit jeudi son « effroi » après la révélation, mercredi, de douze nouvelles accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre . L'épiscopat a souligné sa « détermination » à mener un processus de réparation. « La Conférence des évêques de France (CEF) a reçu avec effroi le témoignage de douze nouvelles personnes victimes de l'abbé Pierre , dont sept mineures au moment des faits. Les évêques assurent ces personnes de leur proximité », a déclaré l'Église de France dans un communiqué. Le cabinet spécialisé Egaé a fait état mercredi de ces victimes dans un rapport qui porte à 45 le nombre d' accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre, décédé en 2007. Emmaüs a de son côté annoncé mercredi la mise en place avec la CEF d'un dispositif de réparation, opérationnel à compter de septembre 2025, et qui sera porté par la Commission reconnaissance et réparation (CRR). Cette instance a été mise en place après les révélations, en 2021 sur la pédocriminalité dans l'Église depuis les années 1950. « Il s'agit avant tout d'un dispositif d'accueil, d'écoute, de reconnaissance, de réparation financière et d'accompagnement des personnes victimes pour les aider à se reconstruire », précise la Conférence des évêques de France. Au passage, la CEF encourage également, « dans un souci de vérité et de clarté » toute personne ayant subi des violences par l'abbé Pierre « à se rapprocher de l'un des dispositifs d'écoute et d'accompagnement de l'Église », notamment via le numéro d'appel dédié (01.41.83.42.17) ou les cellules d'écoute des diocèses. Figure iconique en France et fondateur d'Emmaüs, l'abbé Pierre est depuis juillet 2024 visé par une série d'accusations de violences sexuelles commises entre les années 1950 et 2000.


Le Figaro
10-07-2025
- Politics
- Le Figaro
L'Église de France affirme son «effroi» et sa «détermination» après les nouvelles accusations de violences sexuelles portées contre l'abbé Pierre
«La Conférence des évêques de France (CEF) a reçu avec effroi le témoignage de douze nouvelles personnes victimes de l'abbé Pierre, dont sept mineures au moment des faits. Les évêques assurent ces personnes de leur proximité», déclare l'épiscopat dans un communiqué. Au lendemain des douze nouvelles accusations de violences sexuelles portées contre l'abbé Pierre, l'Église de France a affirmé ce jeudi son «effroi» face à ces révélations et souligné sa «détermination» à mener un processus de réparation. «La Conférence des évêques de France (CEF) a reçu avec effroi le témoignage de douze nouvelles personnes victimes de l'abbé Pierre, dont sept mineures au moment des faits. Les évêques assurent ces personnes de leur proximité», déclare l'épiscopat dans un communiqué. À lire aussi Affaire de l'Abbé Pierre : quelles pourraient être les suites judiciaires? Publicité Un dispositif de réparation mis en place Le cabinet spécialisé Egaé a fait état mercredi de ces victimes dans un rapport qui porte à 45 le nombre d'accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre, décédé en 2007. Emmaüs a de son côté annoncé mercredi la mise en place avec la CEF d'un dispositif de réparation, opérationnel à compter de septembre 2025, et qui sera porté par la Commission reconnaissance et réparation (CRR), une instance mise en place par la CEF après les révélations, en 2021, sur la pédocriminalité dans l'Église depuis les années 1950. «Il s'agit avant tout d'un dispositif d'accueil, d'écoute, de reconnaissance, de réparation financière et d'accompagnement des personnes victimes pour les aider à se reconstruire», précise la CEF dans son communiqué. La CEF encourage également, «dans un souci de vérité et de clarté» toute personne ayant subi des violences par l'abbé Pierre «à se rapprocher de l'un des dispositifs d'écoute et d'accompagnement de l'Église», notamment via le numéro d'appel dédié (01.41.83.42.17) ou les cellules d'écoute des diocèses.


La Presse
09-07-2025
- Politics
- La Presse
L'abbé Pierre visé par 12 nouvelles accusations de violences sexuelles
(Paris) Un an après les premières révélations, l'abbé Pierre, longtemps figure iconique de la défense des démunis en France, est visé par 12 nouvelles accusations de violences sexuelles, dont « sept concernent des personnes mineures » au moment des faits, selon un rapport publié mercredi, et réalisé par le cabinet spécialisé Egaé. Agence France-Presse Emmaüs et la Conférence des évêques de France (CEF) ont « décidé conjointement la mise en place d'un dispositif de réparation financière à destination des victimes » de l'ecclésiastique, précise Emmaüs dans un communiqué publié avec ce rapport qui porte à 45 le nombre de témoignages visant le prêtre mort en 2007. Parmi les témoignages anonymisés, le rapport cite ceux de deux sœurs dont l'une a « fait état d'une masturbation de l'abbé Pierre sur son sexe alors qu'elle venait d'avoir 11 ans », au milieu des années 1970. Sa sœur « lui a confié avoir subi une fellation forcée à ses 15 ans », ce qui relève du viol. Une autre victime a décrit dans un mail « au moins trois faits de violences sexuelles lorsqu'elle avait 10 ans » dans les années 1990, selon le compte-rendu d'activité, entre janvier et juillet 2025, de la ligne d'écoute dédiée aux victimes de l'abbé Pierre. Une autre encore, âgée de 17 ans à l'époque, « a subi un contact entre ses cuisses, sous sa jupe » alors qu'elle voyageait en train dans le wagon de l'abbé Pierre en 1953. À son arrivée, les sœurs qui l'ont accueillie « lui ont dit qu'elle avait tout imaginé », rapporte le cabinet. Le dispositif de réparation financière, pour sa part, « sera porté par la commission reconnaissance et réparation (CRR) », une instance mise en place par la CEF après les révélations, en 2021, sur la pédocriminalité dans l'Église depuis les années 1950, précise le communiqué. Ce dispositif, opérationnel à compter de septembre 2025, « sera entièrement financé par les fonds propres du mouvement Emmaüs et ceux de la CEF ». Le principe est celui de « responsabilité partagée », car « à partir de 1954, l'abbé Pierre devient une figure publique associée à la fois à son sacerdoce et à son rôle dans la fondation d'Emmaüs », ajoute le communiqué. L'autre instance de réparation mise en place par l'Église, l'Inirr, s'est elle engagée à « prendre en charge la réparation pour les trois victimes de l'abbé Pierre qui l'ont déjà contactée », assure Emmaüs. La CRR et l'Inirr recueillent les témoignages de victimes et proposent une réparation financière pouvant aller jusqu'à 60 000 euros (96 108 dollars canadiens). Dans le « travail de transparence » engagé depuis la révélation des premières accusations, en juillet 2024, Emmaüs rappelle avoir créé en interne une commission de recherche dont le rapport est attendu « début 2027 ». « Désormais, une nouvelle phase s'ouvre, avec un dispositif complet au service des victimes », assure l'association de lutte contre la pauvreté.


24 Heures
09-07-2025
- Business
- 24 Heures
L'abbé Pierre visé par douze nouvelles accusations, dont sept sur mineurs
Un rapport porte à 45 le nombre de témoignages contre le prêtre. Emmaüs et la Conférence des évêques de France ont prévu un dispositif de réparation financière pour les victimes. Publié aujourd'hui à 17h07 L'abbé Pierre est visé par douze nouvelles accusations de violences sexuelles. AFP Un an après les premières révélations, l'abbé Pierre est visé par douze nouvelles accusations de violences sexuelles, dont «sept concernent des personnes mineures» au moment des faits, selon un rapport du cabinet spécialisé Egaé publié mercredi. Emmaüs et la Conférence des évêques de France (CEF) ont «décidé conjointement la mise en place d'un dispositif de réparation financière à destination des victimes de l'abbé Pierre», précise Emmaüs dans un communiqué publié avec ce rapport qui porte à 45 le nombre de témoignages visant le prêtre décédé en 2007. Sur l'abbé Pierre Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.