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Le Figaro
11-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Euro 2025 : premier duo 100 % féminin aux commentaires
L'ancienne joueuse et consultante Camille Abily et la commentatrice Mélanie Durot forment un duo inédit sur TMC. C'est une première dans le monde du ballon rond. Ce soir, deux femmes vont commenter un match sur une grande antenne durant l'Euro féminin. L'ancienne joueuse Camille Abily fera ainsi vivre la rencontre Italie-Espagne avec Mélanie Durot sur TMC. Une petite victoire pour les femmes qui peinent à arriver à ces postes clés. Grégoire Margotton, commentateur des Bleues avec Bixente Lizarazu durant la compétition sur TF1, l'a lui-même relevé lors d'un récent entretien dans l'Équipe : « Le journalisme de sport était un bastion que les femmes ont dû attaquer et elles continuent tous les jours. Le commentaire de sport est un bastion encore plus haut. Et le commentaire de foot se situe tout en haut de la montagne. Il sera sûrement le dernier à tomber mais il tombera un jour », a-t-il expliqué, notant que celle qui y arrivera, « sera de sexe féminin mais d'abord sera compétente ». Publicité Candidature spontanée C'est le cas avec le duo composé de Camille Abily et Mélanie Durot. L'ex-internationale a connu une carrière exemplaire, forte de 183 sélections en équipe de France puis d'une reconversion réussie en tant qu'entraîneur (à l'Olympique Lyonnais puis à Chelsea) et consultante. Mélanie Durot, de son côté, après avoir créé un site internet et un podcast sur le football, a fait partie des finalistes de « Au micro », télécrochet pour les commentateurs de football sur Canal+. Si plusieurs de ses homologues masculins ont été recrutés sur la chaîne cryptée, cela n'a pas été son cas, preuve de la difficulté des femmes à percer dans le milieu malgré leur talent. Repérée par la Fédération française de football, elle a commenté la première division féminine et, en janvier, a envoyé une candidature spontanée à TF1 pour l'Euro. « J'y suis allée au culot en disant qu'il serait peut-être temps qu'une femme commente un match », raconte-t-elle. Une lettre qui a fait mouche et lui permet aujourd'hui de réaliser son rêve. « C'est complètement fou. Je suis émerveillée et j'ai trop hâte. D'autant que je suis aux côtés de Camille Abily que j'admire beaucoup et qui est rennaise, comme moi », s'enthousiasme-t-elle. Un duo évident pour les dirigeants de TF1. « Elles ont avant tout été choisies pour leurs expertises respectives. Nous avons aussi à cœur de promouvoir de nouveaux talents comme Mélanie, qui mérite d'être exposée. La constitution de ce duo entièrement féminin s'est naturellement imposée et nous en sommes fiers. Si cela peut inspirer les autres, créer des vocations et montrer aux jeunes filles que ces rôles sont accessibles alors tant mieux », note Julien Millereux, directeur des Sports du Groupe TF1. La Une s'avère très engagée dans la visibilité du sport féminin. Fin août, elle retransmettra la Coupe du monde de rugby et, pour cet Euro, offre une couverture similaire à celle des hommes avec quinze rencontres (dont onze matchs de poule, deux quarts de finale, une demi-finale et la finale) et le magazine d'après-match avec Denis Brogniart. « Cela aide notre discipline à se développer et ça offre une publicité énorme autour de l'équipe de France. Maintenant, il faut que les Bleues arrivent à gagner une grande compétition pour passer dans une autre dimension », constate Camille Abily, ravie de son duo avec Mélanie Durot. « C'est génial que TF1 innove parce que ça fait des années que, dans le sport, on se bat pour avoir plus de place », conclut-elle.


Le Figaro
11-07-2025
- Sport
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Mélanie Durot, commentatrice sur TMC : de «Au Micro» à l'Euro féminin, parcours d'une combattante
PORTRAIT - À bientôt 40 ans, cette passionnée de ballon rond va réaliser son rêve : faire vivre un match sur une grande antenne aux côtés de Camille Abily. Croire en ses rêves et ne jamais rien lâcher. Voilà certainement le mantra de Mélanie Durot qui, après des années de galère et de doute, va réaliser celui qui la fait vibrer depuis des années : commenter un match de football sur une grande chaîne. Cette passionnée de ballon rond, originaire de Saint-Brieuc et supportrice de Rennes, va partager l'antenne ce vendredi 11 juillet avec la consultante Camille Abily pour faire vivre la rencontre Italie/Espagne sur TMC. Un duo 100% féminin inédit dans le milieu du football. À lire aussi Euro féminin : Amel Majri, la maman qui prolonge le plaisir chez les Bleues Publicité « C'est improbable pour moi, je trouve ça complètement fou, s'enthousiasme celle qui célébrera ses 40 ans en décembre prochain. En plus, j'admire beaucoup Camille Abily qui est bretonne comme moi. Je suis émerveillée et j'ai trop hâte ». Il faut dire que le chemin de Mélanie Durot a été particulièrement sinueux pour en arriver là. Après avoir travaillé dans le social, elle finit à trente ans par s'avouer sa véritable vocation : travailler dans le football. Puis affine son choix. « À 32 ans, j'ai senti que je voulais vraiment commenter, cela correspond à ma personnalité et à ce que j'aime raconter », explique-t-elle. Commence alors un long parcours de combattante. « C'était très compliqué. Il y avait très peu d'opportunités pour moi. Le commentaire, c'était non », se souvient-elle. Elle réussit tout de même à faire quelques plateaux sur Télé Rennes dans une émission consacrée au Stade Rennais ainsi qu'un peu de radio dans des programmes sur le football. Bénévolement, elle crée un site de football mais aussi un podcast sur la troisième division masculine. « J'allais dans les clubs avec mon micro et je faisais des entretiens de diverses personnes comme des joueurs, des préparateurs physiques ou le responsable du marketing, poursuit-elle. Cela m'a permis de m'enrichir et d'avoir une connaissance très pointue de tous les métiers qui existent et de comment fonctionnent les clubs ». Euro féminin : bien aidées par la gardienne du pays de Galles, les Bleues se dirigent vers les quarts Un coup de pouce du destin Mais ces expériences intéressantes s'avèrent trop rares et Mélanie Durot n'arrive pas à vivre correctement de sa passion. Elle décide alors de tout arrêter pour tenter de décrocher un poste en CDI à France Bleu Armorique. Avant qu'un coup de pouce du destin ne vienne tout changer. Elle repère, en effet, une annonce dans L'Équipe qui invite les passionnés de football voulant être commentateur à participer à un nouveau concept baptisé «Au Micro» et diffusé sur Canal +. À la clé pour le gagnant ? Un poste sur la chaîne cryptée. « J'ai trouvé ça dingue, je me suis dit que j'étais obligée de tenter ma chance », avoue-t-elle. Sur 10.000 participants, elle termine dans les finalistes avec des commentaires élogieux d'Hervé Mathoux, Laure Boulleau et David Ginola, les trois jurés de l'émission. Mais ensuite, plus rien. Si d'autres finalistes masculins du programme sont embauchés en plus du gagnant par Canal +, elle n'a aucune touche du côté de la chaîne cryptée. « Moi, mon téléphone n'a pas sonné. Pourtant, j'étais prête à déménager à Paris », note-t-elle. Preuve que, pour les femmes, la route est toujours plus escarpée, surtout dans le milieu du ballon rond. À lire aussi Euro féminin : après sa défaite contre la France, l'Angleterre se reprend et coule les Pays-Bas Publicité Au micro pour la Premier League féminine Son profil est tout de même remarqué par le Stade Rennais pour qui elle commente des matchs amicaux l'été dernier mais aussi par la Fédération Française de Football qui lui propose de faire vivre les rencontres des équipes de Guingamp et de Nantes de l'Arkema Premier League, diffusées sur FFFTV et sur Youtube. « J'ai commenté quasiment tous les week-ends, c'était une super expérience et un bel entraînement », précise-t-elle. « J'y suis allée au culot » Mélanie Durot En novembre, elle prend son courage à deux mains et envoie une candidature spontanée au groupe TF1 dans l'idée de participer à l'Euro féminin. « J'y suis allée au culot en disant qu'il serait peut-être temps qu'une femme commente pour la première fois sur une grande chaîne », explique-t-elle. Une lettre qui fait mouche auprès des dirigeants de TF1. Après une visio avec Frédéric Calenge, directeur de la rédaction des sports de TF1 et un test en cabine fin mars, elle est embauchée pour l'événement. « J'étais la plus heureuse mais j'avais peur qu'on me dise non au dernier moment », confie-t-elle. Une préparation sérieuse Ce soir, elle va se lancer dans le grand bain aux côtés de l'ancienne joueuse et consultante Camille Abily. « Elle m'a raconté son parcours et le fait d'en arriver là montre toute son abnégation. Je suis très contente pour elle car elle mérite d'être reconnue et, là, c'est une belle opportunité pour elle d'être mise en avant », explique l'ex-internationale. « Je trouve ça fou d'être aux côtés de Camille Abily qui est quelqu'un de très important pour moi que j'ai toujours admirée », s'enthousiasme Mélanie Durot qui a énormément travaillé en amont de la rencontre. À lire aussi «Au micro» : Alexandre Araujo, vainqueur de la première saison du concours de Canal+ « J'adore ce temps de préparation et j'en ai besoin pour me sentir à l'aise. Je regarde les matchs pour savoir comment prononcer les noms des joueuses et pour connaître les tactiques. Je fais des fiches. J'ai tout ce qu'il faut pour parler trois heures s'il y avait un imprévu », précise-t-elle. Si elle atteint son Graal ce soir, elle garde malgré tout les pieds sur terre. « Que je commente pour 300 personnes ou pour plusieurs centaines de milliers, je travaille de la même manière. Cette année, à chaque match de la Ligue 1 féminine, j'ai mesuré la chance que j'avais d'être là. J'aime l'adrénaline que je ressens avant chaque commentaire de match, explique-t-elle. Pour ce soir, je ressens beaucoup d'excitation et je pense qu'à deux minutes de prendre l'antenne, je ne ferai sûrement pas la maligne ». Peut-être mesurera-t-elle alors le chemin parcouru et combien l'envie et le travail permettent de gravir des montagnes, aussi pentues soient-elles.


Le Parisien
05-07-2025
- Sport
- Le Parisien
Euro féminin : dans le groupe D, pourquoi les Bleues devront « rester vigilantes »
L'Euro féminin qui se déroule en Suisse (du 2 au 27 juillet) débute ce samedi soir face aux Anglaises pour l'équipe de France féminine de football . Viendront ensuite le pays de Galles et les Pays-Bas. Un groupe D difficile comme le décrypte Camille Abily, l'ancienne internationale, adjointe de Sonia Bompastor à Chelsea et consultante pour TF1 pour la compétition. Tenante du titre européen en 2022 et finaliste de la Coupe du monde en 2023 , l'Angleterre est considérée comme l'une des favorites du tournoi. L'équipe est réputée par son expérience dans les grands rendez-vous. Pourtant, les Anglaises ont perdu plusieurs de leurs cadres. C'est le cas de la défenseuse Millie Bright, épuisée tant mentalement que physiquement, qui s'est retirée de la sélection anglaise en juin dernier. La gardienne Mary Earps et l'attaquante Fran Kirby, elles, ont mis un terme à leur carrière internationale. L'œil de Camille Abily : « Dans ses rangs, l'Angleterre compte des joueuses en pleine confiance. Surtout celles de Chelsea et d'Arsenal, qui ont fini respectivement première et deuxième de la Women's Super League. Leurs forces offensives sont très intéressantes. Elles gèrent correctement leurs émotions et sont toujours présentes dans les bons moments. Les Bleues doivent rester vigilantes ! Même si Earps ou Kirby ne sont plus là, leur ossature reste la même avec plusieurs atouts. Comme la capitaine Leah Williamson et sa qualité de passes. Quand elle a le ballon, elle est redoutable ». Les Galloises participent à leur tout premier Euro. Moins expérimentées que leurs adversaires, elles n'ont jamais battu les Françaises (5 défaites, 1 nul). Les Bleues les affronteront à Saint-Gall, le 9 juillet. L'œil de Camille Abily : « Si la France joue à son niveau avec un jeu collectif bien huilé, ça devrait le faire. Même s'il y a peut-être moins de talents, il faut se méfier du pays de Galles, car l'abnégation sera présente. Les Galloises tenteront de marquer assez rapidement pour éviter de prendre des buts par la suite. » Les Pays-Bas, sacrés en 2017, ont été éliminés par la France lors des quarts de finale de l'Euro en 2022. Même si les Néerlandaises constituent un défi majeur, les Bleues tenteront de réitérer l'exploit à Bâle, le 13 juillet prochain. L'œil de Camille Abily : « Les Pays-Bas nous craignent plus que la France ne les craint. Certes, leur effectif est moins complet que l'Angleterre, mais leur onze est très intéressant, surtout leur attaquante Vivianne Miedema. Si elle est en forme, elle peut faire très mal. Il faudra être très solide défensivement du côté des Bleues. »