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Le Parisien
2 days ago
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Gaza Cup à Melun : accueilli au stade Paul-Fischer, le tournoi de foot caritatif revient plein d'ambition
La 2e édition de la Gaza Cup voit plus grand cette année à Melun ! Cette manifestation humanitaire va se dérouler au stade municipal Paul Fischer toute la journée pour proposer tournoi de football et journée festive ce samedi 5 juillet, de 10 heures à 18 heures, afin de financer l'équipement d'une clinique à Naplouse, ville de Cisjordanie occupée, car Gaza subit un blocus. L'an passé, après une phase de doute et de suspense, Paul-Fischer étant occupé, la 1re édition s'était tenue sur un city stade municipal au cœur du quartier Montaigu le 1er juin. « Cette année on a pris nos précautions, on a vérifié que c'était la fin des matchs. Le stade est disponible. Et puis en mairie, ils ont vu que ça s'était bien passé l'an dernier », salue Ikram Abd-el-moumni, la présidente de l'association Palestiniens de Cœur Melun Val de Seine, à l'origine du rendez-vous. La condition d'accord de la mairie n'a pas changé : pas de tribune politique pour la 2e édition de cet événement à but humanitaire. « S'il y avait une demande pour une raison politique, on ne le donnerait jamais. La ville n'est pas là pour choisir une nation par rapport à l'autre… », avait dit l'an passé Noël Boursin, l'adjoint au maire délégué aux sports. « Ce sera une journée familiale et solidaire. On sensibilise les gens à ce qui se passe là-bas. Nous demandons la reconnaissance d'une Palestine libre et la fin du génocide. », assure Ikram Abd-el-moumni. « On a le soutien de l'Union juive française pour la paix (UJFP). Après, on n'est pas là pour dire si on veut un ou deux Etats, c'est le libre choix des Palestiniens… » À l'heure où les drapeaux palestiniens ou israéliens posés au fronton de certaines mairies sont retirés sur ordre des préfets ou de juges administratifs , le maire de Melun Kadir Mebarek (Horizons) se veut clair. « Ce n'est pas un événement organisé par la municipalité mais une manifestation caritative. Ce type de manifestation a tout son sens dès lors qu'elle n'est pas instrumentalisée par des politiques. Tout l'enjeu est de ne pas tomber là-dedans ». Et l'élu d'insister : « Personne ne peut contester, et moi le premier, qu'il y a une situation hautement catastrophique là-bas. Le drame à Gaza avec des milliers de morts qui s'accumulent, la famine… ça suffit ! Il faut un retour à la paix ». Le 24 mai dernier, le président de Melun, capitale de la solidarité, Sidi Drici, avait pu mener l'opération « Une rose pour la Palestine », rue de l'Abreuvoir, après autorisation reçue de la mairie d'occuper l'espace public. « C'est dommage que la ville ne prenne pas officiellement position comme d'autres le font », déplore-t-il. Réponse du maire : « À titre personnel je condamne ce qui se passe là-bas, mais la ville en tant qu'institution ne s'engage pas sur les questions internationales (NDLR : le vœu de soutien à Boualem Sansal proposé par le groupe LR avait été écarté pour cette raison ). Sa mission c'est le local. Mais nous soutenons les actions humanitaires pour Gaza, comme nous avons soutenu celle pour l'Ukraine et aussi celles pour la Turquie et le Maroc victimes de tremblements de terre meurtriers (10 000 euros votés pour chacun), pour le Congo où l'hôpital a envoyé du matériel médical à l'hôpital de Panzi… » Concrètement, l'an dernier, le stade Paul Fischer était déjà occupé, mais la mairie leur avait mis du matériel à disposition. Ce samedi, la ville prête donc son stade, mais aussi tables, chaises et tonnelles. « Nous sommes reconnaissants », salue Ikram Abd-el-moumni. Le 1er juin 2024, l'événement avait permis de récolter 12 000 euros sur seulement une demi-journée et par un temps pluvieux. Cette 2e édition va se dérouler de 10 heures à 18 heures. « On a déjà vingt équipes de dix joueurs chacune, avec 10 euros de participation par joueur. Ils viennent de Vigneux, Quincy, Montreuil, Le Mée, Dammarie, Lieusaint, Fontainebleau, etc. Cela fait déjà 2 000 euros. On espère atteindre les 20 000 euros avec les ventes sur nos différents stands et le soutien de nos sponsors comme Tasty, So Fine, etc. », s'enthousiasme Ikram Abd-el-moumni. Une exposition de plus de quarante photos retraçant l'histoire de Gaza sera proposée. « Entre les jeux pour les enfants, le foot, l'expo photos et d'autres animations, il y a en a pour tout le monde. On attend aussi des influenceurs… » Sur Instagram, Ikram suit les retours de l'argent versé à des ONG comme Palmed. « À Naplouse on voit des habitants qui portent notre maillot, celui de Palestiniens de cœur Melun Val de Seine ! » Pendant le ramadan, l'association a récolté pour eux presque 12 000 euros qui ont servi à acheter des repas pour les soirs du ramadan et des bons offerts aux enfants pour s'habiller le jour de l'Aïd… À Lieusaint, le même type d'événement caritatif appelé « Solidarité Palestine » est organisé dimanche. La ville avait voté 2 000 euros versés à l'association Acted pour aider la population gazaouie.


Le Figaro
3 days ago
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Attentat de la rue des Rosiers : le second suspect aurait caché des armes
L'homme récemment mis en examen est suspecté d'avoir caché des armes pour le commando palestinien qui avait fait six morts à Paris en 1982. Le deuxième suspect mis en examen en avril dans l'enquête sur l'attentat de la rue des Rosiers, qui avait fait six morts en 1982 à Paris, est suspecté d'avoir caché des armes pour le commando, a appris l'AFP de source proche du dossier vendredi. Cet homme, H. T., né en février 1960 à Qalqilya (aujourd'hui en Cisjordanie occupée), vit en France depuis le début des années 1980. D'après des éléments de l'enquête obtenus par l'AFP, il est dans le radar des services de renseignement depuis de longues années, mis en cause par des témoins. Le 10 avril, H. T a été mis en examen par le juge antiterroriste pour complicité, par fourniture de moyens, d'assassinats et de tentatives d'assassinats, puis placé sous contrôle judiciaire. Publicité Gestion des caches d'armes Le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 22 blessées dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, perpétrée par un commando de trois à cinq hommes. L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Lors d'un interrogatoire le 6 mai, le juge a indiqué à H. T. : «Vous apparaissez comme un ancien membre (...) d'Abou Nidal, ayant été envoyé à Paris par l'organisation, en 1980, comme étudiant, en réalité en charge de la gestion des caches d'armes que le groupe terroriste avait constituées», à Paris et en périphérie. Ces charges «émanent de sources différentes», «échelonnées dans le temps» et «apparues dès 2008», a précisé le magistrat instructeur. Réactions de la défense «La mise en examen de H. T., plus de 40 ans après les faits et à moins de quatre mois de la clôture de l'information judiciaire, est une illustration parfaite des dérives de la justice antiterroriste», ont commenté auprès de l'AFP ses avocats, Me Juliette Triquet et Florian Godest Le Gall. «Il fait office de voiture-balai et clame son innocence. L'institution, craignant un procès sans accusé, s'est montrée prête à (l')impliquer - au dernier moment - sans le moindre élément matériel, sur la base de vagues témoignages», ont-ils dénoncé. Dans ce dossier, le principal suspect, surnommé Abou Zayed, a été mis en examen fin 2020 pour assassinats et tentatives d'assassinats. Il est soupçonné d'être l'un des tireurs de l'attentat, ce qu'il conteste. Le Parquet national antiterroriste doit faire connaître ses réquisitions prochainement.