Dernières actualités avec #CommissionEuropéenne


Le Parisien
3 hours ago
- Politics
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Pollution : l'inaction coûte 180 milliards à l'Europe… chaque année
« Insuffisant », « lacunes », « marges d'amélioration »… si les États membres de l'UE subissaient un conseil de discipline concernant leur politique en matière environnementale, le bulletin de classe signalerait des élèves turbulents aux résultats peu reluisants. Voilà en substance ce qui ressort du rapport dévoilé ce lundi par la Commission européenne. Après avoir analysé la mise en œuvre des mesures censées être appliquées par les 27 pour réduire la pollution atmosphérique , améliorer la qualité de l'eau et lutter contre l'érosion de la biodiversité, la gardienne des traités de l'UE se désole du retard accumulé par les États membres.


Le Figaro
5 hours ago
- Politics
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Von der Leyen face aux eurodéputés ce lundi : une motion de censure sans risque, mais des secousses en vue
La présidente de la Commission européenne doit répondre dès lundi soir aux interpellations des eurodéputés qui critiquent sa gestion très centralisée et le manque de transparence de l'exécutif. Trois jours avant un vote de censure sans danger pour la Commission européenne, Ursula von der Leyen doit répondre dès lundi soir aux interpellations des eurodéputés qui critiquent sa gestion très centralisée et le manque de transparence de l'exécutif. Pas de suspense. La motion de censure initiée par une partie de la droite n'a quasiment aucune chance de renverser la dirigeante allemande lors du vote prévu jeudi midi. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Mais un an après les élections européennes, le débat va permettre aux opposants d'Ursula von der Leyen de se compter dans l'hémicycle de Strasbourg. Et il pourrait aussi servir à régler quelques comptes au sein de la majorité «pro-européenne», où les sociaux-démocrates et les centristes critiquent régulièrement la toute-puissance de la droite et le pouvoir de plus en plus vertical de la présidente de la Commission. Attendue dans l'hémicycle, la dirigeante aura l'occasion de répondre à ses détracteurs. Publicité La motion de censure a été initiée par l'eurodéputé roumain Gheorghe Piperea, qui fustige le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le «Pfizergate». Ursula von der Leyen n'a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l'Union européenne négociait l'achat de vaccins auprès du laboratoire américain. L'affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question. À lire aussi Ursula von der Leyen de plus en plus contestée au Parlement européen «Marionnettes de Poutine» Gheorghe Piperea accuse aussi la Commission européenne «d'ingérences» dans l'élection présidentielle en Roumanie, remportée par le pro-européen Nicusor Dan en mai. Le nationaliste Calin Georgescu était arrivé en tête d'un précédent scrutin en novembre, mais l'élection avait été annulée par la Cour constitutionnelle roumaine en raison d'irrégularités et de soupçons d'ingérences de la Russie. Entretemps, la Commission européenne avait haussé le ton contre le réseau social TikTok, soupçonné d'avoir manqué à ses obligations et d'avoir ouvert la porte aux possibles manipulations russes. Même si Gheorghe Piperea doit recevoir le soutien d'une partie de la droite nationaliste, dont le Français Jordan Bardella, sa tentative de renverser l'équipe von der Leyen paraît vouée à l'échec. Le groupe politique ECR, auquel appartient l'élu roumain, a déjà pris ses distances. Car y siègent les eurodéputés italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Ursula von der Leyen. De son côté, le PPE, les Conservateurs, premier groupe de l'hémicycle, fait bloc autour de la présidente de la Commission, issue de ses rangs. Le chef du groupe, l'Allemand Manfred Weber, a ainsi brocardé «les marionnettes de Poutine au Parlement européen» qui «tentent de saper l'unité de l'Europe et de faire tomber la Commission en cette période de turbulences mondiales et de crise économique». «C'est une honte pour les citoyens européens», a-t-il lancé. Sans voter la censure, les alliés sociaux-démocrates et centristes pourraient réclamer des gages à Ursula von der Leyen. «On va demander au PPE clairement avec qui il veut travailler» Dans une Europe de plus en plus à droite, la majorité «pro-européenne» a été mise à rude épreuve pendant l'année. Gauche et centristes ont régulièrement reproché au PPE ses ambiguïtés vis-à-vis de l'extrême droite, notamment pour remettre en cause des lois environnementales. Pour la cheffe du groupe centriste, la Française Valérie Hayer, qui ne votera «évidemment pas» la censure, ce débat peut être un «vrai moment de clarification politique»: «on va demander au PPE clairement avec qui il veut travailler». Autre grief: la gestion de plus en plus centralisée d'Ursula von der Leyen au sein d'une Commission à sa main pour ce second mandat. Publicité La présidente de l'exécutif «pilote tout», glissait Valérie Hayer il y a quelques semaines à l'AFP. Et un épisode récent a provoqué la colère de cette macroniste. Sans prévenir, la Commission a menacé de retirer une loi contre le greenwashing (écoblanchiment) des entreprises, pourtant en cours de négociation au Parlement européen. Une sortie ressentie comme un affront par les eurodéputés, nombreux à dénoncer une remise en cause de leurs prérogatives. Jamais une Commission n'a été censurée à Strasbourg, malgré un cas particulier en mars 1999. Avant un vote perdu d'avance, le collège présidé par le Luxembourgeois Jacques Santer avait pris les devants en démissionnant à la suite d'un rapport accablant sur sa «lourde responsabilité» dans des affaires de fraude.


Le Figaro
16 hours ago
- Business
- Le Figaro
Matériel médical: la Chine réplique aux restrictions de l'Union européenne
La Chine a exclu les entreprises européennes des appels d'offres de plus de cinq millions d'euros concernant le matériel médical. La Commission européenne avait pris la même décision le 20 juin. La réponse du berger à la bergère. Le 20 juin dernier, la Commission européenne avait exclu les entreprises chinoises des commandes publiques de matériel médical dépassant cinq millions d'euros. Un moyen de faire pression sur Pékin pour mettre fin à sa « discrimination envers les dispositifs médicaux fabriqués dans l'Union européenne. » Raté : ce dimanche, la Chine a annoncé un dispositif symétrique, immédiatement applicable. « Pour les dispositifs médicaux (…) dont le budget d'achat dépasse 45 millions de yuans (5,3 millions d'euros) (…) la participation des entreprises de l'Union européenne (à l'exception des entreprises à capitaux européens implantées en Chine) devra être exclue », a indiqué le ministère chinois des Finances dans un communiqué. La décision concerne notamment les instruments chirurgicaux, les endoscopes ou les organes artificiels. À lire aussi L'Union européenne adopte jusqu'à 35% de surtaxes sur l'importation de voitures électriques depuis la Chine Publicité Un espoir d'accord Cette réplique s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux puissances commerciales. L'Union européenne applique depuis quelques mois des surtaxes aux voitures électriques chinoises qui arrivent sur le Vieux Continent. De son côté, en fin de semaine dernière, après des mois de négociations serrées, Pékin a renoncé à appliquer des surtaxes sur le cognac français, en échange de hausses de prix des alcooliers français. Concernant les dispositifs médicaux, l'espoir d'un accord entre les deux parties demeure. Car la Chine a veillé à ce que les mesures de représailles ne s'appliquent pas uniformément : les appels d'offres dont l'avis d'attribution ou le résultat ont déjà été rendus publics en sont ainsi exemptés. Beaucoup espèrent désormais que le sommet prévu à Pékin ce mois-ci pour fêter le 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'Union européenne permette d'aplanir des différends dans quelques secteurs.

Le Soir
19 hours ago
- Le Soir
Qui veut la peau de l'AI Act européen ?
L'Union européenne peut-elle encore imposer sa vision de l'intelligence artificielle au monde ? Les pressions politiques et industrielles mettent sa survie en jeu. Décryptage en 5 questions. L'Ai Act va-t-il flancher à deux doigts de la ligne d'arrivée ? Tel est bel et bien le destin funeste auquel ce texte européen, censé encadrer les risques liés au développement de l'intelligence artificielle, semble promis. Attaquée de toute part, y compris au sein même de la Commission, cette tentative historique de régulation se prend les pieds dans le tapis. Comprendre les tensions autour de l'AI Act en 5 questions. 1


Le Parisien
a day ago
- Business
- Le Parisien
La Chine prive les entreprises de l'Union européenne de grosses commandes de matériel médical
La décision est présentée comme « réciproque ». La Chine a annoncé, ce dimanche, qu'elle excluait les entreprises de l'Union européenne des grosses commandes publiques de matériel médical. La mesure concerne une grande variété de produits , des appareils et pièces de prothèse aux machines médicales en passant par les instruments chirurgicaux, les endoscopes ou les organes artificiels. « Pour les dispositifs médicaux (…) dont le budget d'achat dépasse 45 millions de yuans (5,3 millions d'euros) (…) la participation des entreprises de l'Union européenne (à l'exclusion des entreprises à capitaux européens implantées en Chine) devra être exclue », a indiqué le ministère chinois des Finances dans un communiqué. Autre restriction : dans les offres d'entreprises non-européennes, la part des produits importés de l'UE ne pourra excéder 50 % du montant total du contrat. Ces mesures entrent en vigueur dès dimanche, a souligné le ministère des Finances. Elles font suite à des annonces similaires contre les firmes chinoises annoncées le 20 juin par la Commission européenne. Bruxelles avait décidé d'exclure les entreprises chinoises des commandes publiques de matériels médicaux dépassant 5 millions d'euros. La Commission européenne disait avoir pris cette décision pour inciter la Chine à « mettre fin à sa discrimination envers les dispositifs médicaux fabriqués dans l'UE ». Dans un communiqué publié ce dimanche, un porte-parole d'un autre ministère chinois, celui du Commerce, a expliqué les motivations de Pékin pour imposer ces mesures de rétorsion. « La Chine a exprimé à plusieurs reprises, par le biais du dialogue bilatéral, sa volonté de résoudre de manière appropriée ces différends à travers des consultations, le dialogue et des arrangements bilatéraux dans le domaine des achats publics », a-t-il souligné. « Il est regrettable que, malgré la bonne volonté et la sincérité manifestées par la Chine, la partie européenne ait souhaité persister dans cette voie, en prenant des mesures restrictives et en érigeant de nouvelles barrières protectionnistes. La Chine se voit donc contrainte de prendre des mesures de restriction réciproques. » Des exceptions ont toutefois été annoncées par le ministère chinois des Finances. Les mesures de représailles « ne s'appliquent pas aux projets pour lesquels seuls des dispositifs médicaux importés de l'Union européenne peuvent répondre aux besoins d'achat », a-t-il indiqué. Les appels d'offres dont l'avis d'attribution ou le résultat ont déjà été rendus publics ne sont pas concernés par les restrictions, a-t-il par ailleurs souligné. La Chine et l'UE doivent tenir un sommet ce mois-ci à Pékin pour marquer le 50e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. Mais les conflits se sont multipliés depuis trois ans entre les deux parties dans différents secteurs économiques : automobiles électriques, industrie ferroviaire, éoliennes et panneaux solaires. L'UE a décidé de durcir le ton ces dernières années en se dotant d'un vaste arsenal législatif pour mieux défendre ses entreprises face à la concurrence déloyale. En avril 2024, la Commission avait ouvert une enquête sur les marchés publics chinois de dispositifs médicaux, une première dans le cadre d'un nouveau mécanisme dont l'UE s'est dotée en 2022 pour obtenir l'accès aux marchés publics étrangers. L'Union européenne estime que ses appels d'offres publics sont ouverts à 95 % à la concurrence du reste du monde, tandis que les entreprises européennes n'ont quasiment aucun accès aux marchés publics chinois.