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L'Équipe
5 days ago
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Le FC Barcelone et la République démocratique du Congo signent un accord de sponsoring de plus de 40 millions d'euros
La République démocratique du Congo a accepté de payer plus de 40 millions d'euros au FC Barcelone dans le cadre d'un accord de sponsoring. Le pays africain a déjà noué pareils accords avec l'AS Monaco et l'AC Milan ces dernières semaines. C'est un contrat très fructueux pour le FC Barcelone. La République démocratique du Congo a accepté de payer plus de 40 millions d'euros dans le cadre d'un accord de sponsoring avec le club de football espagnol. L'accord prévoit la présence d'un logo « RDC Coeur de l'Afrique », promouvant le tourisme en RDC sur les maillots d'entraînement et d'échauffement des équipes masculine et féminine. Selon le contrat, cette promotion sera aussi présente au sein de la publicité du club catalan, ainsi que dans son magazine et son rapport annuel. La RDC versera donc entre 10 et 11,5 millions d'euros au FC Barcelone par an au cours des quatre prochaines années. Pour le moment, aucune des deux parties n'a officiellement communiqué ni donné de détails sur ce juteux contrat. La RDC contre le parrainage avec le Rwanda C'est déjà le troisième contrat de sponsoring que la République démocratique du Congo conclurait avec un club de football européen ces dernières semaines. Depuis mi-juin, la RDC a également conclu un tel accord avec l'AS Monaco, de près de 4,8 millions d'euros sur trois ans, fin juin, ainsi qu'avec l'AC Milan, qui s'élève à 42 millions d'euros sur trois ans. Des accords de sponsoring qui se font dans un contexte très particulier en Afrique centrale. En février, la ministre congolaise des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exhorté les clubs d'Arsenal, du Bayern Munich et du Paris Saint-Germain à mettre fin à leurs accords de parrainage « entachés de sang » avec « Visit Rwanda ». Un appel qui avait été fait alors que les rebelles du M23, présumé être soutenu par le gouvernement rwandais, s'étaient emparés de la plus grande ville de l'est du Congo, Goma, en proie à une guerre civile meurtrière.


Le Figaro
10-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
« Rumba congolaise, les héroïnes » : refrain solidaire
Yamina Benguigui réalise un documentaire sur la genèse de ce genre musical afro-cubain et réhabilite ses chanteuses oubliées. La rumba congolaise, genre musical né en Afrique centrale, trouve ses racines dans la musique afro-cubaine. Elle a été inscrite, en décembre 2021, au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Une cérémonie à laquelle a assisté Yamina Benguigui. L'ex-ministre déléguée à la Francophonie a alors noté avec étonnement que l'hommage ne mettait en valeur que des hommes, alors même que de nombreuses femmes ont contribué au fil des décennies à l'avènement de ce courant musical. « De très grandes personnalités ont été citées et pas une seule femme, se souvient-elle. Cela m'a donné une idée de documentaire. Je me suis dit qu'il fallait les immortaliser et laisser une trace. » Commence alors une longue et difficile enquête de plus de deux ans pour Yamina Benguigui, la réalisatrice. Son objectif : revenir aux origines de la rumba congolaise, dont la genèse est intimement liée à l'esclavage et à l'indépendance du Congo Kinshasa et du Congo Brazzaville. Certaines archives de son documentaire diffusé sur Canal+ Docs sont choquantes. « On n'a jamais imaginé ce qui se passait dans le plus grand pays francophone du monde. J'ai été choquée par les massacres liés à l'extraction du caoutchouc », poursuit celle qui fut également adjointe au maire de Paris Bertrand Delanoë. Publicité La musique a eu un rôle salvateur. Après le couvre-feu imposé, hommes et femmes se retrouvaient pour sortir et faire la fête, un acte alors subversif. « L'esclavage a toujours séparé les femmes et les hommes. Pour eux, c'était lutter, vivre, faire ciment et je pense que c'est resté. Cette danse s'appelle à la base la danse du nombril car on collait les deux nombrils pour faire corps », relate la réalisatrice qui retrace aussi, à travers les âges, l'importance de la créativité féminine dans la rumba. Émancipation et sororité Malgré des archives détruites ou perdues au cours des nombreuses guerres qui ont secoué la région et l'absence quasi systématique de photos ou de films avec les stars féminines de l'époque, le documentaire met la lumière sur les plus célèbres d'entre elles, à l'instar de Lucie Eyenga, qui fut la première à intégrer un groupe de musique. Une voix à l'origine d'un changement salvateur. « On ne peut pas parler d'émancipation des femmes congolaises sans parler de la rumba », estime l'historienne Scholastique Dianzinga, qui témoigne dans le film. Cette première héroïne a, en effet, ouvert la voie et permis ensuite à de très nombreuses autres interprètes de se lancer. Mais, quelle que fut l'époque dans laquelle ces femmes ont participé au destin de ce genre musical, toutes ont dû se battre pour exister. Dans leur lutte, elles ont toujours fait preuve de sororité. Mbilia Bel, célèbre artiste, n'arrive pas, encore aujourd'hui, à obtenir ses droits d'auteur. Elle a pour ambition d'ouvrir une école pour aider les jeunes filles à gérer cet aspect de leur carrière. « J'ai rencontré des femmes exceptionnelles et chacune d'entre elles avance. Cela s'appelle la beauté solidaire », analyse Yamina Benguigui, qui compte réaliser d'autres films sur ce thème. Fer de lance de leur émancipation, la rumba congolaise aide aussi certaines femmes à se reconstruire après avoir subi des violences physiques et sexuelles. Une association leur enjoint de se réapproprier leur corps en dansant. Ce documentaire passionnant et bouleversant permet de (re)découvrir un courant musical qui a inspiré de très nombreux artistes actuels et rendu leurs lettres de noblesse à ses héroïnes oubliées.