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Les inavouables de l'été : «Ras-le-bol des vieilles pierres !»
Les inavouables de l'été : «Ras-le-bol des vieilles pierres !»

Le Figaro

time01-08-2025

  • Politics
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Les inavouables de l'été : «Ras-le-bol des vieilles pierres !»

«EN VACANCES, JE FAIS CE QU'IL ME PLAÎT»… VRAIMENT ? (5/5) - Menhirs, ruines, cathédrales… Faut-il vraiment tout visiter sous 35 °C pour mériter ses vacances ? Certains estivants avouent leur lassitude face à l'injonction culturelle, préférant fuir les pierres centenaires au profit de l'ombre et du rosé. «En août dernier, nous sommes partis en Grèce avec des amis en enchaînant Athènes, Mycènes, Sparte, Delphes, bref un parcours assez classique des sites antiques», rembobine Cyril, qui a ainsi célébré ses 50 ans quelque part au milieu du Péloponnèse. «Mais pour la dernière semaine, nous avions loué une magnifique villa avec piscine à Mykonos, et je comptais bien buller, histoire de rentrer en France un minimum reposé… Que nenni !», s'exclame le médecin généraliste. À peine débarqués sur l'île des Cyclades, ses compagnons de voyage s'interrogent déjà sur les meilleurs itinéraires pour ne manquer aucun des «incontournables» des environs. À découvrir Voyages sur mesure : découvrez les offres de nos partenaires «J'avais sciemment choisi une île où les gens vont au resto, à la plage et font la fête, histoire de ne pas prendre de risque, souligne le quinquagénaire. Cela ne les a pas empêchés de me sortir une liste longue comme le bras. Des moulins à vent par ici, un musée archéologique par là… Et pire, on m'explique que l'on va reprendre un bateau pour l'île de Délos, juste à côté, qui est littéralement recouverte de ruines ! J'ai bien tenté de dire que j'avais eu ma dose et que j'en avais ras le bol des vieilles pierres, mais c'était inaudible pour les autres, ils me regardaient comme si j'étais un beauf ultime. Donc le jour de l'excursion, je suis tombé malade», se félicite-t-il, rétrospectivement ravi. «J'ai sorti le grand jeu : tremblements, toux… et je ne le regrette pas une seconde !» Publicité Sans avoir dû en arriver à de telles extrémités, Pascale regrette - et parfois esquive - elle aussi la boulimie de visite de son entourage. 'Avant, pour la majorité des gens, les vacances étaient surtout synonymes de repos et de divertissement, analyse-t-elle. Aujourd'hui, on dirait que mon mari et mes amis sont dans une espèce de système performatif, où il faut absolument avoir tout vu, sinon tu ne justifies pas ta présence sur place, l'avion que tu as pris… Mais je subis suffisamment d'injonctions dans la vie de tous les jours, je n'ai pas envie de vivre ça en vacances. Et je n'ai pas besoin de faire des provisions pour parader dans les dîners en rentrant, merci bien !', conclut vertement la créatrice de bijoux de 62 ans. J'avais sciemment choisi une île où les gens vont au resto, à la plage et font la fête L'odeur de la pierre aqueuse À l'art de l'esquive, Anne et Jean, eux, préfèrent une honnêteté tranchante. Le couple d'ingénieurs, à qui une belle abbatiale ou le fronton ciselé d'un temple font le même effet qu'un parking Courtepaille, a depuis longtemps renoncé à mentir. «Tout notre entourage est au courant que notre passion, c'est la nature. On peut faire des kilomètres de randonnée, passer des heures à chercher une plante endémique, chacun son truc. On ne sait peut-être pas faire la différence entre l'art roman et l'art gothique, mais on est capables de cueillir des champignons sans tuer la tablée, donc on ne tolère pas vraiment que l'on se permette de nous juger. Mais si on prend la peine de leur expliquer, les gens sont plus tolérants qu'on ne le croit» affirme Anne. Sous un soleil de plomb, ils traînent les pieds devant le 9e clocher roman de la semaine. Tandis que certains s'émerveillent d'un linteau sculpté, d'autres rêvent secrètement d'un transat, d'une limonade et d'un lieu sans audioguide. Nomad_Soul - Cyril, Pascale et les autres ne sont a priori pas près d'obtenir la paix qu'ils appellent de leurs vœux, les destinations les plus prisées restant des pays présentant l'option «Vieux Cailloux» comme la France, l'Espagne ou l'Italie. Les tendances et le conformisme sont-ils l'unique explication à l'attrait de sites comme Stonehenge ou Carnac (dont les mégalithes viennent d'être inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco) ou encore de villes comme Paris, Athènes ou Rome ? Car le simple rapport au temps que révèlent ces constructions permet d'inscrire l'expérience d'une visite dans un temps plus long que le nôtre - qui semble s'être accéléré de façon névrotique - jetant un pont rassérénant entre passé et présent. C'est en tout cas ainsi que semble l'éprouver de façon organique l'écrivain vertical Sylvain Tesson, qui relata son «effroi», au lendemain de l'incendie de Notre-Dame de Paris, en avril 2019, et qui avait écrit, au sujet de la cathédrale, quelques années plus tôt (*) : «Dans l'escalier régnait la fraîcheur. L'odeur de la pierre aqueuse, métallique, n'avait pas changé depuis le XIIe siècle, date de la construction de Notre-Dame. Cette senteur de fleur morte. (…) Je crois à la mémoire des pierres. Elles absorbent l'écho des conversations, des pensées. Elles incorporent l'odeur des hommes. Les pierres sauvages des grottes et les pierres sages des églises rayonnent d'une force mantique. On est toujours saisi quand on pénètre sous une voûte de pierre qui a abrité les hommes.» De quoi faire changer d'avis nos réfractaires ? (*) Une très légère oscillation, journal 2014 – 2017, Sylvain Tesson, éditions des Équateurs, 2017.

« Ce n'est plus vivable » : le marché de Sarcelles au cœur des tensions entre habitants et forains
« Ce n'est plus vivable » : le marché de Sarcelles au cœur des tensions entre habitants et forains

Le Parisien

time18-07-2025

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« Ce n'est plus vivable » : le marché de Sarcelles au cœur des tensions entre habitants et forains

Dans son bureau de la rue Éric de Saint-Sauveur, à Sarcelles (Val-d'Oise), Sonia n'en peut plus. Son mari, Cyril, installé à ses côtés, partage son exaspération : en contrebas de leur immeuble, c'est l'agitation du marché. Trois fois par semaine, le quartier accueille les stands du marché de Lochères, l'un des plus importants d'Île-de-France. Et avec eux, un cortège de nuisances que les habitants affirment subir depuis trop longtemps. « Cela fait environ six ans qu'on alerte la mairie, mais nous avons l'impression de ne pas être entendus », s'agace Cyril. Sonia, avocate, s'empare d'un arrêté portant sur la réglementation du marché forain, daté de 2024. Il limite notamment le stationnement à 48 heures dans ce secteur… sans efficacité flagrante. Elle constate que plusieurs décisions ne sont pas respectées. « Les exposants crient toute la journée, laissent de nombreux détritus sur leur passage, et surtout, leur camion reste stationné toujours au même endroit », détaille-t-elle.

« Ça prend beaucoup trop de temps selon ma femme » : ces supporters devenus les lanceurs d'alerte du naufrage financier de l'OL
« Ça prend beaucoup trop de temps selon ma femme » : ces supporters devenus les lanceurs d'alerte du naufrage financier de l'OL

L'Équipe

time08-07-2025

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« Ça prend beaucoup trop de temps selon ma femme » : ces supporters devenus les lanceurs d'alerte du naufrage financier de l'OL

Quelques supporters de l'OL sont devenus des figures sur les réseaux sociaux à force d'analyser et de vulgariser les tenants de la situation financière inquiétante du club rhodanien, rétrogradé en Ligue 2 par la DNCG. Malek, Mickaël et Cyril en font partie. « Solde de créances », « Frais d'affacturage »... Ces termes techniques n'ont plus aucun secret pour certains supporters de l'OL. Des profils peu répandus mais qualifiés de « lanceurs d'alerte » par une communauté qui a développé malgré elle son vocabulaire financier ces derniers mois. Un passe-temps ancien pour certains, amplifié depuis l'arrivée aux commandes de John Textor, qui a racheté le club en décembre 2022 à un Jean-Michel Aulas qui avait déjà pour habitude de seriner ses fans à coup d'Ebitda et de CA. « J'ai mis le nez dans les comptes de l'OL pour la première fois lorsque Aulas a fait une augmentation de capital avec Pathé (le 29 avril 1999) pour acheter Sonny Anderson, se remémore Cyril (45 ans), chef d'entreprise qui se cache derrière le pseudo "Don Ramon" sur le réseau social X. Je ne savais pas du tout ce que c'était qu'une augmentation de capital. Depuis, je suis devenu autodidacte. » Sa mission a pris un tout autre sens, bien plus grave, à l'approche de l'audition en appel de l'OL devant la DNCG, mercredi. Un club dont la « survie rimerait assurément avec austérité », et dont il juge l'avenir « impossible » en Ligue 2, en cas de confirmation de la rétrogradation prononcée le 24 juin. Un pessimisme partagé. « On a voulu croire au produit proposé par Textor au départ, poursuit Mickaël (35 ans), qui tire également les fils de la galaxie Eagle (Botafogo, Molenbeek), sur sa chaîne Youtube, Le Onze Lyonnais. Très rapidement, on a compris que ce rachat cachait un LBO (Leverage buy-out, ou achat à effet de levier en français). Un mécanisme risqué qui fait rapidement cumuler les dettes en cas de mauvaise gestion. » Les doutes se sont épaissis avec le temps, et les apprentis chercheurs se sont eux multipliés, comme les millions dus par l'OL. Supporter rhodanien depuis vingt-six ans, Mickaël s'est ligué avec des compagnons de lutte pour avancer plus efficacement. « Avec Malek et Lorenzo (un autre supporter), nous ne sommes ni journalistes ni insiders, mais simplement des fans avec un sens critique », tient à rappeler ce professeur agrégé d'économie et de droit, diplômé de Sciences Po. S'unir pour aller plus vite Des compétences qui rejoignent celles de Malek (30 ans), ancien avocat, aujourd'hui devenu juriste à l'étranger. « Notre travail d'investigation n'a presque été basé que sur des documents publics, détaille celui qui se surnomme @Maleklebgdu74 et compte plus de 3200 abonnés sur X. Des rapports financiers, des documents liés à la Bourse ou encore des communiqués et leur façon d'être rédigés. Tout ça mis en lien permet d'identifier des rapports de force. » Encore faut-il rassembler et analyser tous ces éléments. « J'organise mon planning comme je veux, donc je compile le plus de choses possible sur mes jours soft », pose Cyril. « Ça prend du temps, beaucoup trop, selon ma femme », sourit Mickaël, qui avoue consacrer « jusqu'à sept heures par jour », à son « exténuant » travail de recherche, de lecture, aux coups de fil divers et à la préparation de ses vidéos. « J'y passe moins de temps que Micka, qui est fou, mais je monte vite à 3 ou 4 heures quotidiennes. C'est devenu une obsession », reconnaît Malek. Animés par une même envie de lever le voile, les deux hommes se sont associés dans une vidéo publiée sur la chaîne Youtube de Mickaël, le 7 mai, et intitulée : « ARES va-t-il éjecter Textor et prendre le contrôle de l'OL ? ». Un titre prémonitoire, puisque après avoir raillé « l'analyse apparemment bien écrite sur nos relations avec nos prêteurs, publiées sur un compte Instagram (sic : une chaîne Youtube) qui ne compte que 6000 abonnés », Textor a bien été obligé de se placer en retrait fin juin. Mickaël, complémentaire de « l'apport technique » de son ami Malek, a depuis presque doublé son nombre d'abonnés sur Youtube (10 500 le 8 juillet), comme un pied de nez supplémentaire à l'homme d'affaires américain, en pleine tourmente. « Au début, on a été très critiqués et étiquetés anti-Textor, mais le groupe de contestataires s'est élargi avec le temps », note Mickaël, installé dans la Somme. « Les gens ont eu du mal à digérer le bagage technique que je proposais, estime à regret Malek. J'avais vu le risque juridique et financier d'entrée, mais les supporters ont été pris de panique ces derniers jours seulement. » Le tout est notamment lié selon eux à une maîtrise aiguë de la communication de la part de John Textor, dirigeant qui a longtemps joué du fameux « complot anti-OL » pour défendre ses transactions. « Pour analyser Textor et sa gestion d'acrobate de la finance, il faut revenir aux basiques, simplifier ce qu'il dit en anglais avec des termes compliqués. A-t-il 100 M€ en cash ? Non ? Donc tu accumules les dettes. » Résignés à quelques heures d'un rendez-vous décisif, Cyril, Mickaël et Malik s'accordent sur la nécessité d'un « miracle » pour espérer sauver leur club. À lire aussi Une partie de poker menteur entre actionnaires et créanciers ? Comment le club se prépare pour l'appel devant la DNCG Abline au PFC, un transfert loin d'être impossible Peyraud-Magnin : « Pardon, c'est moi qui joue contre le Brésil ? »

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