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France: Macron va fixer de nouvelles ambitions de défense face aux menaces
Face aux menaces, le président français prendra la parole ce dimanche soir au sujet des «efforts de défense». Publié aujourd'hui à 06h14 Mis à jour il y a 2 minutes Le président Emmanuel Macron assis avec les mains jointes lors d'une réunion au palais de l'Élysée sur l'accord historique avec la Nouvelle-Calédonie annoncé le 12 juillet 2025. AFP Malgré des finances publiques au plus mal, le président français Emmanuel Macron s'exprimera dimanche soir sur les «efforts de défense» à consentir face à l'aggravation des menaces et un ordre mondial déliquescent. Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, à l'Hôtel de Brienne, le chef de l'État fera des «annonces majeures», selon l'Élysée. Pour préparer les esprits, le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces dans une rare conférence de presse, quelques jours après une autre intervention inédite à la télévision du patron de la DGSE, le Service de renseignement extérieur, Nicolas Lerner. La menace «durable» de la Russie Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qui doit être publiée ce dimanche, le plus haut gradé français a évoqué la menace «durable» de la Russie contre les pays européens, le désengagement américain, l'Ukraine où «se joue […] aussi la place des pays européens dans le monde de demain», la désinformation et les attaques hybrides ou encore la lutte contre le terrorisme. Face à cela, «faire le dos rond» ne résoudra rien, selon lui, «il faut qu'on intègre qu'on est bien face à un changement de référentiel stratégique». «Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses», a défendu le ministre des Armées Sébastien Lecornu auprès de La Tribune dimanche. Un effort «pas seulement budgétaire» Avec un modèle de défense autonome: «si on ne veut dépendre de personne, cela passe forcément par un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel», selon lui. Ces «bascules» posent la question de l'adéquation des ressources militaires françaises, selon l'Élysée, qui rappelle que le budget défense est passé entre 2017 et 2025 de 32,2 à 50,5 milliards d'euros (30 à 47 milliards de francs suisses). En l'état, la Loi de programmation militaire française (LPM) prévoit 413 milliards d'euros pour les armées entre 2024 et 2030, avec des augmentations budgétaires annuelles d'un peu plus de 3 milliards d'euros (2,7 milliards de francs suisses) pour atteindre 67,4 milliards (53,7 milliards de francs suisses) en 2030. La charge de la dette menace de s'envoler La France peut-elle se contenter de revoir ses priorités à l'intérieur de l'enveloppe prévue ou ira-t-elle plus loin, alors même que le gouvernement fait la chasse aux économies budgétaires? La seule charge de la dette atteint cette année 62 milliards d'euros et menace de s'envoler, selon le premier ministre François Bayrou, qui doit dévoiler mardi ses orientations pour le budget 2026. Le chef du gouvernement a déjà sanctuarisé le budget de la défense, disant qu'il était «sacré». Certains pays européens n'ont pas attendu l'objectif fixé par les pays membres de l'Otan en juin de consacrer 5% de leur PIB à leur sécurité (3,5% pour les seules dépenses militaires) d'ici 2035 pour rehausser leurs ambitions. «Nous devons aujourd'hui réviser notre programmation et notre stratégie» Londres veut porter son budget de défense à 2,5% d'ici 2027, puis à 3% après 2029. L'Allemagne compte atteindre un budget de défense de 162 milliards d'euros (150 milliards de francs suisses) en 2029, soit 3,5% de son PIB, et la Pologne y consacre déjà 4,7% de sa richesse nationale. «Très clairement, nous devons aujourd'hui réviser notre programmation et notre stratégie, la réviser à la lumière de changement de la nature du risque», a admis jeudi Emmanuel Macron. Sébastien Lecornu avait estimé cet hiver «le poids de forme de l'armée française à un peu moins de 100 milliards d'euros». Début juillet devant les sénateurs, il a esquissé des pistes d'efforts: défense sol-air, munitions, moyens de guerre électronique ou encore le spatial, où l'Europe est en risque de «décrocher». La question de la mobilisation de la jeunesse «Ce qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques» (IA, quantique, furtivité des avions…), a-t-il affirmé à la Tribune dimanche. Alors que la «cohésion nationale» constitue un «élément-clé de la résilience» du pays face aux crises, selon le général Burkhard, le président abordera également la question de la mobilisation de la jeunesse, à qui il faut donner «l'occasion de servir», selon l'Élysée. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
2 days ago
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Face aux menaces, Macron va annoncer de nouvelles ambitions de défense
Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, le chef de l'État fera des «annonces majeures», selon l'Élysée. Malgré des finances publiques au plus mal, le président français Emmanuel Macron s'exprimera dimanche soir sur les «efforts de défense» à consentir face à l'aggravation des menaces et un ordre mondial déliquescent. Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, à l'Hôtel de Brienne, le chef de l'État fera des «annonces majeures», selon l'Élysée. Pour préparer les esprits, le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces dans une rare conférence de presse, quelques jours après une autre intervention inédite à la télévision du patron de la DGSE, le service de renseignement extérieur, Nicolas Lerner. À lire aussi Budget de la défense : comment Macron met Bayrou sous pression Publicité Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qui doit être publiée ce dimanche, le plus haut gradé français a évoqué la menace «durable» de la Russie contre les pays européens, le désengagement américain, l'Ukraine où «se joue (...) aussi la place des pays européens dans le monde de demain», la désinformation et les attaques hybrides ou encore la lutte contre le terrorisme. Face à cela, «faire le dos rond» ne résoudra rien, selon lui, «il faut qu'on intègre qu'on est bien face à un changement de référentiel stratégique». «Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses», a défendu le ministre des Armées Sébastien Lecornu auprès de La Tribune dimanche. Avec un modèle de défense autonome : «si on ne veut dépendre de personne, cela passe forcément par un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel», selon lui. Le budget de la défense Ces «bascules» posent la question de l'adéquation des ressources militaires françaises, selon l'Élysée, qui rappelle que le budget défense est passé entre 2017 et 2025 de 32,2 à 50,5 milliards d'euros. En l'état, la Loi de programmation militaire française (LPM) prévoit 413 milliards d'euros pour les armées entre 2024 et 2030, avec des augmentations budgétaires annuelles d'un peu plus de 3 milliards d'euros pour atteindre 67,4 milliards en 2030. La charge de la dette atteint cette année 62 milliards d'euros et menace de s'envoler, selon le Premier ministre François Bayrou, qui doit dévoiler mardi ses orientations pour le budget 2026. Le chef du gouvernement a déjà sanctuarisé le budget de la défense, disant qu'il était «sacré». «Très clairement, nous devons aujourd'hui réviser notre programmation et notre stratégie, la réviser à la lumière de changement de la nature du risque», a admis jeudi Emmanuel Macron. Sébastien Lecornu avait estimé cet hiver «le poids de forme de l'armée française à un peu moins de 100 milliards d'euros». Début juillet devant les sénateurs, il a esquissé des pistes d'efforts: défense sol-air, munitions, moyens de guerre électronique ou encore le spatial, où l'Europe est en risque de «décrocher». «Ce qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques» (IA, quantique, furtivité des avions...), a-t-il affirmé à la Tribune dimanche. Publicité Alors que la «cohésion nationale» constitue un «élément clé de la résilience» du pays face aux crises, selon le général Burkhard, le président abordera également la question de la mobilisation de la jeunesse, à qui il faut donner «l'occasion de servir», selon l'Élysée.


Le Figaro
6 days ago
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Le programme nucléaire iranien retardé de «plusieurs mois à coup sûr», selon le patron de la DGSE
Nicolas Lerner, le directeur général du service de renseignement extérieur français, a affirmé que le programme nucléaire iranien avait été «très sérieusement endommagé», mais reste prudent sur le stock d'uranium hautement enrichi détenu par l'Iran. Le programme nucléaire iranien a été retardé de «plusieurs mois à coup sûr» par les frappes israéliennes et américaines, a affirmé mardi le directeur général du service de renseignement extérieur français (DGSE) Nicolas Lerner. Interrogé sur la chaîne de télévision LCI sur l'impact de ces frappes contre les sites nucléaires iraniens, le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure a répondu : «indéniablement plusieurs mois à coup sûr, indéniablement un retard sur le programme tel qu'il était conçu de manière industrielle». Publicité «Le programme nucléaire iranien (...) a pris beaucoup de retard» Qu'il s'agisse de la capacité d'enrichir l'uranium, de concevoir une tête nucléaire ou de l'intégrer dans un missile, «notre appréciation aujourd'hui, c'est que chacune de ces étapes a été très sérieusement touchée, très sérieusement endommagée, et que le programme nucléaire iranien tel que nous le connaissions a pris beaucoup, beaucoup de retard», a ajouté Nicolas Lerner. «C'est une réalité qui mérite encore néanmoins d'être affinée», a-t-il précisé. Le patron de la DGSE se dit «affirmatif sur le fait qu'aujourd'hui, aucun service de renseignement du monde n'est capable, ou n'a été capable dans les quelques heures qui ont suivi ces frappes, d'avoir une évaluation parfaite, totale de ce qui a pu se passer». L'état du programme iranien après les frappes israéliennes et américaines en juin est l'objet de très nombreuses interrogations. Prudence sur le sort du stock d'uranium enrichi Le porte-parole du Pentagone a affirmé que le programme nucléaire avait été retardé «d'un à deux ans au moins», contredisant un premier rapport préliminaire top secret du renseignement américain, dont la presse américaine avait auparavant fait état et qui établissait lui que les bombardements contre l'Iran n'avaient retardé son programme nucléaire que de quelques mois. «Deux éléments invitent à la prudence», a toutefois souligné le patron de la DGSE: le sort d'une partie du stock d'uranium hautement enrichi et le risque que Téhéran poursuive clandestinement son programme nucléaire. «Il y a un consensus sur le fait que la matière, les 450 kg d'uranium enrichi, peut-être qu'une petite partie a été détruite, mais cette matière reste aux mains du régime», a-t-il développé. «Nous ne sommes pas en capacité de le tracer avec certitude», a-t-il ajouté, «notamment tant que l'AIEA n'a pas repris son travail, et c'est pour ça que c'était tellement important». L'Iran a officiellement suspendu début juillet sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de la sûreté nucléaire.


La Presse
7 days ago
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Le programme nucléaire iranien retardé de « plusieurs mois à coup sûr »
Cette image satellite datant du 1er juillet montre l'activité autour de l'usine d'enrichissement de Fordo après les frappes américaines. (Paris) Le programme nucléaire iranien a été retardé de « plusieurs mois à coup sûr » par les frappes israéliennes et américaines, a affirmé mardi le patron du service de renseignement extérieur français (DGSE) Nicolas Lerner. Agence France-Presse Interrogé sur la chaîne de télévision LCI sur l'impact de ces frappes contre les sites nucléaires iraniens, le directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure a répondu : « indéniablement plusieurs mois à coup sûr, indéniablement un retard sur le programme tel qu'il était conçu de manière industrielle ». L'état du programme iranien après les frappes israéliennes et américaines en juin est l'objet de très nombreuses interrogations. Qu'il s'agisse de la capacité d'enrichir l'uranium, de concevoir une tête nucléaire ou de l'intégrer dans un missile, « notre appréciation aujourd'hui, c'est que chacune de ces étapes a été très sérieusement touchée, très sérieusement endommagée, et que le programme nucléaire iranien tel que nous le connaissions a pris beaucoup, beaucoup de retard », a ajouté Nicolas Lerner. « C'est une réalité qui mérite encore néanmoins d'être affinée », a-t-il précisé. Le patron de la DGSE se dit « affirmatif sur le fait qu'aujourd'hui, aucun service de renseignement du monde n'est capable, ou n'a été capable dans les quelques heures qui ont suivi ces frappes, d'avoir une évaluation parfaite, totale de ce qui a pu se passer ». Le porte-parole du Pentagone a affirmé que le programme nucléaire avait été retardé « d'un à deux ans au moins », contredisant un premier rapport préliminaire top secret du renseignement américain, dont la presse américaine avait auparavant fait état et qui établissait lui que les bombardements contre l'Iran n'avaient retardé son programme nucléaire que de quelques mois. « Deux éléments invitent à la prudence », a toutefois souligné le patron de la DGSE : le sort d'une partie du stock d'uranium hautement enrichi et le risque que Téhéran poursuive clandestinement son programme nucléaire. « Il y a un consensus sur le fait que la matière, les 450 kg d'uranium enrichi, peut-être qu'une petite partie a été détruite, mais cette matière reste aux mains du régime », a-t-il développé. « Nous ne sommes pas en capacité de le tracer avec certitude », a-t-il ajouté, « notamment tant que l'AIEA n'a pas repris son travail, et c'est pour ça que c'était tellement important ». L'Iran a officiellement suspendu début juillet sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de la sûreté nucléaire.


Le Figaro
7 days ago
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Malgré les tensions, les services secrets français toujours en contact avec la Russie et l'Algérie, selon le patron de la DGSE
«Les canaux avec les services de renseignement n'ont jamais été interrompus», se félicite Nicolas Lerner, malgré les fortes tensions politiques avec ces pays. Maintenir, en coulisse, la coopération. «Nous parlons avec la quasi-totalité des services de sécurité du monde» a déclaré Nicolas Lerner, directeur de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français, dans un inédit et long entretien à la chaîne d'information LCI. Les services de renseignement français communiquent notamment toujours avec leurs homologues de pays avec lesquels Paris a des relations très tendues, comme la Russie et l'Algérie, et continuent de collaborer, notamment contre la menace djihadiste, a affirmé mardi le patron des services français. «Le principe de maintenir des canaux ouverts entre services est un principe qui ne souffre pratiquement jamais d'exception. C'est d'ailleurs une des forces des échanges entre services (...) de faire en sorte que, lorsque les canaux diplomatiques sont fermés, parfois grippés, ce canal entre services reste ouvert», a-t-il expliqué. Publicité Avec la Russie, mise au ban des nations occidentales depuis son invasion à grande échelle de l'Ukraine en 2022, «les canaux avec les services de renseignement n'ont jamais été interrompus», a-t-il dit. «D'abord, parce que la coopération en matière de terrorisme islamiste est un impératif, une règle non-dite. Nous continuons à transmettre des informations, nous continuons à en recevoir», a dit M. Lerner, ajoutant s'être entretenu lui-même «à plusieurs reprises» et «encore récemment» avec Sergueï Narychkine, son homologue du SVR russe. Menace terroriste Néanmoins, «la Russie pose une menace existentielle à moyen et long terme pour l'Europe, pour nos démocraties, pour nos valeurs», a-t-il affirmé, et les services de sécurité français ont expulsé massivement des agents russes. «Avant le début de la guerre en Ukraine, c'était près de 80 agents qui étaient présents sur le territoire national. Près de 50 ont été expulsés», a-t-il dit, expliquant que cela complique les opérations russes en France, notamment dans la lutte informationnelle. Avec l'Algérie, dont les relations avec la France traversent depuis l'été dernier une profonde crise, «j'entretiens des relations d'échange avec mes homologues algériens et c'est important dans le contexte que connaissent actuellement nos deux pays». «Le risque terroriste demeure aujourd'hui encore extrêmement élevé», a-t-il rappelé. «Aujourd'hui, l'échange d'informations sur les menaces susceptibles de viser réciproquement nos pays se poursuit et nous veillons à ce qu'ils se poursuive», a-t-il dit, tout en admettant que la densité des échanges est moindre que par le passé.