
Face aux menaces, Macron va annoncer de nouvelles ambitions de défense
Malgré des finances publiques au plus mal, le président français Emmanuel Macron s'exprimera dimanche soir sur les «efforts de défense» à consentir face à l'aggravation des menaces et un ordre mondial déliquescent. Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, à l'Hôtel de Brienne, le chef de l'État fera des «annonces majeures», selon l'Élysée.
Pour préparer les esprits, le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces dans une rare conférence de presse, quelques jours après une autre intervention inédite à la télévision du patron de la DGSE, le service de renseignement extérieur, Nicolas Lerner.
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Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qui doit être publiée ce dimanche, le plus haut gradé français a évoqué la menace «durable» de la Russie contre les pays européens, le désengagement américain, l'Ukraine où «se joue (...) aussi la place des pays européens dans le monde de demain», la désinformation et les attaques hybrides ou encore la lutte contre le terrorisme. Face à cela, «faire le dos rond» ne résoudra rien, selon lui, «il faut qu'on intègre qu'on est bien face à un changement de référentiel stratégique».
«Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses», a défendu le ministre des Armées Sébastien Lecornu auprès de La Tribune dimanche. Avec un modèle de défense autonome : «si on ne veut dépendre de personne, cela passe forcément par un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel», selon lui.
Le budget de la défense
Ces «bascules» posent la question de l'adéquation des ressources militaires françaises, selon l'Élysée, qui rappelle que le budget défense est passé entre 2017 et 2025 de 32,2 à 50,5 milliards d'euros. En l'état, la Loi de programmation militaire française (LPM) prévoit 413 milliards d'euros pour les armées entre 2024 et 2030, avec des augmentations budgétaires annuelles d'un peu plus de 3 milliards d'euros pour atteindre 67,4 milliards en 2030.
La charge de la dette atteint cette année 62 milliards d'euros et menace de s'envoler, selon le Premier ministre François Bayrou, qui doit dévoiler mardi ses orientations pour le budget 2026. Le chef du gouvernement a déjà sanctuarisé le budget de la défense, disant qu'il était «sacré».
«Très clairement, nous devons aujourd'hui réviser notre programmation et notre stratégie, la réviser à la lumière de changement de la nature du risque», a admis jeudi Emmanuel Macron. Sébastien Lecornu avait estimé cet hiver «le poids de forme de l'armée française à un peu moins de 100 milliards d'euros». Début juillet devant les sénateurs, il a esquissé des pistes d'efforts: défense sol-air, munitions, moyens de guerre électronique ou encore le spatial, où l'Europe est en risque de «décrocher». «Ce qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques» (IA, quantique, furtivité des avions...), a-t-il affirmé à la Tribune dimanche.
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Alors que la «cohésion nationale» constitue un «élément clé de la résilience» du pays face aux crises, selon le général Burkhard, le président abordera également la question de la mobilisation de la jeunesse, à qui il faut donner «l'occasion de servir», selon l'Élysée.
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- Le HuffPost France
14-Juillet : fait rare, un cheval chute avec son cavalier lors du défilé sur les Champs-Élysées
14-JUILLET - C'est un fait suffisamment rare pour être souligné, rare petit couac du défilé militaire ce lundi 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris. Alors qu'il arrivait devant la tribune présidentielle sur la place de la Concorde, un cavalier de la Garde républicaine a chuté avec un son cheval. Comme on peut le voir dans la séquence isolée par BFMTV ci-dessous, les deux se sont relevés très rapidement, sous les applaudissements du public.


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an hour ago
- Le Parisien
Défilé du 14 Juillet à Paris : les images de la chute d'un cheval et son cavalier sur les Champs-Élysées
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Fête nationale : 176 interpellations ont eu lieu à Paris et en petite couronne
43 sont liées à la détention ou à l'usage de mortiers, a indiqué ce lundi matin le préfet de police Laurent Nuñez. Les festivités du 14 juillet ont donné lieu à 176 interpellations à Paris et ses proches alentours dans la nuit de dimanche à lundi, lors d'épisodes de violences urbaines et de tirs de mortier, a indiqué ce lundi matin le préfet de police, Laurent Nuñez. Sur les 176 interpellations, 43 sont liées à la détention ou à l'usage de mortiers, a-t-il précisé. Selon les informations du Figaro, ces interpellations ont débouché sur 87 gardes à vue au total. «Ce matin, pour toute l'agglomération parisienne, on a 176 interpellations. C'était 156 l'année dernière donc il y a une activité très soutenue», a souligné le préfet de police sur CNews et Europe 1, insistant sur «des violences urbaines bien au rendez-vous». «Ces violences ont pris la forme d'utilisation de tirs de mortier contre les forces de l'ordre, de construction de barricades ici ou là, d'incendie de poubelles», a-t-il détaillé. Publicité Le PSG ayant été battu en finale du Mondial des clubs par le club londonien de Chelsea (3-0), «il n'y a pas eu de rassemblement» festif lié à cette rencontre, a souligné Laurent Nuñez. «De toute façon, s'il y en avait eu, nous les aurions dispersés, notamment autour du Parc des Princes ou sur les Champs-Élysées, où il y avait un gros, gros dispositif», a-t-il rappelé. Les mesures de sécurité vont rester soutenues jusqu'à mardi, avec notamment la sécurisation lundi soir du feu d'artifice à Paris, qui devrait attirer, selon Laurent Nuñez, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Saisie de 15.000 mortiers Selon Laurent Nuñez, la police a procédé à plus de 250 contrôles de voie publique, de véhicules, de commerces qui vendent ce type d'artifice, pour la seule agglomération parisienne. «On a saisi près de 15.000 mortiers au total. Et encore aujourd'hui (lundi), des contrôles vont se poursuivre. 15.000 mortiers, c'est énorme», a relevé le préfet. Laurent Nuñez a signalé «un seul fait», un incendie d'un gymnase au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de dimanche à lundi. Selon une source policière, «le feu, mis à une voiture à proximité, s'est propagé au gymnase qui a été complètement détruit». Quelque 3500 mètres carrés ont été incendiés et il n'y a pas eu de victime, d'après la source policière indiquant «un gros dispositif d'une dizaine de lances à eau, une cinquantaine d'engins et un peu moins de 200 militaires mobilisés».