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5 days ago
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Construction de pipelines en Ontario
(Ottawa) Si le Québec hésite encore à dire oui à la construction d'un nouveau pipeline sur son territoire, l'Ontario appuie sur l'accélérateur pour créer un corridor énergétique reliant la province à l'Alberta en passant par la Saskatchewan et le Manitoba. Le gouvernement de Doug Ford vient de lancer un appel de propositions afin de réaliser une étude de faisabilité visant à déterminer la meilleure façon de concevoir ce fameux corridor énergétique et son éventuel tracé. Dans ce corridor, le gouvernement Ford veut construire de nouveaux pipelines reliant l'Alberta à l'Ontario, qui permettraient d'acheminer le pétrole et le gaz naturel de l'Ouest canadien vers des raffineries situées dans le sud de l'Ontario ainsi que vers des ports maritimes, notamment un nouveau port en eau profonde sur la côte de la baie James. Depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, a déclenché une guerre commerciale qui n'épargne pas le Canada, son principal partenaire commercial, le projet de construction de nouveaux pipelines – improbable il y a six mois à peine – gagne des appuis. Doug Ford fait partie de ceux qui appuient cette option, d'autant que l'Ontario redoute la fermeture de la ligne 5 par l'État du Michigan. Ce pipeline de plus de 1000 kilomètres transporte chaque jour 540 000 barils de pétrole et de gaz naturel liquide de l'Ouest canadien jusqu'aux raffineries de Sarnia, en Ontario, et traverse deux États américains, le Wisconsin et le Michigan. Or, la gouverneure du Michigan menace depuis quelques années de fermer cette ligne construite il y a plus de 70 ans parce qu'elle traverse le détroit de Mackinac. PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford Enbridge, l'entreprise propriétaire de l'oléoduc, a proposé une série de mesures afin de le rendre plus sûr, notamment en construisant un tunnel de protection sur la partie du pipeline qui traverse le détroit de Mackinac, lequel relie le lac Michigan et le lac Huron. Changement de la donne « Les derniers mois ont démontré que le Canada ne peut plus dépendre d'infrastructures énergétiques situées à l'extérieur de ses frontières et susceptibles d'être interrompues à tout moment par un autre pays », a exposé le premier ministre Doug Ford dans un communiqué de presse jeudi. « Il est temps de construire des infrastructures pancanadiennes à l'intérieur de nos frontières pour protéger notre sécurité énergétique, trouver de nouveaux débouchés pour nos ressources et créer des emplois et des occasions pour les travailleurs canadiens. Ensemble, nous bâtissons une économie plus compétitive, résiliente et autonome », a-t-il aussi avancé. Le premier ministre du Québec, François Legault, a assoupli sa position dans ce dossier au cours des derniers mois, affirmant récemment que son gouvernement était prêt à analyser des projets de pipelines dans la mesure où cela entraînerait des retombées économiques. « Il faut qu'il y ait d'abord un projet, des projets concrets, financés, et deuxièmement, il faut qu'il y ait des retombées économiques pour le Québec », a indiqué M. Legault durant la récente réunion du Conseil de la fédération. Or, la démarche que vient de lancer le gouvernement Ford ne change pas la position de Québec. « Notre position demeure la même, c'est-à-dire que le Québec devra donner son accord pour qu'un pipeline traverse son territoire et que nous souhaiterons nous assurer qu'il y ait des retombées concrètes pour le Québec. Nous étudierons les projets qui nous seront soumis, le cas échéant », a-t-on affirmé au gouvernement Legault. Selon les ambitions de Doug Ford, les nouveaux pipelines seraient entièrement construits au Canada avec de l'acier canadien. L'industrie de l'acier, bien établie en Ontario, est malmenée par l'administration Trump, qui impose depuis juin des droits de douane de 50 % sur les exportations canadiennes d'acier et d'aluminium. Zones d'ombre L'étude de faisabilité doit également permettre d'évaluer la pertinence et les avantages d'un nouveau débouché portuaire sur la baie James, la baie d'Hudson et les Grands Lacs, ainsi que la viabilité d'une nouvelle raffinerie ou de l'agrandissement d'une raffinerie existante le long du tracé du pipeline. En outre, l'étude de faisabilité doit proposer des stratégies pour favoriser la participation autochtone au capital de ce projet. Enfin, on évaluera les avantages de créer une réserve stratégique canadienne de pétrole. Le gouvernement Ford souligne que le Canada est l'un des rares membres de l'Agence internationale de l'énergie à ne pas disposer d'une réserve stratégique de pétrole administrée par le gouvernement fédéral. « Cette situation expose les foyers et les entreprises canadiennes à des litiges transfrontaliers liés aux pipelines, aux perturbations causées par les conditions météorologiques extrêmes, aux chocs géopolitiques et à d'autres interruptions de l'approvisionnement énergétique. Cette réserve constituerait une réserve stratégique d'urgence de pétrole que la province pourrait utiliser en cas de crise pour minimiser les interruptions de service », selon la province. Cet appel de propositions est lancé environ deux semaines seulement après que Doug Ford et les premiers ministres de l'Alberta, Danielle Smith, et de la Saskatchewan, Scott Moe, ont signé un protocole, à l'occasion d'une rencontre du Conseil de la fédération à Huntsville, en Ontario, dans le but d'établir un corridor énergétique où il serait possible de construire de nouveaux pipelines, des voies ferrées et d'autres infrastructures énergétiques. « Il s'agit d'un moment déterminant pour notre pays », a soutenu Mme Smith, dans une déclaration écrite. « En faisant progresser un couloir énergétique canadien entre l'Alberta et l'Ontario, nous assurons un accès énergétique à long terme pour les familles et les entreprises, créons des milliers d'emplois et ouvrons de nouvelles perspectives en matière de commerce et d'investissement. »


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6 days ago
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Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump
Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump (Ottawa) Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, prévient que le président américain Donald Trump pourrait soudainement décider de « nous couper l'herbe sous le pied » en rouvrant l'accord commercial que son administration a négocié avec le Canada durant son premier mandat. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Il a déclaré qu'Ottawa doit se préparer à ce que cela se produise cet automne. M. Ford a fait ces commentaires après que les premiers ministres des deux pays et le premier ministre Mark Carney se soient rencontrés en privé pour la première fois depuis que Donald Trump a intensifié sa guerre commerciale en imposant au Canada un droit de douane de base de 35 % la semaine dernière. Le nouveau droit de douane, entré en vigueur vendredi après que les deux pays n'ont pas respecté l'échéance du 1er août pour conclure un nouvel accord commercial, ne s'applique qu'aux marchandises non couvertes par l'Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique, mieux connu sous le nom d'ACEUM. M. Ford a expliqué que M. Trump n'attendrait probablement pas la révision prévue de l'accord l'année prochaine. « Il n'attend pas 2026. À tout moment, le président Trump – même s'il ne respecte même pas les règles – peut nous couper l'herbe sous le pied sur l'ACEUM dès demain, d'une seule signature, a indiqué M. Ford aux journalistes à Queen's Park, à Toronto, mercredi après-midi, appelant à une action rapide pour stimuler l'économie. Soyons donc prêts. Je pense que cela arrivera en novembre. Il va nous attaquer avec deux armes, alors mieux vaut être prêts et tout mettre en œuvre. » PHOTO SPENCER COLBY, LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney Un compte rendu du Cabinet du premier ministre, diffusé mercredi soir, indique que M. Carney a informé les premiers ministres de l'état des négociations commerciales avec les États-Unis lors de la réunion, soulignant que, bien que le Canada continue de négocier avec les États-Unis sur les relations commerciales entre les deux pays, « les répercussions des droits de douane demeurent présentes dans l'ensemble de l'économie canadienne ». Il indique que M. Carney et les premiers ministres des deux pays ont discuté de mesures concrètes pour soutenir les travailleurs et les entreprises canadiens les plus touchés par les droits de douane. Le compte rendu indique que le groupe a convenu d'« accélérer les efforts visant à mobiliser des capitaux et des investissements, à diversifier les chaînes d'approvisionnement et à renforcer la capacité de production nationale ». « Ils ont également été unanimes à encourager les entreprises canadiennes à privilégier et à exploiter l'expertise canadienne, dans la mesure du possible, afin d'atténuer les répercussions économiques à court terme des droits de douane américains, de réduire la dépendance aux flux commerciaux vulnérables et de renforcer la résilience économique à long terme du Canada », indique le compte rendu. Le compte rendu indique que M. Carney a souligné que le gouvernement fédéral demeure déterminé à obtenir « le meilleur accord pour les Canadiens ». L'Ontario en désaccord avec la Saskatchewan PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe L'Ontario est en désaccord avec la Saskatchewan concernant la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale. Doug Ford a appelé à des représailles immédiates, tandis que le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte Ottawa à réduire ses droits de douane de rétorsion. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de droits de douane de rétorsion supplémentaires dans ce secteur, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des droits de douane de rétorsion qui nuisent actuellement aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises », a expliqué M. Moe lors d'une entrevue radiophonique plus tôt mercredi, ajoutant que le pays est actuellement largement « protégé » par l'ACEUM. Avant sa rencontre avec M. Carney, M. Ford s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province et a de nouveau appelé à des droits de douane de rétorsion. « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane. Ils comprennent la force, pas la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, nous laisser faire et être faibles », a affirmé M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse mercredi à Thornhill, en Ontario. M. Ford a ajouté avoir informé M. Carney et les premiers ministres que si Ottawa choisissait de ne pas augmenter les droits de douane en réponse, le seuil à partir duquel les produits sidérurgiques deviennent assujettis à des droits de douane devrait être abaissé. « Si les gens craignent une riposte, eh bien, il existe une autre solution. Réduisons les quotas pour les entreprises. Dès leur arrivée, elles se verront imposer des droits de douane », a ajouté Doug Ford après la rencontre avec Mark Carney. M. Moe a indiqué que sa province s'efforçait de protéger les industries durement touchées par les droits de douane, notamment le secteur de l'acier. « Nous avons anticipé une part importante – dix ans, en fait – des marchés publics pour soutenir les industries sidérurgiques de la Saskatchewan », a-t-il dit. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement pour renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, d'autant plus que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur le marché et a rétabli ses processus d'approvisionnement habituels, Scott Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. « Nous devons atteindre cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il dit, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a ajouté qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. Doug Ford a également appelé à de grands projets industriels susceptibles de remonter le moral de la population et d'utiliser l'acier canadien, de l'ordre de la construction d'un « porte-avions ». Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il dit. Il faut les réduire. Il faut instaurer la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour les primo-accédants, a-t-il ajouté. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple si le gouvernement fédéral le fait. » Doug Ford a également indiqué mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mark Carney, qui ne s'est pas rendu disponible aux médias mercredi, a déclaré lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique mardi qu'il n'avait pas parlé à Donald Trump ces derniers jours, mais qu'il lui parlerait « lorsque cela sera pertinent ». Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis demeurent exempts de droits de douane grâce à l'ACEUM. Les droits de douane sectoriels, comme ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, demeurent en vigueur. Mark Carney a également suggéré qu'il pourrait lever les droits de douane de rétorsion si cela aidait le Canada dans le conflit commercial en cours. « Nous examinons ce que nous pouvons faire de plus efficace pour notre industrie. Dans certains cas, il s'agira de supprimer les droits de douane », a-t-il déclaré mardi. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des responsables et des entreprises mexicains au sujet du commerce. L'opposition conservatrice finance la réponse de Mark Carney à l'escalade de la guerre commerciale. « Il a mené toute sa campagne en se tenant debout, indiquait un courriel de financement des conservateurs mercredi. Mais ses coudes ont baissé plus vite que les températures d'un hiver canadien pendant que Trump augmentait les droits de douane. » Avec des dossiers de David Baxter, Lisa Johnson à Edmonton et Allison Jones à Thornhill, La Presse Canadienne


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6 days ago
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François Legault et Doug Ford anticipent l'ouverture d'une renégociation avant 2026
(Ottawa) Si François Legault et Doug Ford ne s'entendent pas nécessairement sur l'approche à adopter face à Donald Trump, les deux dirigeants croient qu'une renégociation de l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique se mettra en branle plus tôt que tard. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Le premier ministre de l'Ontario a déclaré qu'Ottawa doit se préparer à ce que cela se produise cet automne. M. Ford a prévenu que le président américain, Donald Trump, pourrait soudainement décider de « nous couper l'herbe sous le pied » en rouvrant l'accord commercial que son administration a négocié avec le Canada durant son premier mandat. Sur le réseau X, le premier ministre du Québec a soutenu pour sa part qu'il « faut amorcer cette renégociation le plus tôt possible ». MM. Legault et Ford ont fait ces commentaires après que les premiers ministres des provinces et le premier ministre Mark Carney se soient rencontrés en privé, mercredi, de façon virtuelle. « J'ai mentionné que ce qui freine l'économie, ce ne sont pas seulement les tarifs, c'est l'incertitude, qui amène les entreprises à retarder leurs investissements. Et cette incertitude va persister jusqu'à ce que l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique soit renégocié. Il faut amorcer cette renégociation le plus tôt possible », a affirmé M. Legault. Le premier ministre du Québec a ajouté que, dans l'intervalle, les gouvernements ne doivent « pas rester passifs ». « Il faut accélérer la diversification de notre économie et soutenir les investissements publics et privés. Il faut aussi s'assurer que les dépenses du gouvernement fédéral en matière de défense soutiennent notre secteur manufacturier, en partenariat avec la France et l'Europe », a-t-il écrit sur le réseau X. Il s'agissait de la première rencontre des premiers ministres depuis que Donald Trump a intensifié sa guerre commerciale en imposant au Canada des droits de douane de base de 35 % la semaine dernière. Ces nouveaux droits, entrés en vigueur vendredi après que les deux pays n'ont pas respecté l'échéance du 1er août pour conclure un nouvel accord commercial, ne s'appliquent qu'aux marchandises non couvertes par l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique, mieux connu sous l'acronyme ACEUM. M. Ford a fait valoir que Donald Trump n'attendrait probablement pas la révision prévue de l'accord l'année prochaine. PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford « Il n'attend pas 2026. À tout moment, le président Trump – même s'il ne respecte pas les règles de toute façon – peut nous couper l'herbe sous le pied sur l'ACEUM d'une seule signature », a déclaré M. Ford aux journalistes à Queen's Park, à Toronto, mercredi après-midi, appelant à une action rapide pour stimuler l'économie. « Soyons donc prêts. Je pense que cela arrivera en novembre. Il va nous attaquer sans relâche, alors mieux vaut être prêts et tout donner. » L'Ontario est en désaccord avec la Saskatchewan concernant la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale. M. Ford a appelé à des représailles immédiates, tandis que le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte Ottawa à tempérer les ardeurs sur les droits de douane de rétorsion. Avant de rencontrer M. Carney, le premier ministre Ford s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province. Il a de nouveau appelé à imposer des mesures de représailles. « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane », a expliqué M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse à Thornhill, en Ontario. « Ils comprennent par la force, pas par la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, baisser les bras et être faibles. » À l'inverse, avant la rencontre, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a quant à lui déclaré que le Canada devrait réduire ses mesures de représailles. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de contre-tarifs supplémentaires en ce moment, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des contre-tarifs qui nuisent aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises aujourd'hui », a soutenu M. Moe lors d'une entrevue radiophonique, ajoutant que le Canada est largement « protégé » par l'ACEUM. « Ce que nous avons fait, c'est avancer une somme importante – 10 ans, en fait – d'achat de la Couronne afin de soutenir les industries sidérurgiques ici en Saskatchewan », a-t-il ajouté. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement afin de renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, en particulier alors que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur les tablettes et est revenu à ses processus d'approvisionnement habituels, M. Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe « Nous devons nous rapprocher de cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il déclaré, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a indiqué qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. M. Ford aimerait que davantage d'efforts soient déployés pour stimuler l'économie. Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il déclaré. Abaissez-les. Renforcez la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour ceux qui achètent leur première maison. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple du gouvernement fédéral s'il le fait. » « Une bonne conversation » Le premier ministre ontarien a raconté mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mardi, lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique, M. Carney a révélé qu'il n'a pas parlé à M. Trump ces derniers jours. Il compte toutefois discuter avec lui lorsque cela sera opportun. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis restent exempts de droits de douane, puisqu'ils sont couverts par l'ACEUM. Des droits de douane sectoriels, dont ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, restent en vigueur. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des représentants et des entreprises mexicains au sujet du commerce. Avec les informations de Lisa Johnson à Edmonton, en Alberta, et d'Allison Jones à Thornhill, en Ontario, La Presse Canadienne


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L'Ontario et la Saskatchewan toujours opposés sur la question
(Ottawa) L'Ontario et la Saskatchewan ne s'entendaient pas mercredi sur la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale du président américain Donald Trump, alors que les premiers ministres se préparaient à rencontrer ce dernier pour discuter de commerce. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Le premier ministre Mark Carney tenait des réunions virtuelles privées avec son cabinet et les premiers ministres mercredi après-midi, moins d'une semaine après que Donald Trump a intensifié ses attaques commerciales contre le Canada en imposant des droits de douane de base de 35 %. Celles-ci ne s'appliquent que sur les produits qui ne sont pas couverts par l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Ces nouvelles taxes à l'importation sont entrées en vigueur vendredi dernier, puisque les deux pays n'ont pas réussi à conclure un nouvel accord commercial avant la date butoir du 1er août fixée par M. Trump. Avant de rencontrer M. Carney, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province. Il a de nouveau appelé à imposer des mesures de représailles. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane », a expliqué M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse mercredi à Thornhill, en Ontario. « Ils comprennent par la force, pas par la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, baisser les bras et être faibles. » À l'inverse, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a quant à lui déclaré mercredi que le Canada devrait réduire ses mesures de représailles. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de contre-tarifs supplémentaires en ce moment, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des contre-tarifs qui nuisent aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises aujourd'hui », a soutenu M. Moe lors d'une entrevue radiophonique, ajoutant que le Canada est largement « protégé » par l'ACEUM. « Ce que nous avons fait, c'est avancer une somme importante – 10 ans, en fait – d'achat de la Couronne afin de soutenir les industries sidérurgiques ici en Saskatchewan », a-t-il ajouté. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement afin de renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, en particulier alors que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur les tablettes et est revenu à ses processus d'approvisionnement habituels, M. Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe « Nous devons nous rapprocher de cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il déclaré, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a indiqué qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. M. Ford aimerait que davantage d'efforts soient déployés pour stimuler l'économie. Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il déclaré. Abaissez-les. Renforcez la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour ceux qui achètent leur première maison. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple du gouvernement fédéral s'il le fait. » « Une bonne conversation » Le premier ministre ontarien a raconté mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mardi, lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique, M. Carney a révélé qu'il n'a pas parlé à M. Trump ces derniers jours. Il compte toutefois discuter avec lui lorsque cela sera opportun. Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis restent exempts de droits de douane, puisqu'ils sont couverts par l'ACEUM. Des droits de douane sectoriels, dont ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, restent en vigueur. La réunion du conseil des ministres et la conversation entre M. Carney et les premiers ministres des provinces et des territoires se feront de manière virtuelle. Le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé qu'il prenait part à la réunion virtuelle prévue en début d'après-midi. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des représentants et des entreprises mexicains au sujet du commerce. Avec les informations de Lisa Johnson à Edmonton, en Alberta, et d'Allison Jones à Thornhill, en Ontario, La Presse Canadienne