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« Entre deux et cinq heures de boulot chaque soir » : on a passé une soirée avec les mécanos de Décathlon
« Entre deux et cinq heures de boulot chaque soir » : on a passé une soirée avec les mécanos de Décathlon

L'Équipe

time23-07-2025

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« Entre deux et cinq heures de boulot chaque soir » : on a passé une soirée avec les mécanos de Décathlon

Tous les soirs, pendant que les coureurs du Tour de France récupèrent, les mécaniciens s'activent dans l'ombre pour remettre les vélos en parfait état de marche et les adapter au profil de l'étape du lendemain. Nous avons suivi ceux de l'équipe Décathlon - AG2R La Mondiale. Chaque soir, dès la ligne d'arrivée franchie, c'est un ballet qui commence près du bus. Alors que les coureurs arrivent au compte-goutte, un mécanicien de l'équipe récupère chaque vélo et les charge en vitesse sur la galerie d'une voiture. Théo Didierlaurent est l'un des quatre mécaniciens à travailler pendant tout le Tour de France. Une fois tous les vélos chargés, il prend le volant sans perdre une minute direction l'hôtel, avant même que le bus des coureurs ne démarre. Une fois la route avalée, Théo enfile une combinaison et branche son nettoyeur haute-pression. Il s'attaque alors, en binôme avec l'un de ses collègues, à un nettoyage complet de chaque vélo, qui va durer entre cinq et dix minutes par machine. « On commence par dégraisser la chaîne, explique Théo. On badigeonne toute la transmission, puis on frotte tout ce qui peut accumuler de la crasse : pédalier, dérailleurs avant et arrière, sans oublier la chaîne. Les roues aussi y passent. Une fois que c'est bien fait, on rince à grande eau avec une éponge. » Certains coureurs en profitent pour déposer avec politesse leurs chaussures en arrivant : les modèles blancs, très en vogue dans le peloton, c'est beau, mais salissant. Sur le Tour, un vélo n'est jamais figé Une fois propres, les vélos passent dans les mains d'un second binôme, chargé d'un séchage intégral, à l'aide d'une serviette et d'un souffleur d'air. Chaque composant est passé en revue. Tous les vélos sont ensuite vérifiés et s'il y a besoin, ou s'il y a eu de la casse, des réglages sont faits, voire des pièces remplacées. Pourquoi les coureurs enfilent un sifflet après les étapes de montagne Il s'agit alors aussi d'adapter le matériel pour l'étape du lendemain. Sur le Tour, un vélo n'est jamais totalement figé. Le matériel évolue selon le profil de chaque étape, sous les directives des ingénieurs performance, qui ont mené au préalable tout plein d'analyses. « On se retrouve à pouvoir changer aussi bien le modèle du cadre que les modèles de roues, ou encore les braquets », détaille Gilles Martinet, chef mécanicien. Sans même parler des étapes contre-la-montre. « Pour faire simple, pour une étape plate, plutôt rapide, on va devoir mettre vraiment l'accent sur l'aérodynamisme, avec des braquets aussi plus importants, explique Gilles. Contrairement aux étapes montagneuses, où là on va essayer de gagner du poids et de se rapprocher du poids limite de 6,8 kg. » On a passé une journée avec Patrick, « l'effaceur de pénis » du Tour de France « Pour ça, on va avoir un cadre un peu plus léger et peut jouer sur plein de petits composants aussi, comme les plaquettes de frein. Ce sont des petits gains à chaque fois, mais additionnés les uns aux autres ça compte. On va mettre aussi des roues avec moins de profils, pour que ça reste plus maniable aussi dans les descentes ». Chaque soir, tout recommence Et il ne s'agit pas seulement d'adapter les huit vélos des coureurs. Il faut aussi préparer les vélos de rechange, qui seront embarqués sur les voitures des directeurs sportifs pendant l'étape. Le tout représente un volume de travail conséquent, réparti chaque soir entre les quatre mécaniciens de l'équipe, qui prend minimum deux heures. Selon la complexité des modifications à effectuer pour le lendemain, et s'il y a eu de la casse lors de l'étape du jour, cette session du soir peut durer jusqu'à cinq heures. Et le travail des mécaniciens ne s'arrête pas là. Le matin, il faudra aussi se lever de bonne heure pour huiler les chaînes, vérifier la pression des pneus et charger tous les vélos sur les galeries pour rejoindre le départ de l'étape. Chaque jour, deux mécaniciens prennent aussi place pendant la course à l'arrière des voitures des directeurs sportifs, pour intervenir en cas de problème mécanique, pendant que les deux autres peuvent prendre un peu de repos et les attendre à l'hôtel. Pour un retour à la case départ. Et cela, pendant trois semaines. Que mangent les coureurs pour le dîner ? On vous emmène dans la cuisine de Decathlon - AG2R La Mondiale

Accélération soudaine, bataille de placement... Comment se déroule l'attaque au kilomètre 0 ?
Accélération soudaine, bataille de placement... Comment se déroule l'attaque au kilomètre 0 ?

L'Équipe

time14-07-2025

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Accélération soudaine, bataille de placement... Comment se déroule l'attaque au kilomètre 0 ?

Mathieu Van der Poel a échoué d'un rien dimanche à transformer son attaque du km 0 en victoire. Mais il y aura encore des tentatives sur ce Tour, peut-être même dès ce lundi. Mode d'emploi. Ce lundi, le rituel est prévu vers 13 h 25, sur la route d'Ennezat, à Riom, Christian Prudhomme, la tête sortie du toit de sa voiture, agitera son drapeau jaune, son chauffeur accélérera soudainement pour prendre du champ, et les coureurs seront lâchés. Seront-ils fauves ou matous ? Chaque matin, c'est la question. Lors des deux premiers jours de ce Tour, ou dimanche avec Jonas Rickaert et Mathieu Van der Poel, ils sont quelques-uns à avoir mordu dans l'étape dès le départ réel donné. Sur la route de Dunkerque ou celle de Laval, en revanche, tous sont restés lovés dans le confort du peloton. Le kilomètre 0 est un endroit bizarre, d'accélération soudaine ou de léthargie, tantôt feu tantôt glace, départ canon ou pétard mouillé. Ce lundi matin de 14 juillet, les Français seront attendus à Riom. Pour une fusée dès le kilomètre zéro ? Ce sera décidé le matin, dans le secret du bus des équipes. Le parcours accidenté, avec une côte de 2e catégorie dès le 7e kilomètre, invite au baroud, et c'est une notion clé dans le choix de la stratégie des directeurs sportifs. C'est d'ailleurs avec cette idée de prendre le maillot à pois dans les montées du début d'étape que Décathlon-AG2R La Mondiale avait envoyé Bruno Armirail à l'avant dès le kilomètre 0 lors des deux premières étapes. Une bataille de placement entre le départ fictif et réel Au matin du troisième jour, quand on a évoqué ce sujet avec Sébastien Joly, le directeur sportif de l'équipe française anticipait en revanche que personne ne bougerait : « Il y a un sprint intermédiaire après 20 km, les équipes de sprinteurs vont vouloir contrôler jusque-là. Donc il y a de fortes chances que l'échappée ne parte qu'après cette séquence. » De fait, ses hommes n'ont pas bougé au départ, les équipes qui jouent le maillot vert ont verrouillé la course pendant 20 bornes, et la course a pris feu ensuite. Ce lundi matin, dans le paddock d'Ennezat où les équipes auront garé leur bus, il sera impossible de deviner les intentions des équipes. On pourrait penser que les attaques au kilomètre zéro nécessitent un échauffement, mais « le départ fictif suffit généralement à s'échauffer », explique Armirail, qui se souvient quand même que le « sprint pour sortir le premier jour lui avait bien fait monter le coeur ». Entre Ennezat et Riom, le départ fictif sera long de 8,3 km. Selon les intentions des uns et des autres pourraient s'y jouer une subtile bataille de placement. Car pour attaquer au kilomètre 0, « il faut être devant », s'amuse Armirail. Devant sur la ligne, puis durant la procession du départ fictif, qui voit des coureurs se faufiler et s'agglutiner derrière et autour de la voiture rouge de Prudhomme, avec comme seule interdiction d'en dépasser le nez. De sa position, où il est comme dans un « aquarium » avec des poissons tout autour, le directeur du Tour raconte qu'il peut ressentir si les coureurs sont fauves ou matous. En 2023, lors de la 18e étape, le Danois Kasper Asgreen était dans la première catégorie : il est le dernier fêlé du kilomètre zéro à avoir gagné sur le Tour. À lire aussi Merlier, l'héritage en mémoire Van der Poel lance la rébellion Privé d'Almeida, que perd Pogacar ? «Chez les puncheurs, Vauquelin commence à arriver au meilleur niveau mondial»

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