
« Entre deux et cinq heures de boulot chaque soir » : on a passé une soirée avec les mécanos de Décathlon
Chaque soir, dès la ligne d'arrivée franchie, c'est un ballet qui commence près du bus. Alors que les coureurs arrivent au compte-goutte, un mécanicien de l'équipe récupère chaque vélo et les charge en vitesse sur la galerie d'une voiture. Théo Didierlaurent est l'un des quatre mécaniciens à travailler pendant tout le Tour de France. Une fois tous les vélos chargés, il prend le volant sans perdre une minute direction l'hôtel, avant même que le bus des coureurs ne démarre.
Une fois la route avalée, Théo enfile une combinaison et branche son nettoyeur haute-pression. Il s'attaque alors, en binôme avec l'un de ses collègues, à un nettoyage complet de chaque vélo, qui va durer entre cinq et dix minutes par machine.
« On commence par dégraisser la chaîne, explique Théo. On badigeonne toute la transmission, puis on frotte tout ce qui peut accumuler de la crasse : pédalier, dérailleurs avant et arrière, sans oublier la chaîne. Les roues aussi y passent. Une fois que c'est bien fait, on rince à grande eau avec une éponge. » Certains coureurs en profitent pour déposer avec politesse leurs chaussures en arrivant : les modèles blancs, très en vogue dans le peloton, c'est beau, mais salissant.
Sur le Tour, un vélo n'est jamais figé
Une fois propres, les vélos passent dans les mains d'un second binôme, chargé d'un séchage intégral, à l'aide d'une serviette et d'un souffleur d'air. Chaque composant est passé en revue. Tous les vélos sont ensuite vérifiés et s'il y a besoin, ou s'il y a eu de la casse, des réglages sont faits, voire des pièces remplacées.
Pourquoi les coureurs enfilent un sifflet après les étapes de montagne
Il s'agit alors aussi d'adapter le matériel pour l'étape du lendemain. Sur le Tour, un vélo n'est jamais totalement figé. Le matériel évolue selon le profil de chaque étape, sous les directives des ingénieurs performance, qui ont mené au préalable tout plein d'analyses. « On se retrouve à pouvoir changer aussi bien le modèle du cadre que les modèles de roues, ou encore les braquets », détaille Gilles Martinet, chef mécanicien. Sans même parler des étapes contre-la-montre.
« Pour faire simple, pour une étape plate, plutôt rapide, on va devoir mettre vraiment l'accent sur l'aérodynamisme, avec des braquets aussi plus importants, explique Gilles. Contrairement aux étapes montagneuses, où là on va essayer de gagner du poids et de se rapprocher du poids limite de 6,8 kg. »
On a passé une journée avec Patrick, « l'effaceur de pénis » du Tour de France
« Pour ça, on va avoir un cadre un peu plus léger et peut jouer sur plein de petits composants aussi, comme les plaquettes de frein. Ce sont des petits gains à chaque fois, mais additionnés les uns aux autres ça compte. On va mettre aussi des roues avec moins de profils, pour que ça reste plus maniable aussi dans les descentes ».
Chaque soir, tout recommence
Et il ne s'agit pas seulement d'adapter les huit vélos des coureurs. Il faut aussi préparer les vélos de rechange, qui seront embarqués sur les voitures des directeurs sportifs pendant l'étape. Le tout représente un volume de travail conséquent, réparti chaque soir entre les quatre mécaniciens de l'équipe, qui prend minimum deux heures. Selon la complexité des modifications à effectuer pour le lendemain, et s'il y a eu de la casse lors de l'étape du jour, cette session du soir peut durer jusqu'à cinq heures.
Et le travail des mécaniciens ne s'arrête pas là. Le matin, il faudra aussi se lever de bonne heure pour huiler les chaînes, vérifier la pression des pneus et charger tous les vélos sur les galeries pour rejoindre le départ de l'étape. Chaque jour, deux mécaniciens prennent aussi place pendant la course à l'arrière des voitures des directeurs sportifs, pour intervenir en cas de problème mécanique, pendant que les deux autres peuvent prendre un peu de repos et les attendre à l'hôtel. Pour un retour à la case départ. Et cela, pendant trois semaines.
Que mangent les coureurs pour le dîner ? On vous emmène dans la cuisine de Decathlon - AG2R La Mondiale
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
30 minutes ago
- L'Équipe
Mercato : où en est le dossier Mahdi Camara, toujours à Brest malgré son bon de sortie ?
Mahdi Camara, le milieu de Brest, à qui un bon de sortie a été accordé, n'a pas encore quitté le Finistère. Un cas plutôt logique vu son profil, qui demande de la patience. Pour expliquer la réussite brestoise depuis deux ans et demi, on cite souvent le collectif des Pirates, l'entraîneur Éric Roy, le directeur sportif Grégory Lorenzi, le milieu Pierre Lees-Melou ou Marco Bizot. Mais, en plus du gardien néerlandais parti à Aston Villa, un autre personnage de l'aventure bretonne a fini par gagner le respect de ses pairs et un bon de sortie cet été : Mahdi Camara. Le travailleur du milieu est celui qui multiplie les allers-retours, les matches (47 la saison écoulée), et ne s'économise que rarement, à l'image de sa pré-saison où il affiche un état d'esprit irréprochable. Pourtant, il y aurait de quoi cogiter. Car malgré ses performances intenses, l'ancien Stéphanois n'a pas encore quitté le Finistère, alors que Brest ne le bloque pas. « On a eu une discussion avec lui, on sera à l'écoute, il a donné beaucoup, nous disait Lorenzi. Si demain Mahdi souhaite aller voir au-dessus, pas de problème. Mais Mahdi est sous contrat (jusqu'en 2027), on ne le met pas dehors. Aujourd'hui (en juin), non, il n'y a pas d'offre ni de tarif plancher. » La question n'est pas de savoir s'il va partir, mais quand Si un départ tarde en fait à se concrétiser, c'est peut-être en raison de son âge. Car Camara est devenu une valeur sûre de Ligue 1, mais à 27 ans, pas 22, et les dirigeants, notamment en Allemagne, imaginent parfois plus difficilement une plus-value à la revente. Surtout s'ils doivent débourser près de 8 millions d'euros, la valeur estimée du joueur actuellement, pour le recruter. Ni star ni gamin, Camara appartient tout simplement à la catégorie des dossiers de seconde partie de mercato, car il n'est pas toujours le premier nom coché sur les listes. Des pistes, il y en a quand même. S'il souhaitait signer ailleurs, il pourrait même le faire dès demain, car certains clubs l'ont érigé en premier choix. Mais la réciproque n'est pas toujours vraie. Camara ne se verrait par exemple pas rejoindre un promu anglais pour possiblement redescendre immédiatement. Des marques d'intérêt sont nées en MLS, en Russie, au Moyen-Orient, et la plus sérieuse proviendrait, aux dernières nouvelles, d'un club italien de milieu de classement. Dans ce dossier, l'inquiétude n'est donc pas de mise. Malgré un mercato difficile, l'idée n'est pas de savoir si Camara va partir, mais quand. Et en attendant, Brest sait qu'il peut toujours compter sur son discret mais précieux numéro 45.


L'Équipe
30 minutes ago
- L'Équipe
Ligue 1 + se lance avec une promotion à 9,99 euros par mois pendant trois mois
À trois jours du lancement de sa campagne d'abonnements à sa propre plateforme de la Ligue 1, la LFP a livré ses dernières informations concernant la distribution de la chaîne ainsi que son enjeu éditorial et commercial. La Ligue de football professionnel (LFP) n'avait pas d'autre choix. Nicolas de Tavernost, le DG de sa société commerciale, a rappelé ce vendredi lors d'un point presse que la Ligue n'avait pas d'autre option que de lancer sa propre chaîne pour retransmettre la majorité de la Ligue 1 (beIN Sports détient toujours l'affiche du samedi 17h) après la rupture de contrat prématurée avec DAZN. Mais l'ancien patron historique de M6 a aussi affiché un grand enthousiasme à trois jours du coup d'envoi des prises d'abonnement à Ligue 1+ et d'une importante campagne publicitaire. Tavernost a notamment annoncé une offre de lancement à 9,99 euros mensuels (au lieu de 14,99 euros) pendant les trois premiers mois, à condition de s'engager sur 12 mois d'ici le 31 août. Sans engagement, l'abonnement est affiché à 19,99 euros par mois. Mais pour ces deux formules, il a été précisé que les deux connexions pourront se faire depuis deux foyers différents et par deux utilisateurs en simultané. Pour les deux autres offres sans engagement, celle réservée au moins de 26 ans (9,99 euros par mois) et la « mobile » (14,99 euros), une seule connexion est possible et le signal ne pourra pas être renvoyé (casté) sur un téléviseur mais visionnable uniquement sur ordinateur, tablette et smartphone. Objectif 1 million d'abonnés d'ici la fin de saison À compter de lundi, il sera donc possible de s'abonner à Ligue 1+ en se connectant directement sur l'application et la plateforme du même nom, mais aussi via DAZN, Free et Bouygues Telecom. Suivront le lendemain Orange et SFR puis très rapidement d'autres distributeurs comme Amazon Prime Video, Molotov, Samsung TV+, etc. Mais le grand absent demeure Canal+, premier distributeur d'offre sportive en France. Depuis que son président, Maxime Saada, a décidé il y a un mois et demi de « jeter l'éponge » dans les négociations qu'il menait avec LFP Media, le dialogue est rompu. « Nous pensons que c'est l'intérêt de Canal+, voire de ses actionnaires, que de toucher une commission de distribution et de satisfaire ses abonnés, estime Tavernost qui veut toujours croire à un accord. La porte est ouverte mais la balle est dans le camp de Canal, pas dans la nôtre. » Et face au choix de la chaîne cryptée de proposer en clair le match d'ouverture de la saison de Premier League, Liverpool-Bournemouth, le soir du lancement de Ligue 1+, le patron de LFP Media y voit un signe : « Chacun fait comme bon lui semble mais on peut considérer qu'on est pris au sérieux. » Tout savoir sur Ligue1 + Nicolas de Tavernost a enfin rappelé qu'il visait « un million d'abonnés à sa nouvelle chaîne d'ici la fin de la première saison ». Pour cela, les équipes éditoriales de la Ligue et de Mediawan, la société de production partenaire, promettent une immersion inédite au sein des clubs et pendant les matches, avec notamment un véritable accès au vestiaire. Outre le dispositif éditorial, révélé dans ses grandes largeurs par L'Équipe la semaine dernière avec le recrutement notamment d'Adil Rami, Guillaume Hoarau ou Souleymane Diawara, le directeur éditorial Jérôme Cazadieu a ajouté que Rémy Vercoutre rejoignait aussi Ligue 1+ comme consultant. Mais le véritable démarrage de cette nouvelle aventure audiovisuelle est programmé le vendredi 15 août, à 19h15, avec l'ouverture du signal à une heure de demie de Rennes-OM. D'ici-là, la Ligue et les clubs espèrent déjà engranger un maximum d'abonnés... et d'indispensables premiers revenus.


L'Équipe
30 minutes ago
- L'Équipe
Mercato : l'attaquant de Leipzig Benjamin Sesko proche de signer à Manchester United pour 85 millions d'euros
Le RB Leipzig et Manchester United auraient conclu un accord pour l'attaquant international slovène, Benjamin Sesko. Le montant du transfert serait de 85 millions d'euros dont 8,5 de bonus. Le choix de Benjamin Sesko semble s'être tourné vers Manchester United. Selon les informations de The Athletic, l'attaquant de 22 ans évoluant au RB Leipzig depuis 2023 devrait rejoindre les Red Devils pour un montant de 85 millions d'euros dont 8,5 millions de bonus. Toujours selon le média en ligne, l'international slovène a été autorisé par son club à se rendre en Angleterre pour passer sa visite médicale. Des examens qu'il passera, d'après Sky Sports, ce vendredi. Les Mancuniens n'étaient pas les seuls intéressés par Benjamin Sesko en Angleterre. Newcastle avait été le premier à faire une offre à 75 millions d'euros en fin de semaine dernière, avant d'en faire une seconde, mardi à hauteur de 80 millions d'euros.