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Le HuffPost France
4 days ago
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Donald Trump peut-il vraiment retirer la nationalité à Rosie O'Donnell, cette humoriste qui l'a critiqué ?
ETATS-UNIS - Les paroles, les paroles. C'est de notoriété publique depuis des décennies, l'humoriste Rosie O'Donnell et Donald Trump ne s'apprécient pas, et ce n'est pas près de s'arranger. Samedi 12 juillet, sur sa plateforme Truth Social, le président américain a déclaré qu'il songeait à révoquer sa nationalité. Rosie O'Donnell, née aux États-Unis, a déménagé en Irlande juste avant l'investiture de Trump en janvier dernier, motivée par sa victoire à la présidentielle. Cette dernière semaine, elle s'est attiré les foudres du républicain en publiant une vidéo sur TikTok où elle critiquait la gestion de l'administration Trump face aux inondations au Texas. Elle a affirmé que le président avait « vidé de sa substance tous les systèmes d'alerte précoce et les capacités de prévision météorologique du gouvernement », entravant ainsi la réponse fédérale. Visiblement vexé, Donald Trump, guidé par son légendaire sens de la mesure, a déclaré que l'humoriste représentait une « menace pour l'humanité ». « Puisque Rosie O'Donnell ne représente pas l'intérêt supérieur de notre grand pays, j'envisage sérieusement de lui retirer sa citoyenneté. Elle représente une menace pour l'humanité et devrait rester dans ce merveilleux pays qu'est l'Irlande, si on la veut. QUE DIEU BÉNISSE L'AMÉRIQUE ! », a-t-il écrit sur Truth Social. Une menace « manifestement inconstitutionnelle » Sauf que ce n'est évidemment pas si simple. Malgré ses effets de manches et sa grandiloquence, Donald Trump, tout président qu'il est, peut difficilement retirer la nationalité d'un citoyen. « Pour de bonnes raisons, il est difficile de dénaturaliser un citoyen américain et encore plus difficile de l'expatrier », a souligné samedi pour CNN Steve Vladeck, analyste de la Cour suprême et professeur à la faculté de droit de Georgetown, précisant que la menace d'une « expatriation coercitive » était « manifestement inconstitutionnelle ». En avril, le spécialiste expliquait que le Congrès n'a prévu que quelques cas dans lesquels le pouvoir exécutif est habilité à entreprendre une telle démarche. « Et la Cour suprême a reconnu des limites constitutionnelles significatives (et un droit à un contrôle juridictionnel significatif) même dans ces cas », pour éviter tout abus. « Essayez, roi Joffrey avec un spray autobronzant mandarine » En réponse, Rosie O'Donnell ne s'est pas laissée démonter, loin de là. « Vous voulez révoquer ma citoyenneté ? Allez-y, essayez, roi Joffrey avec un spray autobronzant mandarine. Vous ne pouvez pas me faire taire, vous n'avez jamais pu. » Pour la radio irlandaise, elle a répondu au sujet de cette menace : « Je sais qu'il ne peut pas faire ça, mais la Cour suprême lui a donné des pouvoirs illimités, et qui sait ce qu'il peut ou ne peut pas faire. » « Il ne devrait pas être autorisé à faire ce qu'il fait aux immigrants aux États-Unis sans respecter les règles de procédure, mais il le fait quand même », a-t-elle déclaré, regrettant : « Ce n'est pas l'Amérique. Ce n'est pas la démocratie. » Comme le souligne CNN, en 2006 déjà, alors qu'elle était co-animatrice de l'émission The View, elle avait qualifié le magnat de l'immobilier de « vendeur d'huile de serpent dans La Petite Maison dans la prairie ». L'ambiance était déjà bien posée.


Le HuffPost France
7 days ago
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Trump au Texas après les inondations, une exception pour un Président qui préfère d'ordinaire jouer au golf
ETATS-UNIS - À chacun ses priorités. Donald Trump se rend ce vendredi 10 juillet au Texas, dévasté par des inondations meurtrières qui ont fait une centaine de morts le 4 juillet. Deux jours après la tragédie, le président américain avait annoncé qu'il se rendrait « probablement sur place ». Finalement, les circonstances ont dû lui paraître suffisamment graves pour confirmer sa venue. « C'est une catastrophe comme l'on n'en a pas vu en 100 ans et c'est tout simplement atroce de voir ce qu'il se passe au Texas », a-t-il déclaré à des journalistes. Cet effort de sa part mérite d'être souligné, car c'est la première fois que le milliardaire prend la peine de se rendre sur les lieux d'un sinistre. Comme l'ont souligné il y a quelques semaines nos confrères du HuffPost US, il n'a visité aucun site de catastrophe naturelle depuis le début de son mandat. Ceci alors que près d'une centaine de citoyens américains ont péri dans des dizaines de tornades, tempêtes, inondations et incendies de forêt, entre la date de l'investiture (le 20 janvier) et le 16 juin dernier. En revanche, à la place, les priorités du président étant ce qu'elles sont, il s'est quasi systématiquement toujours rendu dans un golf pour s'adonner à sa passion. Force est de constater qu'en analysant chaque catastrophe majeure de ces derniers mois, le magnat de l'immobilier n'était jamais là où l'on attendrait un président. Je peux pas, j'ai golf Le 14 février dernier, 25 personnes ont perdu la vie dans des inondations et des glissements de terrain dans le Kentucky et en Virginie-Occidentale. Le républicain n'a pas daigné faire le voyage depuis Washington, mais a passé les cinq jours suivants à jouer au golf dans ses clubs du sud de la Floride. Le 15 mars, 34 personnes ont été tuées par des tornades et des incendies de forêt qui ont ravagé le Kansas, l'Oklahoma, le Missouri, l'Arkansas et le Mississippi. Encore une fois, Donald Trump a préféré passer le week-end sur son parcours de golf à West Palm Beach, en Floride. Ceci avant de rejoindre son club de Bedminster dans le New Jersey, le week-end suivant. Deux mois plus tard, le 16 mai, des tornades et de fortes pluies ont de nouveau ravagé le Missouri et le Kentucky, tuant 25 personnes. Toujours aucun signe de Trump, qui était parti jouer au golf sur son parcours de Virginie, puis de nouveau à Bedminster. Quand Trump moquait les absences de Biden Et Donald Trump aurait pu se contenter d'être absent. Mais non content de taper dans des balles pendant que ses citoyens pensent leurs plaies, il s'est également mis en tête de supprimer leurs aides. Le président a en effet proposé, à plusieurs reprises, un plan visant à supprimer la FEMA (Agence fédérale de gestion des situations d'urgence), l'organisme gouvernemental américain voué à assurer l'arrivée des secours en situation d'urgence. « Nous voulons nous détacher de la FEMA, avait-il déclaré aux journalistes début juin, cité par The Guardian. C'est extrêmement coûteux et, encore une fois, lorsqu'une tornade, un ouragan ou tout autre problème survient dans un État, c'est pour cela qu'on a des gouverneurs. » Une attitude qui contraste radicalement avec les discours qu'il tenait pendant sa campagne et juste après sa victoire en novembre. En février 2023, lors du déraillement d'un train transportant des produits chimiques industriels, qui n'a fait aucune victime, à East Palestine dans l'Ohio, Trump s'était rendu sur place trois semaines après pour critiquer l'administration Biden. Il avait reproché au démocrate de ne pas être venu personnellement. « Dans trop de cas, votre bonté et votre persévérance ont été accueillies avec indifférence et trahison », avait-il alors déclaré aux dirigeants de la communauté. Idem après les incendies monstres de Los Angeles début janvier, gérés à ce moment-là par l'administration démocrate. Trump s'était déplacé, avait dénigré l'action des autorités et critiqué les aides apportées. Même manège en Caroline du Nord, violemment touchée en septembre dernier par l'ouragan Hélène qui a fait 200 morts dans le pays. Ce furent d'ailleurs ses deux seules visites sur des lieux sinistrés. Pourquoi Trump accepte d'aller au Texas En tout, selon Le HuffPost américain, Trump a passé 2 heures et 51 minutes à Asheville (Caroline du nord) et 3 heures et 38 minutes à Los Angeles. En comparaison, au 16 juin il avait passé 40 jours à jouer au golf soit 27 % de ses 147 jours de mandat. Ceci pour un coût de 38,4 millions de dollars pour les contribuables. Mais cette rare visite au Texas n'est pas un regain de conscience du milliardaire. Selon le New York Times, son administration essaie de faire taire les critiques vis-à-vis de la gestion des coupes budgétaires, notamment sur le Service météorologique national aujourd'hui dépouillé. La porte-parole de la Maison Blanche a également botté en touche sur la question de la fin de la FEMA, alors qu'elle a dû être déployée au Texas. Interrogée lundi 7 juillet sur la suppression de l'agence, elle a hésité, déclarant simplement qu'il s'agissait d'une « discussion politique qui se poursuivra ». Interrogé à ce sujet le 8 juillet Trump a répondu que ce n'était « pas le moment d'en parler », note AP. Alors que ce sera toujours le temps pour lui d'aller faire un dix-huit trous.