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Le Parisien
10 hours ago
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Bruno Retailleau estime que « le macronisme s'achèvera avec Emmanuel Macron »
Des tensions au gouvernement. Dans un entretien à Valeurs Actuelles mis en ligne mardi soir, le patron des Républicains et ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a estimé que « le macronisme s'achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu'il « n'est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme ». « Je ne crois pas au en même temps », postulat d'Emmanuel Macron qui revendique d'être à la fois de droite et de gauche, « car il alimente l'impuissance », ajoute le président de LR. Le ministre, qui doit rencontrer jeudi à l'Élysée le président de la République, redit que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre « n'est pas une adhésion au macronisme », mais est animée par « l'intérêt général » et son refus que « la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir ». Au nom d'une « droite utile, mais pas docile », il explique participer au gouvernement de François Bayrou non pas « pour faire de la figuration » mais « pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite ». La France insoumise est « la pire menace politique » par rapport au Rassemblement national, estime le ministre qui se rapproche souvent des propositions régaliennes du RN. Il appelle par conséquent à « assumer un cordon sanitaire » aux élections municipales de mars 2026 contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être « au cœur d'un bataillon de choc le plus élargi possible ». « Nous ne pourrons pas gagner seuls », affirme-t-il sans dire s'il veut s'allier avec le RN. Emmanuel Macron avait rappelé à l'ordre François Bayrou mais aussi Bruno Retailleau début juillet quand ce dernier s'était prononcé pour la fin des aides aux énergies renouvelables, provoquant la colère de sa collègue Renaissance de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Les ministres « doivent s'occuper des politiques qu'ils conduisent », avait affirmé le chef de l'État, en appelant le Premier ministre à « discipliner la parole » de son gouvernement. Une recommandation pas vraiment entendue mardi soir, au regard de la levée de boucliers suscitée. La ministre Renaissance de l'Éducation Élisabeth Borne a accusé en retour le patron de la place Beauvau, sur le réseau social X, de « tenter de diviser le socle commun » et ainsi d'« affaiblir les remparts contre les extrêmes ». « Agir ensemble exige du respect mutuel », a ajouté l'ex-Première ministre, en affirmant que le macronisme était « une idéologie ET un parti politique ». Agnès Pannier-Runacher est elle aussi montée au créneau pour défendre « le macronisme », « choix de l'action face au populisme, du rassemblement face à la division. C'est ce qui a tenu le pays debout pendant les crises », a-t-elle insisté. Le parti Renaissance a jugé sur le même réseau social « inacceptables » les propos de Bruno Retailleau pourtant ministre d'un « gouvernement de coalition », ce qui confère aux yeux du mouvement « une responsabilité particulièrement lourde qui ne tolère ni les provocations, ni les petits calculs politiques ». « Le temps passé à diviser et à déclencher ces polémiques est du temps perdu pour l'action au service des Français », insiste le mouvement présidentiel. « Le macronisme ne s'arrêtera pas. Ni aujourd'hui, ni dans 2 ans, ni après. (…) Personne ne l'effacera. Et il nous appartient de le porter et revendiquer avec Renaissance », désormais dirigé par l'ex-Premier ministre Gabriel Attal, a réagi aussi Aurore Bergé, une fidèle d'Emmanuel Macron, qui est également ministre de l'Égalité entre les hommes et les femmes. « Le macronisme est un projet politique dans lequel se sont reconnus et se reconnaissent encore de nombreux Français. Le manque de respect n'est pas la meilleure manière de bâtir un projet rassembleur pour le pays », s'est insurgé également le ministre de l'Industrie Marc Ferracci , un proche du chef de l'État.


L'Équipe
07-07-2025
- Politics
- L'Équipe
« C'est la première fois que je remets le costume des JO » : les Bleus du volley décorés à l'Elysée un an après leur deuxième titre olympique
En préparation pour la suite de la Ligue des nations (16-20 juillet), l'équipe de France de volley, championne olympique, a ressorti les costumes de la cérémonie d'ouverture des Jeux pour un crochet par l'Elysée. Ils ont été décorés et félicités par Emmanuel Macron, onze mois après leur médaille d'or à Paris. « Quand le président aura terminé son discours, je vais vous inviter à me suivre en file indienne ». Si le chemin des podiums internationaux n'a plus de secret pour les Bleus du volley, le podium de l'Elysée valait bien un briefing des responsables du protocole lundi. Près d'un an après avoir cassé les compteurs de décibels dans l'Arena Paris Sud en finale olympique (3-0 contre la Pologne), l'équipe dirigée par Andrea Giani a quitté Tours et son stage de préparation pour une fin d'après-midi sous les dorures du palais présidentiel. Earvin Ngapeth et ses onze coéquipiers - Quentin Jouffroy, en rééducation à Capbreton (genou), était absent - étaient attendus par Emmanuel Macron, décorations en main, pour saluer leur deuxième titre olympique consécutif. Une session de rattrapage puisqu'ils étaient tous retenus par leurs clubs - sauf Trévor Clévenot - lors de la parade olympique et paralympique le 14 septembre dernier. Pour le dress code, pas besoin de retourner son dressing : le costume bleu roi de la cérémonie d'ouverture sur la Seine attendait son heure. « Ça fait du bien de le mettre sans être mouillé », glissait le réceptionneur-attaquant Yacine Louati en souvenir des trombes d'eau reçues lors du défilé en bateau-mouche amélioré. « C'est la première fois que je le remets, complète le central Barthélémy Chinenyeze. Quand on s'est préparés, on s'est dit que ça rappelait la cérémonie d'ouverture, qu'on repartait tous ensemble comme on était partis en mission à Paris. » Des mots pour chaque champion olympique Souvent potaches, les champions olympiques sont restés sages à l'Elysée. « C'est trop sérieux, tout est carré, il y a les familles, les dirigeants », confiait Chinenyeze. Assis au premier rang devant l'estrade, les douze volleyeurs ont été salués par le président dans un discours d'une vingtaine de minutes avec un préambule sur leur « génération soudée » qui a « crevé le plafond du volley français en mettant fin à 67 ans sans trophée majeur (avec l'Euro et la Ligue des nations 2015). Une incroyable séquence de victoires qui a culminé à Paris 2024. » Après la causerie collective, Emmanuel Macron est entré dans le détail avec des mots pour chaque médaillé d'or. Le pointu et benjamin Théo Faure, « la force tranquille », pour commencer. Puis le réceptionneur-attaquant star Earvin Ngapeth, « enfant terrible mais terriblement doué ». Un hommage ensuite au passeur Antoine Brizard et sa « technique signature : votre 'quéquette' (balle première main) qui a foudroyé les Russes (à 13-12 dans le tie-break en finale olympique 2021). » Dans le lot, quelques références à l'humour potache dans le vestiaire des Bleus. Au sujet du libéro Jenia Grebennikov ? « Avec vos origines kazakhes, on vous surnomme donc... l'Ouzbek. » Une bulle d'air avant la suite de la préparation Dernier récipiendaire des mots présidentiels, le 13e homme à Paris, Timothée Carle : « joker, mais bien plus que ça ». Privé de médaille puisqu'il n'était pas entré en jeu de la compétition, le réceptionneur-attaquant n'a pas reçu de décoration, tout comme Clévenot, déjà décoré le 14 septembre dernier lors de la parade. Faure (absent en 2021) et Ngapeth (*) ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur. Le reste de l'escouade, déjà décoré du même titre après Tokyo, a reçu les insignes d'officier de l'Ordre national du mérite. « J'ai été quatre fois au palais du président italien, après mes trois titres mondiaux et une médaille olympique. C'est spécial d'être dans la même situation dans un autre pays », observait en arrière-plan Andrea Giani. Magnanime, le sélectionneur a prévu une reprise en douceur mardi matin avec une séance de musculation. « Ça nous a fait une belle coupure de quitter le stage, de venir ici se rappeler les moments extraordinaires qu'on a vécus », approuve Louati. Avec la fin de la Ligue des nations (16-20 juillet à Gdansk puis Final 8 du 30 juillet au 3 août en Chine) et le Mondial (12-28 septembre) à l'horizon, les costumes vont vite retrouver leurs cintres. « Est-ce que je vais le remettre pour des soirées ? Je trouve que ça lui enlèverait de la valeur, se marre Chinenyeze. Peut-être qu'un jour, si je suis invité quelque part... genre la Maison-Blanche. » Pas prévu au programme, à moins peut-être de signer un fabuleux triplé olympique à Los Angeles en 2028.