Dernières actualités avec #EvyatarDavid


Le Parisien
6 days ago
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« Il faut le sauver » : l'appel bouleversant du frère d'Evyatar David, otage israélien détenu à Gaza
Une prise de parole aux allures d'appel au secours. « Il faut le sauver », a lancé mardi dans un entretien à l'AFP le frère de l'otage israélien Evyatar David, retenu par le Hamas à Gaza et apparu très affaibli dans une vidéo qui a choqué le monde entier. Il a appelé « le monde à s'unir maintenant » pour « exiger sa libération ». Evyatar David, 24 ans, est l'un des 251 otages capturés par le Hamas et ses partisans lors de l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 en territoire israélien depuis la bande de Gaza. Près de 22 mois plus tard, il est devenu, malgré lui, le symbole du calvaire des 49 otages encore aux mains du mouvement islamiste, dont 27 sont présumés morts selon l'armée israélienne. « Il n'a pas renoncé, nous non plus » La famille a autorisé la diffusion de cette vidéo glaçante, où Evyatar semble creuser sa propre tombe. Elle y voit une ultime tentative pour alerter l'opinion. « Mon fils n'a plus que quelques jours à vivre dans son état actuel », alerte également la mère de l'Israélien, dénonçant « la famine intentionnelle, la torture et les abus infligés ». VidéoLe Hamas laisse mourir de faim les otages « comme le faisaient les nazis avec les juifs », accuse Netanyahou Sur le piano familial, des photos d'Evyatar et des affiches appelant à sa libération rappellent la douleur qui s'est installée depuis près de deux ans. Ilay David se souvient du dernier signe de vie de son frère : une vidéo du 23 février, dans une voiture, aux côtés d'un autre otage, assistant à la libération de captifs. « C'était le sommet de la cruauté. On n'imaginait pas qu'ils pouvaient tomber encore plus bas que ça », souffle-t-il. Il dit n'avoir vu que des images extraites de la dernière vidéo : « Je n'ai pas été capable de regarder ni d'écouter. Avec ma mère, cela nous détruirait complètement. » Evyatar David a été enlevé lors du festival de musique Nova, aux côtés de son ami d'enfance Guy Gilboa-Dalal. Plus de 370 personnes avaient été tuées ce jour-là, 44 prises en otage. Les deux amis ont partagé plus de huit mois de captivité avec Tal Shoham, un autre otage depuis libéré. « Il a perdu tout espoir » Dans un témoignage bouleversant en mai, Tal Shoham racontait la famine, les humiliations et la promiscuité. « Quand j'ai été capturé, je faisais 78 kg. Je suis sorti de Gaza, j'en pesais 55 », confiait-il dans nos colonnes. Transférés en juin 2024 dans des tunnels, les otages ont vu leurs conditions de détention encore détériorées : un seul pain pita par jour, humidité, manque d'air, et une souffrance constante. Tal Shoham dit avoir reconnu, dans la vidéo diffusée samedi, le tunnel dans lequel il a vécu. « Je vois dans les yeux d'Evyatar qu'il a perdu tout espoir », affirme-t-il. Et de conclure, la voix brisée : « Peut-être que je ne les reverrai que dans un cimetière. »


Le Parisien
04-08-2025
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Guerre à Gaza : que sait-on des otages toujours retenus par le Hamas ?
Une réunion d'urgence doit se tenir mardi au Conseil de sécurité de l'ONU sur la question des otages à Gaza. La publication récente par le Hamas de trois vidéos montrant deux Israéliens captifs très affaiblis a ravivé en Israël le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour libérer ceux toujours détenus. Mais combien sont-ils précisément ? Le Parisien fait le point. Combien d'otages toujours à Gaza ? Jusqu'ici, les deux précédents cessez-le-feu entre le Hamas et l'État hébreu ont permis de libérer plus d'une centaine d'otages. Au total, sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza. Mais des incertitudes demeurent sur le nombre de captifs décédés. D'après l'armée israélienne, 27 otages ont été déclarés morts. D'autres médias israéliens, à l'image du Jewish Telegraphic Agency, évoquent pour leur part 30 morts. Ceux présumés toujours vivants - 19 ou 22 selon les décomptes - sont dans un état particulièrement critique, après 21 mois de captivité. Qui sont-ils ? Tous les otages présumés toujours vivants sont de jeunes hommes. Plusieurs d'entre eux ont été enlevés lors du festival de musique Nova, le 7 octobre. C'est le cas d'Evyatar David (24 ans), de Guy Gilboa-Dalal (24 ans), de Maxim Herkin (37 ans), d'Elkana Bohbot (36 ans) ou encore de Rom Braslavski (21 ans). Des images de ce dernier et d'Evyatar David ont été publiées jeudi par le Hamas, les montrant extrêmement affaiblis et amaigris dans des tunnels creusés par le mouvement islamiste palestinien. Cette mise en scène macabre visait à faire le parallèle avec la situation humanitaire à Gaza. D'autres captifs déclarés comme toujours en vie avaient été enlevés le 7 octobre à leur domicile : David Cunio (35 ans), Ziv Berman (27 ans), Gali Berman (27 ans), Matan Zangauker (25 ans). La plupart n'ont pas pu donner signe de vie depuis plusieurs mois. Quelles négociations possibles ? Les négociations entre Israël et le Hamas visant à libérer davantage d'otages en échange de prisonniers palestiniens sont au point mort. La semaine dernière, des négociateurs israéliens et américains avaient quitté Doha, au Qatar, où se déroulaient la plupart des discussions, sans aucune avancée. L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré samedi à Tel-Aviv des proches d'otages israéliens. Il a répété « l'engagement du président (Donald) Trump » à permettre le retour de tous les otages. Mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir pour évoquer « la situation désastreuse des otages à Gaza ». « Les Brigades Qassam ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture, mais ils mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent », a soutenu de son côté la branche armée du Hamas, qui a prévenu : les otages « ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine » à Gaza. Dans quel contexte ? Israël, qui assiège les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza depuis le début de la guerre, a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars mais n'autorise l'entrée que de quantités d'aides limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Le Soir
03-08-2025
- Politics
- Le Soir
En Israël, choc et colère après la diffusion vidéos d'otages émaciés
Pelle à la main, Evyatar David creuse le sol du tunnel où il est gardé captif. Son corps est décharné. Sa voix, faible. « C'est la tombe où je pense être enterré », ânonne-t-il, le visage éteint. Plus tôt dans cette vidéo de propagande de cinq minutes diffusée par le Hamas le samedi 2 août, Evyatar décrit le manque d'eau et de nourriture : « Nous sommes le 27 juillet, à midi, je ne sais pas ce que je vais manger », dit-il. « Je n'ai pas mangé depuis plusieurs jours. »


Le HuffPost France
03-08-2025
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- Le HuffPost France
Guerre à Gaza : la publication de vidéos d'otages israéliens provoque la « consternation » et l'« effroi »
INTERNATIONAL - Des images qui ont suscité une vive émotion. La publication jeudi et vendredi par le Hamas et le Jihad islamique, son allié, de vidéos montrant deux otages, affaiblis et très amaigris, a suscité l'émoi en Israël, et de nouveau ravivé le débat sur la nécessité d'un accord de cessez-le-feu pour les libérer. Le Hamas a publié ce samedi 2 juillet une version plus longue de la première vidéo de l'un d'entre eux, Evyatar David, le montrant peinant à se tenir debout dans un tunnel. Pelle à la main, celui-ci explique être en train de « creuser sa propre tombe », et affirme que « le temps presse ». Sa famille a condamné une propagande « ignoble » du Hamas, qui viole « les standards humanitaires les plus basiques », jugeant que le jeune homme « n'a plus que quelques jours à vivre dans son état actuel ». Des dizaines de milliers de personnes se sont ainsi rassemblées ce samedi soir à Tel-Aviv en soutien aux familles et pour exiger la libération des otages, illustration de l'émotion qui s'est de nouveau saisie du pays. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé sa « profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas », selon un communiqué de ses services diffusé dans la nuit de samedi à dimanche. Celui-ci affirme avoir « déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivent et se poursuivront continuellement et sans relâche », alors que les dernières négociations indirectes entre le Hamas et Israël en juillet dernier ont abouti à un nouvel échec. De vives réactions internationales Dimanche matin, les titres de presse en Israël restaient largement consacrés au sujet : « Affamés, décharnés et désespérés » (Yedioth Ahronoth), « L'enfer à Gaza » (Ma'ariv), « Cruauté sans limite » (Israël Hayom), « Netanyahu n'est pas pressé » (Haaretz). Ces vidéos ont également fait réagir en Europe. « Images ignobles, insupportables, des otages israéliens détenus depuis 666 jours à Gaza par le Hamas. Leur calvaire doit cesser », a écrit Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, sur son compte X. « Ils doivent être libérés, sans condition. Le Hamas doit être désarmé et exclu de la gouvernance de Gaza », a-t-il dit, ajoutant à propos de ce territoire que « l''aide humanitaire doit y entrer massivement ». « Les images des otages israéliens sont effroyables et témoignent de la barbarie du Hamas. Tous les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition », a dénoncé la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, sur le réseau social X. « Le Hamas doit déposer les armes et mettre fin à son règne sur Gaza. [...] Dans le même temps, une aide humanitaire à grande échelle doit être autorisée à atteindre les personnes dans le besoin », a-t-elle affirmé. « Conquérir toute la bande de Gaza » Images à l'appui sur son compte Telegram, le ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir s'est pour sa part rendu au petit matin ce dimanche sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, une visite habituellement vue comme une provocation par les musulmans. « De la même manière que nous avons prouvé qu'il est possible d'exercer notre souveraineté sur le mont du Temple, il est également possible de 'conquérir toute la bande de Gaza' et 'd'encourager une émigration volontaire'. C'est la réponse que nous devons donner aux vidéos atroces publiées par le Hamas », a lancé le ministre.