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Guerre à Gaza : que sait-on des otages toujours retenus par le Hamas ?

Guerre à Gaza : que sait-on des otages toujours retenus par le Hamas ?

Le Parisien04-08-2025
Une réunion d'urgence doit se tenir mardi au Conseil de sécurité de l'ONU sur la question des otages à Gaza. La publication récente par le Hamas de trois vidéos montrant deux Israéliens captifs très affaiblis a ravivé en Israël le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour libérer ceux toujours détenus. Mais combien sont-ils précisément ? Le Parisien fait le point.
Combien d'otages toujours à Gaza ?
Jusqu'ici, les deux précédents cessez-le-feu entre le Hamas et l'État hébreu ont permis de libérer plus d'une centaine d'otages. Au total, sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza. Mais des incertitudes demeurent sur le nombre de captifs décédés.
D'après l'armée israélienne, 27 otages ont été déclarés morts. D'autres médias israéliens, à l'image du Jewish Telegraphic Agency, évoquent pour leur part 30 morts. Ceux présumés toujours vivants - 19 ou 22 selon les décomptes - sont dans un état particulièrement critique, après 21 mois de captivité.
Qui sont-ils ?
Tous les otages présumés toujours vivants sont de jeunes hommes. Plusieurs d'entre eux ont été enlevés lors du festival de musique Nova, le 7 octobre. C'est le cas d'Evyatar David (24 ans), de Guy Gilboa-Dalal (24 ans), de Maxim Herkin (37 ans), d'Elkana Bohbot (36 ans) ou encore de Rom Braslavski (21 ans).
Des images de ce dernier et d'Evyatar David ont été publiées jeudi par le Hamas, les montrant extrêmement affaiblis et amaigris dans des tunnels creusés par le mouvement islamiste palestinien. Cette mise en scène macabre visait à faire le parallèle avec la situation humanitaire à Gaza.
D'autres captifs déclarés comme toujours en vie avaient été enlevés le 7 octobre à leur domicile : David Cunio (35 ans), Ziv Berman (27 ans), Gali Berman (27 ans), Matan Zangauker (25 ans). La plupart n'ont pas pu donner signe de vie depuis plusieurs mois.
Quelles négociations possibles ?
Les négociations entre Israël et le Hamas visant à libérer davantage d'otages en échange de prisonniers palestiniens sont au point mort. La semaine dernière, des négociateurs israéliens et américains avaient quitté Doha, au Qatar, où se déroulaient la plupart des discussions, sans aucune avancée.
L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré samedi à Tel-Aviv des proches d'otages israéliens. Il a répété « l'engagement du président (Donald) Trump » à permettre le retour de tous les otages. Mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir pour évoquer « la situation désastreuse des otages à Gaza ».
« Les Brigades Qassam ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture, mais ils mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent », a soutenu de son côté la branche armée du Hamas, qui a prévenu : les otages « ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine » à Gaza.
Dans quel contexte ?
Israël, qui assiège les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza depuis le début de la guerre, a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars mais n'autorise l'entrée que de quantités d'aides limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.
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