Dernières actualités avec #FIGAROVOX


Le Figaro
16 hours ago
- Le Figaro
Aurélie Jean : «M3gan2.0, Companion... Quand les robots compagnons (et l'IA) s'invitent au cinéma»
Réservé aux abonnés FIGAROVOX/CHRONIQUE - Les films traitant de robots compagnons, tels que «Companion» et «Megan 2.0», interrogent, parfois sans le savoir, les concepts au cœur de nos débats sur l'intelligence artificielle, raconte notre chroniqueuse. Aurélie Jean est docteur en sciences et entrepreneuse. Elle a notamment publié Le code a changé. Amour et sexualité au temps des algorithmes (L'Observatoire, 2024). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Pour beaucoup d'entre nous, l'été est l'occasion de rattraper les films sagement mis de côté, parfois depuis des mois. Dans cette chronique, dernière de la saison, j'ai décidé de vous parler de films traitant de robots compagnons tels que les plus récents Companion et M3gan 2.0. Ces œuvres, toutes deux sous forme de ce qu'on nomme des comédies d'horreur, traitent - peut-être sans l'avoir réalisé ni même sans l'avoir planifié - de certains concepts en IA, qui sont également dans l'air du temps et que nous devons tous connaître à l'heure des IA génératives. Laissez-moi vous expliquer. En toute honnêteté, je ne vois M3gan 2.0 que ce jeudi soir. Même si les critiques ne mettent aucunement M3gan 2.0 en valeur, j'ai décidé de parler du premier volet qui est lui excellent et que j'ai vu il y a quelques mois avec mon ami Édouard, qui…


Le Figaro
3 days ago
- Politics
- Le Figaro
Messe interrompue à la Madeleine : «L'agit-prop palestinien n'a rien d'une lubie estudiantine, c'est un outil de déstabilisation»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Ce 26 juillet, des activistes pro-palestiniens ont interrompu une messe à l'église de la Madeleine, à Paris. La journaliste et essayiste Noémie Halioua, les Occidentaux sous-estiment la portée du militantisme d'extrême gauche propalestinien, qui est selon elle un levier d'influence. Noémie Halioua est journaliste et essayiste. Elle a notamment publié La terreur jusque sous nos draps (Plon, 2024). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Qu'ont en commun le Tour de France, la place de la République et Sciences Po ? A priori, rien. Le premier célèbre l'effort, la ténacité, le dépassement de soi. Le second vibre au rythme des foules, des élans d'espoir et de désespoir. Le troisième forme les élites, creuset des futurs gouvernants. Pourtant, un fil rouge les relie désormais : tous trois ont été pris en otage par une poignée d'agités du bocal, drapés dans leur keffieh, le regard mi-vitré, mi-agressif. Tous trois, ces derniers mois, ont été souillés par des militants vociférants, pétris de colère et de ressentiment, n'ayant que le mot « Palestine» à la bouche. À cette liste déjà trop longue s'ajoute désormais un joyau du patrimoine catholique parisien : ce samedi, c'est l'église de la Madeleine, majestueuse sentinelle du faubourg Saint-Honoré, qui a été prise pour cible. Publicité Les fauteurs de troubles ont patiemment attendu que la messe commence, que les chants s'élèvent, que les fidèles se recueillent. Ils ont guetté le moment de grâce, celui de la communion, pour couvrir les prières de leurs cris. Il ne s'agissait pas de manifester mais de profaner : corrompre l'acte liturgique par de l'agitation politique. Cette arrogance a ulcéré Monseigneur Patrick Chauvet, curé de La Madeleine, qui a annoncé son intention de porter plainte. Que voulaient-ils ? Que l'Église se fasse le porte-voix des Palestiniens. Des Palestiniens seulement. Pas un mot pour les cinquante otages israéliens encore détenus depuis vingt mois à Gaza, dans des conditions que l'on n'ose imaginer. Pas une larme pour les chrétiens brûlés vifs par centaines au Nigéria dans le même temps et dans l'indifférence générale. Les agitateurs ont choisi leurs damnés, leurs martyrs, et tant pis pour les autres. Ces agitateurs n'entrent pas à La Madeleine pour porter un message de paix, mais pour interrompre une prière et imposer leur obsession érigée en cause suprême En s'imposant par la force et en légitimant toutes les outrances, les activistes propalestiniens les plus exaltés révèlent leur nature totalitaire. Sous les oripeaux du progressisme et les habits du justicier se cache leur dessein : soumettre l'ensemble des institutions — jusqu'à l'Église — à leur dogme. Ces agitateurs n'entrent pas à La Madeleine pour porter un message de paix, mais pour interrompre une prière et imposer leur obsession érigée en cause suprême, supérieure à toutes les autres. Une démonstration de force dont le message est clair : rejoignez notre lutte, hissez notre drapeau, ou nous vous réduirons au silence. C'est une menace à peine voilée qui ne reconnaît pas de frontières : la cause palestinienne instrumentalisée se rêve hégémonique, aspire à supplanter toutes les luttes — sociales, économiques, spirituelles. La France, l'Église, nos institutions religieuses et laïques sont toutes sommées de se faire petites et d'accepter la domination idéologique et culturelle de l'antisionisme. Disons-le : l'agit-prop palestinien n'a rien d'une lubie estudiantine passagère : c'est un levier d'influence, un outil de déstabilisation, une entreprise de colonisation de l'imaginaire dont trop peu mesurent la portée. Il tend à imposer un nouveau mythe fondateur en Occident, comme il l'est depuis longtemps au Proche-Orient. En Iran, la République Islamique a compris mieux que personne que la cause palestinienne était l'un des vecteurs les plus efficaces du soft power islamiste : les mollahs en ont fait leur cheval de bataille par opportunisme. En France, il demeure quelques voix pour s'y opposer encore fermement : c'est le cas du maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, qui a tenté d'interdire l'affichage du drapeau palestinien dans sa commune. Une décision défendue non par indifférence au sort douloureux des civils gazaouis, mais par lucidité politique : l'édile a compris avant beaucoup que ce drapeau était devenu, entre certaines mains, l'étendard d'un islamisme conquérant. À lire aussi Palestine : Rima Hassan, l'activiste en eaux troubles qui a dressé la gauche contre Israël Instrumentalisée par des militants hargneux, la cause palestinienne l'est tout autant par des élus d'extrême gauche en quête d'électeurs. Sans scrupule, certains l'ont embrassé comme une religion et non comme une question de politique étrangère, au point de trahir leur mission première qui est de défendre le peuple français. Par intérêt et par cynisme, à coup d'interventions télévisuelles et de tweets, ils investissent leurs forces pour enraciner ce narratif dans la conscience populaire, ou pour conforter les obsessions d'esprits venus d'ailleurs. Rima Hassan a su se construire une audience massive en s'érigeant en porte-voix monocorde de cette cause unique. Pendant ce temps, la France manque cruellement de voix pour la défendre. Comme tant d'autres peuples martyrisés dans l'indifférence. Les Arméniens du Haut-Karabakh, arrachés à leur terre, chassés par une épuration que nul ne veut nommer, n'ont droit à rien : ni pétitions, ni sit-ins, ni tambours médiatiques. Ils ne soulèvent ni clameur, ni pancartes place de la République. Pourquoi ? Parce qu'ils ne menacent personne, qu'ils ne s'imposent pas par la force, qu'ils crient en silence. Les Arméniens comme tant d'autres sont sacrifiés sans scrupule parce qu'ils ne sont pas palestiniens.


Le Figaro
24-07-2025
- Science
- Le Figaro
Aurélie Jean : «Non, à l'ère de l'IA, l'information n'est pas gratuite»
Réservé aux abonnés FIGAROVOX/CHRONIQUE - Contrairement à une idée en vogue, ce n'est pas parce que nous utilisons des outils d'IA qu'il est légitime de revendiquer un accès gratuit à l'information. Car le travail des journalistes à un coût. Aurélie Jean est docteur en sciences et entrepreneuse. Elle a notamment publié Le code a changé. Amour et sexualité au temps des algorithmes (L'Observatoire, 2024). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Je suis régulièrement surprise d'observer la proportion d'entre nous qui s'indigne de voir un article de presse payant, revendiquant le droit à l'information de facto gratuite. Cette posture et les conséquences qui en découlent, sont à comprendre à l'ère de l'IA pour pouvoir inverser la tendance. À une époque où nous utilisons quotidiennement des outils d'IA de plus en plus efficaces pour communiquer, partager, débattre et collecter de l'information souvent sans payer, nous tendons à revendiquer un accès gratuit à l'information qui, pourtant, est une menace pour sa qualité… laissez-moi vous expliquer. L'information a une valeur par la manière de l'obtenir mais aussi par le travail de ces hommes et de ces femmes (pour la plupart journalistes) qui traitent et confrontent les informations obtenues dans l'objectif de tirer des tendances…


Le Figaro
18-07-2025
- Politics
- Le Figaro
André Vingt-Trois, ancien archevêque de Paris, est mort
«La loi sur la fin de vie, une démission collective à prendre soin des plus vulnérables» FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à voter sur le projet de loi fin de vie ce 27 mai, le président de l'Ordre de Malte France, Cédric Chalret du Rieu, craint que les plus défavorisés recourent en priorité à l'euthanasie si elle leur était proposée, ce pour des raisons matérielles.


Le Figaro
10-07-2025
- Science
- Le Figaro
Aurélie Jean : «Le Palais de la découverte, symbole de la culture scientifique, doit rouvrir ses portes !»
Réservé aux abonnés FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le gouvernement se montre évasif quant au futur du Palais de la découverte, fermé depuis 2020 pour rénovation. Ce 8 juillet, une pétition réclamant sa prompte réouverture a dépassé les 100.000 signatures. Notre chroniqueuse l'estime indispensable à notre éducation scientifique. Aurélie Jean est docteur en sciences et entrepreneuse. Elle a notamment publié Le code a changé. Amour et sexualité au temps des algorithmes (L'Observatoire, 2024). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Six ans après la première pétition demandant la sauvegarde du Palais de la découverte, une nouvelle pétition vient d'être lancée. On ne sait encore rien du futur de ce lieu symbolique de la culture scientifique. Nombreux défenseurs du Palais apportent des arguments légitimes pour investir dans la culture scientifique afin de lutter contre la désinformation, augmenter la confiance des individus dans les sciences ou encore inspirer les prochaines générations de scientifiques. Il y a aussi un argument de poids que nous devrions mettre plus souvent en avant : la culture scientifique, ça rapporte ! Avec 500.000 entrées par an, comme le musée de la Marine ou le musée des Arts décoratifs, le Palais de la découverte attire du monde des quatre coins du pays et au-delà. Certains envisagent la culture, et la culture scientifique…