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Trump impose sa loi à Washington
(New York) Il y a un nouveau shérif à Washington, et sa loi pourrait parfois ressembler à celle du Far West. Sous son autorité, qui pourrait s'étendre à d'autres grandes villes américaines, dont Chicago et New York, les policiers « pourront faire tout ce qu'ils veulent » face aux provocations. « C'est le seul langage que les criminels comprennent », a déclaré Donald Trump lundi matin lors d'une conférence de presse extraordinaire au cours de laquelle il a annoncé sa décision sans précédent de placer la police de Washington sous le contrôle du gouvernement fédéral pour une période de 30 jours, de même que celle de déployer quelque 800 soldats de la Garde nationale dans la capitale fédérale des États-Unis. Flanqué de plusieurs hauts responsables de son administration, le président républicain a justifié ses décisions en brossant un portrait dystopique de Washington et en réfutant les statistiques officielles sur la criminalité locale qui contredisent ses affirmations. « J'annonce une mesure historique pour sauver la capitale de notre nation de la criminalité, des effusions de sang, du chaos, de la misère et pire encore. C'est le jour de la libération à Washington, et nous allons reprendre notre capitale », a-t-il déclaré d'entrée de jeu dans une salle de presse de la Maison-Blanche bondée de journalistes, où il était accompagné par le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, et le directeur du FBI, Kash Patel, entre autres. PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ASSOCIATED PRESS Kash Patel, directeur du FBI « Notre capitale a été envahie par des gangs violents et des criminels sanguinaires, des bandes errantes de jeunes violents, des maniaques drogués et des sans-abri, et nous ne laisserons plus cela se produire », a-t-il ajouté. Des chiffres mis en doute par Trump Ce Washington dantesque contraste avec les données encourageantes présentées le 3 janvier dernier par le bureau du procureur fédéral du district de Columbia, territoire correspondant à la ville de Washington. « Le nombre total de crimes violents pour 2024 dans le district de Columbia a diminué de 35 % par rapport à 2023 et est le plus bas depuis plus de 30 ans, selon les données recueillies par le département de police métropolitain », pouvait-on alors lire dans un communiqué diffusé par le bureau. Et ce nombre a encore baissé de 26 % depuis le début de l'année. Quant aux braquages de voitures, problème sur lequel le président a insisté, ils ont diminué de 37 % par rapport à la même période l'année dernière. Cela dit, ils demeurent plus élevés qu'avant la pandémie. Mais Donald Trump a mis en doute toutes les données positives sur la criminalité à Washington, tout comme il a nié récemment les mauvais chiffres sur l'emploi. Il a par ailleurs invoqué une partie de la loi gouvernant le district de Columbia qui l'autorise à utiliser la police locale « à des fins fédérales » s'il juge qu'il existe des « conditions particulières de nature urgente ». PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ASSOCIATED PRESS Donald Trump, lors d'une conférence de presse lundi à la Maison-Blanche Après 48 heures, il devra envoyer un message spécial à certains dirigeants du Congrès pour prolonger sur une période de 30 jours son autorité sur la police du district de Columbia. Contrairement à la Garde nationale de Californie, qui relève du gouverneur de cet État et dont le déploiement par Donald Trump continue à faire litige devant les tribunaux, la Garde nationale du district de Columbia tombe sous le plein contrôle du président. Et, à l'opposé des autres gardes nationales, elle peut être utilisée pour mener à bien des missions de maintien de l'ordre, selon une directive du ministère de la Justice remontant à l'administration de George Bush père. Donald Trump a également évoqué la possibilité de déployer des soldats de l'armée américaine « si nécessaire ». En attendant, son administration a affecté 120 agents du FBI à la patrouille de nuit dans les rues de Washington. « Il joue au dictateur » Sans surprise, démocrates et républicains ont réagi de façon divergente aux mesures annoncées par le président. PHOTO MANDEL NGAN, AGENCE FRANCE-PRESSE Des habitants de Washington, DC, manifestent contre le projet du président américain Donald Trump de faire intervenir les forces de l'ordre fédérales dans leur ville, le 11 août 2025. « La prise de pouvoir autoritaire brutale de Trump à Washington s'inscrit dans le cadre d'une crise nationale croissante », a mis en garde le sénateur démocrate du Maryland Chris Van Hollen sur X. « Il joue au dictateur dans la capitale de notre nation, comme une répétition générale, alors qu'il pousse la démocratie au bord du gouffre. » L'ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a rappelé de son côté que Donald Trump avait « retardé le déploiement de la Garde nationale le 6 janvier [2021] alors que notre Capitole était violemment attaqué et que des vies étaient en jeu ». « Aujourd'hui, il mobilise la Garde nationale de Washington pour détourner l'attention de son incompétence dans la gestion des droits de douane, des soins de santé, de l'éducation et de l'immigration, pour ne citer que quelques-unes de ses bévues », a-t-elle ajouté sur X. D'autres démocrates ont reproché au président de tenter de détourner l'attention des dossiers Epstein. À l'opposé, les républicains ont salué les mesures du président, le sénateur de Caroline du Sud Lindsey Graham lançant sur X : « Monsieur le Président, faites ce qu'il faut pour rétablir la sécurité dans le district de Columbia. » L'actuel président de la Chambre, Mike Johnson, a également exprimé son appui. « Le président Trump a RAISON, a-t-il écrit sur X. Nous ne pouvons pas laisser la criminalité détruire la capitale de notre nation. » La mairesse peu surprise La mairesse démocrate de Washington, Muriel Browser, a fait montre d'une certaine diplomatie en commentant les mesures de Donald Trump. Elle a d'abord reconnu que le président avait le pouvoir de placer la police locale sous le contrôle du gouvernement fédéral. Mais elle a qualifié d'« illégal » le déploiement de la Garde nationale. PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS La mairesse démocrate de Washington, Muriel Browser « Je ne peux pas dire que nous soyons totalement surpris, compte tenu de certains discours tenus par le passé », a-t-elle déclaré, après avoir qualifié les mesures du président de « perturbantes et sans précédent » lors d'une conférence de presse. « Je peux dire aux habitants de Washington que nous continuerons à diriger notre gouvernement d'une manière qui vous rendra fiers. » Ce n'est pas d'hier que Donald Trump parle de déployer la Garde nationale à Washington ou dans d'autres villes démocrates. Durant sa dernière campagne présidentielle, il a souvent évoqué cette intention en attaquant Los Angeles, Chicago et New York, entre autres. Cependant, il n'a jamais mentionné des villes situées dans des États républicains, dont La Nouvelle-Orléans, St. Louis et Memphis, où la criminalité dépasse de beaucoup celle des villes démocrates. Mais le président a ramené ce sujet à l'avant-scène après l'agression d'Edward Coristine, jeune ex-employé du département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), près du Dupont Circle, à Washington, au petit matin dimanche dernier, lors d'un braquage de voiture allégué. Depuis, il menace de « fédéraliser » le district de Columbia pour y chasser les criminels et les sans-abri. Il a ajouté lundi que son administration « pourrait aller plus loin », citant notamment la ville de Chicago.


24 Heures
18-07-2025
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Carte blanche à nos photographes: «Far West, ces communes sur la frontière»
Accueil | Culture | Arts & expos | Durant une année, carte blanche a été donnée aux photographes de «24 heures», de la «Tribune de Genève» et du «Matin Dimanche» pour raconter Vaud ou Genève autrement. Cinquième volet: «Far West, ces communes sur la frontière.» Laurent Guiraud Publié aujourd'hui à 20h59 «Comme une errance. Far West, ces communes sur la frontière.» Un village sur la frontière, Hermance. Un jour de 1er août. Laurent GUIRAUD Far West. «Comme une errance. Far West, ces communes sur la frontière.» Pile sur la frontière, entre les bornes. À Chancy. Le point le plus à l'ouest de la Suisse, avec sa borne numéro 1. Le point le plus occidental de la Suisse se trouve là, entre arbres et rochers, marqué par la légendaire borne numéro 1 datant de 1816, la première des 6638 bornes qui longent la frontière suisse. Laurent GUIRAUD En équilibre. «Comme une errance. Far West, ces communes sur la frontière.» Perly, la douane de Bardonnex. Laurent GUIRAUD Comme sur une poutre. «Comme une errance. Far West, ces communes sur la frontière.» Cara, sa douane. Son drapeau. Les deux bien usés. Laurent GUIRAUD Un pied parfois en France, un autre en Suisse. À Genève , la frontière s'étend sur plus de 100 km. Et c'est cette frontière qui se trouve le plus à l'ouest de la Suisse. Avec la commune de Chancy et sa fameuse borne No 1 située en plein milieu d'une nature luxuriante. «Comme une errance. Far West, ces communes sur la frontière.» Frontière à Troinex, entre Genève et Haute-Savoie. Laurent GUIRAUD Cette ligne est parfois visible grâce à certains indices. D'autre fois pas du tout. J'ai voulu montrer ces deux aspects dans cette errance photographique. Je me suis laissé aller, les yeux en l'air et curieux, me perdant dans cet horizon multinational. Sans attentes particulières. Parfois au milieu d'un champ recouvert de serres, sur le bord d'une route, ou entre deux bornes qui tissent un fil invisible entre ces deux pays. «Comme une errance. Far West, ces communes sur la frontière.» Sur la frontière… celle-ci maraîchère. Des serres à Troinex, quelques mètres avant la France. Laurent GUIRAUD Certains y travaillent, d'autres ne font que la traverser pour rejoindre leurs bureaux. Mais aussi nombreux sont ceux, comme moi, qui aiment s'y promener. La carte blanche «Comme une errance» Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.