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3 hours ago
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Jonathan Huberdeau et le temps qui passe
Dans quelques semaines, Jonathan Huberdeau se rapportera à une équipe de la LNH pour un autre camp d'entraînement. Dans son cas, il s'agira du 14e camp de sa déjà très belle carrière, amorcée en 2012-13 chez les Panthers de la Floride. À 32 ans, il lui reste encore six années de contrat chez les Flames de Calgary, et il lui reste aussi encore beaucoup de temps. Mais pas tant que ça, peut-être. « C'est sûr que je vieillis, a-t-il constaté en marge du tournoi de golf qui porte son nom, lundi, à Terrebonne. Mais je veux continuer à être un joueur compétitif, peu importe mon âge. Je ne sais pas je vais jouer jusqu'à quand, mais je veux au moins compléter ce contrat-là… » Si la réalité du temps qui passe est un sujet, c'est que les Panthers de la Floride reviennent d'une autre Coupe Stanley, pendant que Jonathan Huberdeau demeure à la recherche de la première. Comble de malheur, les succès des Panthers se sont amorcés au moment où lui quittait la Floride, dans le cadre d'une transaction monstre en septembre 2022, qui a aussi impliqué Matthew Tkachuk. Il admet que la première Coupe des Panthers, gagnée sans lui bien sûr, a été difficile à regarder. La deuxième ? Un peu moins. « Ç'a été moins dur de voir ça cette année parce qu'ils l'avaient déjà gagnée… mais c'est sûr que ça fait un petit pincement. C'est une belle équipe, les gars le méritent amplement, je suis content pour ceux que j'ai connus là-bas. » C'est l'une des meilleures équipes des 10 dernières années dans la ligue. Mais ça fait partie de la vie ; j'ai été échangé, et c'est rien que je pouvais contrôler. Ensuite, ils ont changé de coach, ils ont changé leur style de jeu, et c'est devenu complètement différent. Jonathan Huberdeau « C'est sûr que j'aimerais ça gagner une Coupe Stanley. On joue au hockey pour ça. Y'en a pour qui ça arrive, d'autres non, mais je ne m'impose pas de stress avec ça. Des fois, le timing est juste pas bon ; les Panthers m'ont échangé, et ils ont gagné après ! J'aurais pu être là… J'espère que ça va arriver avec Calgary, je pense qu'on va avoir une bonne équipe avec le temps. On a eu 96 points cette saison, on aurait dû participer aux séries… » Les bagues, c'est une chose, mais il y a aussi les points, et à ce chapitre, les chiffres de l'attaquant québécois ont été revus à la baisse. Après la saison de sa vie en 2021-22, avec 115 points, la production de Jonathan Huberdeau a chuté de moitié en trois saisons avec les Flames, avec des récoltes de 55, 52 et 62 points la saison dernière. Il affirme que le joueur aux talents offensifs et aux habiletés naturelles n'a pas disparu. « Le gars de 100 points, ce gars-là est encore là… mais avec notre style de jeu, c'est quasiment impossible d'avoir une saison de 100 points avec les Flames. Depuis que je suis là, personne n'a fait 100 points. On est plutôt une équipe qui est difficile à affronter, c'est comme ça qu'on doit jouer pour être compétitifs. Alors c'est sûr que nous, les joueurs, on va se retrouver à faire moins de points. Mais je pense qu'on va être une équipe plus solide, et c'est de même qu'on va accéder aux séries. Au début, pour moi, ç'a été difficile, mais je me suis dit qu'il fallait que je sois meilleur défensivement, et que je joue de manière plus complète. Jonathan Huberdeau Huberdeau admet que cette transformation d'un joueur de 115 points à un joueur de 55, de 52 ou de 62 points n'a pas été si facile à accepter. Mais c'est le chemin qu'on lui a demandé de suivre, et aussi, c'est ce qu'il va faire, parce qu'il ne veut pas être de ceux qui partent après un certain temps sans avoir pu atteindre le sommet de la montagne. « J'ai dû modifier mon style de jeu et au départ, c'est quelque chose qui a été difficile à avaler… mais aussi, c'est peut-être grâce à ça que je vais pouvoir jouer pendant plus longtemps. »


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a day ago
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Quelle a été la pire gaffe commise par un(e) athlète ?
La rubrique où les journalistes de l'équipe des Sports de La Presse répondent à une question dans le plaisir. Richard Labbé Ça fait presque 40 ans et puis pourtant, c'est encore tout frais à ma mémoire : Steve Smith, depuis l'arrière de son filet, qui tente un jeu qu'on apprend à ne pas faire à l'âge de 6 ou 7 ans, et qui envoie la rondelle vers le centre de la glace… mais la rondelle dévie sur la jambe gauche du gardien Grant Fuhr et se retrouve dans son propre but. Au chapitre des grosses gaffes, c'est dur de faire pire, encore plus si on comprend le contexte : en pleine finale de division, et en plein septième match. Les Oilers d'Edmonton ne s'en remettront pas, et seront du coup éliminés par les Flames de Calgary. Le but gagnant sera crédité à Perry Berezan, un gars d'Edmonton, incidemment, qui marquera 61 buts en carrière, mais aucun aussi beau que celui-ci. Cette gaffe freinera la course des Oilers en direction d'une troisième Coupe Stanley de suite et, surtout, elle ouvrira tout grand la porte au Canadien et à son improbable triomphe de 1986. Simon-Olivier Lorange PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Paul Byron (41) lors de son combat contre MacKenzie Weegar (52) Ce n'est pas quelque chose que je garde secret : je ne crois pas que les bagarres ont leur place au hockey. À mes yeux, jeter les gants est toujours une mauvaise décision, surtout lorsque le combat est planifié. Je retiens deux évènements comme des gaffes majeures de porte-couleurs du Canadien : Mike Komisarek contre Milan Lucic en 2008 et Paul Byron contre MacKenzie Weegar en 2019. Les deux se sont fait rosser et n'ont plus été le même joueur par la suite. Le jeu de Komisarek a dégringolé, et malgré un lucratif contrat, en moins de deux ans, il est devenu un défenseur marginal chez les Maple Leafs de Toronto. Quant à Byron, ce sont d'autres ennuis de santé qui l'ont forcé à la retraite en 2023, mais ses statistiques ont lourdement chuté après le combat de 2019, au terme duquel il était entré au banc en titubant. Alexandre Pratt La fois où Larry Walker, alors avec les Expos, avait attrapé une chandelle de Mike Piazza près de la clôture du champ droit. Croyant que la manche était terminée, il avait remis la balle à un enfant de 6 ans qui tendait son gant. Or, ce n'était que le deuxième retrait… Et il y avait un joueur sur les buts. Le temps que Walker aille reprendre la balle des mains du garçon, le coureur des Dodgers de Los Angeles était rendu au troisième but ! Simon Drouin PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE Lance Armstrong Le retour de Lance Armstrong en 2009, quatre ans après sa première retraite. Sa présence au Tour de France (3e) l'a remis au cœur de l'actualité et dans le collimateur des instances antidopage. Surtout, il a fermé la porte au nez de son meilleur ennemi Floyd Landis, qui souhaitait lui aussi revenir dans le peloton après son contrôle positif de 2006 quelques jours après sa victoire au Tour. Frustré et se sentant trahi, ce dernier a alerté USA Cycling et l'Union cycliste internationale dans des courriels où il a détaillé le système de dopage organisé chez US Postal et balancé tout le monde. Son témoignage devant l'Agence américaine antidopage a été un élément central du rapport accablant publié en 2012 et qui a mené à la chute d'Armstrong. Il a été dépouillé de ses sept titres du Tour de France et a perdu des dizaines de millions de dollars. Dans sa célèbre entrevue avec Oprah Winfrey en 2013, Armstrong avait admis regretter sa sortie de retraite. « On ne serait pas assis ici si je n'étais pas revenu », avait soutenu celui qui s'est bien refait depuis.