logo
Quelle a été la pire gaffe commise par un(e) athlète ?

Quelle a été la pire gaffe commise par un(e) athlète ?

La Pressea day ago
La rubrique où les journalistes de l'équipe des Sports de La Presse répondent à une question dans le plaisir.
Richard Labbé
Ça fait presque 40 ans et puis pourtant, c'est encore tout frais à ma mémoire : Steve Smith, depuis l'arrière de son filet, qui tente un jeu qu'on apprend à ne pas faire à l'âge de 6 ou 7 ans, et qui envoie la rondelle vers le centre de la glace… mais la rondelle dévie sur la jambe gauche du gardien Grant Fuhr et se retrouve dans son propre but. Au chapitre des grosses gaffes, c'est dur de faire pire, encore plus si on comprend le contexte : en pleine finale de division, et en plein septième match. Les Oilers d'Edmonton ne s'en remettront pas, et seront du coup éliminés par les Flames de Calgary. Le but gagnant sera crédité à Perry Berezan, un gars d'Edmonton, incidemment, qui marquera 61 buts en carrière, mais aucun aussi beau que celui-ci. Cette gaffe freinera la course des Oilers en direction d'une troisième Coupe Stanley de suite et, surtout, elle ouvrira tout grand la porte au Canadien et à son improbable triomphe de 1986.
Simon-Olivier Lorange
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Paul Byron (41) lors de son combat contre MacKenzie Weegar (52)
Ce n'est pas quelque chose que je garde secret : je ne crois pas que les bagarres ont leur place au hockey. À mes yeux, jeter les gants est toujours une mauvaise décision, surtout lorsque le combat est planifié. Je retiens deux évènements comme des gaffes majeures de porte-couleurs du Canadien : Mike Komisarek contre Milan Lucic en 2008 et Paul Byron contre MacKenzie Weegar en 2019. Les deux se sont fait rosser et n'ont plus été le même joueur par la suite. Le jeu de Komisarek a dégringolé, et malgré un lucratif contrat, en moins de deux ans, il est devenu un défenseur marginal chez les Maple Leafs de Toronto. Quant à Byron, ce sont d'autres ennuis de santé qui l'ont forcé à la retraite en 2023, mais ses statistiques ont lourdement chuté après le combat de 2019, au terme duquel il était entré au banc en titubant.
Alexandre Pratt
La fois où Larry Walker, alors avec les Expos, avait attrapé une chandelle de Mike Piazza près de la clôture du champ droit. Croyant que la manche était terminée, il avait remis la balle à un enfant de 6 ans qui tendait son gant. Or, ce n'était que le deuxième retrait… Et il y avait un joueur sur les buts. Le temps que Walker aille reprendre la balle des mains du garçon, le coureur des Dodgers de Los Angeles était rendu au troisième but !
Simon Drouin
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Lance Armstrong
Le retour de Lance Armstrong en 2009, quatre ans après sa première retraite. Sa présence au Tour de France (3e) l'a remis au cœur de l'actualité et dans le collimateur des instances antidopage. Surtout, il a fermé la porte au nez de son meilleur ennemi Floyd Landis, qui souhaitait lui aussi revenir dans le peloton après son contrôle positif de 2006 quelques jours après sa victoire au Tour. Frustré et se sentant trahi, ce dernier a alerté USA Cycling et l'Union cycliste internationale dans des courriels où il a détaillé le système de dopage organisé chez US Postal et balancé tout le monde. Son témoignage devant l'Agence américaine antidopage a été un élément central du rapport accablant publié en 2012 et qui a mené à la chute d'Armstrong. Il a été dépouillé de ses sept titres du Tour de France et a perdu des dizaines de millions de dollars. Dans sa célèbre entrevue avec Oprah Winfrey en 2013, Armstrong avait admis regretter sa sortie de retraite. « On ne serait pas assis ici si je n'étais pas revenu », avait soutenu celui qui s'est bien refait depuis.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Quels joueurs actifs peuvent rêver à Cooperstown ?
Quels joueurs actifs peuvent rêver à Cooperstown ?

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Quels joueurs actifs peuvent rêver à Cooperstown ?

Shohei Ohtani aura assurément une place au Temple de la renommée du baseball, selon notre chroniqueur. « J'aimerais qu'il existe une façon de savoir si nous vivons dans le bon vieux temps… avant qu'il soit derrière nous. » J'aime cette réplique d'Andy, dans The Office. Parce que sur le coup, c'est vrai qu'on a parfois tendance à sous-estimer le moment présent. Lorsque je couvrais le baseball, il y a 25 ans, je voyais bien que Tim Raines et Larry Walker étaient meilleurs que la moyenne des ours. Mais au point d'être élus au Temple de la renommée ? Non. D'ailleurs, dans un article sur les candidats potentiels ayant porté l'uniforme des Expos, je n'avais même pas mentionné Raines, qui sera élu 15 ans plus tard. Pourtant, c'était mon frappeur préféré ! J'ai décidé de refaire l'exercice. Cette fois, avec les joueurs actifs, peu importe leur équipe. Qui sera immortalisé à Cooperstown ? Comment se comparent-ils aux meilleurs de l'histoire ? LES LÉGENDES Shohei Ohtani : Trois fois élu à l'unanimité le joueur le plus utile à son équipe. À quel point est-ce exceptionnel ? AUCUN autre joueur des ligues majeures, de la NFL, de la NBA ou de la LNH n'a été un choix unanime plus d'une fois ! Aaron Judge : Parmi tous les frappeurs des 50 dernières années, combien ont affiché une meilleure moyenne de puissance que lui ? Aucun. Et ça inclut Barry Bonds. PHOTO MARK J. TERRILL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Aaron Judge, des Yankees de New York Mike Trout : On peut tout de suite commencer à sculpter son portrait dans le bronze. Ses trois titres de joueur le plus utile prouvent sa domination. Clayton Kershaw : Trois trophées Cy-Young, un titre de joueur le plus utile et une Série mondiale : c'est dans la poche. Max Scherzer : Trois trophées Cy-Young, deux Séries mondiales et plus de retraits sur des prises que Greg Maddux, Pedro Martinez et Bob Gibson. Justin Verlander : Trois trophées Cy-Young, deux Séries mondiales, un titre de joueur le plus utile et plus de retraits sur des prises que Max Scherzer. Un des géants de l'histoire du baseball. LES VALEURS SÛRES Jose Altuve : Les électeurs le puniront-ils pour son implication dans le scandale de tricherie des Astros ? J'en doute. L'hiver dernier, 7 électeurs sur 10 ont voté pour l'intronisation de Carlos Beltrán, qui était avec lui à Houston en 2017. Altuve présente la deuxième meilleure moyenne de tous les joueurs actifs (,305). Mookie Betts : Un seul joueur a gagné au moins trois Séries mondiales, six gants dorés et sept bâtons d'argent. Lui. Freddie Freeman : Son grand chelem décisif dans le premier match de la Série mondiale de 2024, alors qu'il était blessé à la cheville, est un des moments les plus mémorables de la classique d'automne. Ce coup de circuit est venu consolider une candidature déjà convaincante. PHOTO JAYNE KAMIN-ONCEA, ARCHIVES IMAGN IMAGES Shohei Ohtani et Freddie Freeman, des Dodgers de Los Angeles Paul Goldschmidt : Il devra peut-être attendre quelques années, mais l'élection récente de Fred McGriff, un premier-but avec des stats similaires, est un bon présage. Bryce Harper : Un rare premier choix au total qui a comblé les attentes les plus élevées. À seulement 32 ans, il a encore une chance d'atteindre 2500 coups sûrs et 450-500 circuits. Manny Machado : Sera-t-il le dernier frappeur de l'histoire à réussir 3000 coups sûrs ? C'est The Athletic qui posait la question le printemps dernier. De tous les joueurs actifs, Machado est nettement celui qui a les meilleures chances d'atteindre ce plateau. LES PROBABLES Nolan Arenado : Dix gants dorés et cinq bâtons d'argent, ça prend combien de manteaux de cheminée ? Kenley Jansen : Quatrième releveur de l'histoire avec le plus de sauvetages. Craig Kimbrel : Cinquième releveur de l'histoire avec le plus de sauvetages. Salvador Pérez : Un receveur avec des statistiques offensives comparables à celles de Gary Carter – et plus de gants dorés. PHOTO JULIO CORTEZ, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Salvador Pérez, des Royals de Kansas City José Ramirez : La constance incarnée. Il lui manque toutefois un gros morceau, comme un championnat des frappeurs, un trophée majeur ou une Série mondiale, pour penser à joindre le groupe précédent. Chris Sale : Entre 2013 et 2018, Sale a toujours terminé dans le top 5 pour le trophée Cy-Young, qu'il a fini par remporter l'été dernier. Il a aussi gagné une Série mondiale. J'aime ses chances. LES INCERTAINS Luis Arráez : Trois championnats des frappeurs à 28 ans, ça devrait le faire, non ? Pas si vite. Bill Madlock en a gagné quatre, et il attend toujours l'appel. Le problème d'Arráez, c'est qu'au-delà des simples, il ne produit pas grand-chose. Il est aussi un piètre joueur défensif. Gerrit Cole : Tout dépendra de sa rémission d'une opération au coude subie l'hiver dernier. S'il retrouve la forme, il a une chance d'atteindre les 3000 retraits sur des prises. Jacob DeGrom : Un cas clivant. Il a gagné deux trophées Cy-Young. Il présente le meilleur ratio de retraits sur des prises/buts sur balles de l'histoire, et le meilleur ratio de coureurs par manche des 100 dernières années. Malheureusement, il a été blessé tellement souvent qu'il n'a même pas 100 victoires. Francisco Lindor : Il lui faudra plusieurs autres bonnes saisons pour atteindre les standards. À 31 ans, il en a encore le temps. PHOTO FRANK FRANKLIN II, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Francisco Lindor, des Mets de New York Blake Snell : Comme DeGrom, il a gagné deux Cy-Young. Comme DeGrom, il est le meilleur de l'histoire dans une catégorie – les retraits sur des prises par manche lancée. Sauf que comme DeGrom, il est souvent blessé, et n'est pas rendu encore à 100 victoires. Dans son cas, la longévité fera foi de tout. Giancarlo Stanton : Le joueur actif qui compte le plus de circuits. Avant ses 30 ans, son élection semblait assurée. Depuis ? Le déclin est spectaculaire. Sa moyenne depuis 2020 : ,232… LES MOINS DE 28 ANS Ronald Acuña Jr : Il possède tout ce qu'il faut – sauf qu'il a un abonnement de saison dans les hôpitaux d'Atlanta. En santé, c'est un des meilleurs frappeurs de sa génération. Vladimir Guerrero Jr : Au même âge, ses statistiques sont comparables à celles de Freddie Freeman et Bryce Harper. PHOTO ABBIE PARR, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Vladimir Guerrero Jr. Juan Soto : Un des meilleurs jeunes frappeurs de l'histoire. Il a gagné son premier championnat des frappeurs à… 21 ans ! Bobby Witt : À 25 ans, il est déjà le meilleur arrêt-court des ligues majeures. Un rare joueur qui possède de la puissance, de la vitesse et qui excelle en défense. Paul Skenes : Il n'a que 23 ans. Laissons-lui encore quelques années s'il vous plaît ! Demain : le hockey

Jamais deux sans trois pour Tobie Paquette-Bisson
Jamais deux sans trois pour Tobie Paquette-Bisson

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Jamais deux sans trois pour Tobie Paquette-Bisson

Tobie Paquette-Bisson a quitté le marché des joueurs autonomes deux fois, le 1er juillet dernier. En l'espace d'une heure, il a apposé son nom au bas d'un contrat d'un an avec le Rocket de Laval, mais aussi de ses documents de mariage. Paquette-Bisson et sa future femme étaient réunis à la maison, avec parents et amis. Le couple avait opté pour une cérémonie à la bonne franquette. Lors des heures précédentes, le contrat d'un an du costaud défenseur avec le Lightning de Tampa Bay avait expiré. Une offre inattendue du Rocket est alors survenue. Inattendue, parce que le Rocket lui offrait de rejoindre l'organisation pour la troisième fois en cinq ans. « Quand on a eu l'offre du Rocket, on a hésité un peu, mais clairement, c'était la meilleure décision pour nous. On a tout de suite pu l'annoncer à la famille, tout le monde était super content », raconte Paquette-Bisson. C'est justement pour des raisons familiales que le Rosemèrois a choisi Laval. Sa conjointe a donné naissance à leur premier enfant il y a un mois. « Il y avait de l'intérêt en Europe, mais j'avais un deal avec ma femme : on ne voulait pas partir tout de suite. J'ai parlé avec d'autres joueurs en Europe, qui ne voient pas leur bébé pendant des semaines. Je ne voulais pas vivre ça », justifie le joueur de 28 ans. Départ sur désaccord Lorsqu'il a plié bagage pour Syracuse, l'été dernier, Paquette-Bisson croyait bien ne jamais retrouver le vestiaire du Rocket. Surtout parce qu'il l'avait quitté à deux reprises, de son plein gré, pour l'organisation des Kings de Los Angeles, puis du Lightning. Mais aussi en raison du dénouement de son dernier passage lavallois. En pleine course aux séries éliminatoires, en 2024, le Rocket avait placé de jeunes joueurs dans son alignement au détriment de vétérans. Paquette-Bisson avait publiquement critiqué la décision et, de son propre aveu, s'était ensuite fait « taper sur les doigts ». « Ça avait fait mal de manquer les séries », se rappelle-t-il. « Surtout qu'on les avait vécues dans les années d'avant. Même si un jeune est dans les gradins, il peut apprendre en séries, en voyant comment se comportent les gars et leur camaraderie », estime-t-il. Le plus récent parcours du Rocket en séries a convaincu Paquette-Bisson de rentrer au bercail. Le principal intéressé a assisté au premier match de la finale de l'Association de l'Est, opposant les Lavallois aux Checkers de Charlotte. Rapidement, il a compris que le Rocket ne serait pas de taille. La filiale du Canadien a finalement été balayée. L'un des enjeux a clairement été le manque de robustesse de l'équipe. Paquette-Bisson, du haut de ses 6 pi 3 po et 207 lb, compte bien y remédier. « J'aurais aimé ça être là, l'an dernier, pour amener cet aspect-là, avoue-t-il. Ramener la Coupe à Laval, ça serait fun en tabarouette. » Le Rocket a clairement expliqué à Paquette-Bisson qu'il prendrait la place occupée par Tyler Wotherspoon lors de la dernière saison. Concrètement, on s'attend de lui qu'il joue « de grosses minutes » et qu'il encadre les jeunes. Bonheur de jouer À Laval, Paquette-Bisson renouera avec celui qui a été son entraîneur des défenseurs au sein de l'Armada de Blainville-Boisbriand et du Rocket : Daniel Jacob. L'an dernier, il pensait bien jouer sous ses ordres, en signant un contrat avec l'organisation du Lightning. C'était avant que Jacob ne fasse le chemin inverse, pour accepter de devenir l'adjoint de Pascal Vincent. La déception allait venir accompagnée. Paquette-Bisson a entamé la saison avec de sévères maux de dos. « Je suis arrivé au camp à Tampa Bay avec tellement d'inflammation au bassin que j'avais de la misère à marcher. Ç'a été dur en première moitié de saison. La blessure a eu un impact sur mon jeu et, surtout, sur ma confiance », confie-t-il. Après avoir consulté un spécialiste à New York et reçu des traitements spécialisés, Paquette-Bisson assure aujourd'hui être « top shape ». Même s'il estime avoir connu une saison difficile, le Lightning a tenté de conserver ses services. On lui aurait offert une prolongation de contrat à deux volets, qui lui aurait permis d'être rappelé dans la LNH. Cette éventualité sera impossible avec le Rocket, puisque son entente se limite à la Ligue américaine. Même si Paquette-Bisson croit encore à la LNH, il accepte de mettre temporairement son rêve sur pause. Je me suis dit que tant qu'à courir après les contrats de la LNH et être déçu [de ne pas être rappelé], il valait mieux signer un contrat qui me garantirait d'être heureux. Tobie Paquette-Bisson Et ce bonheur, semble-t-il, se trouve à Laval. Cela a de quoi surprendre. Pas parce que l'on sous-estime les attraits du Centropolis, et encore moins du Colossus, mais surtout parce qu'au moment de quitter l'organisation, en 2024, Paquette-Bisson avait affirmé publiquement qu'il serait « ridicule d'y retourner ». « Comme on dit, il y a juste les fous qui ne changent pas d'idée », conclut-il, en riant.

Le 100 mètres féminin en ébullition au Canada
Le 100 mètres féminin en ébullition au Canada

La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

Le 100 mètres féminin en ébullition au Canada

L'un des 100 mètres féminins les plus rapides de l'histoire au Canada a été couru il y a deux semaines en Ontario. Et Audrey Leduc n'y participait pas. La reine du sprint a maintenant de la compagnie : Sade McCreath a égalé son record national de 10,95 secondes en finale de la classique Bob Vigars de London, le 22 juin. Une semaine plus tôt, l'Ontarienne de 29 ans avait fait passer son temps de référence de 11,21 s à 11,07 s à la classique Johnny Loaring, à Windsor, une autre rencontre du circuit national d'Athlétisme Canada. Jusque-là, Leduc détenait la marque pour la Canadienne la plus rapide sur un 100 m disputé sur le sol canadien : 11,00 s à la Classique d'athlétisme de Montréal, à Saint-Laurent, le 22 juin 2024. Toutes nationalités confondues, l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich-Block a été la plus rapide de tous les temps avec son 10,82 s réalisé en finale des Championnats du monde d'Edmonton en 2001. À London, McCreath, demi-finaliste sur 60 m aux derniers Mondiaux en salle, a entraîné dans son sillage une Bahaméenne et une Américaine qui ont, elles aussi, brisé la barrière des 11 secondes, des sommets personnels. Cinq Canadiennes ont suivi dans l'ordre en fracassant leur propre temps de référence lors de cette chaude soirée dans l'Ouest ontarien : Jacqueline Madogo (11,13 s), Emily Martin (11,18 s), Marie-Éloïse Leclair (11,27 s), Gabrielle Cole (11,38 s) et Savannah Blair (11,43 s). Comme quoi le sprint féminin canadien a pris une autre dimension depuis que Leduc a fait tomber le vieux record du 100 m (1987) et celui du 200 m en un mois et demi l'an dernier. « Ça donne le goût d'y croire », a convenu Leclair au téléphone la semaine dernière. « Quand Audrey a commencé à courir ces temps-là, tout le monde se disait : wow, c'est inspirant ! Maintenant qu'encore plus de gens commencent à le faire, c'est sûr que c'est motivant. Ça allume l'esprit compétitif que tout le monde a dans ce sport-là. » Ce tir groupé gonfle également les ambitions du relais unifolié. Sixièmes aux Jeux olympiques de Paris l'été dernier, McCreath, Madogo, Leclair et Leduc ont grimpé d'un rang aux Relais mondiaux de Guangzhou, au printemps. Avec un record national de 42,46 s, elles ont fini à 13 centièmes des Jamaïcaines, médaillées de bronze. PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE L'équipe du relais 4 x 100 m aux Jeux olympiques de Paris : Audrey Leduc, Marie-Éloïse Leclair, Jaqueline Madogo et Sade McCreath « On a envie d'amener le relais à un autre niveau », a noté Leclair en songeant aux Championnats du monde de Tokyo en septembre. « Autant on est compétitrices [entre nous], autant on veut grandir ensemble et se pousser à aller plus loin. Ça peut bénéficier à tout le monde au bout du compte. Audrey a un peu ouvert le bal l'année dernière. Là, Sade suit. » Je sais que ça va continuer sur une lancée comme ça pour les autres filles canadiennes et la relève. Marie-Éloïse Leclair Forte de l'expérience acquise l'an dernier, la sprinteuse de 22 ans – médaillée d'or au 4 x 100 m mixte aux derniers Relais mondiaux – se situe entre la relève et les coureuses plus aguerries comme Leduc ou McCreath. Martin, Cole et Blair sont âgées de 19 à 21 ans. Un « effet boule de neige » Sur le plan personnel, Marie-Éloïse Leclair avait très hâte d'améliorer sa propre marque de 11,38 s établie un an plus tôt à la Classique d'athlétisme de Montréal. Elle s'était concentrée sur le relais 4 x 100 m par la suite, ce qui l'avait privée d'autres occasions individuelles. L'athlète originaire de Candiac y est parvenue une première fois par un centième à Windsor, ce qui l'a laissée sur son appétit. Son entraîneur Alfredo Villar-Sbaffi a mis les choses en perspective, lui rappelant qu'elle était plus rapide qu'à pareille date l'an dernier. « Moi qui snobais un peu le record personnel d'un centième… Le battre par 10 centièmes une semaine plus tard, là, j'étais vraiment contente ! » En première ronde à London, Leclair a arrêté le chrono à 11,24 s, profitant d'un vent favorable supérieur à la norme permise pour une homologation (+2,7). Étrangement, elle ne se sentait pas très bien en s'installant dans les blocs, victime d'un « petit coup de chaleur » durant l'échauffement. Son coach l'avait également remarqué. « Il m'a dit : je suis surpris que ça ait bien été parce qu'on dirait que tu as couru un 400 m avant ! Il avait peur que je surchauffe à la moitié de la piste. » PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Marie-Éloïse Leclair Le soleil avait diminué d'intensité pour la finale présentée en début de soirée, condition idéale pour ce sprint historique. Leclair raconte que des temps rapides enregistrés dans les épreuves précédentes ont provoqué « un effet boule de neige » jusqu'à la finale du 100 m féminin. La Lavalloise Tatiana Aholou, une coéquipière au Saint-Laurent Sélect, a entre autres remporté le 100 m haies en 12,59 s (+3,1), un record de la rencontre. « Il y a comme un hype qui se crée, a relaté Leclair. Le calibre était relevé. Les gens s'étaient déplacés, à la recherche de bonnes performances. Ça fait une différence. Et pas juste pour faire des standards, mais pour pratiquer la compétition elle-même. Ça va sûrement ressembler à la finale des championnats canadiens, avec Audrey en plus. Ce sont de bonnes occasions de pratiquer la pression qu'on y retrouvera. » Pendant que ses compatriotes brûlaient les pistes en Ontario, Audrey Leduc a couru en Finlande (11,16 s) et au Meeting de Paris de la Ligue de diamant, où elle a stoppé le chrono à 22,90 s sur 200 m, à une demi-seconde de son record canadien. Leduc et Leclair seront réunies le 13 juillet pour un 100 m à Edmonton. Cette dernière enchaînera deux jours plus tard à la classique Harry Jerome, à Burnaby, où elle tentera de « dompter le 200 m », sa « bête noire » depuis le début de la campagne. Le 19 juillet, à Londres, Leclair sera la meneuse d'une jeune équipe de relais 4 X 100 m, une épreuve disputée en marge de la Ligue de diamant. Les nationaux se dérouleront à Ottawa du 30 juillet au 3 août. En route vers Penn State Bachelière en sciences de la santé de l'Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, Leclair a choisi de s'enrôler à l'Université Penn State pour disputer une dernière saison dans la NCAA en division I. Elle suivra ainsi les traces du couple de coureurs Florence Caron et Olivier Desmeules ainsi que de Chloé Royce, une ex-collègue du Collège Durocher à Saint-Lambert qui lui a vanté les mérites de l'établissement. Elle est inscrite à un certificat en affaires internationales : « Je trouvais ça cool d'ouvrir mes horizons. Je suis dans une période de ma vie où je voyage partout dans le monde. C'est bien d'en apprendre plus sur les différentes situations politiques. »

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store