
Jamais deux sans trois pour Tobie Paquette-Bisson
Paquette-Bisson et sa future femme étaient réunis à la maison, avec parents et amis. Le couple avait opté pour une cérémonie à la bonne franquette. Lors des heures précédentes, le contrat d'un an du costaud défenseur avec le Lightning de Tampa Bay avait expiré.
Une offre inattendue du Rocket est alors survenue. Inattendue, parce que le Rocket lui offrait de rejoindre l'organisation pour la troisième fois en cinq ans.
« Quand on a eu l'offre du Rocket, on a hésité un peu, mais clairement, c'était la meilleure décision pour nous. On a tout de suite pu l'annoncer à la famille, tout le monde était super content », raconte Paquette-Bisson.
C'est justement pour des raisons familiales que le Rosemèrois a choisi Laval. Sa conjointe a donné naissance à leur premier enfant il y a un mois.
« Il y avait de l'intérêt en Europe, mais j'avais un deal avec ma femme : on ne voulait pas partir tout de suite. J'ai parlé avec d'autres joueurs en Europe, qui ne voient pas leur bébé pendant des semaines. Je ne voulais pas vivre ça », justifie le joueur de 28 ans.
Départ sur désaccord
Lorsqu'il a plié bagage pour Syracuse, l'été dernier, Paquette-Bisson croyait bien ne jamais retrouver le vestiaire du Rocket. Surtout parce qu'il l'avait quitté à deux reprises, de son plein gré, pour l'organisation des Kings de Los Angeles, puis du Lightning.
Mais aussi en raison du dénouement de son dernier passage lavallois. En pleine course aux séries éliminatoires, en 2024, le Rocket avait placé de jeunes joueurs dans son alignement au détriment de vétérans. Paquette-Bisson avait publiquement critiqué la décision et, de son propre aveu, s'était ensuite fait « taper sur les doigts ».
« Ça avait fait mal de manquer les séries », se rappelle-t-il. « Surtout qu'on les avait vécues dans les années d'avant. Même si un jeune est dans les gradins, il peut apprendre en séries, en voyant comment se comportent les gars et leur camaraderie », estime-t-il.
Le plus récent parcours du Rocket en séries a convaincu Paquette-Bisson de rentrer au bercail. Le principal intéressé a assisté au premier match de la finale de l'Association de l'Est, opposant les Lavallois aux Checkers de Charlotte. Rapidement, il a compris que le Rocket ne serait pas de taille.
La filiale du Canadien a finalement été balayée. L'un des enjeux a clairement été le manque de robustesse de l'équipe. Paquette-Bisson, du haut de ses 6 pi 3 po et 207 lb, compte bien y remédier. « J'aurais aimé ça être là, l'an dernier, pour amener cet aspect-là, avoue-t-il. Ramener la Coupe à Laval, ça serait fun en tabarouette. »
Le Rocket a clairement expliqué à Paquette-Bisson qu'il prendrait la place occupée par Tyler Wotherspoon lors de la dernière saison. Concrètement, on s'attend de lui qu'il joue « de grosses minutes » et qu'il encadre les jeunes.
Bonheur de jouer
À Laval, Paquette-Bisson renouera avec celui qui a été son entraîneur des défenseurs au sein de l'Armada de Blainville-Boisbriand et du Rocket : Daniel Jacob. L'an dernier, il pensait bien jouer sous ses ordres, en signant un contrat avec l'organisation du Lightning. C'était avant que Jacob ne fasse le chemin inverse, pour accepter de devenir l'adjoint de Pascal Vincent.
La déception allait venir accompagnée. Paquette-Bisson a entamé la saison avec de sévères maux de dos. « Je suis arrivé au camp à Tampa Bay avec tellement d'inflammation au bassin que j'avais de la misère à marcher. Ç'a été dur en première moitié de saison. La blessure a eu un impact sur mon jeu et, surtout, sur ma confiance », confie-t-il.
Après avoir consulté un spécialiste à New York et reçu des traitements spécialisés, Paquette-Bisson assure aujourd'hui être « top shape ». Même s'il estime avoir connu une saison difficile, le Lightning a tenté de conserver ses services. On lui aurait offert une prolongation de contrat à deux volets, qui lui aurait permis d'être rappelé dans la LNH. Cette éventualité sera impossible avec le Rocket, puisque son entente se limite à la Ligue américaine.
Même si Paquette-Bisson croit encore à la LNH, il accepte de mettre temporairement son rêve sur pause.
Je me suis dit que tant qu'à courir après les contrats de la LNH et être déçu [de ne pas être rappelé], il valait mieux signer un contrat qui me garantirait d'être heureux.
Tobie Paquette-Bisson
Et ce bonheur, semble-t-il, se trouve à Laval. Cela a de quoi surprendre. Pas parce que l'on sous-estime les attraits du Centropolis, et encore moins du Colossus, mais surtout parce qu'au moment de quitter l'organisation, en 2024, Paquette-Bisson avait affirmé publiquement qu'il serait « ridicule d'y retourner ».
« Comme on dit, il y a juste les fous qui ne changent pas d'idée », conclut-il, en riant.
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