Dernières actualités avec #FrédéricPéchier


Le Parisien
2 days ago
- Politics
- Le Parisien
« On n'assumera pas la défense » : les avocats de l'anesthésiste Frédéric Péchier menacent de se retirer à quelques jours du procès
Un potentiel rebondissement à quelques semaines du procès. Les deux avocats de Frédéric Péchier, médecin anesthésiste accusé d'avoir tué 12 patients et dont le procès doit débuter le 8 septembre à Besançon, menacent de se retirer, dénonçant une rémunération trop faible. Dans le cadre actuel, « on n'assumera pas la défense de Frédéric Péchier » a indiqué l'un d'eux, Randall Schwerdorffer, joint par téléphone par l'AFP. À lire aussi Affaire Péchier : comment l'anesthésiste accusé de 30 empoisonnements a précipité sa chute En cause, l'aide juridictionnelle versée par l'État aux justiciables n'ayant pas les moyens de financer leurs frais de justice, qui s'élève à 35 000 euros pour les deux avocats du médecin sur toute la durée du procès, censé s'achever le 19 décembre. « Cela fait 17 000 euros par cabinet pour quatre mois, c'est extraordinaire », soupire l'avocat bisontin. « Il est hors de question d'intervenir aux frais de mon cabinet pour assumer la défense ». Partager l'aide juridictionnelle De son côté, le ministère de la Justice rappelle que les avocats de Frédéric Péchier « ont accepté de représenter leur client sous le régime de la rétribution à l'aide juridictionnelle en pleine connaissance de cause ». L'aide juridictionnelle est « la manifestation de la solidarité nationale envers toute personne confrontée à une procédure judiciaire, qu'elle soit victime ou mise en cause, dès lors qu'elle ne dispose pas de ressources suffisantes pour payer des honoraires d'avocats », indique le ministère de la Justice. Il souligne que cette aide, qu'il chiffre plutôt à 37 500 euros hors taxes, est versée « au bénéfice d'un justiciable, quelque soit le nombre d'avocats que celui-ci choisit pour assurer sa défense ». Ainsi, « ces règles étant connues depuis le début du travail des avocats, leur désistement à moins d'un mois de l'ouverture de l'audience et les conséquences de ces annonces relèvent de leur entière responsabilité ». Un partage avec les parties civiles ? Randall Schwerdorffer, ancien défenseur de Jonathann Daval, souhaite que les conseils des parties civiles reversent 10 % de leur aide juridictionnelle qui s'élève selon lui à 2 millions d'euros. « Comme dans le procès de Salah Abdeslam (principal accusé au procès des attentats de 2015, NDLR), il faudrait un accord avec les avocats des parties civiles. C'est la responsabilité de tous les intervenants au procès », poursuit Me Schwerdorffer. Pour le moment, les avocats des parties civiles ont refusé de partager cette aide juridictionnelle, selon Me Schwerdorffer. Mais une réunion de médiation avec le conseil de l'ordre des avocats est prévue le 2 septembre. À l'issue, l'avocat décidera de poursuivre ou non la défense de l'ancien anesthésiste. L'autre avocat du Dr Péchier, Lee Takhedmit, n'avait pas répondu mardi aux sollicitations de l'AFP. Il y a quelques jours, le troisième avocat, Samuel Estève, s'était retiré pour les mêmes raisons.


Le Figaro
2 days ago
- Politics
- Le Figaro
Procès Péchier : les avocats de l'anesthésiste menacent de se retirer du fait d'une rémunération jugée trop faible
Les deux avocats de l'anesthésiste accusé d'avoir volontairement empoisonné 30 patients pendant plus de dix ans, qui comptent plaider l'acquittement pendant son procès, dénoncent une aide juridictionnelle insuffisante. Les deux avocats de Frédéric Péchier, médecin anesthésiste accusé d'avoir tué 12 patients dont le procès doit débuter le 8 septembre à Besançon, menacent de se retirer, dénonçant une rémunération trop faible. Dans le cadre actuel «on n'assumera pas la défense de Frédéric Péchier» a indiqué l'un d'eux, Randall Schwerdorffer, joint par téléphone par l'AFP. En cause, l'aide juridictionnelle versée par l'État aux justiciables n'ayant pas les moyens de financer leurs frais de justice, qui s'élève à 35.000 euros pour les deux avocats du médecin sur toute la durée du procès, censé s'achever le 19 décembre. «Cela fait 17.000 euros par cabinet pour quatre mois, c'est extraordinaire», soupire l'avocat bisontin. «Il est hors de question d'intervenir aux frais de mon cabinet pour assumer la défense». Frédéric Péchier, qui reste en liberté, n'exerce plus sa profession. Randall Schwerdorffer, ancien défenseur de Jonathan Daval, souhaite que les conseils des parties civiles reversent 10% de leur aide juridictionnelle qui s'élève selon lui à 2 millions d'euros. «Comme dans le procès de Salah Abdeslam [principal accusé au procès des attentats de 2015, NDLR] , il faudrait un accord avec les avocats des parties civiles. C'est la responsabilité de tous les intervenants au procès», poursuit Me Schwerdorffer. Publicité Partage avec les avocats des parties civiles ? Pour le moment, les avocats des parties civiles ont selon lui refusé de partager cette aide juridictionnelle. Mais une réunion de médiation avec le conseil de l'ordre des avocats est prévue le 2 septembre. À l'issue de celle-ci, l'avocat décidera de poursuivre ou non la défense de l'ancien anesthésiste. L'autre avocat de Frédéric Péchier, Lee Takhedmit, n'avait pas répondu mardi aux sollicitations de l'AFP. Il y a quelques jours, le troisième avocat, Samuel Estève, s'était retiré pour les mêmes raisons. Frédéric Péchier, 53 ans, travaillait comme médecin anesthésiste dans des cliniques privées de Besançon. Il est accusé d'avoir, pendant plus de dix ans, volontairement empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, entraînant la mort de 12 d'entre eux. Il clame son innocence, et ses avocats au procès plaideront l'acquittement.