
Procès Péchier : les avocats de l'anesthésiste menacent de se retirer du fait d'une rémunération jugée trop faible
Les deux avocats de Frédéric Péchier, médecin anesthésiste accusé d'avoir tué 12 patients dont le procès doit débuter le 8 septembre à Besançon, menacent de se retirer, dénonçant une rémunération trop faible. Dans le cadre actuel «on n'assumera pas la défense de Frédéric Péchier» a indiqué l'un d'eux, Randall Schwerdorffer, joint par téléphone par l'AFP. En cause, l'aide juridictionnelle versée par l'État aux justiciables n'ayant pas les moyens de financer leurs frais de justice, qui s'élève à 35.000 euros pour les deux avocats du médecin sur toute la durée du procès, censé s'achever le 19 décembre.
«Cela fait 17.000 euros par cabinet pour quatre mois, c'est extraordinaire», soupire l'avocat bisontin. «Il est hors de question d'intervenir aux frais de mon cabinet pour assumer la défense». Frédéric Péchier, qui reste en liberté, n'exerce plus sa profession. Randall Schwerdorffer, ancien défenseur de Jonathan Daval, souhaite que les conseils des parties civiles reversent 10% de leur aide juridictionnelle qui s'élève selon lui à 2 millions d'euros. «Comme dans le procès de Salah Abdeslam [principal accusé au procès des attentats de 2015, NDLR] , il faudrait un accord avec les avocats des parties civiles. C'est la responsabilité de tous les intervenants au procès», poursuit Me Schwerdorffer.
Publicité
Partage avec les avocats des parties civiles ?
Pour le moment, les avocats des parties civiles ont selon lui refusé de partager cette aide juridictionnelle. Mais une réunion de médiation avec le conseil de l'ordre des avocats est prévue le 2 septembre. À l'issue de celle-ci, l'avocat décidera de poursuivre ou non la défense de l'ancien anesthésiste. L'autre avocat de Frédéric Péchier, Lee Takhedmit, n'avait pas répondu mardi aux sollicitations de l'AFP. Il y a quelques jours, le troisième avocat, Samuel Estève, s'était retiré pour les mêmes raisons.
Frédéric Péchier, 53 ans, travaillait comme médecin anesthésiste dans des cliniques privées de Besançon. Il est accusé d'avoir, pendant plus de dix ans, volontairement empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, entraînant la mort de 12 d'entre eux. Il clame son innocence, et ses avocats au procès plaideront l'acquittement.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
33 minutes ago
- Le Figaro
Jeune couple, impliqués dans la vie locale... Qui étaient Valentine et Hugo, tués dans l'éboulement en Haute-Savoie?
Un couple, leur fils et sa petite amie ont été heurtés par un bloc rocheux alors qu'ils roulaient sur la RN205 près de Chamonix, mercredi 20 août dans la soirée. gés de 23 ans, les deux passagers assis à l'arrière n'ont pas survécu. Ils s'appelaient Valentine et Hugo, et ils avaient la vie devant eux. Mercredi 20 août aux alentours de 18 heures, le jeune couple âgé de 23 ans et originaire de la commune d'Oisemont, dans la Somme, a été fauché par une chute de pierres. En vacances à Combloux, en Haute-Savoie, ils revenaient d'une visite au Parc Animalier de Merlet, dans la commune des Houches, et étaient assis à l'arrière d'une voiture conduite par les parents du jeune homme. Dans le sens descendant entre Chamonix et la commune de Passy, un bloc rocheux s'est écrasé depuis une paroi qui longe la route. Le conducteur et la passagère avant du véhicule, tous deux âgés de 54 ans, ont été blessés et transportés à l'hôpital, à Annecy et Sallanches, a annoncé le procureur de Bonneville, Boris Duffau, dans un communiqué. Publicité Sapeur-pompier volontaire et «amoureuse du cheval» Un accident qui a ébranlé la commune de 12.000 habitants dont la famille est originaire. «Oisemont est frappé au cœur, tout le monde se connaît ici. Ce sont deux jeunes très impliqués dans la vie locale», confie le maire, Amaury Caulier, qui, informé par la gendarmerie autour de 21h30 mercredi 20 août, a dû lui-même se rendre chez le reste de la famille pour annoncer la nouvelle. Fils d'un commerçant de la commune, qui tient un «magasin de fleurs et d'alimentation animale», «Hugo était sapeur-pompier volontaire au centre de secours d'Oisemont», partage l'édile. Valentine, quant à elle, était une «amoureuse du cheval qui participait grandement à l'activité du centre équestre», poursuit le maire, qui contient son émotion. Ce soir à 18 heures, les pompiers organiseront un «moment de recueillement» devant la caserne, informe Amaury Caulier. Un hommage pourrait aussi être organisé ce week-end. «Nous choisirons un lieu où chacun pourra déposer un message», précise-t-il, réitérant le «profond soutien» de la municipalité à la famille des deux jeunes. Dans la foulée, une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Bonneville et confiée à la brigade de recherches de Chamonix.


Le Parisien
33 minutes ago
- Le Parisien
« Fraternité judéo-musulmane » : après le tronçonnage de l'olivier pour Ilan Halimi, une femme en offre un à sa famille
Elles partagent des valeurs écologiques, mais aussi « d'unité ». Farah et Sandra, qui se sont connues via des associations et collectifs de protection de l'environnement, se prennent dans les bras. « Nous, on s'aime », dit Farah. La première est musulmane, présidente Cœur des forêts et faune, association qui veille à la protection de l'environnement en Île-de-France. L'autre est son amie, et la cousine d'Ilan Halimi, un jeune Français de confession juive séquestré et torturé à mort en 2006. PODCAST. L'assassinat d'Ilan Halimi : le calvaire d'un jeune homme juif Alors, lorsque l'arbre planté en 2011 en mémoire de ce jeune homme de 23 ans a été abattu cet été, par un ou des inconnus, dans la nuit du 13 au 14 août, près de la stèle honorant sa mémoire, Farah a été choquée. Et elle a rapidement proposé à son amie Sandra d'offrir un olivier à la famille de ce dernier. « Nous devons rester unis face à l'obscurantisme » « J'ai voulu proposer cela à Sandra en tant que musulmane qui souhaite, comme beaucoup de personnes, la paix », explique Farah, émue. « Nous devons rester unis face à l'obscurantisme. » « J'ai eu des frissons d'émotion par sa démarche qui est un symbole de fraternité judéo-musulmane », raconte Sandra, qui a fait part de la proposition de son amie à Ruth, la mère d'Ilan Halimi. Touchée par la démarche, cette dernière a accepté, mais ne souhaite pas s'exprimer publiquement. L'oncle du jeune homme a lui aussi été ému par cette proposition. L'arbre n'a pas encore été offert à la famille, mais il pourrait être planté à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), ville où le premier a été abattu. « Nous sommes en quête du lieu où planter cet olivier en espérant un apaisement et une prise de conscience de l'amitié et la fraternité intercommunautaire », ajoute Sandra, assurant qu'il n'y a « jamais eu de haine dans sa famille » et que cette démarche « ne doit pas être vue comme politique ». « Ilan est malheureusement devenu un symbole contre l'antisémitisme en France. » « Je veux passer un message de paix et de bienveillance » assure Farah, qui tient à rappeler que son grand-père a aidé à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, et que les Juifs qu'elle a croisés au long de sa vie « l'ont toujours traitée normalement ».


Le Figaro
33 minutes ago
- Le Figaro
Guerre en Ukraine : l'Europe doit supporter «la plus grande part du fardeau», avertit le vice-président américain Vance
Au moment où la question des garanties de sécurité apportées par les Occidentaux à Kiev se trouve au cœur des tractations diplomatiques, le vice-président américain a déclaré que l'Europe devrait jouer le «premier rôle» dans la résolution du conflit. Le vice-président américain JD Vance a averti les Européens qu'ils devraient supporter «la plus grande part du fardeau» pour l'Ukraine au moment où la question des garanties de sécurité apportées par les Occidentaux à Kiev se trouve au cœur des tractations diplomatiques. «Les Européens vont devoir prendre la plus grande part du fardeau. C'est leur continent, leur sécurité», a fait valoir JD Vance, lors d'une interview diffusée sur Fox News mercredi soir. «L'Ukraine veut être sûre qu'elle ne sera pas envahie de nouveau par la Russie», a expliqué JD Vance, «les Russes veulent certaines parties du territoire, la plupart d'entre elles qu'elles occupent, mais d'autres non», a-t-il avancé. Publicité Dans des propos tenus mercredi et publiés jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a conditionné une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à la définition des grandes lignes d'un accord avec les Occidentaux sur les garanties de sécurité pour son pays. Interrogé par la journaliste de Fox News sur l'argent dépensé pour l'Ukraine, le vice-président des États-Unis a répondu: «Je ne crois pas que nous devrions porter le fardeau.» L'Europe devrait jouer «le premier rôle» «Je pense que nous devons aider si c'est nécessaire pour arrêter la guerre et les tueries mais je crois que nous devrions attendre, et le président attend certainement, que l'Europe joue le premier rôle», a insisté JD Vance. La Russie a pour sa part averti mercredi que toute discussion sur les garanties de sécurité que les Occidentaux envisagent de donner à l'Ukraine qui ne prendrait pas en compte la position de Moscou ne mènerait «nulle part». Moscou a aussi une nouvelle fois calmé les ardeurs concernant un potentiel sommet entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, arguant qu'une telle rencontre devrait être «préparée avec le plus grand soin». Pour sa part, JD Vance a dit espérer cette rencontre, même si tous les détails d'un éventuel accord de paix ne sont pas finalisés. «Parfois, une rencontre en face-à-face entre dirigeants peut permettre de débloquer une situation que leurs équipes n'ont pas nécessairement pu résoudre», a dit le vice-président.