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24 Heures
5 days ago
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Paléo: chanteur de Simple Minds, Jim Kerr n'a rien perdu de sa grâce
En vedette de Paléo – Simple Minds: «Quand je retrouve le bassiste de U2, on parle de jardinage» Il fut la voix de la new wave de stade et de la libération de Nelson Mandela. Chanteur de la formation écossaise, Jim Kerr n'a rien perdu de sa grâce. Interview avant Paléo. Francois Barras Jim Kerr, chanteur de Simple Minds. «Je refuse de passer mon temps à regarder les nouvelles. Hormis Nelson Mandela, je ne crois pas avoir jamais rencontré un bon politicien.» IMAGO/Independent Photo Agency Int. Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Jim Kerr étire ses «o» comme le monstre du Loch Ness son cou. Dans sa musique, le chanteur de Simple Minds a toujours planqué son accent de Glasgow derrière le chrome glorieux d'une new wave pop qui illumina les années 80 – le mot tabou, il l'a trop entendu mais il y viendra de lui-même… Au téléphone, la voix du musicien ne cache rien de son extraction «de vent et de pluie», comme il le dit, cette terre d'Écosse d'où Simple Minds, de énième groupe postpunk, devint l'une des plus populaires formations de rock de stade. Mais à la différence des cousins irlandais de U2, le personnel a changé. Quarante ans après son heure de gloire, le groupe a retenu Kerr au chant et le guitariste Charlie Burchill comme cœur historique, qui continue de battre la mesure de tubes de la taille de «Don't You (Forget About Me)», 1 milliard d'écoutes sur Spotify. Mardi 22 juillet, le public de Paléo chantera son refrain. En attendant, avec une affabilité et une disponibilité rares dans le music business de 2025, Jim Kerr décroche depuis la route. Avec une telle carrière derrière soi, peut-on encore être surpris en concert? Ou est-ce du «business as usual»? Ce n'est jamais comme d'habitude. Sur scène, il nous faut être bons. Et avec un peu de chance, il nous faut être meilleurs. Nous sommes très conscients de ce que signifie venir à un concert. Non seulement les billets sont chers, mais les gens s'investissent beaucoup émotionnellement. Peut-être ont-ils grandi avec nous. Peut-être sommes-nous l'un de leurs groupes préférés. Ils viennent avec leurs amis. On ne peut pas faire comme d'habitude. Il faut oublier la soirée d'avant. Oublier les quarante années précédentes. Oublier la soirée d'après. Il faut s'y mettre comme si c'était la seule soirée au monde. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Simple Minds tourne encore mais sort aussi des disques à un rythme soutenu – le dernier en 2022, avec d'excellents morceaux. N'est-ce pas frustrant de devoir les faire exister dans l'ombre de vos propres tubes? C'est une réalité, mais c'est aussi ce que doit affronter Bruce Springsteen ou Paul McCartney. Imaginez le challenge de Paul McCartney lorsqu'il compose un nouveau morceau! (Rires) C'est une réalité, mais il est important pour nous d'ajouter un nouveau chapitre à l'histoire. Si deux ou trois nouvelles chansons peuvent cohabiter avec les anciennes, ça apporte un peu de fraîcheur. Voyez-vous, différents types de public viennent à nos concerts. Il y a les fans inconditionnels, probablement 20% du public. Et ceux qui viennent pour les grands morceaux. On essaie de cocher toutes les cases. Si c'est un souci, il est plutôt agréable. Sur cet album, «Human Traffic» invite le chanteur des Sparks, Russell Mael. Avez-vous trouvé beaucoup d'amis musiciens au cours de votre carrière? Assez peu, sans doute parce que nous vivons entre l'Écosse et la Sicile plutôt que Londres ou Los Angeles. Je suis resté très proche du bassiste des Stranglers, Jean-Jacques Burnel, qui est une sorte de grand frère. Je suis aussi très ami avec un autre joueur de basse, Adam Clayton, de U2. On se voit deux ou trois fois par an. On parle probablement de jardinage pendant la moitié de la conversation. Il a un immense jardin et il adore le faire visiter, montrer comment il cajole ses plantes. C'est drôle, on grandit et on fait les mêmes choses que nos parents. En 2022 en concert à Lausanne, vous proposiez de verser une partie de votre cachet au public qui avait chanté à votre place les paroles de «Don't You (Forget About Me)». Avant de préciser: «Mais on ne le fera pas, parce que nous sommes Écossais!» En quoi l'Écosse est-elle encore une influence? (Rires) Je fais parfois ce gag quand le public chante très fort et très bien. L'Écosse? Ceux qui nous connaissent savent que nous sommes très Glasgow. Cette ville garde la mentalité particulière des anciennes grandes cités industrielles. Nous avons grandi parmi des ouvriers, des travailleurs manuels, des gens très terriens. Nos amis d'école sont toujours là. Je vis en Sicile mais je passe tous les mois d'août et de septembre en Écosse. La Méditerranée est trop chaude et trop fréquentée. Je retrouve mes amis et nous partons en randonnée dans les Highlands. Je me reconnecte immédiatement à la mentalité, à la langue, au pays. Nous sommes faits de roche et de pluie. Êtes-vous plus inspiré par les endroits calmes ou par la frénésie des grandes villes? Je continue d'être fasciné par les villes, mais de façon différente. Je me lève à 6 h 30 et je vais les visiter à pied, par exemple Buenos Aires, où nous étions il y a quelques jours, ou Vérone où j'étais hier. Je reste aussi très amoureux des cités américaines, Détroit ou San Francisco, des endroits de musique. J'aime les matins, quand les villes s'éveillent et s'animent. On développe un sens pour ça, comme pour apprécier le vin. Quand j'étais jeune, j'étais un vampire, je vivais les villes la nuit. «Sur scène, il nous faut être bons. Et avec un peu de chance, il nous faut être meilleurs.» IMAGO/Independent Photo Agency Int. Vous avez dû changer de rythme parce que la vie nocturne était trop dangereuse? Non, c'est venu progressivement. Le matin, on a le monde pour soi, on est optimiste, le cerveau est vif. Et puis, en Sicile, il faut être actif au réveil parce qu'il fait trop chaud ensuite. J'ai appris à travailler tôt. Je peux écrire une chanson rock à 8 heures du matin. Le privilège de l'âge. «Don't You (Forget About Me)» a largement dépassé le milliard d'écoutes sur Spotify. Avez-vous fêté ça? Je suis sincère: une chanson, c'est déjà génial quand UNE personne l'aime et vous le dit! (Rires) Vous avez fait un truc tout seul dans votre local de répétition et soudain vous savez que vous n'êtes pas le seul à l'aimer. C'est moins abstrait que 1 milliard d'écoutes. Cela dit, que cette chanson soit devenue la bande originale des années 80 et de la vie de tant de gens, c'est évidemment dingue. Et que de nouvelles générations l'écoutent et l'aiment, c'est encore plus gratifiant. Vous aviez une idée de son potentiel d'hymne quand vous l'avez enregistrée? Notre producteur Keith Forsey l'avait composée, il avait dû nous convaincre de l'essayer. La veille, on n'était même pas sûrs de la garder. Mais quand on a commencé à s'y intéresser, c'était comme devoir capturer la foudre dans une bouteille. On ne savait pas du tout si on y était parvenus. On savait seulement que Simple Minds était en position de force pour faire un grand tube: le groupe avait un succès qui lui ouvrait les portes de la ligue majeure. Quoi qu'on ait sorti, tant que c'était plutôt bon, on aurait franchi la porte. On ne savait pas qu'on allait la pulvériser. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Vous avez fait connaître l'apartheid et la lutte de Nelson Mandela à toute une génération, notamment avec votre chanson «Mandela Day» composée en 1988 pour le concert hommage à l'activiste alors emprisonné. C'est une fierté? C'était la chose à faire à l'époque. Nous étions influencés par des gens comme Peter Gabriel, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Patti Smith, des artistes qui ont réussi à écrire sur des sujets personnels aussi bien que sur leur époque. Mais surtout, nous détestions Margaret Thatcher et son gouvernement. On la détestait tellement! Son absence d'empathie, sa cruauté. Tout ce qui pouvait s'opposer à sa politique nous faisait vibrer. Et l'un des axes de sa politique à l'époque, c'était le soutien à l'apartheid. C'était ça le truc. Mais j'oublie de répondre à votre question. Oui, j'en suis fier, mais en tant qu'Écossais. Savez-vous que lorsque Mandela était encore prisonnier, Glasgow fut la première ville à lui donner sa citoyenneté alors qu'il était traité en terroriste partout ailleurs? Voilà le contexte dans lequel nous avons grandi: pour certains, le monde s'arrête au bout de leur rue. Pour d'autres, il commence au bout de leur rue, et les actions de votre gouvernement peuvent affecter d'autres gouvernements. Après sa libération, l'un des premiers endroits où s'est rendu Nelson Mandela fut Glasgow. Êtes-vous étonné par le manque apparent d'engagement politique des musiciens anglo-saxons aujourd'hui? On a l'impression que la fronde était solide contre Bush Jr. et contre la première élection de Trump. Aujourd'hui, la résignation semble régner… Écoutez… en ce qui me concerne, j'ai 66 ans, il ne me reste pas beaucoup de temps, je suis égoïste. Je refuse de passer ma journée à regarder les nouvelles. Hormis Nelson Mandela, je ne crois pas avoir jamais rencontré un bon politicien. Je veux dire… je suis devenu cynique à propos de tout ça. La vie est trop courte. Aux jeunes de monter au front. C'est leur monde, pas le mien. Cet article vous a plu? Découvrez davantage de contenus dans l'édition actuelle de l'e-paper «Le Matin Dimanche» et dans nos archives. Chaque dimanche matin, retrouvez également votre journal en caissettes près de chez vous. Vous pouvez aussi vous inscrire à notre newsletter. François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Parisien
14-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
« J'ai essayé de la démembrer » : un facteur écossais qui avait décapité sa petite amie condamné à la prison à vie
« Non content de ce que vous lui avez fait, vous lui avez volé toute dignité dans la mort en la décapitant et avez tenté de la démembrer pour tenter de contrecarrer le travail de la justice. » Les mots du juge du tribunal de Glasgow en Écosse (Royaume-Uni) sont sans appel. Le meurtre qu'Ewan Methven, 27 ans, a commis en novembre 2024 est effroyable : le jeune homme a reconnu avoir tué, puis mutilé le corps de sa petite amie, Phoenix Spencer-Horn, 21 ans. Le jeune facteur écossais vient d'être condamné à une peine « minimale de 23 ans de prison », selon un compte-rendu d'audience de la BBC , qui évoque une peine de « prison à vie ». « Vous étiez un membre de confiance de sa famille et vous avez trahi cette confiance et lui avez volé une vie de la manière la plus cruelle », a dénoncé le juge Lord Matthews lors de la condamnation par la Haute Cour de Glasgow. En novembre 2024, Phoenix et Ewan sont ensemble depuis deux ans après être rencontrés dans une fête de famille. Le couple vit dans un appartement à East Kilbride, dans le sud de Glasgow. Le 16 novembre, le facteur se plaint auprès de sa jeune petite amie : son travail de serveuse lui prend trop de temps, et il se sent seul. Le soir, il s'en prend à elle : selon le légiste, Phoenix est étranglée et frappée de 20 coups venant de trois couteaux différents. Des blessures seront trouvées sur tout son corps, y compris le visage et les fesses. Mais ce sont les entailles dans la poitrine qui seront mortelles. Le soir même, Ewan écrit plusieurs messages à la mère de sa victime, lui assurant que sa fille est « vivante et en bonne santé ». Alors que le cadavre de Phoenix gît dans leur appartement, caché sous une serviette, Ewan utilise la voiture de la serveuse, surfe sur Internet et notamment sur des sites pornos, tente d'acheter de la cocaïne… Ce n'est que deux jours après le décès de la jeune femme qu'il compose le 999, le numéro des urgences britanniques. À l'opérateur des secours, Ewan assure avoir eu un épisode psychotique provoqué par la cocaïne et renforcé par l'alcool et les stéroïdes. A-t-il été dopé ?, s'inquiète-t-il auprès de son interlocuteur. Selon ses mots, le jeune facteur « a essayé de rassembler son courage pour téléphoner » mais il a bel et bien « perdu toute conscience pendant l'incident ». L'opérateur témoignera qu'Ewan ne « semblait ni ivre ni sous influence » lorsqu'il lui a parlé. Le 18 novembre, le corps de la victime est découvert dans l'appartement qu'elle partageait avec son tueur au 6e étage de leur immeuble. Ewan Methven est interpellé. « Je ne pouvais pas rester ici avec elle comme ça, dit-il aux policiers qui le menottent. J'ai essayé de la démembrer. » « Mes pensées vont à la famille et aux amis de Phoenix alors qu'ils continuent d'essayer de comprendre ce qui s'est passé, déplore l'inspectrice en chef Susie Cairns, à la tête de l'enquête pour la police de Glasgow . Methven fait désormais face aux conséquences de ses actes. »


24 Heures
10-07-2025
- Business
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Ces agents sont payés pour repérer les valises hors format
Les agents d'escale de certains aéroports britanniques toucheraient une prime s'ils repèrent des bagages trop gros. Publié aujourd'hui à 15h33 Les agents d'escale de certains aéroports britanniques toucheraient une prime s'ils repèrent des bagages trop gros. KEYSTONE Si vous voyagez avec certaines compagnies aériennes cet été, vous savez qu'il faudra faire attention à ne pas glisser trop d'achats dans votre valise autorisée en cabine. Vous risqueriez d'être épinglé à l'aéroport à cause de sa taille et de payer un supplément. Soyez particulièrement prudent si vous voyagez avec Easyjet dans les îles Anglo-Normandes ou au Royaume-Uni, notamment Glasgow ou Newcastle. En effet, selon un article du média britannique «The Guardian» , les équipes présentes dans certains des aéroports du territoire toucheraient une commission s'ils détectent des bagages trop gros. Celle-ci s'élèverait à 1 fr. 30 pour chaque sac repéré à la porte d'embarquement. Améliorer leur salaire L'information provient d'un mail interne de Swissport, qui aurait fuité et été dévoilé dans le «Jersey Evening Post», expliquant un programme d'Easyjet. Celui-ci daterait de 2023 mais serait toujours valable. La prime serait versée directement aux employés de Swissport, l'entreprise qui fournit des services au sol pour la compagnie aérienne dans certains aéroports. Ils toucheraient environ 12 livres sterling par heure, a révélé un ancien responsable au «Sunday Times». Ils seraient donc contraints à épingler les voyageurs afin de gonfler un peu leurs revenus. À Londres aussi De son côté, Easyjet a expliqué qu'elle s'efforçait «de veiller à ce que ses partenaires d'assistance en escale appliquent ses politiques de manière correcte et cohérente, dans un souci d'équité envers tous ses clients». Et que les entreprises qui les aidaient dans les aéroports géraient directement les rémunérations, «sans son contrôle». Selon le «Sunday Times», à l'aéroport de Londres Gatwick ou encore de Manchester, deux «hubs» gérés par les agents d'escale de DHL Supply Chain, une prime est également perçue. Les employés seraient également rétribués par un «montant nominal» lors de l'identification de bagages qui ne respectent pas la politique d'Easyjet. Bagages, aéroport, dernière actu pour vos vacances Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
04-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Road trip en Argyll : l'Écosse à l'état sauvage, entre terre et embruns
Sur la côte ouest de l'Écosse, la région d'Argyll propose une échappée belle entre lochs, îles et petites traversées maritimes. Un voyage au rythme lent, porté par les routes étroites, les bacs les cheveux au vent et une nature intacte. Jour 1 – De Glasgow à Portavadie : premiers pas vers l'ouest L'itinéraire commence depuis l'aéroport de Glasgow : cap à l'ouest vers Gourock, une petite ville sans prétention posée sur les rives de la Clyde. C'est ici que commence le voyage vers les Highlands, par la mer. Un petit bac utilitaire relie Gourock à Dunoon, sur la péninsule de Cowal, en une vingtaine de minutes. Ce type de ferry, très courant dans la région, transporte quelques voitures et piétons sans offrir de service à bord : pas de salon, seulement un pont découvert et un petit espace surélevé pour les passagers. Dunoon, station balnéaire écossaise autrefois prisée, conserve une atmosphère un peu hors du temps, avec sa promenade en front de mer et ses bâtiments victoriens. On quitte vite la ville pour s'enfoncer dans une campagne de plus en plus isolée. Une halte au Loch Ruel Viewpoint permet de prendre la mesure du silence des lieux. Publicité Puis la route poursuit vers le sud, à Portavadie, au bord du Loch Fyne. Sur place, plusieurs types d'hébergements sont proposés : des chambres classiques, des appartements contemporains, mais aussi des Shepherd's Huts et des cabanes en bois plus rustiques mais bien équipées. Certaines sont dog-friendly, toutes incluent un petit déjeuner et un accès à l'espace bien-être, avec piscine extérieure chauffée, sauna et salle de sport. L'endroit reste calme, ancré dans le paysage, avec une vue dégagée sur la marina. Le restaurant sur place sert une cuisine locale simple et bien exécutée, avec quelques fruits de mer selon les arrivages. Jour 2 – De Tarbert à Easdale : entre patrimoine préhistorique et petites îles d'ardoise Les ruines du château de Tzrbert, d'où l'on aperçoit les bateaux de pêche amarrés dans le port. Photo presse Depuis Portavadie, la route remonte vers le nord en longeant les rives du Loch Fyne. Après une trentaine de minutes, Tarbert apparaît, petit port encaissé dans une anse protégée. Le village est dominé par les ruines de son château, d'où l'on aperçoit les bateaux de pêche amarrés dans le port. Le centre se limite à quelques rues et un front de mer tranquille. À l'écart, Shell Beach, accessible à pied, est une crique étroite et peu fréquentée. En été, l'eau y est d'une limpidité surprenante. La route continue vers Kilmartin Glen, sans repasser par Portavadie. La vallée est connue pour sa densité de sites archéologiques : cairns, cercles de pierres, tombes et croix sculptées jalonnent le paysage. Le Kilmartin Museum, rouvert en 2023 après plusieurs années de rénovation, propose une lecture claire et accessible de cet héritage, avec des artefacts datés pour certains de plus de 4000 ans. Cairns, cercles de pierres, tombes et croix sculptées jalonnent le paysage de Kilmartin Glen. Photo presse Plus au nord, Clachan Bridge relie la côte à l'île de Seil. Ce pont en pierre du XIXe siècle, surnommé localement «le pont sur l'Atlantique», franchit une étroite passe maritime. À l'extrémité de l'île, au hameau d'Ellenabeich, un petit bateau à moteur effectue la traversée vers l'île d'Easdale en quelques minutes. L'embarcation peut accueillir une poignée de passagers, debout ou assis à l'air libre. Publicité Easdale est une île de moins d'un kilomètre carré, ancienne capitale de l'ardoise en Écosse. L'activité a décliné brutalement à la fin du XIXe siècle, après une tempête qui a inondé les carrières, pour s'arrêter au début du siècle suivant. Ces carrières, aujourd'hui remplies d'eau de mer, donnent à l'île un relief singulier. Easdale abrite aussi un championnat du monde de ricochets, organisé chaque automne dans l'un des bassins naturels. Pas de voiture, un café, un petit musée local : la visite est courte, mais hors du temps. En fin d'après-midi, on reprend la route pour Knipoch House, à une dizaine de kilomètres au sud d'Oban. Cette ancienne maison de campagne surplombant le Loch Feochan a été rénovée récemment, sans perdre son caractère. Le lieu conserve une atmosphère paisible, entre fauteuils profonds, tapis épais et grandes fenêtres ouvertes sur la nature. Les chambres sont sobres, confortables, certaines avec vue sur le loch. Knipoch House, à une dizaine de kilomètres au sud d'Oban. Photo presse C'est aussi ici que se trouve le 1635, nouveau restaurant gastronomique de la maison, ouvert en 2024. Pensé comme une table contemporaine enracinée dans le terroir écossais, il propose un menu dégustation en six temps, renouvelé au fil des saisons. Dans une salle intime, au sein même du bâtiment historique, les assiettes s'enchaînent autour de produits locaux — fruits de mer, agneau, fromages, légumes des collines environnantes — travaillés avec précision, sans surcharge. Une cuisine ambitieuse, bien exécutée, qui place Knipoch parmi les étapes gastronomiques remarquables de la région. Le service est fluide, attentionné, et l'expérience se déroule dans un rythme volontairement lent. Une très belle manière de faire l'expérience de la légendaire hospitalité écossaise. Jour 3 – Oban, châteaux et retour vers Glasgow La distillerie locale de Oban. Photo presse Le matin commence à Oban, petite ville portuaire tournée vers la mer. Depuis le front de mer, animé par les allées et venues des ferries pour les Hébrides, on aperçoit la silhouette de la distillerie locale, fondée en 1794. Nichée entre deux rues, c'est l'une des plus anciennes distilleries d'Écosse encore en activité. La visite permet de comprendre le processus de fabrication, avec une dégustation en fin de parcours. En haute saison, mieux vaut réserver assez tôt. À une vingtaine de minutes de route, St Conan's Kirk s'élève au bord du Loch Awe. Construite au XIX siècle par Walter Douglas Campbell, l'église mêle des éléments romans, gothiques et celtiques dans un ensemble étonnant et inégalé. L'intérieur, tout en bois sculpté et en pierre brute, dégage une atmosphère silencieuse propice à la réflexion. Publicité Plus loin sur la même route, Kilchurn Castle surgit au bout d'une langue de terre. Cette ruine médiévale, posée au bord du loch, n'est accessible qu'à pied et subit actuellement des travaux de conservation. Par temps clair, son reflet sur l'eau forme l'une des images les plus emblématiques de l'Écosse des Highlands. Le Loch Awe. Photo presse La route bifurque ensuite vers Inveraray, bourg géorgien aux façades alignées, fondé au XVIII siècle pour accueillir la cour du duc d'Argyll. Le château, toujours habité, se visite, mais l'essentiel est ailleurs : dans la vue sur le loch, dans le rythme paisible du village. Pause déjeuner au Ocho Restaurant, une table jeune, décontractée et très instagrammable, installée dans une ancienne salle de la prison victorienne, qui propose une carte alléchante à base de produits locaux. Avant de quitter les reliefs des Highlands, Rest and Be Thankful offre un dernier panorama : cette ancienne étape sur la vieille route militaire est aujourd'hui un simple point de vue, mais la vue sur la vallée en contrebas reste saisissante. La plage de Luss. Photo presse Dernier arrêt à Luss, village soigneusement entretenu sur les rives du Loch Lomond. Petites maisons en pierre, pontons de bois et plages de galets composent une dernière halte paisible. Pour conclure ce voyage entre terre et mer, une sortie en speedboat permet de filer entre les îles du loch à vive allure. Si vous le demandez gentiment, le pilote montera peut-être le son de Highway to Hell d'AC/DC — cheveux au vent, version rockstar, le temps d'un instant. Une manière joyeuse et décalée de clore un itinéraire entre terre et mer. Carnet pratique QUAND PARTIR ? D'avril à septembre pour profiter de journées longues. Attention aux midges (moucherons) en été. COMMENT CIRCULER ? Voiture indispensable. Réserver les ferries en avance en haute saison. OÙ DORMIR ? Le Knipoch House Hotel. JOHN PAUL Portavadie, Loch Fyne, Argyll. Tél. : +44 1700 811075. Knipoch House Hotel, Oban, Argyll & Bute. Tél. : +44 1470 373737. À lire aussi Écosse : 10 châteaux où dormir comme un lord BONNES TABLES Crinan Hotel, Crinan by Lochgilphead, Argyll. Tél. :+44 1546 830261. Ocho Restaurant, Quay Close, Inveraray. Tél.: +44 (0)1499 305181. FERRIES ET LIAISONS MARITIMES Caledonian MacBrayne (CalMac) : PLUS D'INFOS VisitScotland : À lire aussi Écosse à vélo : cinq itinéraires pour découvrir en famille les Highlands, les lochs et les abbayes