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16 hours ago
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Pourquoi Mark Carney n'était-il pas à Washington ?
Parce que l'actualité suscite souvent des questionnements, un chroniqueur de Dialogue en fouille un pour vous Tous les principaux alliés de l'Ukraine étaient à la Maison-Blanche lundi afin d'appuyer le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans ses discussions avec l'administration Trump sur l'avenir de l'Ukraine. La France. La Grande-Bretagne. L'Allemagne. L'Italie. L'Union européenne. L'OTAN. Ils étaient tous à la table, à distribuer les compliments à Donald Trump dans l'espoir de l'amadouer (c'est ainsi qu'on négocie avec ce président). Il y avait un grand absent : le Canada. Mark Carney aurait-il dû être à Washington lui aussi, aux côtés des leaders européens ? J'ai contacté quatre experts en relations internationales et en science politique pour en discuter. Trois d'entre eux estiment que Mark Carney aurait dû être à cette réunion à Washington d'une importance cruciale pour l'avenir de l'Ukraine. « Ç'aurait été dans l'intérêt du Canada d'être présent, de signifier que le Canada sera un acteur sérieux dans ce dossier, qu'on est prêt à protéger le continent européen », dit Justin Massie, professeur en science politique à l'UQAM et codirecteur du Réseau d'analyse stratégique. PHOTO PATRICK DOYLE, LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre Mark Carney, à Ottawa lundi « Symboliquement, si on voulait envoyer un message fort, M. Carney aurait dû être là », dit Patrick Leblond, professeur à l'École supérieure d'affaires publiques et internationales de l'Université d'Ottawa et expert du commerce international. « C'est sûr que le Canada aurait dû être là », résume Dominique Arel, professeur en science politique et titulaire de la Chaire d'études ukrainiennes à l'Université d'Ottawa. Le professeur Frédéric Mérand inscrit sa dissidence : il ne se formalise pas de l'absence de Mark Carney à la Maison-Blanche. « Le Canada se retrouve dans une situation à laquelle il est habitué, celui du joueur marginal qui est écarté », dit M. Mérand, directeur du département de science politique de l'Université de Montréal. « Cette unité européenne était impressionnante. C'était important pour Zelensky de ne pas se faire refaire le coup de février, qu'il arrive bien entouré. L'important, c'était le groupe, pas un pays en particulier. Je ne vois pas la valeur ajoutée qu'aurait amenée le Canada. » Pourquoi Mark Carney n'était-il pas à la Maison-Blanche ? Officiellement, parce que la rencontre de lundi à la Maison-Blanche était « seulement pour les leaders européens », a indiqué par courriel le cabinet du premier ministre Carney. Ce dernier a réitéré son soutien à l'Ukraine et a participé à une réunion virtuelle avec les alliés de l'Ukraine le week-end dernier. Il est effectivement possible que les Européens aient voulu discuter seulement entre eux avec Donald Trump. C'est d'ailleurs la lecture du professeur Frédéric Mérand. Lundi, les leaders européens et l'administration Trump ont discuté des conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Si on trouve un jour une entente avec la Russie, l'Occident devra assurer la sécurité à long terme et la reconstruction de l'Ukraine. Ça prendra des soldats, de l'équipement militaire et beaucoup de milliards de dollars. Qui s'en chargera ? Les États-Unis (on l'espère) et l'Europe. Le Canada contribuera, mais à plus petite échelle. Personne ne s'attend à ce que le Canada joue un rôle majeur. Dans ce contexte, l'absence du Canada ne me choque pas. Frédéric Mérand, directeur du département de science politique de l'Université de Montréal Mais tout le monde n'achète pas l'explication du gouvernement Carney. Oui, cette rencontre à Washington s'est organisée rapidement après le désastreux sommet Trump-Poutine en Alaska vendredi, où l'administration Trump a reculé et adopté certaines positions de la Russie (l'Ukraine céderait notamment à la Russie des territoires qu'elle contrôle actuellement). Oui, c'était impératif que les quatre grandes puissances européennes (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie) fassent front commun. Mais les professeurs Patrick Leblond et Justin Massie estiment que les Européens et l'Ukraine auraient accueilli favorablement la présence du Canada, un pays membre du G7. Tout le monde convient que les Européens sont très préoccupés par la guerre en Ukraine. Parce qu'elle se déroule dans leur cour arrière, que la Russie a des frontières avec l'Europe et que c'est l'un des premiers conflits majeurs en sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais le Canada a aussi un fort intérêt à défendre les pays démocratiques et l'état de droit en Europe, dont il veut se rapprocher sur le plan économique et militaire. Depuis le début du conflit en 2022, le Canada a été l'un des alliés les plus indéfectibles de l'Ukraine. En comptant tous les types d'aide (financière, militaire, humanitaire), le Canada a promis 12 milliards d'euros à l'Ukraine, selon l'Institut de Kyiv. C'est plus d'argent que la France ou l'Italie. En pourcentage de son PIB, le Canada est le donateur le plus généreux du G7. Si la guerre se termine, Mark Carney a promis de contribuer militairement à une force de paix en Ukraine, en envoyant possiblement des soldats pour assurer le maintien de la paix. L'Allemagne et l'Italie ne se sont pas avancés aussi loin. Mais dans une rencontre internationale déterminante pour l'avenir de l'Ukraine, le Canada brille par son absence. En soi, ce n'est pas la fin du monde. Mais c'est surprenant. Ça l'est peut-être un peu moins si on se considère l'éléphant dans la pièce en matière de relations canado-américaines : la guerre tarifaire de l'administration Trump. L'Europe et les États-Unis ont signé le mois dernier un accord commercial limitant les droits de douane américains à 15 % sur les produits européens. Le Canada, dont l'économie est dépendante de celle des États-Unis, n'est pas parvenu à un accord commercial avec Washington. Les Européens voulaient-ils être seuls avec Donald Trump ? Le premier ministre Carney avait-il le goût d'aller à la Maison-Blanche discuter de l'Ukraine avec cette perpétuelle épée de Damoclès au-dessus de la tête qu'est la guerre tarifaire ? Tout ce beau monde a-t-il jugé qu'il valait mieux de tenir le Canada à l'écart cette fois-ci ? Votre hypothèse est aussi bonne que la mienne. Peu importe, le résultat est le même : quand ça compte, on a la désagréable impression que le Canada est absent ou relégué à l'arrière-scène, que son opinion n'est pas importante. « Si le Canada avait une certaine force militaire, il serait là, dit le professeur Dominique Arel. Mais on est loin du compte. » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


L'Équipe
3 days ago
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À seulement 10 ans, Bodhana Sivanandan devient la plus jeune joueuse d'échecs de l'histoire à battre un grand maître
Impressionnante de précocité, la jeune Britannique Bodhana Sivanandan est devenue la plus jeune joueuse de l'histoire à battre un grand maître, à seulement 10 ans, 5 mois et 3 jours. Elle a dominé son compatriote Peter Wells, de cinquante ans son aîné. Tout juste en âge de rentrer au collège, Bodhana Sivanandan a réalisé une performance exceptionnelle lundi, lors des Championnats d'échecs de Grande-Bretagne. À seulement 10 ans, 5 mois et 3 jours, elle est devenue la plus jeune joueuse à battre un grand maître, le plus haut grade atteignable aux échecs, de l'histoire en battant Peter Wells (60 ans) en finale de la compétition. Elle dépossède ainsi l'Américaine Carissa Yip de ce record, elle qui avait battu un grand maître en 2019 à 10 ans, 11 mois et 20 jours. Désormais promue grand maître international, le deuxième grade le plus élevé après grand maître, la jeune surdouée britannique - qui a commencé à jouer aux échecs durant le Covid-19 - n'est toutefois pas la plus jeune personne à réaliser une telle performance. En février 2024, le jeune Indien vivant à Singapour Ashwath Kaushik avait battu le Polonais Jacek Stopa lors d'un tournoi en Suisse, alors qu'il n'était âgé que de 8 ans, 6 mois et 11 jours.


Le Figaro
5 days ago
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Formule 1 : «Je suis clairement plus affamé que jamais», Russell veut se battre pour le titre dès 2026
George Russell s'est confié au site spécialisé Motorsport, révélant sa frustration de n'avoir toujours pas pu jouer le titre après sept saisons en F1. Le Britannique espère bien le faire en 2026. Sept saisons en Formule 1 pour quatre victoires et six pole positions. Beaucoup de pilotes rêveraient d'avoir un tel palmarès mais George Russell en veut plus, lui qui imaginait «que chaque année serait une lutte pour le titre» en rejoignant Mercedes en 2022. «J'aurais espéré qu'au bout de sept saisons, j'aurais au moins connu une année à me battre pour le titre. [...] Malheureusement, ça ne s'est pas passé ainsi», a poursuivi le pilote britannique à Motorsport avant de relativiser : «C'est pareil pour Charles (Leclerc). On peut dire que personne n'aurait prédit, il y a deux ans, que McLaren ferait ce pas en avant. Lando (Norris) a passé cinq ans avec eux et ne s'est pas battu pour le titre non plus». Publicité Le titre pour 2026 ? L'ancien pilote Williams de continuer son explication : «Il faut juste accepter le fait que c'est la nature de la F1. Ça toujours été comme ça. Et si on prend Michael Schumacher, il était dans sa cinquième année avec Ferrari, dans la trentaine, avant de remporter un titre avec eux. J'ai 27 ans, donc j'ai encore un peu de temps devant moi». George Russell pourrait bien voir ses vœux exaucés dès l'an prochain. Dans le paddock beaucoup craignent déjà le potentiel du nouveau moteur Mercedes. La prochaine ère réglementaire devrait faire la part belle aux unités de puissance, de quoi rassurer le Britannique, qui n'a toujours pas prolongé son contrat avec la firme à l'étoile. À VOIR AUSSI - Mercato : «C'est incroyable», les mots d'Illya Zabarnyi après son arrivée au Paris SG


Le Parisien
5 days ago
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En Grande-Bretagne, des policières se glissent dans la peau de joggeuses pour attraper les harceleurs de rue
Dans le comté de Surrey, au sud de Londres (Grande-Bretagne), la police a choisi de prendre les harceleurs de rue sur le fait. Après de nombreuses plaintes déposées par des joggeuses, affirmant avoir été suivies, interpellées, sifflées ou harcelées alors qu'elles couraient, plusieurs policières se sont fait passer pour des coureuses pour coincer les responsables, a révélé le média britannique LBC, le 11 août. Pendant un mois, ces policières infiltrées ont parcouru « des zones sensibles », où des joggeuses avaient rapporté avoir été harcelées. Dans le même temps, leurs collègues attendaient à proximité pour intervenir en cas de signalement. Une méthode qui a permis l'interpellation de 18 personnes pour des faits de harcèlement, d'agression sexuelle et de vol, précise The Telegraph. « Un impact considérable sur la vie quotidienne » Selon des journalistes de LBC, qui ont participé à l'expérimentation aux côtés des policières infiltrées, il ne leur a fallu que quelques minutes pour subir du harcèlement de rue. Alors qu'elles courraient, un homme dans un camion a klaxonné et fait des gestes par la fenêtre en passant devant elles. « L'un de nos agents a été klaxonné dans les dix minutes qui ont suivi, puis un autre véhicule a ralenti, en émettant des bips et en faisant des gestes seulement 30 secondes plus tard. C'est à cette fréquence que ça arrive », a déploré l'inspecteur Jon Vale, en charge des opérations, après de LBC, dénonçant un harcèlement « beaucoup trop courant ». [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter « Quelqu'un qui ralentit, fixe du regard, crie, même si ce n'est pas toujours criminel, peut avoir un impact considérable sur la vie quotidienne et empêcher les femmes de faire quelque chose d'aussi simple qu'aller courir. Nous devons nous demander : Cette personne va-t-elle s'en prendre à quelqu'un ? Est-ce un délinquant sexuel ? Nous voulons gérer ce risque en amont », a-t-il poursuivi. « On parle de femmes qui se font cracher dessus, traquer, harceler » « On se fait siffler. On se fait klaxonner. Les gens ralentissent juste pour nous fixer – ou se penchent par la fenêtre pour crier quelque chose. C'est tellement courant, mais c'est du harcèlement et il faut le reconnaître comme tel. L'augmentation de la violence contre les femmes est réelle : on parle de femmes qui se font cracher dessus, traquer, harceler alors qu'elles sont en train de courir. C'est tout simplement horrible », a aussi déploré Abby Hayward, l'une des policières infiltrées, citée par The Guardian. Selon une étude, menée l'an dernier par l'Université de Manchester, plus des deux tiers des femmes interrogées dans le nord-ouest de l'Angleterre affirment avoir été victimes de harcèlement pendant leur jogging.


La Presse
10-08-2025
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Des centaines de personnes défilent pour demander la libération des otages à Gaza
Un homme parle dans un haut-parleur alors qu'il participe à une marche exhortant le gouvernement britannique à obtenir la libération des otages détenus à Gaza, à Londres, en Grande-Bretagne, le 10 août 2025. Des centaines de personnes défilent pour demander la libération des otages à Gaza (Londres) Des centaines de personnes, dont des proches d'otages israéliens retenus par le Hamas à Gaza, ont manifesté dimanche à Londres, demandant leur libération et dénonçant la reconnaissance envisagée d'un État palestinien par Londres, a constaté l'AFP. Agence France-Presse Baptisée « Marche nationale pour les otages », cette dernière a traversé le centre de la capitale britannique pour finir au 10 Downing Street, la résidence du premier ministre Keir Starmer. L'objectif de la marche était de demander au dirigeant travailliste de faire de la libération des otages une priorité, a indiqué le collectif « Stop the hate », organisateur de cet évènement avec des organisations juives. Parmi les 251 otages capturés lors de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël en 2023, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont 27 sont morts, selon l'armée israélienne. Certains des manifestants brandissaient des drapeaux israéliens, d'autres portaient sur leurs vêtements des rubans jaunes, symbole de solidarité avec les captifs. « Laissez-les partir », pouvait-on encore lire sur de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. PHOTO CARLOS JASSO, AGENCE FRANCE-PRESSE Des manifestants brandissent des drapeaux et des pancartes dans le centre de Londres, le 10 août 2025. Adam Ma'anit, le cousin de Tsachi Idan, otage mort en captivité, était présent. « Le monde veut oublier les otages. Ils ont disparu des gros titres, le silence est assourdissant », a-t-il accusé sur scène. « Le gouvernement se trompe dans sa politique étrangère », a-t-il ajouté en référence à la décision de Londres d'envisager une reconnaissance de l'État de Palestine en septembre. À la tribune, Ayelet Stavitsky, sœur de Nadav Popplewell, autre otage mort, a affirmé que « reconnaître l'État [palestinien] sans le retour de tous les otages revient à récompenser le Hamas ». PHOTO JAIMI JOY, REUTERS Ayelet Stavitsky, sœur de Nadav Popplewell, un otage mort, prend la parole lors d'une marche exhortant le gouvernement britannique à obtenir la libération des otages détenus à Gaza, à Londres, en Grande-Bretagne, le 10 août 2025. Trois personnes, présentées comme des contre-manifestants par la police de Londres, ont été arrêtées. Deux d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de violence, a précisé la même source. Cette marche intervient au lendemain d'une manifestation massive à Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre dans la bande de Gaza et libération des otages, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire palestinien. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:29 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Après 22 mois de guerre, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est confronté à une très forte pression interne et internationale sur le sort des otages et pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une « famine généralisée », selon l'ONU. L'attaque du 7-Octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, a entraîné côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. L'opération israéliennes à Gaza y déjà fait 61 430, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.