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10 hours ago
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« Il pèse 50 kg mais il a la grinta d'une personne de 100 kg » : Valentin Paret-Peintre, le poids plume qui a dompté le mont Ventoux
Valentin Paret-Peintre, l'un des coureurs les plus minces du peloton (1,78 m ; 50 kg), est un hargneux, dur au mal, qui s'est construit dans une famille où le vélo occupe une place essentielle. Il suffit de plisser un peu les yeux pour apercevoir au loin, tout là-bas là-bas, la rue des Amoureux. Le héros du Ventoux s'appelle Valentin car il aurait dû naître le 14 février et que ses parents habitaient dans cette rue au nom prédestiné. « Mais il est né avec un mois d'avance, ce qui explique peut-être un peu son gabarit. C'était un tout petit bout de chou et il l'est resté », raconte Olivier Paret-Peintre, son père, président du VCA depuis 2020 après avoir été une petite main indispensable du club les vingt années précédentes. Depuis le Ventoux, la vue se dégage donc sur le numéro 16, son deuxième étage et ce balcon beige vieillissant. Quelques mètres plus loin, s'avancent le numéro 14 et ses six marches qui mènent en contrebas au local du Vélo Club d'Annemasse. Deux endroits qui ont façonné la vie de Valentin Paret-Peintre. Le Haut-Savoyard (24 ans) a grandi dans une famille où le vélo était un prolongement des jambes. « C'était le dernier, il a un grand frère (Aurélien, 29 ans), une grande soeur (Maéva, 26 ans), et il fallait se faire sa place, c'est comme ça qu'il a forgé son caractère. Maéva se faisait respecter par son grand frère Aurélien car elle était très forte physiquement sur le vélo, Valentin s'est démarqué en étant le gentil, le joyeux, quelqu'un qui aimait faire le clown. Mais qui avait son tempérament quand il le fallait. » « C'est quelqu'un qui sait ce qu'il veut, qui ne lâche rien, il sait de quoi il est capable. Il a toujours été comme ça » Maéva Paret-Peintre, sa soeur « L'influence de mon père, mon frère et ma soeur est pour beaucoup dans le fait que je fasse aussi du vélo, confiait Valentin il y a deux ans. Faire du vélo, en famille ou tout seul, c'était se balader dans la vallée Verte, se perdre dans les montagnes, c'était le bonheur. Quand on monte un col, le temps passe plus vite à admirer le paysage, on regarde moins le compteur, on se perd dans nos pensées... » Les siennes ont dû être bousculées par mille choses, mardi, de Bédouin jusqu'au sommet du Ventoux. « C'est quelqu'un qui sait ce qu'il veut, qui ne lâche rien, il sait de quoi il est capable. Il a toujours été comme ça. Il sait toujours se relever », constate sa soeur, qui était allée voir ses deux frères sur les pentes du Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme. Valentin, comme Aurélien, qui avait les larmes aux yeux en rejoignant le car de Decathlon-AG2R La Mondiale, et comme Maéva, est un dur au mal. Tombé lors de Tirreno-Adriatico en mars, il s'était fracturé le coccyx mais avait seulement mis pied à terre à la fin du mois au Tour de Catalogne. Il avait enchaîné quatre semaines sans faire de vélo, à se morfondre. Dans un car qui faisait la route entre la Côte de Domancy et Sallanches, mi-avril, lors de la journée de présentation des Championnats du monde organisés en Haute-Savoie en 2027, « VPP » glissait, le regard un peu dans le vide : « Quatre semaines sans faire de vélo, c'est long. J'ai l'impression d'être inutile, d'attendre. Voir tout le monde sur un vélo dans Domancy et moi à côté, ça me fout le cafard. J'ai besoin de beaucoup courir pour bien marcher. » Il était encore dans la déception de manquer le Giro, son objectif de la saison. « Je l'avais accompagné passer sa radio. Quand on est ressortis, c'était un sacré coup de massue. Un mois, c'était long, il a fallu le raisonner, le canaliser un peu. Il a fait beaucoup de marche et finalement il est arrivé à prendre son mal en patience. Valentin, c'est un hargneux », certifie Céline, sa maman. Un caractère déjà marqué à 5 ans, quand il s'était pris un poteau plein fer sur une voie verte en Maurienne et qu'il avait rejoint son père à la voiture sur le vélo, le visage en sang, parce qu'il voulait finir la balade. Pareil à 7 ans, lorsqu'il était tombé sur l'une de ses premières courses et qu'il avait quand même voulu finir le parcours, « alors qu'il était le plus petit, le plus jeune, avec déjà des jambes comme des allumettes », selon son père. « Il a quand même un avantage, il peut manger ce qu'il veut, il fera toujours 50 kg » Bastien Tronchon (Decathlon-AG2R), qui a été son colocataire en Savoie Sa blessure cet hiver a bouleversé les plans et il a finalement fait le Dauphiné et le Tour de France au côté de Remco Evenepoel. Le Belge et le Français s'entendent bien, et Evenepoel avait même demandé cet hiver à ses dirigeants pourquoi le nouveau venu ne faisait pas le Tour alors qu'il avait été recruté dans ce sens. « J'ai entendu beaucoup de personnes en début de saison me dire qu'il était trop léger, que ce n'était pas un bon recrutement, que ceci, que cela, mais c'est un talent exceptionnel. Il pèse 50 kg mais il a la grinta d'une personne de 100 kg. C'est vraiment un loup géant », sourit Jürgen Foré, patron de l'équipe Soudal-Quick Step, à l'origine de la venue du Haut-Savoyard issu de la filière AG2R. 50 kg qui ont dompté le Ventoux et qui sont aussi un fil conducteur de sa carrière. Comment Paret-Peintre a signé son chef d'oeuvre « C'est un mec "light", pour lui le plus dur c'est le plat, se marre Bastien Tronchon (Decathlon AG2R La Mondiale), qui a été son colocataire en Savoie et habite toujours à trois kilomètres de chez lui à La Motte-Servolex. C'est un super mec, il ne pète pas plus haut que son cul. Il adore être sur un vélo. Et il a quand même un avantage, il peut manger ce qu'il veut, il fera toujours 50 kg. Il a des qualités en montagne innées. » Le poids n'est pas une obsession chez lui, et c'est même tout l'inverse. « J'ai de la chance car je ne grossis pas. Pendant ma coupure après la Vuelta jusqu'à la reprise de l'entraînement en novembre, j'ai mal mangé et j'ai bu de l'alcool mais je n'ai pris qu'un seul kilo, en sachant que j'allais fondre après quinze heures de vélo, racontait-il dans un remarquable entretien au Dauphiné Libéré fin décembre. Je le dois à ma génétique. J'ai toujours été maigre. J'ai essayé de prendre du poids mais ça n'a pas marché. Mon corps ne veut pas. C'est une chance car le poids reste, pour certains coureurs, une grosse charge mentale. Pendant un stage, certains me disent qu'ils doivent perdre du poids pendant que je vais mettre du Nutella sur ma tartine au petit déjeuner. Ils se disent : "Mais qu'est-ce qu'il fait lui ?" Mon défi, à chaque repas, est donc de me forcer à manger au-delà de ma faim. » Mardi, l'appétit de celui qui admirait Richard Virenque, désormais avant-dernier Français vainqueur au Ventoux sur le Tour de France en 2002, était immense.


Le Figaro
16 hours ago
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Tour de France : Valentin Paret-Peintre hisse le drapeau bleu blanc rouge au sommet du Ventoux
À l'issue d'une journée folle, le grimpeur haut-savoyard a décroché la première victoire française sur ce Tour. Il a décroché la lune. Après Raymond Poulidor (1965), Bernard Thévenet (1972), Jean-François Bernard (1987) et Richard Virenque (2002), Valentin Paret-Peintre (24 ans) a devancé le coriace irlandais Ben Healy au sprint pour signer la cinquième victoire française au sommet du mont Ventoux, s'offrir le plus beau succès de sa carrière. Vertigineux. Dans un décor lavé à l'eau de javel, la joie, la fatigue, la stupéfaction et le bonheur foudroyant se sont accrochés sur un visage taillé à la serpe orné d'une fine barbe. En franchissant la ligne, son cri a résonné. Pour accompagner la première victoire d'un coureur français cette année sur le Tour. À découvrir Le classement du Tour de France Valentin Paret-Peintre est un enfant de la balle. Son père, ancien coureur amateur, préside le VC Annemasse, son frère aîné Aurélien porte les couleurs de l'équipe Decathlon-AG2R-la Mondiale sur ce Tour, sa sœur est diététicienne au sien de l'équipe savoyarde. Il s'est révélé en 2024 en remportant une étape sur le Tour d'Italie. Cette année, il s'est illustré en s'imposant sur le Tour d'Oman avant de se blesser (fracture du sacrum) lors de Tirreno-Adriatico, en mars, et de trembler. Dans le final, je me disais : « Une victoire dans le Ventoux, tu ne peux pas lâcher, tu ne peux pas lâcher » Valentin Paret-Peintre Publicité La suite s'accroche, étape après étape, à un objectif : être au départ du Tour de France. Avec parmi les sorties d'entraînement, des repérages et des répétitions sur les pentes du Mont Ventoux. « Avec l'idée du Tour dans un coin de la tête. Gagner sur le Tour, j'en ai rêvé, comme tous les coureurs français. Gagner sur le mont Ventoux, c'est encore plus unique. Je ne réalise pas. C'est incroyable. Même dans l'échappée, je me disais : 'c'est pour une victoire au Ventoux', sans réellement y croire. C'est un lieu mythique dans le vélo, il s'est passé tellement de choses sur ces pentes. On le voit à son rayonnement à l'international, je suis dans une équipe belge et quand on demande au staff et aux autres coureurs : 'quel est le col que tu connais le mieux en France ?', ils disent tous : 'mont Ventoux, j'y ai été en vacances quand j'étais petit ou je connais'. Dans le final, je me disais : 'Une victoire dans le Ventoux, tu ne peux pas lâcher, tu ne peux pas lâcher.' » «Il y a la culture de la gagne dans cette équipe» Valentin Paret-Peintre apporte une quatrième victoire d'étape à la formation belge Soudal-Quick-Step (après Remco Evenepoel à Caen, Tim Merlier à Dunkerque et Châteauroux), une équipe qui a su, à l'image du jeune grimpeur français, se relancer et se réinventer après l'abandon de Remco Evenepoel, venu pour un podium à Paris, reparti fourbu, battu, épuisé. Prévu pour l'escorter dans la montée des marches, Valentin Paret-Peintre, propulsé en première ligne, n'a pas tremblé. Il raconte : « Il y a la culture de la gagne dans cette équipe, on est là pour gagner, même quand on n'est pas les favoris au départ, on essaie toujours de gagner. Davide Bramati (son directeur sportif) était dans la voiture derrière moi, à 2 km, je lui ai dit : 'Parle-moi, pousse-moi.' C'est ce qu'il a fait, ça m'a vraiment aidé. J'ai senti toute l'équipe derrière moi qui disait : 'Tu peux gagner, c'est ton jour.' » Harcelé (quatre attaques) par Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar s'est mué dans un rôle étroit de défenseur Au sommet d'un tas de cailloux de légende que le Tour aime visiter. Avec humilité. Sans en faire un passage trop régulier. La rareté et l'attente servant l'envie, sculptant le mythe. Celui d'une ascension à nulle autre pareille qui, en noir et blanc ou en couleurs, est entrée dans l'histoire du Tour. Pour sa beauté, sa férocité, sa cruauté. Ses héros, ses martyrs. Tadej Pogacar rêvait d'une (nouvelle) victoire d'étape. L'histoire est un aimant. Harcelé (quatre attaques) par Jonas Vingegaard, le Slovène s'est mué dans un rôle étroit de défenseur. À l'ombre du mythe. Il ne rejoindra pas (encore) Charly Gaul, Eddy Merckx, Bernard Thévenet, Marco Pantani et Chris Froome, les lauréats du Tour vainqueurs au sommet du diabolique Ventoux. Moins aérien, il a laissé le Tour respirer. Un Français en a largement profité. Envahi, le mont Ventoux a apprécié…


L'Équipe
4 days ago
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« Il faut toujours rêver » : Adrien Saddier après son cut franchi pour son premier British Open
À 33 ans, Adrien Saddier dispute son premier Majeur au Royal Portrush. Qualifié pour le 153e British Open, grâce à sa victoire à l'Open d'Italie le mois dernier, le Haut-savoyard a franchi le cut en rendant vendredi une carte dans le par pour un total de + 1. « Premier majeur, premier cut réussi, vous devez être fier ?On peut dire ça, c'était un peu tendu sur la fin de partie, mais je m'en suis bien sorti. Je suis très content d'avoir deux jours de plus ici. J'avais un jeu de fers un peu moins bon que la veille, mais j'étais mieux dans la balle. Je suis plutôt content de ça. Et j'ai sauvé pas mal de pars en puttant super bien. Le chipping a été bon aussi. C'est ce qui m'a permis rester dans le jeu. Avec votre caddie Andréa Ginola (fils de David) avez-vous surveillé de près cet objectif du cut ?Avec tous les leadersboards ici, c'est dur de faire autrement. On ne va pas se mentir, je les regarde, il n'y a pas de souci. Mais après, dès que je suis sur la balle, j'essaie d'enlever toutes ces pensées et de me concentrer sur le process. Ça a bien marché. Après, je ne suis pas vraiment venu avec un objectif de faire le cut. J'ai attendu longtemps de disputer un Majeur, je voulais vraiment kiffer, avec mon père à mes côtés et mon meilleur ami. J'étais vraiment dans le pur plaisir, donc j'ai surtout essayé de garder ça durant les 36 trous, et ça a fonctionné. C'est sûr que faire le cut, c'est un bonus. Maintenant, j'espère que je vais faire des scores un peu sous le par pour grappiller au leaderboard. Vous aviez accompagné Matthieu Pavon pendant les « recos » de son premier Masters en 2024. Cette expérience vous a-t-elle servi pour appréhender ce premier Majeur ?Je ne dirais pas pour l'appréhender. Moi, ce que je voulais surtout, c'était accompagner Matthieu, voir Augusta, et surtout prendre des infos sur le top 50 mondial. J'ai surtout surveillé ce qu'il faisait. Je suis resté pas mal de temps au practice ou sur le putting green. Je voulais prendre des infos, des notes, et essayer de voir ce qui pouvait marcher sur moi. « Les vibrations, on les vit. Franchement, c'est dingue. Ce matin, je suis venu exprès juste pour voir le départ de Rory. C'est exceptionnel. » C'est un parcours sur lequel il faut beaucoup se bagarrer, mais malgré la grandeur de l'événement, le public, l'Open britannique en lui-même, est-ce qu'on prend du plaisir sur le parcours ?Franchement, si on n'en prend pas, il faut changer de métier. Après, je trouve que le parcours est vraiment franc. Quand on tape le bon coup, on va être récompensé, contrairement à la semaine dernière (au Scottish Open). Il peut se passer encore beaucoup de choses samedi lors du moving day car les écarts ne sont pas si énormes. On se prend à rêver quand on est dans les 70 meilleurs ?De toute façon, il faut toujours rêver. Après, il y aura la réalité du terrain. Tout ce qu'il faut, c'est rester concentré, continuer à prendre du plaisir et essayer de faire tomber les birdies. Est-ce qu'on sent, quand on est sur le parcours, cette passion pour ce sport propre au public dans les îles britanniques ?Les vibrations, on les vit. Franchement, c'est dingue. Ce matin, je suis venu exprès juste pour voir le départ de Rory (McIlroy). C'est exceptionnel. C'est une belle foule, une belle atmosphère. Ce sont des gens qui comprennent le golf. C'est un plaisir de jouer ici. »


Le Figaro
12-07-2025
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The Amundi Evian Championship : la belle époque
Grâce à de solides valeurs et à des golfeuses exceptionnelles, le seul Majeur d'Europe continentale est un tournoi qui marque son temps. Les années se suivent mais ne se ressemblent jamais. Il se passe toujours quelque chose d'insolite et de nouveau à l'occasion de The Amundi Evian Championship. Pour cette 31e édition, le rendez-vous haut-savoyard s'inscrit en rebond de l'année des JO 2024, marquée par la victoire époustouflante de la Japonaise Araka Furue, auteur d'un eagle inoubliable sur le trou 18 pour l'emporter. Et, fidèle à la posture adoptée depuis plusieurs années, le tournoi avance, calme et serein, vers l'avenir grâce à ses nouveautés, à commencer par les lacs visibles sur le trou n° 16 cet été, symboles d'une histoire en perpétuelle évolution. À découvrir Le classement mondial des meilleurs joueurs de Golf « Un tournoi majeur rassemble l'élite mondiale du circuit, note la directrice Amélie Bourdin. Il en existe cinq sur le circuit de golf féminin : trois aux États-Unis, un en Grande-Bretagne et le nôtre, en France. Ici, à l'Evian Resort Golf Club, nous avons la particularité d'être le seul Majeur qui se déroule au même endroit tous les ans. C'est une de nos spécificités. Le statut de Majeur nous place dans le cercle fermé des plus grands tournois du monde et nous le cultivons depuis. » À lire aussi Evian Champ. : Derrière leur leader, les Françaises en quête de sommets Publicité 5e Majeur Créé en 1994 par Antoine et Frank Riboud, l'Evian Masters (rebaptisé Evian Championship en 2013) a changé de dimension en 2011 quand Mike Whan, alors patron du circuit professionnel américain, annonce que le tournoi deviendra le 5e Majeur de la saison à partir de 2013. Un bond en avant pour le duo Franck Riboud-Jacques Bungert, appelé à répondre depuis aux besoins du très haut niveau. « Le tournoi, son écosystème et son mode de fonctionnement répondent aux exigences d'un Majeur, reprend Amélie Bourdin, nommée à la direction du tournoi fin 2021. En priorité, il s'agit de la mise en avant de l'élite mondiale du golf. Nous accueillons chaque année les 132 meilleures joueuses du monde. » Au-delà de l'enjeu sportif, The Amundi Evian Championship relève un défi économique lié à son identité féminine. Le tournoi ne peut pas compter sur l'aide économique apportée par un tournoi masculin jumeau, à la manière de l'Open britannique, de l'US Open ou de l'USPGA. À lire aussi Natacha Andermahr (Amundi) : «Dialogue, écoute et entente » Un challenge qui a conduit ses responsables à innover dans l'univers du sport. Ainsi, The Amundi Evian Championship a permis la création d'une « Galaxy » qui aide le golf, au global, avec l'objectif de créer des événements pour les kids (moins de 12 ans) et les juniors (des moins de 14 ans aux moins de 18 ans). Il est dans l'ADN du tournoi de reverser des bénéfices pour qu'ils aident les champions et les championnes de golf demain. « Notre rôle est de les accompagner », expliquent Frank Riboud et Jacques Bungert, profondément attachés à cette mission. Infos pratiques Y aller Evian Resort Golf Club, route du Golf, Évian-les-Bains. En voiture : 580 km de Paris, 190 km de Lyon, 45 km de Genève. Par train et bateau : TGV Lyria Paris-Lausanne (4 h 23) au départ de la gare de Lyon, puis liaison Lausanne-Évian par bateau ou Genève-Évian en train (1 h 28) ou bateau Evian One (35 minutes). Par avion : vols réguliers Paris-Genève sur Air Pass Live : 25 € par jour, 40 € (2 jours), 55 € (3 jours), 65 € (4 jours), entrée gratuite pour les moins de 18 ans. Pass Live + fitting Callaway : 200 € par jour (accès au practice des joueuses pour un fitting personnalisé). Billets en vente sur place et sur Irrésistible sourire Chaque année, la bataille économique est inévitable afin de permettre au tournoi de rester en haut de l'affiche. Même s'ils refusent d'en faire leur unique priorité, les deux dirigeants sont forcés de répondre à la montée régulière du « prize money » qui atteint aujourd'hui 8 millions de dollars à Evian. Un chiffre qui rapproche le golf féminin des dotations du golf masculin. Bien que le chemin reste long, l'évolution est réelle. « Les joueuses sont de plus en plus connues, de plus en plus stars de leur sport. C'est très bien pour l'image et pour l'évolution du golf féminin, qui profite de l'essor général du sport féminin. C'est très motivant », insiste Amélie Bourdin. Côtes joueuses, cela fait dix ans – déjà ! - que Lydia Ko s'est imposée sur les fairways de la Champions course de l'Evian Resort Golf Club. Une victoire que nul n'a oubliée tant la Néo-Zélandaise avait alors marqué de son empreinte ce succès. Quelques mois après avoir atteint la place de numéro 1 mondiale, elle était en effet devenue la plus jeune vainqueur d'un tournoi majeur féminin à l'âge 18 ans, 4 mois et 20 jours. Son irrésistible sourire et ses petites lunettes rondes d'étudiante avaient fini de lui offrir le titre de chouchoute du public haut-savoyard. À lire aussi Il y a dix ans, Lydia Ko signait un chef-d'œuvre à Évian Publicité Impossible d'évoquer les favorites de l'édition 2025 sans citer Nelly Korda. Oh, bien sûr, l'Américaine n'a jamais été très à l'aise sur ce tracé, en dépit de son swing quasi parfait. Cependant, l'actuelle n° 1 mondiale possède une mentalité de compétitrice capable de la mener à tous les exploits. Évidemment, depuis sa fantastique victoire obtenue à Evian en 2023, le nom de Céline Boutier est associé à celui de The Amundi Evian Championship. Et comme l'été dernier, les supporteurs de la Française classée au 17e rang mondial rêvent de la voir réaliser le doublé. Histoire de l'aimer encore un peu plus sur les bords du Lac. À lire aussi Florence Dalia et Céline Boutier : la recette du swing parfait