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24 Heures
6 days ago
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Henri Giscard d'Estaing évincé de la présidence du Club Med
Après vingt-deux ans à la tête du groupe, le dirigeant a été «révoqué de fait» par l'actionnaire chinois Fosun. Les tensions sur l'avenir et l'identité française de l'entreprise étaient devenues insurmontables. Publié aujourd'hui à 13h26 Henri Giscard d'Estaing, ici en 2017, était président du Club Med depuis 2002. AFP/ERIC PIERMONT Après plusieurs mois de tensions avec l'actionnaire principal, le chinois Fosun, Henri Giscard d'Estaing, 68 ans, président du Club Med depuis décembre 2002, a annoncé mercredi avoir été «révoqué de fait», mettant fin à 22 ans de présidence. «Je suis contraint de mettre fin à mes fonctions de président du Club Med», a-t-il déclaré lors d'une visioconférence avec la presse, expliquant que cela faisait suite à la désignation par Fosun d'un nouveau président, «sans (son) accord» et dont il n'a pas donné le nom. «J'ai informé Fosun que je prenais acte de la décision de nommer quelqu'un à ma place, sans transition et sans mon accord», a-t-il dit. Fosun Tourism a «pris acte des déclarations d'Henri Giscard d'Estaing évoquant un retrait de ses fonctions», selon un communiqué transmis à l'AFP. «L'année dernière, Club Med a lancé un processus de succession en pleine collaboration entre le conseil d'administration et Henri Giscard d'Estaing lui-même, le processus est toujours en cours», ajoute le groupe chinois. «La décision relative à la finalisation de ce processus sera communiquée en temps voulu», selon lui. Tensions avec Fosun Henri Giscard d'Estaing avait réussi à maintenir sa position à la tête du Club Med en 2024 après un réaménagement de la direction du groupe de tourisme, sur fond de tensions avec Fosun, qui avait abouti au départ de Michel Wolfovski, directeur général adjoint et bras droit d'Henri Giscard d'Estaing. «J'ai répété que je n'avais pas vocation à l'éternité, que mon ambition n'est pas de durer», a-t-il soutenu mercredi. «J'avais indiqué clairement aux dirigeants de Fosun que j'étais volontaire et désireux, si les conditions étaient réunies, d'assurer personnellement le succès de cette transition en accompagnant le futur dirigeant pendant six mois dans mon rôle de président». Les tensions avaient toutefois persisté, notamment début juin, lorsqu'il avait plaidé pour un retour prochain du groupe à la Bourse de Paris. Fosun avait alors réagi, déclarant ne pas envisager «à ce stade» d'introduction en Bourse. Henri Giscard d'Estaing assurait le lendemain n'avoir «aucune divergence de vue» avec l'actionnaire chinois. «J'avais soutenu ardemment depuis près de deux ans le projet de Fosun d'avoir des actionnaires minoritaires pour le Club Med. Ce projet n'ayant pas abouti (…), la clé du succès est donc désormais la «recotation» du Club Med à Paris en 2026», a-t-il insisté mercredi. «Aujourd'hui, cette cotation est plus nécessaire que jamais. Il faut une gouvernance internationale pour le Club Med, respectueuse de ses valeurs et de son ancrage français. Et ce n'est plus le cas aujourd'hui», a-t-il martelé. Racines françaises du Club Med Le groupe Club Med était sorti de la cote en mars 2015, après son rachat par Fosun au terme d'une longue offre publique d'achat (OPA). «La grande majorité des administrateurs est basée à Shanghai, a peu d'expérience internationale et ne parle pas anglais. Ils ne connaissent pas ou peu le Club Med dans sa dimension mondiale et ses racines françaises», a dénoncé Henri Giscard d'Estaing. «L'identité française de Club Med est au cœur des valeurs du groupe», selon Fosun Tourism Group qui réaffirme mercredi «son engagement ferme en faveur du développement à long terme de Club Med et respecte profondément l'héritage et les racines françaises du groupe». «Le centre de décisions de Club Med restera en France», affirme Fosun. Sous l'impulsion d'Henri Giscard d'Estaing, le Club Med a amorcé une montée en gamme il y a une vingtaine d'années, ce qui lui a permis en 2024 d'afficher des résultats record dépassant les 2 milliards de ventes et multipliant sa marge opérationnelle par quatre en dix ans pour approcher les 10%. «Cette transformation réussie est le résultat de la stratégie que j'ai décidée et qui a été mise en œuvre avec résilience et courage par les équipes du Club Med», a déclaré mercredi M. Giscard d'Estaing. Davantage sur le Club Med Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
16-07-2025
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En conflit avec son actionnaire chinois, Henri Giscard d'Estaing, président du Club Med depuis 2002, claque la porte
S'estimant révoqué par le conglomérat, actionnaire à 100% depuis 2015, le dirigeant annonce son départ immédiat. Le nom de son successeur n'est pas encore connu. « Au revoir.» Président du Club Med depuis 2002, Henri Giscard d'Estaing met fin avec fracas au supplice que lui fait subir depuis plus de deux ans son actionnaire unique, le conglomérat chinois Fosun. Non seulement ce dernier a choisi son successeur sans lui demander son avis, mais il lui a proposé de prendre sa place sans période de transition. «Je voulais pouvoir l'accompagner. Ce n'est pas ce qu'ils ont décidé. Je vais donc devoir vous quitter, le cœur serré», écrit-il dans un courrier aux GO de la société fondée et 1950 par Gérard Blitz et développé à partir de 1953 par Serge Trigano, pour leur annoncer la décision qu'il a été «contraint» de prendre. «Je prends acte de cette nomination. Par conséquent, je prends acte de ma révocation de fait, annonce Henri Giscard d'Estaing dans une déclaration à la presse. Je souhaite bon courage à mon successeur et bonne chance.» Le président du Club Med, 68 ans, a perdu son bras de fer avec son actionnaire chinois. Peu importe le succès de la stratégie de montée en gamme qu'il a engagée depuis des années. Avec son parc de 70 resorts, le Club a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros et une marge opérationnelle de 9,1 %, multipliée par quatre en dix ans. «En 2025, nous réaliserons de nouveau records, avec une hausse de notre chiffre d'affaires et une progression à deux chiffres de notre résultat opérationnel, annonçait au Figaro le PDG il y a un mois. Notre marge sera proche de 10%.» Publicité Depuis sa prise du contrôle du Club Med à la suite d'une longue OPA, en 2015, le groupe dirigé par Guo Guangchang avait toujours laissé les coudées franches à Henri Giscard d'Estaing. Il offrait une grande latitude au fils de l'ancien président de la République française, dont les relations avec les élus locaux sont si précieuses. Mais le succès mitigé des Club Med ouverts en Chine, et surtout l'échec des Joy View by Club Med, des villages de week-end construits proches de Pékin et Shanghaï, ont créé une première brèche entre «Henri» et «Chairman Guo». Surtout, fin 2022, l'arrivée d'un nouveau président à la tête de Fosun Tourism Group a changé la donne. Cotée à la Bourse de Hongkong, cette filiale du conglomérat chinois réalise les trois quarts de ses profits avec le Club Med. Son nouveau patron, Xu Xiaoliang, n'a pas du tout les mêmes relations avec Henri Giscard d'Estaing que son prédécesseur, qui lui faisait toute confiance. Il est aussi président du conseil d'administration du Club Med, même si Henri Giscard d'Estaing est mandataire social et président exécutif de la société. «Gentlemen agreement» Homme de pouvoir, le Chinois multiplie les efforts pour renforcer son emprise sur la direction du Club Med. Fin 2023, deux sièges supplémentaires ont été créés au board, confiés à des Chinois, faisant baisser l'influence des deux administrateurs français du Club, Henri Giscard d'Estaing et Georges Pauget. Preuve de la perte d'influence du patron du Club Med, celui-ci doit abandonner la plupart de ses fonctions chez Fosun Tourism Group. S'il reste au board, il n'est plus ni administrateur exécutif, ni vice-président, ni membre du comité stratégique, ni membre du comité environnemental, social et de gouvernance. Au printemps 2024, Xu Xiaoliang veut confier la direction financière du Club Med à Edmond On Choi, déjà directeur financier de Fosun Tourism Group. Une fonction assumée par Michel Wolfovski. Également mandataire social du Club Med, ce dernier, vieux compagnon de route de Giscard, cumulait les fonctions de directeur général, directeur financier et patron de la zone Amériques. S'il aurait accepté d'avoir Edmund Choi sous ses ordres, il a refusé que ce dernier soit nommé directeur sans lui reporter, comme le voulaient les Chinois. Il a été contraint de démissionner de ses fonctions de mandataire social, avant d'être licencié. Ce licenciement n'a plu ni à Henri Giscard d'Estaing, qui avait fait sentir son désaccord au milieu de l'été dernier dans un courrier aux salariés, ni à Georges Pauget. Seul administrateur indépendant du Club Med, cet ancien dirigeant du Crédit agricole a démissionné le 24 juillet 2024. Fin septembre, un «gentlemen agreement» semblait avoir été trouvé entre Henri Giscard d'Estaing et Fosun, avec une nouvelle gouvernance. Autour du président, trois directeurs généraux délégués avaient été nommé : Gino Andreetta, Gregory Lanter et Andrew Xu. Deux autres cadres de son équipe, Sylvie Brisson et Anne Browaeys, avaient vu leurs fonctions élargies. Cet organigramme était censé permettre de faire monter en grade des proches du patron français tout en satisfaisant Fosun et «inscrire le Club Med dans une nouvelle phase de développement, qui se traduira par un nouveau projet stratégique 'Club Med 2030'». Las. Les relations entre Henri Giscard d'Estaing et les équipes de Fosun toujours restées tendues, malgré le nouveau plan stratégique Forever Young, qui vise à doubler les ventes du Club Med. L'échec de la tentative d'ouverture du capital, début 2024, a laissé des traces. Publicité Projet de réintroduction à la Bourse de Paris La famille Mauss, propriétaire de Lacoste, Aigle, The Kooples, a regardé le dossier et proposé de prendre la majorité du capital. Mais Fosun, qui valoriserait Club Med à 2 milliards d'euros, ne souhaite pas en céder plus de 30%. Fin 2024, Fosun a retiré de la cote sa branche tourisme. Mi-juin, Henri Giscard d'Estaing annonçait au Figaro que «la meilleure façon de mettre en œuvre notre projet stratégique Forever Young est de revenir à la Bourse de Paris dès le premier semestre 2026. C'est un projet gagnant-gagnant pour Fosun et le Club Med. Fosun pourra valoriser son investissement, tout en restant actionnaire majoritaire et avoir à ses côtés des actionnaires français et internationaux. Ce sera aussi le moyen d'associer les talents du Club Med au succès de l'entreprise». Et le PDG de préciser : «Le groupe pourrait être valorisé à près de 2 milliards d'euros. En imaginant que Fosun cède 30% à 40% de sa participation, le flottant sera suffisant. À court terme, l'entreprise n'a pas de besoins financiers, car ses développements sont financés par des investisseurs externes.» Histoire de mettre la pression sur Fosun, Henri Giscard d'Estaing enfonçait le clou : «Mon ambition n'est pas de durer. Mon projet est désormais d'accompagner le Club Med vers sa nouvelle cotation à la Bourse de Paris et de le mettre sur la bonne voie pour l'avenir.» Cela dit, le temps presse. «Je mène depuis des mois avec Fosun des discussions sur ces deux sujets, qui sont liés. J'espère qu'elles aboutiront positivement dans les prochaines semaines » Dans la foulée, un proche de Giscard d'Estaing confiait : «Il prend son risque.» Découvrant sa prise de parole sur le site du Figaro, la direction a fait connaître son courroux. «À ce stade, nous n'avons aucun projet d'introduction en Bourse de Club Med», assurait-elle dans un communiqué, avant de préciser : «Depuis l'année dernière, la préparation de la succession de Club Med a connu des progrès importants, et Henri travaille en étroite collaboration avec Fosun pour faire avancer les modalités de cette transition. Toute décision prise à cet égard sera communiquée en temps voulu »


Le Figaro
09-07-2025
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Le Club Med s'installe en Afrique du Sud avec un nouveau resort entre plage et safari
Club Med ouvrira en juillet 2026 son tout premier resort en Afrique du Sud. Entre la côte sauvage de l'océan Indien et une réserve privée abritant les Big Five, l'adresse conjugue plage, nature et immersion locale, loin des itinéraires classiques. Un nouveau point d'ancrage sur la carte du voyage haut de gamme. Le Club Med posera ses valises, à l'été 2026, au nord de Durban, sur la Dolphin Coast. Une première implantation en Afrique du Sud, dans un décor qui mêle littoral préservé, forêt côtière et faune sauvage. À 30 minutes de l'aéroport international King Shaka, le site accueillera le Club Med South Africa Beach & Safari. Président du Club Med, Henri Giscard d'Estaing annonce que «depuis sa création en 1950, le groupe a toujours été pionnier en explorant et s'implantant dans des destinations d'exception.» Certes, mais l'implantation est tout sauf anecdotique. Elle signe l'arrivée du concept tout inclus dans une région encore peu explorée par le tourisme international, avec la volonté affirmée de conjuguer immersion dans la nature, confort et respect des écosystèmes. Et un double visage : balnéaire côté mer, safari côté savane. Un littoral encore discret, entre dunes et dauphins Le resort s'organisera autour de terrasses ouvertes sur des jardins tropicaux et de quatre piscines. Photo presse / Club Med Publicité Le resort principal du Club Med South Africa Beach & Safari s'étendra sur 32 hectares en bordure de l'océan Indien. Là, les dunes descendent doucement vers des plages où il n'est pas rare d'apercevoir dauphins et baleines selon la saison. L'architecture, signée par le cabinet sud-africain Craft of Architecture, joue la carte de l'intégration : pierre locale, bois clair, volumes ouverts sur les jardins tropicaux. Côté hébergement, le resort comptera 411 clés au total, réparties entre 345 chambres aux lignes sobres, nichées dans de petits bâtiments disséminés dans la végétation, et une Exclusive Collection de 66 suites réunies dans l'espace haut de gamme «Ilanga», pensé comme un havre de calme. Le tout complété par quatre piscines (dont une zen et une dédiée aux familles), un spa, un centre de bien-être et une pléthore d'activités comme le Club Med sait en proposer : école de surf dès 6 ans, gravel, yoga, trapèze volant, padel... Côte hébergement : 411 clés au total, réparties entre 345 chambres et une Exclusive Collection de 66 suites. Photo presse / Club Med Côté assiette, deux restaurants sont annoncés : l'«Oceana», aux influences internationales, et le «Nguni Gourmet Club», table plus intime valorisant les produits de la mer et du terroir. Des bars à cocktails, un coffee shop et des garden-parties ponctuelles compléteront cette version sud-africaine de l'esprit Club Med. À lire aussi Visiter l'Afrique du Sud en 14 jours, de Cape Town au Parc Kruger : conseils et itinéraire Un projet ancré dans le territoire Bien sûr, l'empreinte environnementale a également été pensée : panneaux photovoltaïques, ventilation naturelle, récupération d'eau, zéro plastique à usage unique. Le Club Med vise ici les certifications Green Globe et Green Star 4-Star, tout en intégrant des producteurs locaux via un partenariat avec l'ONG Agrisud. Estimé à 100 millions d'euros, le projet est porté par un consortium d'investisseurs sud-africains, dont Collins Residential. Il générera plus de 800 emplois directs, mobilise 1200 ouvriers locaux, et s'accompagne d'un programme de formation professionnelle (via l'école Nukamma) pour les jeunes de la région. À lire aussi Un safari plus écoresponsable en Afrique, c'est possible ! Une parenthèse safari dans le Zululand Le Mpilo Safari Lodge, situé dans une réserve privée de 18.000 hectares, accueillera exclusivement les clients Club Med pour une extension « nature ». Photo presse / Club Med À 45 minutes de vol ou 4h30 de route du resort, le Mpilo Safari Lodge, situé dans une réserve privée de 18.000 hectares, accueillera exclusivement les clients Club Med pour une extension « nature ». Une expédition organisée en supplément mais l'occasion de partir à la rencontre des Big Five, avec des rangers expérimentés et un encadrement adapté aux enfants. Ce lodge exclusif comprendra 75 tentes premium avec vue sur la savane, deux piscines, un restaurant, un espace enfants, et des jeux d'eau. Une formule à réserver en amont, à vivre avant ou après le séjour balnéaire (minimum cinq nuits requis au Club Med South Africa Beach & Safari). En choisissant l'Afrique du Sud, Club Med ouvre une destination encore peu explorée par le tourisme international, et y introduit le tout premier concept de séjour tout inclus haut de gamme du pays. Photo presse / Club Med Publicité Un pied dans l'océan Indien, l'autre dans la brousse du Zululand, ce futur Club Med promet une expérience en deux temps. Ici, on peut alterner entre la contemplation des baleines à l'horizon, les marches dans la forêt indigène et les réveils face à une plaine rousse où passent les girafes. Une Afrique du Sud douce et spectaculaire, à vivre sans filtre, mais avec confort. Ouverture des ventes en octobre 2025. Site officiel du . À lire aussi En Tanzanie, découvrir une Afrique entre terre et mer