Dernières actualités avec #Homs


Le Figaro
5 days ago
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«On ne sait pas ce que les gens deviennent une fois arrêtés» : en Syrie, un système judiciaire partial et opaque
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Tandis que les arrestations arbitraires se multiplient, la commission d'enquête sur les massacres ayant visé la communauté alaouite en mars reste silencieuse. « Ils nous ont ligoté les mains avec une ceinture serrée, et ils nous ont emmenés pour nous interroger dans une ambulance transformée en salle d'interrogatoire. Deux d'entre nous avaient les yeux bandés. Nous avons été frappés et avons reçu des insultes sectaires », raconte Laith. Le jeune homme originaire de Homs a été arrêté à bord d'un van sur la route d'Athriya, en direction de la ville de Raqqa. Au total, il a été détenu trois mois par les autorités syriennes, accusé de vouloir rejoindre les rangs des forces armées kurdes, qui contrôlent le nord-est du territoire. Il poursuit : « Après l'interrogatoire, quelqu'un nous a visé avec un fusil alors que nous étions alignés. J'ai vraiment cru que j'allais mourir. Mais nous avons finalement été conduits à la prison de Hama, où nous avons été placés dans une cellule d'environ 14 mètres carrés, à 56 détenus. » Laith, dont le prénom a été changé, témoigne anonymement par téléphone. « À notre libération, nous avons été formellement avertis…


Le Figaro
15-07-2025
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Mort de journalistes à Homs en 2012: le parquet antiterroriste demande la localisation de Bachar el-Assad
Le Parquet antiterroriste a demandé la localisation d'une vingtaine «d'agents du régime» syrien, dont l'ancien président Bachar el-Assad, dans les investigations pour crimes contre l'humanité portant sur la mort de journalistes à Homs en 2012, a appris mardi l'AFP de source judiciaire. «L'existence d'un plan commun» pour bombarder le centre de presse de Bab Amr Le Parquet national antiterroriste (Pnat) suspecte «l'existence d'un plan commun» pour bombarder le centre de presse de Bab Amr, attaque qui a été précédée d'une réunion, la veille, avec «l'ensemble des responsables des forces militaires et sécuritaires de Homs». Publicité Dans un réquisitoire supplétif daté du 7 juillet, dont l'AFP a eu connaissance mardi, il demande aux juges d'instruction saisies des investigations de localiser une petite vingtaine de personnes, dont des proches de Bachar el-Assad. Figurent parmi les mis en cause: Maher el-Assad, frère du président aujourd'hui déchu et chef de facto de la 4e division blindée syrienne au moment des faits; Ali Mamlouk, directeur des renseignements généraux syriens au moment des faits, Ali Ayoub, chef du comité sécuritaire et militaire de Homs en février 2012, Rafiq Shahada, chef sécuritaire et militaire de Homs au moment des faits... «Nous avons déjà demandé, en mars, que ces mandats d'arrêt soient émis», a abondé Me Clémence Bectarte, avocate de la famille de Rémi Ochlik, tué lors du bombardement, de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) et du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM). «Nos clients ont un sentiment d'impatience: il y a déjà eu 14 mandats d'arrêt émis depuis Paris à l'encontre de responsables syriens dans d'autres affaires, mais aucun dans ce dossier, alors que c'est le plus vieux dossier instruit à Paris visant la responsabilité de membres du régime de Bachar al-Assad».


Le Figaro
10-07-2025
- Politics
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Syrie : un dignitaire chiite assassiné dans la région de Homs
Un dignitaire religieux chiite a été tué par balles dans la région de Homs, dans le centre de la Syrie, a indiqué une ONG jeudi, la plus haute autorité spirituelle chiite du pays dénonçant un «assassinat». Il s'agit du premier religieux chiite tué depuis que des islamistes ont renversé Bachar el-Assad en décembre 2024. Cette minorité, considérée comme proche du pouvoir déchu, vit depuis dans la crainte. Publicité Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le corps du cheikh Rassoul Chahoud a été retrouvé criblé de balles mercredi près de Homs. «Des hommes armés ont tiré sur cheikh Chahoud, qui se trouvait en voiture, près d'un barrage de contrôle des forces de sécurité» menant à son village de Mazraa, proche de Homs, a ajouté l'ONG. «Tentative désespérée de semer la discorde» Dans un communiqué, la plus haute instance religieuse chiite a dénoncé un «assassinat», une «attaque flagrante contre la voix de la modération et de l'unité» et une «tentative désespérée de semer la discorde». Signé par le vice-président de cette instance, Adham al-Khatib, le texte appelle les autorités à «faire la lumière sur les circonstances de ce crime odieux» et à «poursuivre ses auteurs et ses commanditaires», sans désigner de responsables. Dès l'annonce de sa mort, les habitants du village de Mazraa sont descendus dans la rue pour manifester leur colère, selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. La communauté chiite syrienne est estimée à environ 300.000 personnes. Elle s'était empressée de soutenir les nouvelles autorités de transition, et une délégation de notables avait rencontré le président intérimaire Ahmed al-Charaa en mars. Ce meurtre survient alors que s'achève jeudi la mission d'une commission nationale sur les massacres ayant visé la minorité alaouite sur la côte syrienne.